Regard de sagesse sur l'actualité - Année 2016

Publié le 26 décembre 2016 : Exploit de Thomas Coville, navigateur autour du monde

Les sauts d’obstacles, le ski, la course automobile, l’escalade en montagne, etc. sont des sports difficiles qui exigent beaucoup d’efforts, de patience, d’endurance. Ce sont aussi des sports dangereux, et cependant beaucoup d’hommes et de femmes n’hésitent pas à les pratiquer. Et quel intérêt, quelle admiration ils suscitent chez ceux qui les regardent ! Pourquoi ? Parce que ces épreuves sportives, qui sont des jeux, courir, sauter, lutter, nager, escalader des sommets... sont à l’image des difficultés que nous avons tous à affronter dans la vie quotidienne.
Alors, puisque ces jeux sont à l’image des problèmes qu’il faut résoudre tous les jours, pourquoi ne pas prendre nos problèmes quotidiens comme des jeux ?
Désormais, quand vous vous trouvez devant une difficulté, au lieu de vous sentir accablé, irrité, dites-vous : « Voici encore une occasion de réaliser une performance ! Comment m’y prendre pour réussir ? » Oui, ce sont des défis comme ça que vous devez quelquefois vous jeter à vous-même. Et vous verrez : non seulement les épreuves vous paraîtront plus faciles à supporter, mais dans chaque victoire vous puiserez une nouvelle confiance.

Pensées Quotidiennes 2015, 14 octobre

Publié le 15 décembre 2016 : Élection de Miss France

En réalité, la beauté, la vraie beauté, c’est une vie, une vie qui jaillit, qui émane. Imaginons par exemple un diamant sur lequel vient tomber un rayon de soleil : vous êtes ébloui par la beauté des couleurs que vous voyez apparaître. Voilà la vraie beauté : elle est comparable à la lumière du soleil. Et autant un être arrive à émaner une beauté pareille, autant il se rapproche de la vraie beauté.
La vraie beauté n’est pas dans les formes. La vraie beauté n’a pas même de forme. Car elle se trouve en haut dans un monde qui n’est fait que de courants, de forces, de rayonnements. Quand on arrive à la contempler, on est tellement saisi de ravissement qu’on voudrait presque mourir !
La vraie beauté ne se trouve pas tellement sur le corps ou le visage des hommes et des femmes, elle est en haut *. Et de temps en temps, dans la mesure où l’homme, la femme sont liés au monde divin et peuvent en transmettre quelques rayons, ils arrivent à exprimer quelque chose de cette beauté.
Retenez bien ceci : la beauté ne se trouve pas dans la forme, mais dans le rayonnement, les émanations. C’est pourquoi il est inutile de se jeter sur elle pour la saisir et la dévorer : car elle n’est pas une forme que l’on puisse saisir. On doit seulement la contempler, s’en émerveiller, s’en imprégner. L’homme doit changer son attitude envers la femme : quand il rencontre une femme ravissante, au lieu de vouloir la posséder, la salir, il doit la contempler, la prendre comme inspiratrice, comme intermédiaire pour atteindre la Divinité.

Œuvres Complètes, tome XVIII, chap. I

* « En haut » : dans des régions plus subtiles que le plan physique

Publié le 1er décembre 2016 : Alep, en Syrie ...et tant d’autres endroits

Il y a dans le monde tellement de souffrances que nous ne connaissons pas ! On en apprend un peu quelque chose par les informations que donnent les journaux, la radio, la télévision, mais il est impossible d’énumérer et de décrire tous les malheurs qui frappent chaque jour l’humanité : ce qui se passe est indescriptible. Les esprits du monde invisible voudraient bien alléger toutes ces souffrances, mais ils ne peuvent pas, car ils n’ont pas les moyens d’intervenir directement sur la terre. Pour agir, ils doivent passer par l’intermédiaire des humains eux-mêmes. Mais où sont ceux qui, alors qu’ils en ont le pouvoir, pensent vraiment à faire quelque chose ?
...Rien n’est inutile dans la nature et dans la société, rien ni personne. Souvenez-vous bien de ce que je vous dis là. Oui, même s’il reste inconnu, caché, l’amour et la lumière qui émanent d’un être humain sont recueillis par des entités invisibles qui s’en nourrissent, et ces entités peuvent les transporter très loin pour sauver des créatures qui appellent à l’aide. Quand nous prions, combien d’esprits peuvent venir prendre en nous des quintessences qui serviront à la guérison des maux de l’humanité ! Pensez-y, et tout à coup votre existence prendra une signification nouvelle.
...Si l’espèce humaine n’a pas disparu, si elle survit encore malgré ceux qui consciemment ou inconsciemment ont tout fait pour l’anéantir, c’est grâce à un petit nombre d’êtres qui s’efforcent de neutraliser les courants destructeurs. Ces êtres travaillent dans le secret, la plupart sont inconnus, cachés on ne sait où. Mais ils sont tellement heureux quand ils voient des hommes et des femmes conscients, qui décident de participer à leur travail, le plus utile pour le salut de l’humanité !

Éléments d’autobiographie 1, chap. XVI « Un idéal de vie fraternelle »

Publié le 21 novembre 2016 : Mission spatiale Soyouz (= union ) : les astronautes... et nous

Quels sont les êtres qui suscitent le respect, l’admiration ? Ceux qui ont lutté, qui se sont dépassés, qui ont triomphé des obstacles et des épreuves. Pourquoi par exemple les gens, et surtout les jeunes, admirent-ils tellement les sportifs ? Justement parce qu’ils cherchent toujours à se dépasser. Même s’il ne s’agit que de courir, de sauter, de nager, de grimper, le goût de l’effort, l’endurance, le courage sont toujours considérés comme de grandes qualités.
Alors, cela ne vaut-il pas la peine d’essayer de manifester ces mêmes qualités dans notre vie de tous les jours ?... « Je serai plus patient dans les difficultés, je vaincrai la tristesse et le chagrin, je me maîtriserai davantage... » Oui, là aussi nous pouvons faire des exploits et remporter des victoires. Pourquoi ne pas essayer ?

Izvor n° 233, Un avenir pour la jeunesse, chap. XV

Pourquoi penser qu’il faut être un astronaute et avoir des fusées pour voyager et travailler dans le cosmos ?
La terre voyage à travers l’espace, dans l’éther, entraînée par le soleil : nous sommes donc sur la terre comme dans un aéronef qui poursuit sa course parmi les étoiles. C’est ce qui fait de nous des citoyens cosmiques capables de participer consciemment, lumineusement, à la vie universelle. Il est temps d’abandonner ces notions limitées qui nous sont transmises par l’éducation, la société, pour embrasser des conceptions plus larges, plus vastes, plus grandioses : participer dans ce travail cosmique de lumière sous l’égide du Christ.

Izvor n° 229, La voie du silence, chap.VIII

Publié le 8 novembre 2016 : élection présidentielle aux USA

Les dirigeants politiques s’imaginent trop souvent que le destin d’un pays est entre leurs mains. Peut-être pendant quelque temps peuvent-ils avoir cette illusion, mais cela ne dure pas. Tous ceux qui ont cru que tout dépendait d’eux ont mal fini. Les tyrans finissent toujours mal : ils font tomber des têtes, et puis un jour c’est la leur qui finit par tomber, d’une façon ou d’une autre.
En réalité ce ne sont pas les humains, aussi puissants soient-ils, qui dirigent le destin de l’humanité, mais de très hautes Entités invisibles qui observent et qui contrôlent la marche des évènements. Regardez tous ces empires formidables qui ont fait trembler le monde et qui ont disparu, enfouis sous la poussière ou les sables du désert !... Oui, il existe d’autres Intelligences, d’autres Forces qui travaillent dans un but que nous ne connaissons pas. Il faut donc que les humains essaient de comprendre et soient plus humbles, sinon tôt ou tard ils se casseront la tête.
Même les sociétés secrètes qui croyaient qu’elles allaient dominer le monde, n’y sont jamais arrivées, et beaucoup d’entre elles aussi ont disparu. Tandis que les initiés, qui suivent les projets du Ciel, même s’ils ont été souvent piétinés et massacrés, leur idéal, lui, n’a jamais disparu.
Car les projets du Ciel, c’est toujours le salut de l’humanité, sa libération, son bonheur... et ils se réaliseront !

