Fêtes religieuses et traditions du monde

Introduction

Des hommes, des femmes dans le monde privilégient certains jours de l’année
pour fêter l’Être le plus proche de leur âme : leur Divinité.

Comment ne pas se réjouir avec eux ?

Les visages du divin sont innombrables.
Un cœur fraternel est assez vaste pour les accueillir et les aimer tous.

 

« Les initiés, dans les temps anciens, ont-ils institué les fêtes seulement pour que les humains s’amusent ? Non, leur intention était d’abord d’introduire une pause, d’interrompre le rythme du travail qui, à cette époque, était continu, harassant, car on ignorait alors les vacances, les congés. Ces initiés voulaient délivrer, au moins pour un moment, la conscience de tant d’hommes et de femmes accablés par des tâches qui les usaient et détruisaient leur santé ; ils voulaient créer des soupapes qui libèrent leurs énergies psychiques comprimées. Les fêtes avec les chants, les danses, les jeux, les rires, les rencontres, permettent cette libération et elles créent aussi un climat fraternel par lequel chacun se sent porté, soutenu.
Mais avec ces fêtes, les initiés avaient encore un autre but : ils voulaient amener les humains à rechercher dans les régions plus subtiles des énergies pour régénérer et vivifier leur cœur et leur âme. Dans cette atmosphère d’échanges joyeux, bienfaisants, les entités lumineuses viennent puiser des énergies et elles s’en servent ensuite pour continuer leur travail à travers le monde. Voulez-vous les aider dans ce travail ? Vous-même, consciemment, confiez-leur votre joie, toute cette richesse spirituelle que vous procure une fête, afin que d’autres en bénéficient. Cette joie, cette richesse vous reviendront encore amplifiées. Voilà comment, dans leur sagesse, les initiés conçoivent la fête. Car s’il est vrai que la sagesse est grave, elle est pleine de gaieté aussi ».
Omraam Mikhaël Aïvanhov – Collection Izvor n° 243, Le rire du sage, VI
Jour de l'an
 » Soyez vigilant, et efforcez-vous de passer le premier jour de la nouvelle année dans les meilleures dispositions intérieures possibles, car ce premier jour a autant d’importance pour tout le reste de l’année que le moment de la naissance pour toute la vie. La vie de chaque être humain est marquée par les influences astrales qui ont agi au moment de sa naissance ; le déroulement d’une vie est donc contenu en germe dans son commencement et c’est là la raison d’être de l’horoscope. À une échelle plus réduite, le premier jour d’une année contient en germe tout le déroulement des jours à venir. C’est pourquoi soyez attentif à vivre ce premier jour dans la lumière, l’amour et l’harmonie. À chaque heure, par la prière, la méditation, les chants, les bonnes pensées, les bons sentiments, tâchez d’inscrire des empreintes lumineuses qui influenceront bénéfiquement tous les jours de cette année. »
Pensées quotidiennes, 1er janvier 2004
L'Épiphanie

« Épiphanie » est un mot d’origine grecque qui signifie « manifestation » ou « apparition » du divin dans le monde visible. L’Épiphanie désigne aujourd’hui une fête lors de laquelle catholiques et protestants célèbrent Jésus comme le Messie venu et incarné dans le monde, et recevant la visite et l’hommage des Rois mages. Elle a lieu le 6 janvier, soit douze jours après Noël. Pour les Églises orthodoxes, cette fête se confond avec la fête même de Noël. En effet, à l’origine, l’Épiphanie fait partie du cycle de la Nativité.

Elle tire son fond et son sens des célébrations antiques de la lumière. Le chiffre 12 possède une valeur symbolique représentant la totalité (12 constellations, 12 tribus d’Israël, 12 apôtres, etc.). C’était dans la Rome antique la fête des 12 dieux « épiphanes » c’est-à-dire les dieux olympiens qui parfois apparaissent aux mortels, la fête de la renaissance de la lumière ; symbolisme repris par la tradition chrétienne assimilant la lumière au Christ, puisqu’il est annoncé comme étant « la parole qui éclaire le monde ».

Ce même jour, le 6 janvier, la plupart des Églises orthodoxes célèbrent la « Théophanie » (mot signifiant d’une façon générale toute manifestation visible de Dieu). Cette fête rappelle le baptême de Jésus dans le Jourdain, la révélation de sa filiation divine à l’intérieur de la Sainte Trinité, et donne lieu à diverses cérémonies sur le thème de la bénédiction des eaux.

On appelle aussi l’Epiphanie « le Jour des Rois » , en référence directe à la venue et à l’adoration de l’enfant Jésus par les Rois mages, relatées dans l’Évangile selon Matthieu. Bien que l’évangéliste ne donne pas leur nombre et ne parle que de « mages venus d’Orient », la Tradition a fait qu’ils sont habituellement appelés les trois Rois mages et sont nommés respectivement : Gaspard, Melchior et Balthazar.

Depuis le XIVe siècle, une tradition populaire veut que cette fête soit l’occasion de « tirer les rois », coutume ancienne déjà pratiquée du temps des Romains : une figurine est cachée dans une pâtisserie, la traditionnelle « galette des rois », et la personne qui obtient cette fève devient symboliquement le roi de la journée.

Pensées du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

… Cette lumière, cette étoile qui brillait au-dessus de l’étable signifie que, de chaque initié qui possède en lui le Christ vivant sort toujours une lumière, une lumière qui apaise, une lumière qui nourrit, réconforte, guérit, purifie, vivifie… Un jour cette lumière est aperçue de loin par d’autres, et ils sentent que quelque chose de spécial se manifeste à travers cet être. Ce qui se manifeste, justement, c’est le Christ, et à ce moment-là tous ceux qui sont des dirigeants, des autorités, tous ceux qui sont puissants et riches, viennent auprès de lui. Et même les grands chefs religieux qui s’imaginaient être au sommet, sentent eux aussi qu’il leur manque quelque chose, qu’ils ne sont pas arrivés à ce degré de spiritualité, et ils viennent s’instruire, ils viennent s’incliner et apporter des présents.
Alors, voilà la raison de la présence des trois mages Melchior, Balthazar et Gaspard auprès de l’enfant Jésus. Ces mages étaient les chefs de grandes religions dans leurs pays respectifs, et ils sont venus. Pourquoi ? Parce qu’ils ont senti cette lumière. Comme ils étaient aussi astrologues, en observant dans le ciel certaines configurations planétaires exceptionnelles, ils en avaient conclu qu’il devait se produire quelque événement extraordinaire sur la terre. La naissance de Jésus correspond donc aussi à un phénomène qui s’est produit dans le ciel il y a deux mille ans.
Ces rois mages apportèrent l’or, l’encens et la myrrhe, et chacun de ces présents était symbolique. L’or signifiait que Jésus était roi : la couleur or est la couleur de la sagesse dont l’éclat brille au-dessus de la tête des initiés comme une couronne de lumière. L’encens signifiait qu’il était prêtre : l’encens représente le domaine de la religion, c’est-à-dire aussi du cœur, de l’amour. Et la myrrhe est un symbole d’immortalité : on se servait de la myrrhe pour embaumer les corps et les préserver ainsi de la destruction. Les rois mages ont donc apporté des présents qui ont un rapport avec les trois domaines de la pensée, du sentiment et du corps physique.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Collection Izvor, n° 209, ch. I : « La fête de Noël »
Tou bichvat

Tou bichvat est une fête juive. C’est un « nouvel an des arbres », une fête du renouveau de la terre.
Elle a lieu le 15ème jour du mois de Chevat pour cette nouvelle année. C’est en effet à cette époque de l’année que les arbres les plus précoces de la terre d’Israël, notamment l’amandier, émergent de leur sommeil hivernal et entament un nouveau cycle de floraison.

Le jour de Tou Bichvat est marqué par la consommation des fruits, en particulier ceux à travers lesquels la Torah fait l’éloge de l’abondance de la Terre Sainte : les raisins, les figues, les grenades, les olives et les dattes.