Izvor n° 208, chap. II « Les avantages de l’union des peuples »

Publié le 3 novembre - Une pédagogie sociale

C’est à nous d’organiser les conditions de la vie pour qu’il n’y ait plus de malfaiteurs.
La façon de vivre, l’éducation qui ne sont pas fondées sur des lois spirituelles sont comme des marécages, et les marécages ne peuvent que donner naissance à des moustiques. Jamais le nombre des malfaiteurs ne diminuera si l’on ne se décide pas à fonder la vie sociale sur des principes qui existent déjà dans la nature elle-même.
On ne doit pas tuer les criminels, ni les laisser libres, mais les occuper, leur donner du travail. Les plus grands criminels peuvent être transformés par les lois de l’amour, de la sagesse et de la vérité. Si nous n’arrivons pas à les transformer, c’est que nous n’avons ni amour ni sagesse ni vérité. Comment Pestalozzi, qui n’était ni un grand maître ni un initié, a-t-il pu découvrir la véritable méthode pédagogique ? Il recueillait des enfants délinquants et il les transformait grâce à son amour. Il a trouvé les véritables lois pédagogiques parce qu’il aimait les êtres, il désirait les transformer et pour cela il faisait des sacrifices.
On ne peut pas changer les hommes si on ne veut pas faire de sacrifices.
Paris, le 21 mai 1938

O.C., tome II (1974), chap. « La parabole de l’ivraie et du froment »

Publié le 25 octobre - « Fraternité générale » … fraternité universelle

... Oui, dites-vous bien qu’ici, c’est une école où nous apprenons à vivre fraternellement. Car vivre fraternellement, cela s’apprend.
Le nom « Fraternité blanche universelle » sous-entend un idéal, un travail, des méthodes, il est donc très significatif. Il y a, paraît-il, des personnes que ce nom dérange, mais c’est parce qu’elles ne connaissent pas sa signification.
Dans notre nom, « universelle » dit que l’être humain doit élargir sa conscience jusqu’à embrasser l’humanité entière pour le salut de tous.
- Et pourquoi « blanche » ? demanderont certains.
Parce que la couleur blanche de la lumière solaire est la synthèse de toutes les autres couleurs. Il ne s’agit évidemment pas ici de couleur de peau. Quelle que soit leur couleur, leur origine, leur nationalité, leur religion, tous sont invités à faire un travail sur eux-mêmes afin de développer leur nature supérieure.
Car il ne faut pas se leurrer, il ne suffit pas de vouloir être plus fraternel, pour le devenir du jour au lendemain : on ne devient plus fraternel qu’en travaillant à développer sa nature supérieure.
...
La Fraternité que nous formons ici est donc d’abord un lieu d’apprentissage, une école. Et l’un des premiers exercices à faire dans cette école consiste à dominer nos sympathies et nos antipathies. Celui qui y parvient a déjà fait de grands progrès.

Le Bonfin, 3 août 1968, brochure On récolte ce qu’on sème

Publié le 18 octobre - La cause animale

Regardez le chien Mérou. Il n’avait jamais fait ce qu’il a fait hier.
Il est très intelligent, il comprend presque tout. Il a vu que je parlais de choses magnifiques et que les frères et sœurs rayonnaient. Il était tellement saisi et émerveillé qu’il est venu me parler devant vous tous, me dire des choses très gentilles dans sa langue : « Moi je vous aime, je vous admire. Pour la première fois aujourd’hui je comprends qui vous êtes et ce que vous faites. Acceptez-moi dans votre école, comme si j’étais un être humain ! »
Et il continuait à me parler de cette façon touchante et éloquente. C’était tellement clair, ce qu’il disait ! Il émettait des sons presque humains. Tous étaient étonnés. Et à la fin, il s’est dressé pour m’embrasser d’une façon presque humaine. Je ne peux pas oublier sa voix. Il voulait parler comme les humains et il était malheureux de ne pas pouvoir le faire.
Il n’avait jamais fait ça auparavant : il avait toujours un peu de crainte, ou du respect, envers moi. Mais hier il a senti ce qui émanait de nous tous. Vous voyez, c’est extraordinaire ce qui s’est passé en lui, hier.

Le Bonfin, 3 août 1968, brochure On récolte ce qu’on sème

Publié le 8 octobre - 10-16 octobre 2016 : la « Semaine du goût »

Regardez comment la nature a travaillé intelligemment pour former nos cinq sens.
Pour toucher un objet, il faut qu’il soit si près qu’il y ait un contact entre notre peau et lui. Le toucher est donc le sens le plus proche de l’état solide de la matière.
Le goût, lui, demande un contact avec la bouche, on ne peut pas goûter un aliment sans le porter à la bouche. Mais pour pouvoir sentir sa saveur, il faut qu’il soit liquide. La langue ne peut pas goûter les aliments tant qu’ils n’ont pas été transformés en liquide, et c’est le rôle de la mastication et de la salive. « - Pourtant, direz-vous, un morceau de sucre, c’est solide. » Oui, mais c’est dans la mesure où dans la bouche il passe à l’état liquide que les papilles peuvent en percevoir le goût.
Le toucher est donc lié à l’état solide, le goût à l’état liquide, quant à l’odorat, il est lié à l’état gazeux. « - Comment ? Une fleur est solide, un parfum est liquide, et pourtant je sens leur odeur. » En réalité, ce que vous sentez, ce sont de petites particules gazeuses qui s’exhalent de la fleur ou du flacon de parfum, qui flottent dans l’air et viennent chatouiller vos narines. L’odeur est de nature aérienne. On ne peut pas la sentir si les corps ne sont pas en train de passer de façon infinitésimale à l’état gazeux. Et ce sont ces particules-là qui viennent effleurer vos muqueuses, vos nerfs olfactifs, sinon vous ne pourriez sentir aucun parfum.
Et l’ouïe, maintenant. L’oreille entend un son quand il est transporté par l’air, mais le son n’est pas de l’air : le son est une onde, un mouvement, une vibration qui vient frapper le tympan. Dans un phénomène acoustique, il n’y a plus de matière : le son, c’est la vibration elle-même, l’onde elle-même. C’est donc à partir de l’ouïe que nos sens commencent à se dégager de la matière et que nos sensations deviennent spirituelles.
Quant à la vue, elle est à la première place dans la hiérarchie des sens. Ce n’est plus le domaine solide, ni liquide, ni gazeux, ce n’est plus une onde sonore qui entre en contact avec l’œil, mais une vibration bien plus courte et plus intense qu’on appelle la lumière. La vision est donc un processus de nature bien plus subtile que l’audition. Avec elle on entre dans le monde éthérique.
Vous voyez quelle magnifique gradation l’intelligence cosmique a établie entre les cinq sens.
Sèvres, le 23 décembre 1962

Œuvres Complètes, La Pédagogie initiatique, tome XXVIII, I

Publié le 26 septembre - Débats télévisés Hillary CLINTON - Donald TRUMP

Chacun accuse les autres de travailler à la ruine du pays et au malheur des citoyens, tandis que lui, n’est-ce pas, ne pense qu’à la patrie, au bonheur du peuple, et une fois qu’il sera élu, on verra ce qu’on verra... Malheureusement, on ne verra que ce qu’on a déjà vu.*
C’est parce que personne ne s’entend sur « l’intérêt du pays » qu’il y a tellement de partis, et de plus en plus. Mais à quoi servent toutes ces divisions ? Il faut voir l’ensemble, un but unique à atteindre, un but définitif, et non s’arrêter sur un point particulier et se battre pour des objectifs insignifiants qui seront bientôt remplacés par d’autres.
Je ne dis pas que tous se trompent, non, chacun de son point de vue a raison. Mais vis-à-vis de l’ensemble, tous commettent des erreurs... Ils ne réfléchissent pas que, du point de vue de la totalité, du point de vue universel, leurs choix ne sont pas absolument valables.
… Et vous avez entendu comment les spectateurs commentent les débats politiques télévisés ? On dirait qu’ils viennent d’assister à un match de boxe. «- Vous avez vu comment il lui a répondu ? - Ça alors, qu’est-ce qu’il lui a dit ! - Ah, quel coup ! Comme il l’a assommé ! » Vraiment, que peut-il sortir de bon de tous ces affrontements ? Tant qu’un être ne possède pas une conscience suffisamment vaste et impersonnelle, il ne voit les choses que d’après lui, et « sa » vérité, qui n’est qu’un morceau de la vérité, va combattre la vérité de tous les autres. C’est pourquoi la terre n’est qu’un champ de bataille.