Ce jour renvoie à cette phrase du Deutéronome selon laquelle « l’homme est un arbre des champs » et appelle à méditer sur les leçons que nous pouvons apprendre de notre « double botanique ».

Pensée du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

Vous êtes-vous aperçus que, partout autour de nous, est en train de se produire un évènement qui s’appelle le renouveau ? … On sent que tout bouge, c’est une nouvelle vague qui déferle du cosmos et d’ici très peu de temps sur toute la terre … les fleurs, les arbres, les oiseaux : quelle parure ! Voilà un des phénomènes les plus extraordinaires de la vie : le renouveau. Chaque année tout se renouvelle.
Oui, tout sauf les humains ! Les humains, eux, restent tels qu’ils sont, ils ne se mettent pas à l’unisson de ce renouveau. Ils sentent bien qu’il se passe quelque chose dans l’air, mais ils ne se laissent pas influencer. Il faut maintenant qu’ils apprennent à ouvrir en eux les portes et les fenêtres pour que cette vie puisse aussi les pénétrer, les imprégner. Voilà ce que je peux vous dire de plus important ce matin, car c’est dommage que ce renouveau se produise seulement dans la nature, et que les gens, trop concentrés sur de vieilles choses, ne le remarquent presque pas. Il faut être libre, dégagé, et recevoir à bras ouverts cette nouvelle vie.

Il y a tout un travail à faire, un travail de renouvellement. Laissez tous les autres sujets de côté, tout ce qui est déjà vieux et caduc, concentrez-vous uniquement sur la nouvelle vie pour entrer en communication avec ce grand courant qui jaillit du cœur de l’univers.
Omraam Mikhaël Aïvanhov – Coll. Izvor n°209, Noël et Pâques dans la tradition initiatique, IV
Le printemps

Le printemps qui fait fondre les neiges, germer les graines et fleurir les arbres, dépend moins du calendrier que de l’ensoleillement, de la latitude, de l’altitude d’un lieu. Il se fait sentir dans les divers pays – et il est fêté dans les diverses cultures- tantôt avant, tantôt après l’équinoxe proprement dit du 20-21 mars, qui marque le centre de la saison.
– D’ailleurs, si le printemps se situe en mars dans l’hémisphère Nord, cette moitié-là de la terre est cordialement invitée à se rappeler que, dans l’autre moitié, l’hémisphère Sud, le printemps commence en septembre ! –

Les trois religions monothéistes ont préféré superposer aux fêtes de printemps, considérées comme « païennes », leurs propres commémorations historiques : il y a dans le judaïsme PESSAH, qui célèbre la sortie d’Israël hors d’Égypte et sa libération de l’esclavage ; dans le christianisme PÂQUES, la résurrection de Jésus hors du tombeau…
La tradition celtique, en Europe du Nord, célèbre OESTARA (d’où l’anglais Easter), fête d’Eostre, la déesse germanique de la fertilité, à qui l’on offre des œufs colorés.
Au mois de nissan (mars-avril) le karaïsme – forme de judaïsme très attachée à l’Ecriture – fête AVIV, la germination du grain d’orge.
En Iran, en Turquie et dans tous les pays influencés par l’empire perse, le zoroastrisme célèbre depuis trois millénaires NOROUZ (en persan no : nouveau ; rouz : jour).
En Kabylie, fin février ou début mars, à l’occasion d’AMAGAR N’TAFSUT, période de l’éclosion, les villageois habillés de neuf sortent prendre un repas collectif en plein air.
En Inde, le 27 mars 2013, on célèbrera HÔLI, la fête des couleurs, de l’abondance, de la fertilité.
La Fête des lanternes en Chine, le 28 février 2013, a clôturé le cycle des festivités du nouvel an, comme fête de la lumière et protection contre la colère du dieu du feu.
Au Japon, O-HANAMI est une tradition séculaire qui consiste à sortir en foule pour aller contempler la pleine floraison des prunus et des cerisiers, prendre un repas ensemble sur des nappes bleues et dire des poèmes.
…….
Tous les humains sentent le renouveau spirituel que leur apporte le printemps pour une vie de beauté et de joie.

Pensée du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov

Pendant l’hiver, l’archange Gabriel concentre dans la graine les énergies de la plante.
À l’inverse, au printemps, l’archange Raphaël les libère. Pour les libérer, il fait d’abord mourir la graine, afin qu’à partir des éléments qu’elle contient, elle puisse donner des racines, une tige, des branches, des feuilles, des fleurs, et des fruits qui à leur tour produiront de nouvelles graines. Jusque-là la graine est une créature figée, endormie, stagnante… dans l’attente de bonnes conditions. Comme un cadavre abandonné dans un cercueil, pendant un certain temps elle semble morte. Mais au printemps tout ressuscite. L’archange Raphaël se met à l’œuvre, la pierre du tombeau est enlevée et le germe apparaît. C’est le soleil, avec sa lumière et sa chaleur, qui est la cause de cette résurrection. Et pour l’être humain qui s’est longtemps exposé à la lumière et à la chaleur du soleil spirituel, viendra aussi le moment de la résurrection, de la sortie du tombeau.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Dictionnaire du livre de la nature, article Printemps
La floraison du perce-neige annonce le printemps. Quelle volonté, quelle force, quel courage possède cette petite fleur ! Elle commande à la neige et à la terre gelée : « Allez, écartez-vous, je veux sortir, je veux voir le soleil ! » Elle est fragile, elle a des pétales si tendres, si délicats, un rien peut la blesser, et pourtant regardez, la terre et la neige lui obéissent, lui cèdent le passage et elle sort, elle fleurit. Quelle est cette force qui oblige la terre à s’entrouvrir ? Le perce-neige possède une puissance irrésistible dans sa petite tige, là, qui commence à poindre, et c’est lui qui triomphe. Et vous, n’avez-vous pas plus de possibilités qu’un perce-neige ? Si. Seulement c’est la foi et la volonté qui manquent pour dire aux difficultés, aux limitations : « Allez, laissez-moi le passage, je veux sortir, je veux admirer la création et louer le Créateur, écartez-vous ! » Persévérez, et comme le perce-neige vous arriverez un jour à vous dégager et à fleurir dans la lumière.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Dictionnaire du livre de la nature, article Perce-neige
Ascension

L’Ascension est une fête chrétienne célébrée quarante jours après Pâques. Dans la tradition et la foi chrétienne, elle marque l’élévation au ciel de Jésus de Nazareth après sa mort et sa résurrection et à la fin de sa présence terrestre. Le jeudi de l’Ascension est un jour férié dans la plupart des pays d’Europe et quelques pays d’Afrique, d’Amérique centrale et d’Asie.

Montée au ciel

L’Ascension désigne le moment où Jésus a été « élevé au ciel ».
Présent dans le Nouveau Testament, le thème de l’ascension se trouve déjà dans la mythologie gréco-romaine : monter aux cieux, c’est symboliquement rejoindre le domaine divin. Les sources essentielles du récit de l’ascension de Jésus, après l’épisode de sa résurrection, se trouvent dans deux textes écrits par le même auteur : l’Évangile selon Luc et les Actes des Apôtres. Luc est le seul parmi les évangélistes à raconter cet épisode, qui constitue la fin du premier ouvrage et inaugure le second, ce qui a amené des chercheurs à postuler que les deux documents n’en constituaient originellement qu’un seul.

L’épisode de l’ascension dans Luc, après les diverses apparitions pascales du Ressuscité, conclut l’action terrestre de Jésus, en même temps qu’il marque son apogée, son entrée dans la sphère céleste et le début de son absence. Cette conclusion est connotée de manière positive : Jésus bénit ses disciples qui accueillent ce départ dans la joie.

Les Actes des Apôtres proposent cet épisode comme le début du « temps du témoignage » : les croyants sont désormais seuls, mais nantis d’une « mission » dans l’attente du retour de Jésus. Jésus n’abandonne pas pour autant les hommes : il leur envoie son Esprit Saint le jour de la Pentecôte, et intercède sans cesse en leur faveur auprès de Dieu le Père.

Il est possible que l’auteur de l’Évangile de Luc et des Actes s’inspire d’une tradition populaire, en faisant un parallèle avec les assomptions respectives de Moïse, Hénoch ou Élie, ou encore avec d’autres récits édifiants mettant en scène l’élévation de personnages illustres de la mythologie gréco-romaine, comme Romulus, Hercule ou Oedipe, voire des apothéoses d’empereurs romains.

Pensées du MaîtreOmraam Mikhaël Aïvanhov

Jésus dans son corps de gloire :
la transfiguration annonce l’ascension

Pour comprendre ce qu’est la véritable résurrection, il faut se reporter au récit de la transfiguration de Jésus dans les Évangiles : «… prenant avec lui Pierre, Jean et Jacques, il gravit la montagne pour y prier. Et pendant qu’il priait, l’aspect de son visage changea et ses vêtements devinrent d’une blancheur fulgurante. » (Luc)… « Et il fut transfiguré devant eux : son visage resplendit comme le soleil et ses vêtements devinrent éblouissants comme la lumière. » (Matthieu)
La transfiguration de Jésus ne peut s’expliquer que par la manifestation de ce que la tradition spirituelle appelle le corps de gloire. Cette manifestation peut être d’une telle intensité qu’un flot de lumière semble surgir du plus profond de l’être pour embraser son corps et même ses vêtements.
… La transfiguration de Jésus, c’était l’irruption de son corps spirituel, son corps de gloire, dans le plan physique ; et cette vision était insoutenable, parce qu’il ne s’agissait plus de la lumière physique à laquelle nos yeux sont habitués, mais de la lumière spirituelle, qui est l’expression d’une vie si intense qu’elle peut nous foudroyer. C’est pourquoi il est dit que les disciples sont tombés face contre terre. Le moment n’était pas encore venu pour Jésus de détacher son corps glorieux du corps physique pour vivre définitivement en lui ; mais il pouvait déjà le faire apparaître dans la plénitude de sa manifestation.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Collection Synopsis n° 1, IX, 4
Comment construire notre corps de gloire
La construction du corps de gloire est une entreprise de longue haleine, c’est vrai, mais chacun peut commencer dès aujourd’hui. En apprenant à mettre de l’ordre dans sa vie psychique, en apprenant à la purifier, à l’harmoniser, il élève son niveau de conscience et parvient ainsi à attirer à lui des matériaux de la meilleure qualité.
C’est ce que nous faisons chaque matin en assistant au lever du soleil : par la pensée, nous nous éloignons de la terre, nous nous lions au ciel, au soleil, et nous prenons quelques particules très lumineuses pour les ajouter à notre corps de gloire. D’ailleurs, que ce soit devant le soleil, au sommet d’une montagne, dans une église ou chez nous, c’est le même processus : nous pouvons toujours chercher, trouver, attirer les meilleures particules pour construire notre corps de gloire… Et le jour où nous devons abandonner notre corps physique, qui n’est qu’une enveloppe, nous partons dans l’espace avec ce corps lumineux, qui est le vrai temple de Dieu. C’est dans ce corps-là que nous vivrons éternellement. … Chaque élan désintéressé, généreux, sincère, chaque émanation spirituelle contribue à la construction de votre temple intérieur, la Jérusalem nouvelle, votre corps de gloire. Chaque fois que vous touchez la vraie beauté, chaque fois qu’un chef d’œuvre de l’art ou de la pensée, ou la contemplation d’un paysage, vous met en contact avec le monde divin et que vous sentez tout votre être frémir et se dilater, pensez alors à consacrer ces quelques particules de joie pure qui jaillissent de votre être, pour qu’elles aillent alimenter votre corps de gloire.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Coll. Synopsis n° 1, IX, 4
Pentecôte

La Pentecôte (terme provenant du grec ancien « cinquantième jour» ) est une fête chrétienne qui commémore une expérience mystique collective des Apôtres de Jésus de Nazareth rapportée par les Actes des Apôtres et qui célèbre la descente de l’Esprit Saint sur ceux-ci le cinquantième jour à partir de Pâques.

Elle correspond à la fête juive de Chavouot ou fête des Semaines. Cette fête commémore, sept semaines ou cinquante jours après la Pâque juive, la descente du Mont Sinaï par Moïse, porteur des Tables de la Loi.


La Pentecôte représentée sur l’autel de Nicolas de Verdun en Autriche (XIIe siècle)

Pensées du MaîtreOmraam Mikhaël Aïvanhov

Rien n’est plus précieux pour l’âme humaine que la visite du Saint-Esprit. C’est comme un coup de foudre céleste. Il n’y a pas d’expérience plus sublime et plus remplie de sens.
Mais ce n’est pas parce que l’homme a reçu ce coup de foudre qu’il devient immédiatement omniscient, tout-puissant et parfait : non, il reçoit seulement les possibilités de le devenir, et c’est à lui de travailler avec ce feu.
Malheureusement, il peut arriver aussi qu’il perde cette grâce, qu’il perde le Saint-Esprit, et c’est là la perte la plus terrible que puisse faire un être humain. Beaucoup de spiritualistes, de mystiques, d’initiés qui avaient reçu ce feu l’ont perdu d’une façon ou d’une autre. Certains sont arrivés à le reconquérir, mais au prix de combien de souffrances, de repentir, de travail ! Il a fallu s’humilier, supplier longtemps pour que le feu accepte de revenir.
Mais à partir du moment où il a accepté, il s’accroche si fort, il pousse et enfonce ses racines si loin à l’intérieur de l’être, qu’il ne le quitte plus : il dirige, ordonne et oriente sa vie.
Pensées Quotidiennes 1994, 22 mai
Laylat ul-Bara'ah

Deux semaines avant le Ramadan, les musulmans demandent à Dieu le pardon de leurs péchés.
Cette fête a lieu le 15 du mois de Sha’ban soit le 13 juin en 2014. La date peut être décalée d’une journée, selon la prise en compte ou non du croissant de lune marquant le début du mois.

Beaucoup de musulmans croient que, durant cette nuit, Dieu fixe le destin de chaque homme pour l’année à venir. On passe cette nuit dans le recueillement et la prière pour demander à Dieu directives et pardon pour les péchés commis au cours de l’année écoulée. Pour le Prophète, il s’agissait du moment où Allah accordait sa miséricorde et où il se manifestait pour définir la destinée des repentants, notamment en fournissant quelques indications sur la conduite à tenir pour l’année à venir.

Il convient donc en principe de rester éveillé toute cette nuit, et de faire 100 prières, mais également de lire, ou relire le Coran.
Un jeûne est souvent pratiqué, soit la veille soit le lendemain de la nuit de Laylat ul Bara’ah. Les fidèles visitent également les tombes des défunts et donnent des aumônes.