Collection Synopsis n° 2, partie IV, 2

*Cette conférence a été prononcée avant 1985.

Publié le 18 septembre - Campagnes électorales : le souci du bien commun

Si certaines personnes ne veulent pas faire l’effort de s’harmoniser avec les autres, c’est qu’elles craignent d’être absorbées par la collectivité. Non, chacun est un individu bien distinct, mais tout en conservant son propre caractère, sa propre façon d’être, il doit travailler pour l’unité.
Regardez les cellules de l’organisme, elles ne sont pas identiques et elles ne remplissent pas les mêmes fonctions : une cellule du coeur n’est pas une cellule de l’estomac, chacune garde son individualité ; mais leurs affinités, leurs liaisons créent entre elles cet état d’harmonie que l’on appelle la santé.
Est-ce tellement difficile à comprendre ?
On n’a pas à demander à un noir de devenir blanc, à un musulman ou à un bouddhiste de devenir chrétien... Tous les croyants, comme tous les humains, doivent garder leurs particularités, leurs différences, mais en même temps établir entre eux des liens fraternels grâce auxquels ils forment une unité.

Pensées Quotidiennes 30 mars 2014

Publié le 29 août - Burkini ou bikini ? un autre regard sur la nudité

Dans les Livres sacrés de toutes les religions, sont mentionnés des êtres qui, ayant vécu d’après les lois divines, vaincu les tentations et triomphé du mal, reçoivent un vêtement en récompense. Ce vêtement, blanc ou coloré, est toujours présenté comme une parure magnifique, un tissu précieux. Il est le symbole de l’aura. L’aura est notre véritable vêtement. Pour le mériter, nous devons nous débarrasser de tout ce qui nous rend pesant et nous obscurcit.
On peut donc dire que l’être humain n’est jamais nu : non seulement son corps physique est un vêtement, mais ses autres corps plus subtils sont aussi des vêtements. Pour parvenir à la véritable nudité, il doit accomplir un travail intérieur gigantesque, irréalisable presque : donner à l’esprit en lui un tel pouvoir qu’il semble pulvériser le corps physique et le transformer en lumière, comme cela s’est produit pour Jésus lorsqu’il fut transfiguré sur le mont Thabor... Pourquoi fait-on toujours mention de la lumière quand on veut décrire ces phénomènes de la vie intérieure ? Parce que la lumière justement est à la frontière du monde visible et du monde invisible, du matériel et du spirituel.
Cette question du vêtement est très intéressante et mérite qu’on s’y arrête. Le corps physique est le vêtement de l’âme et de l’esprit ; et les paroles sont les vêtements de la pensée et du sentiment. Oui, les sentiments et les pensées possèdent un vêtement. Toutes les créatures visibles et invisibles possèdent des vêtements. Une fleur par exemple est un vêtement où se cache une entité vivante. C’est pourquoi il faut méditer sur les fleurs, leurs formes, leurs couleurs, leurs parfums, afin de connaître la nature des êtres qui possèdent de tels vêtements... Et méditer non seulement sur les fleurs, mais sur tout ce qui existe dans les différents règnes de la nature, minéral, végétal, animal, humain. Un cristal, un diamant, une pierre précieuse est le vêtement, le corps dans lequel une entité spirituelle s’est incarnée pour se matérialiser. Les montagnes, les lacs, les rivières, les arbres... la nature entière est le vêtement de l’Esprit cosmique.
Du royaume des minéraux à celui des hommes, tout n’est que vêtements, et d’une diversité inouïe. Et non seulement les formes et les couleurs, mais aussi les mouvements, les sons, les parfums sont des vêtements... Vous voyez, cette question du vêtement est si vaste et si profonde qu’on peut travailler dessus toute la vie.

Synopsis n° 3, partie X, 2

Publié le 22 août - À propos des JO de Rio. La médaille d’or offerte à tout le monde !

C’est magnifique : où que vous soyez sur la terre, le soleil brille au-dessus de votre tête. Vous n’avez pas besoin de voyager ou d’aller en pèlerinage pour le rencontrer. Sa lumière, sa chaleur et sa vie valent tous les talismans, toutes les reliques,... et comme il est inépuisable, personne ne pourra vous tromper à son sujet.
Tout ce qui apparaît sur la terre finit par disparaître. Seul reste au-dessus de nous le soleil, immuable, éternel, et c’est vers lui que nous devons tourner nos regards... Car lorsqu’on cherche la vérité, il faut se diriger vers ce qui ne passe pas, ne change pas.
Mais le soleil, ou on le néglige, ou alors on exagère son rôle : on pense qu’il n’a rien à faire avec la religion, ou alors on le considère comme une divinité. Eh non, dans les deux cas on commet une erreur. En ne donnant aucune place au soleil dans leur vie intérieure, les humains se privent d’un élément essentiel ; mais s’arrêter au soleil comme si c’était une idole, c’est revenir à la mentalité des primitifs qui adoraient les forces de la nature.
Le soleil doit être seulement un moyen qui nous permet de trouver Dieu, notre soleil intérieur. En le contemplant, en nous exposant à ses rayons, en nous identifiant à lui, nous augmentons chaque jour en nous la lumière, la chaleur et la vie.
Et c’est là la différence fondamentale entre notre enseignement et la plupart des cultes solaires qui ont existé dans l’histoire de l’humanité et qui existent certainement encore dans quelques endroits sur la terre.
Beaucoup, qui ne veulent pas réfléchir et, parce qu’ils s’ennuient, trouvent très amusant de nous ridiculiser, nous ont appelés « les adorateurs du soleil ». Qu’ils pensent et qu’ils racontent ce qu’ils veulent, c’est leur affaire. Pour ceux qui désirent comprendre, je dirai que nous n’adorons pas le soleil : nous adorons Dieu seul. Mais si on approfondit ce que représente le soleil en tant que symbole, on est obligé de reconnaître qu’il est pour les humains la meilleure image de Dieu. C’est notre conviction absolue.

Izvor n° 235 (2001), En esprit et en vérité, chap. XV

Publié le 5 août - Les ennemis

On veut se débarrasser d’un ennemi, mais en réalité on fait tout pour se lier à lui. Car lorsqu’on déteste quelqu’un, c’est exactement comme si on l’aimait : la haine nous attache aux êtres aussi puissamment que l’amour ! Si on veut être libéré de quelqu’un, il ne faut pas le détester. Si on le déteste, on se lie à lui par des chaînes que personne ne pourra délier. Vous pouvez comprendre cela, n’est-ce pas ?
Vous vous imaginez que la haine coupe les liens. Au contraire, la haine est une force qui vous lie à la personne que vous haïssez. Comme l’amour. Evidemment, le lien est différent : l’amour vous apportera certaines choses et la haine vous en apportera d’autres, mais tout aussi sûrement et tout aussi puissamment que l’amour.
On ne peut pas vaincre les méchants par la méchanceté, les calomniateurs par la calomnie, les jaloux par la jalousie, les coléreux par la colère, car c’est s’identifier à eux, se niveler avec eux, se ranger dans la même catégorie, et en définitive c’est eux qui seront les vainqueurs. Cessez donc de promener partout l’image de vos ennemis. Choisissez au contraire une image d’une grande beauté et concentrez-vous sur elle. À votre insu, cette image fera un travail magique et c’est elle qui vaincra l’image nocive.

Synopsis n° 2, partie V, 2

Publié le 26 juillet - Solar Impulse 2 : Future is solar !