Pensées du MaîtreOmraam Mikhaël Aïvanhov

La lumière est l’essence même de l’univers …
Il faut que dans notre âme le chemin qui conduit jusqu’à la lumière divine soit débarrassé de toute impureté, car ce sont les impuretés qui empêchent la fusion. En nous purifiant, nous faisons disparaître les obstacles qui séparent notre lumière de la Lumière de Dieu. Un jour elles ne feront plus qu’une seule lumière, et rien alors ne pourra les séparer.
Pensées Quotidiennes 2014, 20 juillet
Il est naturel de regretter ses fautes. Mais même si ces fautes sont graves, il est inutile et même nuisible de s’y appesantir et de se laisser ronger par le remords, en pensant qu’on va s’attirer ainsi la miséricorde divine. Par cette attitude, en réalité on recrée dans le subconscient des clichés, des laideurs, des misères, toujours les mêmes, et on les nourrit. Le repentir ne doit servir qu’à prendre la décision de ne plus se laisser aller aux mêmes erreurs. Ceux qui reviennent sans cesse sur leurs fautes remuent la lie du plan émotionnel. (…) Le Seigneur n’a pas créé les humains pour qu’ils se sentent misérables, coupables, indignes : Il les a créés pour qu’ils vivent comme Lui dans la beauté, la joie et la plénitude.
Pensées Quotidiennes 2014, 18 septembre
Il est bon que celui qui a mal agi reconnaisse sa faute et la regrette. Mais cela ne suffit pas. Même si les remords et les larmes sont une sorte de purification, pour être pardonné il faut réparer. Vous avez fait du tort à quelqu’un, vous allez lui présenter des excuses. S’il les accepte, c’est très bien, mais il vous reste à réparer les dégâts : alors seulement vous serez quitte.
Dire à celui que vous avez lésé : « Je suis navré, pardonnez-moi » ne suffit pas, et la loi divine vous poursuivra jusqu’à ce que vous ayez réparé le mal que vous avez commis. Le pardon ne règle pas la question. Le pardon libère les victimes, ceux qui ont été maltraités, lésés, mais il ne libère pas les coupables. Pour se libérer, le coupable doit réparer.
Pensées Quotidiennes 2014, 4 décembre
La Saint Jean

La fête de la Saint-Jean d’été, traditionnellement accompagnée de grands feux, est la fête de Jean le Baptiste.
Elle a lieu le 24 juin, Jean l’Évangeliste étant fêté le 27 décembre.

Elle reprend une tradition préchrétienne de fête associée au soleil et aux moissons chez les Romains, dans des rites celtes et germaniques et dans de nombreuses autres civilisations à travers différentes époques en Syrie, en Phénicie, en Chine, en Turquie, chez les Incas, en Scandinavie.

Elle est proche de la date symbolique du solstice d’été dans l’hémisphère nord, qui a lieu le plus fréquemment le 21 juin, date à laquelle la nuit est la plus courte de l’année.

La Saint-Jean a été fêtée en France dans de nombreuses régions et elle est toujours vivace dans de nombreux pays dont la Belgique et l’Espagne ou des régions comme le Québec dont c’est la fête nationale.

Pensées du MaîtreOmraam Mikhaël Aïvanhov

Dans la littérature traditionnelle de tous les pays, on trouve des légendes qui racontent comment la lumière et les ténèbres se livrent bataille. Et suivant le cas, c’est un côté ou l’autre qui remporte momentanément la victoire. Mais chaque année, au solstice d’été, nous entrons dans la période où la lumière est triomphante.
Ce sont les meilleures influences qui nous parviennent en ces jours où la lumière a repris le pouvoir et où la nuit, donc symboliquement l’obscurité, les ténèbres reculent. À cette période-là, il est donné aux puissances célestes, aux forces créatrices, les plus grandes possibilités pour se manifester et nous aider à résoudre les problèmes, à remporter la victoire. C’est donc pour le disciple le moment favorable pour déclencher des attaques contre les ténèbres intérieures : il a les meilleures conditions pour les vaincre.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées quotidiennes 1987, 21 juin

 

Le feu est l’élément le plus puissant, le moyen de transformation le plus efficace. Rien ne résiste au feu. C’est pourquoi la tradition initiatique enseigne que, pour se transformer, les humains doivent obligatoirement passer par le feu.
Il y a deux sortes de feu : le feu de la souffrance et le feu de l’amour divin. Par le feu de la souffrance doivent obligatoirement passer tous ceux qui sont devenus tellement durs et coriaces que seules les épreuves pourront les améliorer. Celui qui veut échapper à ce feu doit travailler avec le feu de l’amour qui le transformera en le rendant lumineux et rayonnant ; il l’enveloppera de ses flammes sans qu’il soit brûlé. Et même s’il doit encore souffrir, car il est encore sur la terre, il saura comment traverser ces souffrances. Le feu de la souffrance contraint et asservit l’homme. Le feu de l’amour divin le libère.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées quotidiennes 1987, 17 juillet
Tout le monde sait que pour forger le fer, il faut le plonger dans le feu et attendre qu’il devienne rouge, puis incandescent. On ne s’arrête pas, en général, pour déchiffrer le grand secret initiatique caché derrière ce phénomène. C’est pourtant une des pages les plus importantes du grand livre de la nature vivante : comment la flamme peut-elle communiquer au fer sa chaleur et même sa lumière ? C’est un mystère : le fer devient exactement comme le feu, lumineux, rayonnant, brûlant ; lui qui était gris, terne, froid, dur, il se transforme et acquiert des propriétés nouvelles…
L’être humain aussi est comparable à du métal, au fer par exemple, et seul un contact avec le feu peut le rendre rayonnant, brillant et chaleureux. Évidemment, je parle du feu spirituel, et non du feu physique ni du feu des passions, car il y a plusieurs sortes de feu. Les mystiques connaissent bien ce contact avec le feu spirituel : c’est une ardeur, un amour, une extase, une sorte de vie intense. Oui, ce feu est une vie qui vous brûle et vous transforme en un autre être… De même que le feu physique a la propriété de rendre le fer suffisamment flexible et malléable pour recevoir des formes nouvelles, de même le feu céleste, qui est l’amour divin, peut plonger l’homme dans un état spirituel où il se débarrasse de son ancienne forme qui était dure, opaque, laide, pour en recevoir une nouvelle, lumineuse, rayonnante.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Collection Izvor n° 216, Les secrets du livre de la nature, VI
La Toussaint

La Toussaint est une fête catholique, célébrée le 1er novembre, au cours de laquelle l’Église catholique romaine honore tous les saints, connus et inconnus.
Cette fête a longtemps eu lieu après les fêtes de Pâques ou après la Pentecôte. Pour certains historiens, c’est à partir du VIIIe siècle qu’elle est fêtée le 1er novembre, lorsque le pape Grégoire III dédicace, en l’honneur de tous les saints, une chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome. Vers 835, le pape Grégoire IV ordonne que cette fête soit célébrée dans les autres pays. Ce serait donc à l’occasion de cette décision que la fête de la Toussaint est fixée au 1er novembre.
L’institution de la Toussaint se fonde sur des textes bibliques. Elle est dédiée à tous les saints. Cette célébration groupe non seulement tous les saints canonisés, c’est-à-dire ceux dont l’Église assure, en engageant son autorité, qu’ils sont dans la Gloire de Dieu, mais aussi tous ceux qui, en fait les plus nombreux, sont dans la béatitude divine. Il s’agit donc de toutes les âmes, qui ont été sanctifiées par l’exercice de la charité, l’esprit de la miséricorde et le don de la grâce divine. Cette fête rappelle donc à tous les fidèles la vocation universelle à la sainteté.

Il convient de distinguer la Toussaint des fêtes en l’honneur des défunts : la fête celte Samhain, ou encore Halloween fêtée dans les pays de langue anglaise (surtout Etats-Unis, Irlande, Canada, Australie), aussi bien que la Commémoration catholique des fidèles défunts le 2 novembre. Cette dernière a été inaugurée au XIe siècle. Cependant, du fait qu’en France, le 1er novembre, jour de la Toussaint, est un jour férié, l’usage est établi de commémorer les morts ce jour-là au lieu du 2 novembre, comme en témoigne la tradition multiséculaire des veilleuses et bougies allumées dans les cimetières et, depuis le XIXe siècle, le fleurissement des tombes avec des chrysanthèmes ; ces deux gestes symbolisant la vie heureuse après la mort.