Créer, c’est se surpasser, se dépasser.
Si certains inventeurs sont arrivés à faire des découvertes tellement révolutionnaires, c’est qu’ils ont su s’élever jusqu’au domaine de l’imagination et, plus haut encore, jusqu’à celui de l’intuition pour capter des idées, des images qu’ils ont ensuite retranscrites et réalisées. La science officielle n’a pas encore exploré les possibilités de l’intuition, ni la nature de cette faculté qui, comme une antenne ou un radar, peut prévoir, prédire, se projeter dans le futur. Lorsque certains savants, qui sont à mi-chemin entre la science officielle et la science ésotérique, lancent de temps en temps des idées plus avancées, on ne les croit pas, on les rejette, on les critique, mais plus tard on est obligé de reconnaître qu’ils ont été de grands précurseurs.
Cette faculté d’imaginer que l’homme possède est véritablement créatrice, et s’il sait comment la purifier et la cultiver dans un état de clarté et de lucidité parfaites, elle est capable de lui faire découvrir des réalités jamais entrevues jusque-là. Tous les inventeurs ont passé des heures entières plongés dans leurs recherches et leurs méditations, et on ne peut nier que leur intuition ait été une faculté vraiment authentique.
Et nous ici, dans une école initiatique, nous faisons exactement la même chose qu’eux, et consciemment, en connaissance de cause, avec cette différence pourtant que notre imagination n’est pas orientée vers des découvertes physiques, chimiques, techniques, mais intérieures, spirituelles. À nous aussi, elle nous permet de faire des trouvailles...

Izvor n° 202, L’homme à la conquête de sa destinée, ch. III

Dans l’avenir *, on tirera tout du soleil.
Je vous l’ai dit il y a déjà plusieurs années, toutes les sources d’énergie comme le charbon, le pétrole, seront un jour épuisées, et alors les humains se mettront à tirer les énergies de l’eau, de l’air, mais surtout du soleil. Le soleil est une source intarissable où l’on pourra tout puiser, absolument tout. Certains essais ont déjà été faits dans ce domaine... On éclairera les villes, on se chauffera, on fera des voyages grâce à l’énergie solaire ; et même on se nourrira avec la lumière du soleil : on en fera des aliments !
Mais nous, qui allons puiser dans le soleil non seulement des forces, des énergies, de la vitalité, mais encore bien d’autres choses pour l’âme et l’esprit, nous sommes en train de devancer l’humanité de plusieurs siècles. D’ailleurs, certains me l’ont dit : « Avec vos idées, vous êtes en avance de plusieurs siècles ! » C’est vrai, ce que nous pensons aujourd’hui, dans l’avenir le monde entier le pensera.

O. C. tome X, Les Splendeurs de Tiphéret, chap. II

* Cette conférence date du 30 juillet 1967

Publié le 18 juillet - Le drame de Nice

Et maintenant, pour continuer à faire le bien alors que le monde entier dégringole, quelle force, quelle puissance, quelle volonté, quelle décision, quelle foi il faut avoir ! Et c’est cela qui est méritoire. Parce que dans d’autres conditions c’est très facile de croire au bien et de continuer dans ce sens, tout est agréable, tout est bénéfique, tout est facile. Non, non, c’est maintenant, alors que la situation empire, qu’il est méritoire de continuer sans se laisser influencer par les conditions.
Un disciple, un initié tâche toujours de compter sur les forces, les puissances de son esprit. Malgré les événements, malgré les tempêtes, il s’efforce toujours de susciter, de déclencher, d’éveiller les puissances du bien et de la lumière. C’est là qu’on voit un véritable spiritualiste.

Œuvres Complètes, tome XII (1975) Les lois de la morale cosmique, chap. I, II

Publié le 11 juillet - Festivals d’été - cinéma, théâtre...

Si vous êtes un artiste, vous avez à entreprendre une œuvre que personne d’autre ne puisse faire, une œuvre si belle, si édifiante, qu’elle projette les cœurs et les âmes vers le paradis, et qu’en la voyant tous sentent s’éveiller en eux un élan vers la perfection.
Voilà comment les initiés comprennent la mission de l’art : amener les humains vers le ciel, et non vers l’enfer, la cacophonie, le désordre. Le premier venu est capable de composer, dessiner ou filmer des horreurs et de les présenter, mais c’est criminel, parce qu’à la longue les œuvres d’art agissent sur la mentalité du public.
Actuellement, il y a tant de gens qui deviennent détraqués : de plus en plus, on ne leur montre que le désordre et la laideur ! Tout ce que l’on entend, tout ce que l’on voit agit sur le système nerveux. Quand vous contemplez le désordre, ce désordre s’installe en vous. Quand vous contemplez la beauté et l’harmonie, vous devenez intérieurement beau et harmonieux. C’est une loi magique.

Izvor n° 223, Création artistique et création spirituelle, Postface

Lorsque ceux qui ont pour mission de guider le peuple ne cherchent qu’à lui plaire, c’est la fin d’une civilisation.
Evidemment il faut contenter le peuple, mais pas en lui fournissant des spectacles de débauche, de cruauté, d’épouvante. Où est le temps où un peuple entier allait assister aux pièces d’Eschyle, de Sophocle, d’Euripide ? Il manque aux artistes la conscience du rôle qu’ils peuvent jouer pour transformer l’humanité. Combien ont tendance à reproduire dans leurs œuvres la réalité la plus grossière, la plus répugnante, comme si nous ne la connaissions pas suffisamment ! ...Le « réalisme » soi-disant des artistes contemporains, c’est la mort, on a les ailes coupées, on ne peut plus voler, on est anéanti par cette « réalité » qui n’est que les épluchures, les scories de la vraie réalité.

Izvor n° 223, Postface

Dans l’avenir, c’est aux artistes que l’on donnera la première place, car le véritable artiste est à la fois un prêtre, un philosophe et un savant. Oui, le rôle de l’artiste, c’est de réaliser dans le plan physique ce que l’intelligence conçoit comme vrai, ce que le cœur sent comme bon, afin que le monde supérieur, le monde de l’esprit, puisse descendre s’incarner dans la matière.

Izvor n° 223, chap. I

Publié le 5 juillet - Vacances à la plage

Les influences -nocives ou bénéfiques- qu’attirent les hommes et les femmes lorsqu’ils sont nus dépendent de leur idéal, des pensées et des sentiments qu’ils nourrissent. Dans le plan psychique, la peau par elle-même est neutre, elle peut tout laisser passer, le bon comme le mauvais. Ce qui oriente et détermine les réactions de la peau, c’est la conscience des humains.
D’après ce qu’ils ont dans la tête et dans le cœur, leur peau peut favoriser ou empêcher l’entrée de certains éléments. S’ils ont appris à se lier au monde divin, leurs pensées et leurs sentiments sont purs, lumineux, et c’est comme si leur peau recevait un ordre supérieur de se mettre à travailler pour chasser les poisons et n’attirer, du soleil, de l’air, de l’eau et de la terre, que des particules et des énergies vivifiantes. Réalisée consciemment et dans de bonnes conditions, cette communion avec les forces de la nature peut les régénérer.
Mais est-ce vraiment cela, les préoccupations des gens qui vont dans les campings et sur les plages ? La plupart mangent n’importe quoi, boivent de l’alcool, fument, se droguent, s’amusent, n’ont aucune maîtrise de leurs pensées et de leurs sentiments. Ils se contentent de mener là une vie végétative, alors que croyez-vous qu’il sorte de leur peau ?...
C’est bien de s’exposer aux influences de la terre, de l’eau, de l’air et du soleil afin d’ouvrir ses pores physiques. Mais ce sont les pores spirituels qu’il faut encore apprendre à ouvrir – et avec beaucoup de discernement, afin de mettre la peau en état de jouer son rôle de protection et de communication : recevoir les énergies divines et aussi les projeter.
...S’ils vivaient une vie plus raisonnable, intelligente et pure, l’homme et la femme deviendraient comme des fleurs. Car la peau est capable de distiller des parfums.