Pensées du MaîtreOmraam Mikhaël Aïvanhov

Les âmes glorifiées
Ce sont les saints et les saintes, les patriarches, les prophètes, les grands maîtres de l’humanité, les fondateurs de religions comme Hermès Trismégiste, Gautama Bouddha, Zoroastre, Moïse, Jésus… Ce sont eux les élus, et ils forment comme un trait d’union entre l’humanité terrestre et les hiérarchies angéliques, depuis les anges jusqu’aux séraphins.
Que sont devenus ces êtres, où se trouvent-ils ? Ils sont toujours là, ils existent dans l’invisible, ils forment une fraternité d’êtres lumineux et ils n’ont pas abandonné la terre. Leur fraternité guide l’humanité, veille sur elle et oriente les forces cosmiques en vue de son développement spirituel. Ils existent et ont toujours existé.
Vous avez peut-être entendu parler dans la religion catholique de « la communion des saints », ou dans la religion juive de « la communauté d’Israël »… Chaque courant mystique lui donne un nom différent, mais c’est toujours la même assemblée des âmes glorifiées. Elle existe dans l’invisible, dans les couches éthériques de la terre. C’est elle qui envoie dans le monde entier ses messagers, ses fils, afin de réaliser le programme donné par le Créateur pour l’avenir de l’humanité. C’est elle qui a apporté sur la terre toutes ces connaissances que l’on trouve maintenant éparpillées à travers les symboles et les rituels de toutes les religions.
Ces êtres ont terminé leur évolution terrestre, ils ne sont plus soumis au destin, ils sont invulnérables, immortels, ils possèdent toutes les connaissances et disposent de tous les pouvoirs. La question pour nous, c’est comment entrer en relation avec eux.
Il faut se préparer : personne ne peut être admis dans leur communauté sans s’être préalablement soumis à certaines règles, avoir développé certaines qualités et vertus. Personne ne peut forcer leur porte et pénétrer dans leur sainte assemblée. Seul est accepté celui qui a compris où est la véritable voie, qui mène une vie pure et veut servir un haut idéal. Ils se réunissent, prennent une décision à son sujet, et une fois qu’il a été accepté, ils s’occupent de lui, ils lui envoient tout ce qui est nécessaire : la lumière, la protection, pour que lui aussi devienne de plus en plus un reflet de la divinité.
On les appelle en hébreu les Ischim. C’est d’eux que nous viennent toutes les aides invisibles. Ils ne représentent cependant pas la suprême autorité : ils reçoivent de beaucoup plus haut des ordres qu’ils transmettent ici sur la terre. Donc tout ne dépend pas d’eux. Ils connaissent les lois, ils entrent en communication avec les anges, les archanges, les dominations et toutes les autres hiérarchies sublimes. Ils contemplent les plans et les projets de Dieu, et quand ils en sont imprégnés, ils cherchent sur la terre des êtres qui se sont préparés à devenir des conducteurs pour l’accomplissement de ce plan incommensurable de la volonté divine.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Œuvres Complètes, t. 32 Les fruits de l’Arbre de vie, XIX
Hanoucca

Hanoucca, « Fête de l’Édification » ou « Fête des lumières » est une fête juive commémorant la réinauguration de l’autel des offrandes dans le second Temple de Jérusalem, lorsqu’il fut rendu au culte judaïque.

Cette fête prit naissance à l’époque de la lutte des Hébreux contre le pouvoir syrien hellénistique des Séleucides. Depuis trois ans, Antiochus IV persécutait les Juifs en ayant interdit notamment la pratique de leur culte et transformé le Temple de Jérusalem en temple de Zeus. Avec quelques milliers de partisans, Judas Maccabée prend la tête de la révolte et bat les forces syriennes lors d’une série de batailles entre 166-165 av. J.-C., libérant ainsi le Temple de Jérusalem. Le Temple est découvert pillé, incendié et souillé par des rites païens. De cette profanation, ne reste d’intact qu’une jarre contenant de l’huile suffisante pour brûler une journée : les Juifs l’allument et elle resta allumée pendant huit jours. Ce miracle est donc célébré à Hanoucca, fête des Lumières.

Cette fête est célébrée à partir du 25 « kislev » (qui correspond, selon les années, aux mois de novembre ou décembre dans le calendrier grégorien) et dure huit jours.

Les pratiques et coutumes qui s’y rattachent sont liées au miracle de la fiole d’huile, en particulier l’allumage du chandelier de Hanoucca pendant les huit jours de la fête et la consommation de friandises à base d’huile.

Pensées du MaîtreOmraam Mikhaël Aïvanhov

Comment entrer en relation avec Dieu, cet Être qui est pour nous tellement insaisissable, inaccessible, insondable ? La meilleure méthode pour se lier à Lui, pour Le sentir, Le toucher même, est de travailler avec la lumière, se concentrer sur la lumière, se plonger, se réjouir en elle, car la lumière est l’expression de la splendeur divine.
La lumière est comme un océan de vie qui vibre, qui palpite ; vous pouvez vous enfoncer en elle pour nager, vous purifier, respirer, boire, et même manger… Ce n’est qu’au sein de la lumière que vous saisirez quelque chose de l’essence de la Divinité
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées quotidiennes n° 16 (12 mars 2006)

 

Purification du temple
Il existe d’innombrables temples dans le monde et ils ont leur raison d’être… Bien sûr, grâce à la ferveur de tous les fidèles qui les ont bâtis et qui sont venus y prier depuis des siècles, ces édifices sont empreints d’un élément sacré. Mais même les plus beaux sanctuaires, les plus splendides cathédrales ne peuvent être comparés à un corps humain qui a été purifié, sanctifié, et qui est devenu un temple. Oui, lorsqu’un être humain a su renforcer sa volonté, purifier son cœur, éclairer son intelligence, élargir son âme et sanctifier son esprit, il devient un véritable temple. Son corps lui-même est un temple et il peut appeler le Seigneur pour qu’Il vienne l’habiter.
C’est quand l’être humain est un temple et prie dans son propre temple que le Seigneur l’écoute et l’exauce. Malheureusement, la majorité des humains ne prennent aucun soin de leur temple, ils ne cessent de l’abîmer en se servant de lui pour faire toutes sortes de folies. À ce moment-là, ce n’est plus un temple, c’est une masure, un taudis rempli d’immondices où les animaux courent partout.

On voit tellement de gens inquiets, troublés, malheureux ! C’est la preuve qu’ils ne peuvent pas obtenir la présence de Dieu en eux, cette présence divine qui les éclairerait, les apaiserait. Et pourquoi ils ne peuvent pas ? Parce qu’ils ont introduit dans leur corps toutes sortes de saletés, ils ont ouvert la porte à des créatures nuisibles, sans jamais penser que c’est pour cette raison que Dieu ne vient pas habiter en eux, ou du moins n’envoie pas quelques-uns de ses anges… Nous devons donc penser chaque jour à nous purifier, à enlever certaines pensées, certains sentiments obscurs, ténébreux, pour les remplacer par d’autres, purs subtils, lumineux. C’est ainsi que nous construisons notre temple. C’est ce temple que l’on appelle le corps de gloire, le corps de la lumière, le corps de la transfiguration. Le corps de gloire est en chacun de nous comme un atome minuscule que nous devons vivifier, faire grandir, en attirant de l’espace les particules les plus pures, les plus lumineuses.
Collection Izvor n° 223, Création artistique et création spirituelle, XII

 

Le symbole de la fiole d’huile
L’huile symbolise la force vitale, la sève qui nourrit toutes les cellules. Vous avez déjà remarqué que si, pendant une semaine, vous avez su vous conduire avec sagesse, bonté, générosité, maîtrise, vous avez acquis la possibilité d’affronter des événements difficiles les jours suivants. Tout se passe comme si vous aviez en vous un soutien, une aide, quelque chose comme une force qui aurait été préparée en vous, une résistance, une protection dans les cellules du système nerveux, si bien que vous pouvez supporter maintenant de grandes tensions. Quelque chose s’est élaboré en vous, qui vous donne la possibilité de résister aux secousses, aux difficultés. Celui qui mène une vie sensée, lumineuse, pleine d’amour, sent apparaître en lui une force semblable à l’huile de la lampe. Et alors même qu’il est fatigué ou malade, s’il sait rester immobile un moment, il sent travailler au-dedans de lui une force qui le rétablit. Si cette force n’existait pas dans les cellules, il ne pourrait pas résister.
Œuvres Complètes t. III, Les deux arbres du Paradis, chap. 7
Noël