Collection Synopsis n° 3, partie XI, 3, III

Publié le 23 juin - Le " Brexit "

Cette idée de fraternité universelle qui n’avait jamais effleuré la conscience des humains, je l’ai entendu présenter l’autre jour à la télévision *. Je ne sais pas qui parlait, car j’ai allumé le poste en cours d’émission, mais quelqu’un disait que dans l’état actuel des choses, avec la multiplication des armes atomiques, etc., la seule solution c’est la fraternité universelle, que tous s’unissent, que tous se tendent la main. Quand j’ai entendu cela, j’ai été stupéfait, émerveillé, car c’est la preuve que l’idée commence à pénétrer ! Oui, un jour, de tous les côtés les humains seront obligés de pousser des cris pour que cela se réalise : car il n’y a pas d’autre solution.
[…] Vous direz : « Mais il y a tellement de points sur lesquels on ne s’est pas encore entendus ! Regardez ce qui se passe avec le Marché Commun, et la division de l’Allemagne, et tout le reste encore... Comment peut-il y avoir une fraternité universelle ? » Justement, ce sont les petits problèmes qui sont les plus difficiles à résoudre. Là où le nationalisme, le chauvinisme, c’est-à-dire les petits intérêts particuliers entrent en ligne de compte, c’est toujours plus difficile que lorsqu’il s’agit d’une idée qui concerne le monde entier ; parce que chacun tire la couverture à soi, chacun pense à ses propres intérêts. Tandis que tous les humains sur la terre ont un intérêt commun : être libres, dans la paix, dans l’abondance, et s’ils mettent cet intérêt commun à la première place, c’est différent, tout devient possible.
Donc l’objection qu’on peut me faire en opposant [les difficultés du] Marché Commun à mon idée de la « Pan-Terre », n’est pas une objection valable, ce n’est pas du tout la même échelle. À Bruxelles, ils sont obligés de négocier le prix du blé, du beurre, des œufs... alors évidemment ils ne peuvent pas s’entendre, se comprendre. Tandis qu’ici, il n’y a plus de détails sur lesquels se chamailler, car il s’agit du bien-être de tous, de la liberté de tous, de la paix de tous, et là le monde entier peut s’entendre !

Œuvres Complètes, tome XXVI, chapitre III « L’idée de la Pan-Terre »

*Conférence donnée à Sèvres le 28 novembre 1966

Publié le 16 juin - Une société sans spiritualité dégénère

Tous ceux qui n’ont pas la foi et ne prient pas, parce qu’ils se disent : « Croire ou ne pas croire n’a aucune importance, ce qui compte c’est de travailler pour organiser la société », se trompent, car au bout d’une certaine période cette société dégénèrera. Comme elle n’aura plus un point central autour duquel tourner, elle se décomposera. Et eux-mêmes cesseront d’être des créatures sociales parfaites : il se glissera parmi eux des cupidités, des partis pris, des injustices.
C’est ainsi que toutes les sociétés, tous les royaumes, tous les empires finissent par faire faillite : quand ils n’ont plus un point solide auquel s’accrocher pour empêcher les forces négatives de se développer.
Au contraire quand une société est bien centrée sur un principe supérieur, sublime, divin, il circule en elle une telle force que tous les fauves sont terrassés, ils n’osent plus se manifester. Et alors, il y a beaucoup plus de possibilités d’établir des lois justes et harmonieuses, et il y a beaucoup plus de chances pour que toute la société et même le monde entier vive dans l’abondance.
Mais quand l’intensité spirituelle commence à baisser, quand le centre ou la tête n’est plus là, alors il s’éveille des forces négatives qui prennent possession de tous les domaines, car plus rien ne les tient à distance, ne les jugule. Et c’est ainsi que tous les maux viennent sur la terre : quand les humains laissent s’affaiblir, en eux et dans la société, toutes les forces spirituelles bénéfiques.

Œuvres Complètes, tome XII : Les lois de la morale cosmique, chap. VI

Publié le 7 juin - Lobbying économique

Dès que les gens ont le nécessaire, il faut les persuader qu’ils ont besoin du superflu. C’est pourquoi on essaie sans cesse de créer chez eux de nouveaux besoins, en leur présentant des produits auxquels ils n’auraient jamais pensé. Et il faut voir quels produits ! Pas ceux qui pourraient nourrir leur âme et leur esprit, mais souvent ceux qui au contraire réveillent leurs instincts les plus grossiers.
Oui, car comment raisonne-t-on au moment de lancer un nouveau produit ? Que ce soit un aliment, un médicament, un appareil, un livre, un spectacle,... on se demande d’abord combien il rapportera. Est-ce qu’il fera vraiment du bien aux gens, ça c’est secondaire. Alors bien sûr, de cette façon, les affaires de certaines personnes et de certains pays vont prospérer, mais pour l’ensemble de l’humanité, pour son équilibre, sa santé, son bonheur, cette conception de l’économie c’est la ruine et la catastrophe.
Le progrès matériel, pour limiter ses effets nocifs, doit s’accompagner d’un progrès au moins égal dans le domaine moral.
D’autant plus qu’il peut se produire des événements qui priveront momentanément l’humanité de toutes ces commodités auxquelles elle s’est habituée, et alors quel affolement, quels troubles ! Il suffit d’observer ce qui se passe avec le pétrole * : on puisait, on puisait, on gaspillait l’énergie sans compter parce qu’on croyait que le pétrole serait toujours là, facilement à disposition et bon marché. Et maintenant, regardez combien de problèmes ont surgi * : le pétrole est devenu une arme terrible dans les mains de ceux qui le possèdent, et c’est à cause du pétrole maintenant que la paix du monde va être sans cesse menacée.
C’est magnifique, l’économie, mais à condition que ce ne soit pas elle qui règle la vie des humains. Sinon, voici ce qui va arriver : non seulement l’humanité va péricliter, psychiquement et physiquement, mais l’économie elle-même s’effondrera.

Coll. Synopsis n° 2, IV, chap. 4 : « Repenser l’économie »

*Cette conférence date de l’époque du choc pétrolier de 1979

Publié le 30 mai - Gouvernants et gouvernés

Quelles que soient vos qualités, vos compétences, ne cherchez pas à vous imposer aux autres. Pourquoi ? Parce que vous suscitez chez eux le désir de vous affronter. Au début, peut-être, ils seront impressionnés et ils vous respecteront, ils vous craindront même. Mais pendant que vous croirez avoir établi votre autorité, eux dans le secret ils feront tout leur possible pour s’armer contre vous. Et c’est vous qui les aurez provoqués.
Celui qui affiche son pouvoir réveille chez les autres l’instinct d’agressivité. On ne mesure pas tous les moyens que les gens sont capables de mettre en œuvre lorsqu’un supérieur -soi-disant- les a humiliés par une attitude méprisante, un ton cassant, des paroles blessantes.
La véritable autorité, vous l’obtiendrez en cultivant la bonté, la douceur, la patience. Peut-être que les autres commenceront par mal interpréter votre attitude, ils croiront que vous êtes faible, incapable, et ils chercheront à abuser de la situation. Mais persévérez : bientôt ils seront obligés de reconnaître vos compétences ainsi que votre force intérieure, et alors vous gagnerez non seulement leur respect, mais leur amitié.

Pensées Quotidiennes 2014, 22 novembre

C’est vrai que nous vivons dans une société où l’on doit remanier beaucoup de choses. Mais cela ne doit pas se faire par la violence. Ce n’est jamais par la violence qu’on réalise les véritables changements : la violence entraîne toujours des maux pires que ceux qu’elle veut combattre.
Alors comment transformer la société ? Par notre façon de vivre.
En se changeant d’abord lui-même, un être peut remuer le monde entier. C’est pourquoi dans la Fraternité Blanche Universelle, nous travaillons pour pouvoir donner un jour l’exemple concret d’une société meilleure. Nous tâchons de former une poignée d’êtres décidés, conscients, un noyau formidable qui prouvera que toute l’humanité peut devenir une fraternité, une famille. C’est sur nous-mêmes que nous devons travailler pour donner un exemple magnifique... et nous imposer aussi, mais sans aucune violence : uniquement par la noblesse, la grandeur, la lumière, la beauté...
Celui qui n’est pas capable de s’imposer ainsi ne doit pas prétendre transformer la société.

Œuvres Complètes, tome 22 (éd. 1986), 15 juillet

Publié le 19 mai - Les revendications de la jeunesse

Pendant les événements de mai [1968], à Paris, au moment de toute cette révolte de la jeunesse, je n’étais pas en France, mais toute mon âme veillait et était inquiète, parce que j’avais le pressentiment qu’une guerre civile approchait. Elle a pu être évitée, grâce au Ciel.
Par la suite, j’ai parlé avec un certain nombre de jeunes gens, et l’un d’eux en particulier me disait qu’il n’y avait pas d’autre moyen, que tout le déroulement de l’histoire montrait que pour aboutir à quelque chose, pour obtenir une plus grande justice, une plus grande liberté, les hommes ont toujours été obligés d’user de la force et de la violence. Ou alors, me disait ce jeune homme, il faut se séparer de la société, aller former une petite société à part et vivre là comme on le désire.
J’ai dit : « C’est entendu, mais il existe une troisième solution. » La première solution bien sûr est celle dont l’histoire nous donne le plus d’exemples ; tous agissent ainsi, ils sont entraînés, pris dans l’engrenage : quand un mouvement est déclenché, on ne peut plus le maîtriser, il va jusqu’au bout, les passions, les instincts sont déchaînés, la raison ne peut plus intervenir pour remédier. La deuxième solution pour le moment est irréalisable : la jeunesse n’a personne qui puisse la conseiller et la guider pour organiser une autre société.
Mais il existe une troisième solution, c’est d’agir par exemple comme en Inde : par leurs réclamations légitimes, logiques, intelligentes, par la méthode de la non-violence et de la douceur, les Indiens ont provoqué dans le monde entier tellement de réactions favorables que l’Angleterre a été obligée de céder. Devant cette abnégation, devant cette force morale de tout un peuple, elle a compris que si elle continuait à vouloir le réprimer, elle perdrait tout son prestige.
Eh bien, la jeunesse elle aussi en mai pouvait faire capituler l’opinion du monde entier si elle avait agi autrement. Par la supériorité morale de ses réclamations, par l’intelligence de ses méthodes, par le calme, la discipline et l’ordre, sans rien casser ni brûler, sans se battre, elle aurait pu remuer la conscience du monde entier.
Pourquoi maintenant se laisser influencer par Marcuse, Che Guevara, Fidel Castro, Mao Tsé Toung ? Il faut que la jeunesse aille s’instruire ailleurs, auprès d’êtres plus élevés, plus lumineux. D’ailleurs, une politique qui réussit dans un pays ne réussit pas forcément dans un autre : les mêmes méthodes ne peuvent pas convenir à tous les pays. La jeunesse a encore beaucoup à apprendre. Elle doit vaincre, bien sûr, mais par sa supériorité morale et non par la violence. Prendre pour modèle les exemples de violence qui nous ont été transmis par l’histoire, quelle pauvreté de jugement, quelle misère dans le choix !

Conférence du 5 août 1968 - O.C. tome XII, chap. 3 : « L’activité créatrice comme moyen d’évolution »

Publié le 8 mai - 9 mai, Journée mondiale de l'Europe : pour le partage et l'entraide

Il y avait une fois un avare qui échoua en enfer. Il était plongé dans un froid intense (*). Les anges eurent pitié de lui et voulurent faire quelque chose pour lui. Ils allèrent demander à saint Pierre s’il n’était pas possible de le sauver.
Saint Pierre consulta son grand livre afin de voir si cet avare n’avait pas fait quelque chose de bon une fois dans sa vie. En cherchant bien, il découvrit que cet homme, un jour, avait fait don d’une rave à un pauvre. Cela suffisait pour qu’on pût tenter de le sauver.
On alla chercher cette rave qu’on suspendit à une corde, et on la fit descendre jusqu’en enfer près de l’avare. Celui-ci, en la voyant, la saisit à deux mains. Immédiatement, saint Pierre et les anges se mirent à hisser la corde et commencèrent à soulever l’avare cramponné à son légume.
Il était déjà suspendu dans les airs lorsque ses compagnons d’infortune, le voyant s’échapper de l’enfer par ce moyen, s’agrippèrent à lui pour être sauvés aussi. Une grappe humaine suspendue à la rave commençait lentement à s’élever vers le ciel, quand l’avare, voyant que d’autres allaient bénéficier avec lui de ce secours inespéré, se mit à crier : « Lâchez mes jambes ! cette rave est à moi ! »
Immédiatement la corde se rompit et tous retombèrent en enfer.

Conférence du 19 février 1938, Editions Izgrev 1946, ch. 5

* Ce devait être l’enfer de Dante.

Publié le 28 avril - 400ème anniversaire de la mort de Shakespeare. Le monde entier est un théâtre...

L’évolution peut se comparer à une pièce de théâtre dont Dieu serait l’auteur. Le Créateur a un plan pour l’évolution. Pour que l’humanité se développe, il est nécessaire que se produisent toutes sortes d’événements et que, dans ces événements, les êtres jouent certains rôles. Mais il n’a jamais été écrit que c’était telle personne qui devait jouer tel rôle. Il existe des palais, il existe des prisons, c’est à vous de décider si vous voulez aller dans les uns ou dans les autres.
Prenons un exemple : depuis des milliers d’années il avait été décrété que Jésus serait trahi par un de ses disciples, mais il n’était pas mentionné qui serait ce traître. Il y avait un rôle de traître qui était vacant, et c’est Judas qui a pris ce rôle. S’il n’avait pas été prêt à le jouer, c’est un autre qui l’aurait pris. C’est exactement comme la distribution des rôles au théâtre : dans une pièce de Shakespeare ou de Molière, vous ne pouvez pas changer les rôles, il y aura toujours Falstaff ou Harpagon, mais l’acteur qui jouera ce rôle n’est pas déterminé d’avance, on le choisit le moment venu en fonction de ses capacités.
Et même, dans ses prédictions Nostradamus n’a jamais indiqué les personnes. Les noms, oui, mais les êtres qui devaient prendre ces noms n’étaient pas fixés. Les rôles sont fixés, et quelquefois les noms, mais pas les personnes. [...] C’est au fur et à mesure de leur évolution que tels et tels êtres se sont trouvés prêts à jouer tels rôles. Le Seigneur n’a jamais obligé les créatures à jouer un rôle déterminé, sinon cela signifierait qu’il n’a laissé aucune liberté aux humains. Or les humains sont libres d’aller dans une direction ou dans une autre : ils peuvent progresser, ils peuvent régresser, ils peuvent devenir des monstres, des bourreaux ou bien des sages, des initiés.
Il y a donc une pièce dont la représentation doit durer des milliards d’années, et les acteurs sont là qui entrent, qui sortent... ils font la guerre, ils font la paix, ils construisent, ils démolissent... Et c’est vrai que certains rôles sont fixés déjà depuis des milliers d’années, mais les humains ne sont pas encore arrivés au cinquième acte ! Quelquefois ce sont les mêmes acteurs qui reviennent, quelquefois ce sont des acteurs différents...
Ainsi, la vie cosmique est une pièce que Dieu a écrite. Et c’est lui aussi qui a créé les artistes, mais il les a créés avec la liberté de prendre le rôle qu’ils veulent. S’il avait déterminé le destin de toutes les créatures, il n’y aurait plus de liberté, et il n’y aurait plus non plus de responsabilité. Quelle est la responsabilité d’une machine, d’un robot ? Et si l’homme n’est pas responsable de ce qu’il fait, quel est le sens de sa vie ?

La liberté, victoire de l’esprit, Izvor n° 211, chap. III

Publié le 16 avril - « Nuit debout »... après la nuit, le soleil se lève !

Quand un être a trop de problèmes personnels à résoudre, il ne peut pas tellement s’ouvrir, s’élargir et penser à autre chose qu’à lui-même : il est trop préoccupé. Mais dès qu’il arrive à régler ses problèmes, à y voir clair, à être un peu plus libre, il commence à s’occuper de l’humanité toute entière, et il devient comme un soleil.
Et même s’il se trouve devant vingt, cinquante, cent personnes, cela ne lui suffit pas : il vit dans une telle liberté qu’il élargit le champ de son amour et de ses pensées à tout le genre humain. Il se le représente comme une seule personne et il lui envoie la surabondance d’amour qui déborde de son cœur, il lui envoie toutes les couleurs, tous les rayons.
Tant que l’homme ne pense qu’à lui-même, à sa femme, ses enfants, ses amis, il ne peut pas connaître ce bonheur. Mais le disciple qui commence à envoyer aux humains son amour et sa lumière comme il le ferait pour une seule personne, sans se soucier combien ils sont, ni où ils sont, devient comme le soleil.

Œuvres Complètes, tome XIII La nouvelle terre, chap. IX

Publié le 11 avril - Amoris laetitia, la joie d’aimer : exhortation du pape François sur le couple et la famille

Bien sûr, la sexualité est une tendance tout à fait naturelle. Mais c’est une tendance égocentrique : elle pousse un être à ne rechercher que son plaisir, même s’il doit le faire au détriment des autres.
Au contraire, l’amour pense tout d’abord au bonheur de l’autre. Il est basé sur l’abnégation, le sacrifice : sacrifice de temps, de forces, d’argent, et même sacrifice de sa propre satisfaction pour aider l’autre, pour lui permettre de s’épanouir et de développer toutes ses possibilités.
Rien n’est plus beau que l’amour quand vous êtes prêt à vous priver, à renoncer à ce que vous possédez ou à ce qui vous plaît. Et la spiritualité commence là où l’amour domine la sexualité, quand l’homme -ou la femme- veut bien arracher quelque chose de lui-même pour le bien de l’autre. Tant qu’on n’est pas capable de sacrifice, on n’est pas capable d’amour.