Noël est une fête chrétienne célébrant chaque année la naissance de Jésus de Nazareth, appelée Nativité, fixée au 25 décembre dans le calendrier grégorien. Les Églises orthodoxes d’Orient et l’Église d’Arménie, qui suivent le calendrier julien, célèbrent cette fête le 6 janvier. La religion musulmane, qui considère Issa (Jésus) comme un prophète, s’associe volontiers à cette célébration, entre autres à Bethléem.
Constituant avec Pâques une des grandes fêtes chrétiennes, Noël s’est progressivement chargé de traditions locales, mélanges d’innovations et de maintien de folklore ancien, au point de présenter l’aspect d’une fête profane populaire possédant de nombreuses variantes, dans le temps comme dans l’espace. La commémoration d’une naissance a facilité la place centrale prise par la famille dans le sens et le déroulement de cette fête. L’Église catholique romaine insiste par exemple sur cet aspect depuis l’instauration en 1893 de la fête de la Sainte Famille, le dimanche suivant le 25 décembre.
Les cadeaux, sous forme d’étrennes, semblent être une réminiscence des cadeaux effectués lors des festivités païennes marquant le solstice d’hiver, qui ont existé bien avant l’apparition du christianisme. L’époque du solstice d’hiver était déjà une période charnière de l’année, qui regroupait de nombreuses croyances relatives à la fertilité, la maternité et la procréation.

Dans le culte de Mithra, la fête la plus importante – le Mithragan – se déroulait chaque année le jour du solstice d’hiver, jour célébrant la naissance de la divinité et la victoire de la lumière sur les ténèbres. Mithra serait né « jaillissant du rocher » ou d’une grotte tandis que des bergers assistent à cette naissance miraculeuse, dans un récit qui influencera probablement ceux de la naissance de Jésus.
Il est possible qu’une tradition plus ancienne, d’origine mithraïque et mazdéenne, présentant la mère de Mithra comme vierge, ait également influencé les premiers auteurs chrétiens.

Le don est présent dans de nombreuses traditions, comme celle de servir un repas au premier pauvre croisé le jour de Noël, ou dans l’exceptionnelle générosité des aumônes accordées aux mendiants à la sortie de l’office célébré durant la nuit de Noël. La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une forte intensité rituelle et il y a dans cet échange de cadeaux, même si les Occidentaux vivent fondamentalement dans une société marchande, quelque chose qui est de l’ordre du don et qui est universel dans son principe.

Pensées du MaîtreOmraam Mikhaël Aïvanhov

La naissance de Jésus a été un évènement historique d’une importance capitale, mais s’il suffisait que Jésus soit né il y a deux mille ans, pourquoi le Royaume de Dieu n’est-il pas encore venu sur la terre ? Les guerres, les misères, les maladies, tout cela devrait avoir disparu…
L’aspect historique est important mais l’essentiel, ce sont les aspects cosmique et mystique de la fête de Noël. Car non seulement la naissance du Christ est un événement qui se produit chaque année dans l’univers, mais à chaque instant le Christ peut naître aussi en nous. Le véritable disciple sait que, la nuit de Noël, le Christ naît dans le monde sous forme de lumière, de chaleur et de vie, et il prépare les conditions convenables pour que cet Enfant divin naisse aussi en lui. Oui, car on pourra relire l’histoire de la naissance de Jésus aussi souvent que l’on voudra, et chanter : « Il est né le divin Enfant », tant que le Christ ne naît pas en nous, cela ne servira à rien.
C’est à chacun maintenant d’avoir ce désir de faire naître le Christ dans son âme et de devenir comme lui afin que la terre soit peuplée de Christs. Car c’est cela que Jésus demandait quand il disait : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui croit en moi fera, lui aussi, les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes. » Eh bien, où sont ces œuvres-là, plus grandes que celles de Jésus ? Montrez-les moi…
Pour quelques-uns le Christ est déjà né et pour certains il naîtra bientôt… Tout est dans la préparation des conditions.
Pensées quotidiennes 2000, 25 décembre ; Izvor n°209, ch.1
Tout le monde sait ce qu’est la première naissance : c’est la venue au monde d’un enfant conçu par un père et une mère physiques (…) Mais il existe un autre monde qui est pure lumière, pur amour, pure beauté, et dans ce monde aussi nous devons pénétrer un jour pour l’explorer, entendre sa musique, sentir ses parfums, contempler ses fleurs, ses arbres, ses lacs, ses montagnes…
La deuxième naissance, c’est de pouvoir entrer et vivre dans un univers d’une autre dimension. Vous sentez que vous avez une autre conscience, d’autres pensées, d’autres sentiments, et vous entrez dans un monde qui existe de toute éternité, mais où vous ne pouviez pas encore pénétrer.
Cette conscience nouvelle se manifeste comme une lumière intérieure qui chasse les ténèbres, comme une chaleur tellement intense que, même si le monde entier vous abandonne, vous ne vous sentez jamais seul, comme une vie abondante que vous faites jaillir partout où vos pieds vous portent, comme un afflux de forces que vous consacrez à l’édification de votre être intérieur, comme une joie aussi, une joie extraordinaire de vous sentir en liaison avec toutes les âmes évoluées de l’univers, une joie de faire partie de cette immensité, et la certitude que personne ne peut vous enlever cette joie.
Collection Synopsis n°1, IX, 1 et 2
Rosh Hashana et Yom kippour

Roch Hashana est une fête juive célébrant la nouvelle année civile du calendrier hébreu. Elle est fêtée les deux premiers jours du mois de tishri. Ces jours ont lieu, selon les années, en septembre ou en octobre dans le calendrier grégorien.
Appelée « jour de la sonnerie » dans la Bible ou « fête des trompettes », elle commence dès la prière du matin à la synagogue par la sonnerie du Shofar, corne d’un bélier dans laquelle on souffle sur différents rythmes en souvenir de l’épisode biblique au cours duquel Abraham sacrifia un animal à la place de son fils Isaac. Cette sonnerie évoque les sanglots du repentir pour les uns, la mise en alerte, la « convocation » pour les autres. Une coutume plus tardive s’est développée dans de nombreuses communautés de consommer des mets symboliques dans un but propitiatoire (de pénitence).

Elle est également considérée dans la tradition rabbinique comme le jour du jugement de l’humanité, inaugurant ainsi une période de dix jours de pénitence pendant lesquels il est de coutume de résoudre les conflits et disputes et de multiplier les bonnes actions, au plus tard la veille de Yom Kippour, car les péchés envers Dieu seront absous ce jour-là, mais pas les péchés envers le prochain à moins que le pardon de l’offensé ne soit obtenu.

Yom Kippour, « le jour des propitiations », jour d’expiation et de pénitence, également appelé le Jour du Grand Pardon, est la fête juive considérée comme la plus sainte de l’année. Elle représente donc la culmination de la période pénitentielle de dix jours inaugurée à Rosh Hashana. Outre un chômage et un jeûne complets, Yom Kippour est marqué par d’autres rites. Cinq offices de prière, de nombreuses compositions liturgiques, confessions et autres coutumes, dont le jeûne de la parole, viennent renforcer l’atmosphère austère et solennelle du jour.
Cette fête correspond au passage de la Bible au cours duquel Moïse, ayant reçu sur le mont Sinaï les instructions divines pour la construction du sanctuaire, doit redescendre en hâte car son peuple a, en son absence, érigé un veau d’or. Des instructions divines concernant le rituel de l’encens, n’ayant pas été respectées, Dieu prescrit un nouveau rituel de propitiation des fautes dans le sanctuaire, chargé de purifier non seulement le sanctuaire mais aussi le peuple. Il comporte, outre les offrandes, l’envoi dans le désert d’un bouc chargé de toutes les fautes d’Israël (le « bouc émissaire »). Ce grand shabbat de 25 heures se termine par une nouvelle sonnerie du Shofar.

Pensées du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

Comment la nouvelle année peut-elle être vraiment nouvelle si les humains qui l’accueillent continuent à stagner dans les mêmes pensées, les mêmes sentiments, les mêmes habitudes souvent déplorables ?
La nouvelle année est comme une eau fraîche et pure, et si on veut qu’elle garde sa fraîcheur et sa pureté, on doit se préoccuper des récipients dans lesquels on va la recevoir. N’est-ce pas ce que l’on fait chaque jour dans sa cuisine ? Quand on veut verser de l’eau propre dans une casserole, si cette casserole est sale, on la nettoie. Eh bien, quand il s’agit de recevoir dans ces récipients que sont notre âme, notre tête, notre cœur, les eaux pures de la nouvelle année, nous devons appliquer les mêmes règles que dans notre cuisine : entreprendre tout un travail de nettoyage intérieur.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées Quotidiennes 2006, 1er janvier
Vous avez commis une faute ? Vous ressentez du remords, de la honte. C’est normal, c’est même une bonne chose, car on ne peut pas se corriger si on ne prend pas conscience d’abord qu’on a eu tort d’agir comme on l’a fait. Et quand on découvre ses torts, on ne peut pas être fier.
Mais le remords ne sert qu’à une chose : prendre la décision de ne plus recommencer les mêmes erreurs. Ensuite, il est inutile et même nuisible. Ceux qui reviennent sans cesse sur leurs fautes et se laissent écraser par le remords remuent la lie de leur subconscient et attirent des forces négatives. Non seulement ils se font ainsi beaucoup de mal, mais ils ne réjouissent pas le Ciel avec une telle attitude.
Que vos expériences malheureuses vous servent seulement à trouver le chemin de la sagesse ! Ne les ressassez pas, oubliez-les même, et présentez-vous devant le Seigneur en disant : « Mon Dieu, j’ai commis des erreurs ; mais puisque je suis ton enfant, je sais que tu m’as donné ta lumière et ta force. Aide-moi à les manifester, afin que je te glorifie sur la terre comme les anges te glorifient dans le ciel. »
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Œuvres Complètes, tome 20 (éd. 2008), 5 juin
Tout s’enregistre.
La connaissance de cette loi peut suffire à nous faire comprendre que nous devons être très attentifs à ne pas nous laisser aller. Car toutes les mauvaises pensées qui viennent dans notre tête et s’en vont, en réalité laissent en nous des traces, des empreintes, des clichés qui resteront pour l’éternité. D’autant plus qu’une fois imprimés, les clichés ont tendance à se répéter sans cesse jusqu’à l’infini.
Je vous ai souvent expliqué comment vous pouvez imprimer de nouveaux clichés, afin que toutes ces faiblesses, ces vices, ces habitudes déplorables contractées dans le passé cessent de se répéter.

Au lieu de s’arrêter sur les défauts, les déformations qui sont le résultat d’un travail de destruction dans le passé, il vaut mieux s’arrêter sur ce qu’il y a à faire dans l’avenir.
Désormais, vous allez vous dire : « Maintenant je vais tout réparer, tout reconstruire » et chaque jour, avec une ténacité, une foi inébranlable, une conviction absolue, travailler dans ce sens : c’est-à-dire prendre tous les éléments que Dieu vous a donnés, l’imagination, la pensée, le sentiment, la volonté, et vous concentrer souvent, très souvent, projeter en vous-même les plus belles images… vous voir dans la lumière, vous voir dans le soleil, dans la perfection des formes… avec des qualités, des dons, des vertus : la bonté, la générosité, la possibilité de soutenir les autres, de les aider, de les éclairer. Puisque tout s’enregistre, il faut enregistrer ce qui existe de plus parfait.
Vous verrez, si vous commencez ce travail, vous serez tellement pris, il vous inspirera tellement que vous y trouverez une source de joie inépuisable, car vous construirez en vous-même le temple de Dieu.
Je ne connais pas de travail supérieur à celui-là.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Œuvres Complètes, t. XII Les lois de la morale cosmique, XVII
Makar Sankranti

Makar Sankranti dans les régions du Nord de l’Inde – ou Thaï Pongal en Tamoul dans les régions du Sud – est la seule fête réglée par le calendrier solaire : elle a lieu tous les ans le même jour, le 14 janvier. Le soleil inverse sa course : il remonte vers le Nord, du tropique du Cancer au tropique du Capricorne (ou  » du Crocodile « , car c’est le sens du mot hindi  » maker « ). La moitié de l’année pendant laquelle le soleil allait vers le Sud est  » une nuit des Dieux « , celle où il va vers le Nord est  » une journée des Dieux « . Makar Sankranti inaugure la moitié lumineuse de l’année, « Sankranti » désignant le passage d’un signe du zodiaque à l’autre. Pour les hindous, Sourya le Soleil représente la connaissance, la lumière spirituelle et la sagesse. Makar Sankranti signifie que nous devrions tourner le dos à l’obscurité de l’illusion dans laquelle nous vivons, et commencer à profiter d’une nouvelle vie avec une lumière vive qui nous fasse briller de plus en plus intérieurement. Nous devrions progressivement nous développer dans la pureté, la sagesse et la connaissance au fur et à mesure que le Soleil avance dans sa course.
La période du solstice est particulièrement importante. La première obligation rituelle est un bain dans le Gange à l’aube. Il y a foule, tous – jeunes gens compris – se baignent dans le fleuve : il faut commencer cette « journée des Dieux » d’un bon pied.
Dans la tradition tamoule, la fête de Thaï Pongal dure plusieurs jours au cours desquels les vieux tissus et vêtements sont tout d’abord jetés et brûlés, marquant le début d’une nouvelle vie. Dans l’une et l’autre des traditions, des plats symboliques à base de riz sont préparés, partagés et même distribués dans la rue.
Makar Sankranti est aussi une importante fête des moissons célébrée dans différentes parties de l’Inde.
Cette fête est également celle des cerfs-volants. Dans le bazar, à tous les coins de rue, des marchands ambulants proposent ces losanges de papiers de toutes couleurs collés sur un cadre de bambou. Le ciel en est parsemé : les enfants rivalisent d’habileté pour les faire monter, monter…

Pensées du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

La première chose à faire, c’est de réaliser l’importance du centre et de comprendre comment la recherche de ce centre provoque en nous de grands changements, même à notre insu. Plus nous nous approchons du soleil avec tout notre esprit, toute notre âme, toute notre pensée, tout notre cœur, toute notre volonté, plus nous nous approchons du centre qui est Dieu, car, dans le plan physique, le soleil est le symbole de la divinité, sa représentation tangible, visible. Et tous ces noms abstraits et éloignés de nous que l’on donne au Seigneur : Source de vie, Créateur du ciel et de la terre, Cause première, Dieu Tout puissant, Âme universelle, Intelligence cosmique, … peuvent se résumer dans l’image du soleil tellement concrète et proche de nous. Oui, vous pouvez considérer le soleil comme le résumé, la synthèse de toutes ces idées sublimes et abstraites qui nous dépassent. Dans le plan physique, dans la matière, le soleil est la porte, le lien, le médium grâce auquel nous pouvons rejoindre le Seigneur.
Omraam Mikhaël Aïvanhov – OC X « Les splendeurs de Tipheret », p22
Vasanta Panchami

Cette importante fête hindoue célèbre Sarasvatī, déesse de la sagesse, de la connaissance, de l’éloquence et des arts, en particulier de la musique. Elle était aussi, à l’époque védique, la divinité des rivières. Cette fête a lieu le cinquième jour du mois lunaire de Magh dans le calendrier hindou et marque le début du printemps, « Vasant » signifiant la saison du printemps et « Panchami » le cinquième jour.