Pensées Quotidiennes 2001, 30 juin

Quand on fonde une famille, on est obligé de faire des efforts pour sortir de soi, pour s’ouvrir à l’autre –mari ou femme- et plus tard aux enfants. Seulement l’erreur des humains, c’est de n’avoir pas compris qu’ils devaient encore élargir ce cercle de la famille, étendre leur amour à d’autres créatures, à l’univers entier. C’est pourquoi ils ne sont pas encore heureux, même avec leur famille et leurs amis.
Le bonheur, ce n’est pas de s’arrêter sur un être, ou deux, ou dix, ou cent, mais d’aimer à l’infini. Continuez donc à aimer ceux que vous aimez déjà, mais élargissez encore le cercle de votre amour pour avoir des échanges aussi avec toutes les créatures célestes qui nous dépassent... Alors votre famille, vos amis se trouveront enrichis, renforcés, embellis, purifiés à cause de tous ces états sublimes que vous nourrissez dans votre cœur et dans votre âme.

Pensées quotidiennes 2010, 27 juillet

Publié le 3 avril - Négociations sociales, pourparlers de paix

On raconte en Bulgarie qu’un jeune paysan s’était marié à une jeune fille d’un autre village, qui était très grande. Lorsqu’ils allèrent chez le garçon après la noce, la mariée toute raide ne pouvait pas passer par la porte pour entrer dans la maison. Elle aurait pu se baisser, mais non, elle était beaucoup trop orgueilleuse pour cela. Alors, comment faire ? Les parents réfléchirent sur ce grave problème, et ils décidèrent soit de démolir la porte pour l’agrandir, soit de couper la tête de la mariée.
Quelle bonne décision, n’est-ce pas !… Mais c’est ainsi que l’on fait souvent dans la vie. On ne veut pas céder, s’abaisser, s’humilier, alors il faut couper une tête ou démolir une maison. N’est-il pas vrai qu’on démolit souvent sa maison au lieu de céder ?
La seule solution était d’avoir un peu d’humilité, ce qui permettait à tous les deux d’entrer dans la maison.
En écoutant cette histoire, vous pensez : « Heureusement, ce n’est pas pour moi. » Vous croyez ? Quand vous discutez avec certaines personnes, vous ne voulez pas céder, et comme vous vous mettez en colère, vous ne vous contrôlez plus, vous perdez toutes vos énergies et ensuite pendant le reste de la journée vous êtes par terre, nerveux, démagnétisé. Est-ce que ça n’aurait pas été plus intelligent de céder, de s’incliner un peu ? Vous auriez gardé vos forces, votre ‘maison’ intacte. Il fallait dire : « Je gagnerai davantage en cédant. Je dois avoir plus de patience, plus d’indulgence, plus d’amour. »

Sèvres, le 6 juillet 1947 (O C, tome VI, « Ce que nous apprend la maison »)

L’inquiétude, l’agitation, le trouble créent les plus mauvaises conditions pour l’activité de la pensée. C’est pourquoi, lorsque vous avez un problème à résoudre, une décision importante à prendre, commencez par vous apaiser. Faites le silence en vous et essayez de vous projeter le plus haut possible en vous-même, car c’est en haut que se trouve la lumière. Lorsque vous sentez que vous avez réussi à atteindre une sorte de sommet, posez la question qui vous préoccupe et attendez... La réponse commencera par vous parvenir plus ou moins clairement ; ce ne sera peut-être qu’une impression vague, difficile à interpréter, mais ce sera déjà un indice. Alors, n’abandonnez pas. Recommencez autant de fois qu’il est nécessaire, reposez la question : bientôt vous ressentirez une clarté, une certitude, et à ce moment-là plus de doute, vous connaîtrez comment vous devez agir. La lumière dans l’intellect, la chaleur dans le cœur et une volonté libre : si vous remplissez ces trois conditions, vous trouverez toujours la meilleure réponse aux questions que vous vous posez et vous prendrez les bonnes décisions.

Pensées quotidiennes 2014, 13 août

Publié le 16 mars - Comment gouverner (2)

Notre corps physique est composé d’une multitude de cellules, et chacune de ces cellules est une entité vivante, une très petite âme intelligente qui sait comment respirer, se nourrir, éliminer, etc. Regardez comment travaillent les cellules de l’estomac, du foie, des organes sexuels, du cœur, du cerveau... : elles ont toutes leur spécialisation. Et notre intelligence est la somme des intelligences de toutes ces petites existences.
Nous dépendons d’elles et elles dépendent de nous : nous formons une unité.
L’être humain ne peut rien faire sans le consentement de ses cellules. Le jour où elles s’arrêtent de travailler, de contribuer au bon fonctionnement de son organisme, il ne peut plus respirer, se nourrir, se mouvoir, penser... Et cela ne lui sert à rien de se mettre en colère : il doit comprendre qu’il est la synthèse de toutes ces petites âmes intelligentes qui vivent en lui, et qu’il a chaque jour à bien prendre soin d’elles.

Pensées Quotidiennes 2010, 18 décembre

Publié le 10 mars - Comment gouverner (1)

Il y a une chose que nous oublions souvent, c’est que notre corps physique représente une collectivité, un peuple où il y a de tout, des soldats, des médecins, des ministres, des évêques, des savants, des ignorants … Il y a en nous tout ce qui se trouve dans le monde. Tous les rôles sont distribués de façon magnifique : certaines cellules s’occupent de la santé comme le font les médecins ; d’autres travaillent comme des soldats en protégeant l’organisme des invasions ; d’autres se préoccupent de l’organisme à la manière des bâtisseurs, faisant ici et là les installations et les réparations nécessaires. Parmi les cellules, il y a des mathématiciens, des géologues, des géomètres, des physiciens, des chimistes, des pharmaciens, des menuisiers, des électriciens... : on les trouve dans l’estomac, dans les poumons, dans le cerveau, partout.
Et nous sommes le roi de ce peuple que nous ne connaissons pas.
Mais les cellules se plaignent que ce roi est souvent méchant, injuste, ignorant, incapable de gouverner. Il faudrait de la lumière et de la chaleur pour certaines cellules : elles n’en ont pas. Pour d’autres, il faudrait de l’eau : l’eau manque également. Les cellules gémissent, se lamentent en disant : « Hélas, que pouvons-nous faire ? » C’est le roi qui doit agir. Comment ?
Nous devons tout d’abord savoir que nous sommes le roi, apprendre à connaître notre peuple, ce peuple qui est en nous.
Nous faisons constamment ce qui est contraire aux lois qui règlent la vie des cellules. Nous buvons, fumons, respirons, mangeons sans jamais avoir égard à l’opinion de nos ministres intérieurs, des conseillers du roi, des sages. Nous agissons en tyrans capricieux. L’ivrogne boit sans mesure et toutes ses cellules souffrent : si vous leur demandez leur opinion, elles vous diront leur torture et leur mécontentement. Et celui qui mange exagérément, qui remplit son estomac de matières nocives et frelatées, sait-il s’aimer lui-même ? Et le fumeur, de quelle manière aime-t-il ses poumons ? ceux-ci souffrent et se plaignent. Nous sommes des rois, mais souvent des rois ignorants.
Les initiés au contraire sont des rois sages, doux, attentifs envers leur peuple... Chaque jour ils visitent leur royaume, ils s’intéressent aux besoins de leur peuple. Partout où ils passent, ils observent, étudient s’il y a de l’eau, de l’air, de la lumière, de la nourriture en quantité suffisante. L’initié est le roi véritable qui entre chaque jour dans ses cellules par la conscience. Vous pouvez faire cela également chaque jour et je vous dirai comment.

Conférence donnée à Paris le 19 juin 1938 (édition Izgrev avril 1956)

Publié le 3 mars - Campagne électorale aux Etats-Unis

On voit des quantités de gens s’obstiner à rechercher ou à conserver des places, des fonctions, des rôles qu’ils seront incapables de tenir parce qu’ils n’y sont pas préparés. Et ils sont fiers de s’obstiner, car ils veulent montrer au monde entier que rien ne les arrêtera, rien ne les fera plier ou céder.
C’est très bien de vouloir se dépasser, c’est très bien d’avoir de l’ambition, mais une ambition qui n’est pas soutenue par des qualités correspondantes ne peut produire que des dégâts.
Plus que d’avoir des ambitions, il est important d’avoir un haut idéal. Ce qui n’est pas la même chose.
Oui, il ne faut pas confondre ambition et idéal. L’ambition cherche des succès visibles, tangibles, matériels, tandis que le haut idéal ne recherche que le progrès intérieur, spirituel.
Voilà ce que les disciples d’un enseignement spirituel doivent comprendre. Pourquoi ? Pour ne jamais être tentés de se servir du savoir initiatique à des fins égoïstes, personnelles. Combien de gens qui n’étaient pas capables de réussir grâce à leurs talents et à leur travail, ont essayé d’obtenir le pouvoir, l’argent, la gloire en se servant de la science initiatique ! Eh bien, il faut qu’ils sachent que c’est le meilleur moyen de se perdre.

Œuvres Complètes, tome 22 (éd. 2006), 19 juin

Publié le 24 février - Fraternité

Travailler seul et seulement pour soi-même, cela c’est le vieil enseignement qui doit être remplacé. Bien sûr, chacun doit travailler individuellement, mais pour le bien de la collectivité. Car une collectivité doit être formée d’individus parfaits. D’ailleurs, à ce moment-là, elle ne s’appelle plus collectivité, mais fraternité.
La collectivité n’est pas encore la fraternité. Une collectivité, cela peut être une grande quantité de personnes qui vivent et travaillent au même endroit : dans une école, une entreprise, un village, une ville... Mais ces personnes ne forment pas pour autant une fraternité : elles ne se connaissent pas, elles ne s’aiment peut-être pas. Tandis qu’une fraternité, c’est une collectivité où règnent plus de chaleur, d’entraide, d’amour, de cohésion, où chaque individu travaille consciemment pour le bien de tous.
Il faut donc distinguer trois degrés : la vie individuelle, où chacun travaille seul, séparé, isolé, replié sur lui-même ; la vie collective où les individus se groupent parce qu’ils y ont intérêt, mais sans se connaître ni s’aimer ; et enfin la vie fraternelle, universelle.
La Fraternité Blanche Universelle apporte une nouvelle philosophie qui, bien sûr, ne rejette pas cet ancien idéal du perfectionnement individuel, mais qui lui donne un sens nouveau : servir uniquement au perfectionnement de la collectivité.

Izvor n° 206 Une philosophie de l’Universel, ch. X

Publié le 12 février - Le sens du sacré

Vouloir combattre la religion au nom de l’objectivité, de la science, de la raison, est une entreprise vouée d’avance à l’échec. On ne peut pas plus supprimer le sentiment religieux qu’on ne peut supprimer les autres sentiments. Car c’est un domaine où la seule raison n’a pas sa place.
Le sens du sacré, ce besoin qu’éprouve l’être humain de se sentir relié à un monde supérieur, le monde divin dans lequel il a son origine, est inscrit dans sa structure même.
On peut essayer de le nier, de le combattre, d’en extirper les racines, et pendant un moment il arrive qu’on y réussisse ; mais ces succès ne durent pas.
Tôt ou tard on est obligé de constater tous les dégâts qu’une telle entreprise a produits, non seulement sur les individus, mais aussi dans les sociétés.

Pensées quotidiennes 2016, 9 mars

Publié le 3 février - Afin de résoudre tous les problèmes...

Observez juste un peu la vie des humains, et vous verrez, dans n’importe quel domaine, personnel, social, politique, économique, les difficultés viennent de ce que la majorité des gens se dirigent toujours en fonction d’un raisonnement égoïste. Leur norme, leur règle, leur idéal c’est toujours de tout ramener à eux, c’est-à-dire de prendre. Prendre, voilà le mobile de la culture et de la civilisation ! Partout où l’on va, on cherche ce qu’il y a à prendre. On étudie, on travaille, on se marie, on se rencontre pour prendre : la pensée est toujours orientée dans cette direction. C’est pourquoi les êtres n’émanent plus ni lumière ni chaleur ni vie : ils se sont habitués à prendre. Même dans l’amour, quand l’homme et le femme se cherchent, chacun ne pense qu’à prendre.
Cette tendance à prendre est la caractéristique la plus remarquable de la nature inférieure de l’homme. ...La nature supérieure, au contraire, veut éclairer, jaillir, rayonner. Elle veut donner, aider, soutenir. Elle ne pense qu’à projeter quelque chose d’elle-même, à manifester de la générosité, de l’abnégation. Voilà pourquoi elle ne retient pas ce qu’elle possède, et elle ne s’irrite pas si quelqu’un vient lui demander ses richesses : au contraire elle est heureuse de voir que grâce à elle les autres se nourrissent, s’abreuvent, s’éclairent.

Izvor n° 213, V : « Le soleil, symbole de notre nature divine »

Publié le 12 janvier - L'art inspiré

Regardez combien de poèmes de l’antiquité commençaient par une invocation aux dieux ou aux muses. C’était une façon de montrer qu’avant de créer, l’artiste doit s’adresser à des esprits supérieurs pour leur demander de participer à son travail.
Mais aujourd’hui, où trouverez-vous des artistes qui vont prier et méditer avant de créer ? Ils n’ont pas besoin de l’aide du Ciel ! La plupart des artistes contemporains ont oublié ces pratiques tellement salutaires : la méditation, la contemplation, la prière. Ils restent dans la prose, dans le bruit, la fumée, ils s’imaginent qu’en vivant une vie désordonnée, passionnelle, ils créeront des œuvres sublimes. Eh non, la plupart ne propose au public que des platitudes, des épouvantails, des monstruosités, des gargouilles qui révèlent malheureusement leur degré d’évolution. Ils ont perdu le secret de la vraie création.
Ils se justifient en disant qu’ils peignent « la réalité ». Mais qu’est-ce que c’est, la réalité ? Il y a toutes sortes de réalités : ce que nous appelons « la réalité » dépend de notre façon de voir. Et aujourd’hui, c’est la mode dans l’art de s’arrêter sur les réalités les plus prosaïques, grossières, sordides même. C’est pourquoi les créations contemporaines non seulement ne contiennent plus cet élément d’éternité qui donnait un tel prix aux œuvres du passé, mais elles abîment quelque chose dans l’être humain.
Il en est de même des philosophes, des romanciers, des poètes qui n’ont jamais fait l’effort de s’élever jusqu’aux régions supérieures de l’esprit : leurs œuvres démolissent ceux qui les lisent en leur inspirant le doute, la révolte, le désordre, le désespoir.
Alors étudiez bien les états que les œuvres font naître en vous. La fréquentation des œuvres littéraires et artistiques ne reste jamais sans conséquence pour personne.

Coll. Synopsis 2, partie III, ch. 4 : « L’art et la vie »

Publié le 7 janvier - Voeux 2016 : aux sources de la joie

Maintenant qu’à toutes les heures du jour et de la nuit des nouvelles catastrophiques parviennent du monde entier, c’est vrai qu’on pourrait avoir continuellement des raisons d’être triste. Mais à quoi sert cette tristesse ? Elle n’aidera personne. Il vaut mieux l’utiliser comme un stimulant pour trouver les moyens de se rendre utile.
Et pour se rendre utile, chacun devrait déjà commencer par se débarrasser de ses soucis personnels dans lesquels il s’enferme comme dans une prison.
L’état naturel de l’être humain doit être la joie… une joie dans laquelle on est en réalité plus sérieux, plus profond que ceux qui portent continuellement sur le visage la trace de leurs préoccupations – si légitimes soient-elles.
Car pour arriver à cette joie, il faut avoir appris, compris que loin des désordres et des tribulations de la terre, il existe en nous une région où règnent la lumière, l’amour et la liberté. Et c’est en restant en contact avec cette région qu’on sera utile aux autres.

Pensées Quotidiennes 2013, 22 juin

Accès aux anciennes pages : 2015 - 2014 - 2013 - 2012 - 2011