Sarasvatī est l’épouse, la « shakti » (énergie manifestée) de Brahmā, le dieu créateur dans la « trimūrti » (trinité) indienne, et leur union souligne la notion que la sagesse est une condition sine qua non de la création. Elle est la déesse de la connaissance et la maîtresse des arts. Les possessions matérielles ne l’intéressent pas, aussi est-elle habituellement représentée habillée d’un simple sari blanc et porte-t-elle peu de bijoux, par rapport aux normes indiennes. Parfois accompagnée d’un cygne ou d’un paon, assise dans une fleur de lotus, deux de ses quatre bras jouent de la vina, un autre tient un livre, les Védas, le dernier un chapelet ou un crochet à éléphant. Cependant, à l’instar de son époux Brahmā, elle est peu représentée dans les temples.

On attribue à Sarasvatī l’invention du sanskrit, la langue sacrée, et de l’écriture devanāgarī. Elle est évidemment une déesse vénérée parmi les écoliers et les étudiants. Il est de bon augure pour les études des enfants de leur faire apprendre leur premier mot ce jour-là : les prêtres leur font écrire le mot sacré « Aum » en signe de bon commencement. Elle est vénérée dans les maisons et dans les temples où des cahiers, livres, stylos et instruments de musique sont déposés en offrande. La couleur jaune est omniprésente ce jour-là notamment dans les habits des femmes et des enfants, cette couleur rappelant celle du safran ou de la moutarde qui pousse au printemps. Les enfants font voler dans le ciel de grands cerfs-volants multicolores.

Pensée du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

L’être humain ne devient véritablement puissant et libre que s’il parvient à vibrer en harmonie avec l’univers. Il commence à entendre cette symphonie de la nature entière où tout chante, les forêts, les rivières, les étoiles… C’est cette symphonie cosmique que l’on appelle la musique des sphères. Et pour entendre cette musique des sphères, il doit commencer par harmoniser tout son être, tous ses organes par un travail assidu, un travail en profondeur. Au moment où les moindres particules de son être vibreront à l’unisson, la symphonie de l’univers se révélera à lui.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Œuvres Complètes, tome 21(éd. 2006), 14 septembre
Dans la Bible, au livre des Proverbes, la Sagesse parle ainsi d’elle-même :
« Lorsque l’Eternel disposa les cieux, j’étais là ; lorsqu’Il traça un cercle à la surface de l’abîme, lorsqu’Il fixa les nuages en haut et que les sources de l’abîme jaillirent avec force, lorsqu’Il donna une limite à la mer pour que les eaux ne franchissent pas les bords, lorsqu’Il posa les fondements de la terre, j’étais à l’œuvre auprès de Lui et je faisais tous les jours ses délices, jouant sans cesse en sa présence. »
La sagesse est la vertu qui fixe des limites. Ce cercle que Dieu a tracé à la surface de l’abîme est évidemment symbolique. Il représente les limites nécessaires pour pouvoir commencer l’acte de création, car toute création suppose d’abord une limitation. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre que Dieu s’est limité. Se limiter signifie s’enfermer dans un univers qui fonctionne et évolue selon ses lois propres ; au dehors, au-delà de cet univers, on ne sait pas ce qui existe.
Les lois de la vie qu’étudie la science ne sont pas autre chose que les limites que Dieu s’est imposées dans sa création. Ce sont ces limites qui donnent structure, forme, contour et cohésion à la matière. Un monde qui ne serait pas circonscrit dans des limites serait instable et ne pourrait pas subsister, car à l’intérieur de ces limites toute la matière est en mouvement et ne demande qu’à s’échapper.
Dieu a donc tracé un cercle pour retenir sa propre substance. Au centre, il a placé le noyau de la Création, et son travail a commencé. À celui qui sait l’observer, la nature entière révèle comment Dieu a procédé pour créer le monde.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Collection Synopsis n° 3, partie II, 2

 

Pour parvenir à la sagesse, il faut avoir traversé les plus grandes difficultés, les plus grandes épreuves. La sagesse d’un être parle de toutes les expériences qu’il a faites, de toutes les victoires qu’il a remportées sur le mal, et vous devez ressentir pour lui estime et admiration, parce qu’il a payé très cher pour l’acquérir.
Et s’il est véritablement un sage, vous lisez dans son attitude, dans son regard, la certitude qu’avec la foi, le travail et le temps, on triomphe de toutes les résistances. Même s’il porte sur son visage les marques laissées par la souffrance, ce qui domine, c’est la présence d’une lumière, quelque chose de profond, de secret qui rayonne, qui irradie.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées Quotidiennes 2009, 12 septembre
Pâques

Pâques est la plus importante fête chrétienne. Elle commémore la résurrection de Jésus-Christ énoncée par la Bible (Nouveau Testament), le troisième jour après sa passion. La solennité commence le dimanche de Pâques, marquant pour les catholiques la fin du jeûne du carême, et dure huit jours (semaine de Pâques ou semaine radieuse ou semaine des huit dimanches).
Le nom de Pâques, vient, à travers le grec et le latin, de l’hébreu Pessa’h , fête juive qui commémore la sortie d’Égypte. D’après les Évangiles, c’est pendant cette fête juive qu’eut lieu la résurrection de Jésus ; c’est pourquoi le nom en a été repris pour désigner la fête chrétienne.
Il convient de distinguer « la » Pâque originelle juive et la fête chrétienne de Pâques. La première commémore la sortie d’Égypte par un repas rituel qui s’appelle aussi « la Pâque ». La fête chrétienne est multiple car elle commémore à la fois la sortie d’Égypte, l’institution eucharistique lors du repas de la Pâque, la crucifixion du Christ et son repos au tombeau durant trois jours, sa résurrection, passage de la mort à la vie, et la nouvelle création inaugurée le troisième jour.
La détermination de la date de Pâques est assez complexe et varie selon les régions du monde où elle est célébrée et les calendriers utilisés. Dans les pays européens non orthodoxes, Pâques est célébrée le premier dimanche qui suit la première pleine lune du printemps. Le jour suivant, Lundi de Pâques est également un jour férié dans la plupart des pays de tradition chrétienne ainsi que, dans certains de ces pays, le Vendredi Saint, vendredi précédant Pâques.
Pâques est considérée comme la fête chrétienne la plus importante et donne lieu à d’importants offices religieux d’une grande solennité, en particulier dans la tradition orthodoxe. Pendant toute la semaine les chrétiens orthodoxes se saluent par l’exclamation « Christ est ressuscité ! » à laquelle on répond « En vérité, il est ressuscité ! ».
Au niveau symbolique, un lien est établi entre la résurrection du Christ et le retour victorieux de la lumière au printemps. Ce symbole est concrétisé dans les églises par le cierge pascal allumé la nuit de Pâques et présent à chaque office jusqu’au carême de l’année suivante.
De nombreuses coutumes païennes destinées à accueillir le retour du printemps se rattachent à la fête de Pâques. L’œuf de Pâques, symbole de la germination qui se produit au début du printemps, est le cadeau favori le jour de Pâques. Cette tradition d’offrir des œufs remonte à l’Antiquité. Déjà, les Égyptiens et les Romains offraient des œufs peints au printemps car ils étaient le symbole de la vie et de la renaissance, ils étaient offerts à la déesse mère (Vénus, Isis,…). L’Église ayant instauré au IVe siècle l’interdiction de manger des œufs pendant le carême et les poules continuant à pondre, les œufs pondus depuis le début du carême – n’ayant pas été mangés – étaient alors décorés et offerts. De nos jours, le jeûne n’est plus observé aussi strictement mais la tradition d’offrir des œufs, y compris en chocolat, est restée. En Belgique et dans le sud-ouest de la France, ce sont les cloches de Pâques qui apportent les œufs de Pâques. Une multitude de traditions populaires ont été créées à travers tous les pays chrétiens sur le thème des œufs de Pâques, décorés, offerts ou échangés le matin du dimanche de Pâques.

Pensées du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

Jésus a dit : « Je suis la résurrection et la vie. » Le fait que Jésus soit ressuscité signifie que nous pouvons, nous aussi, accélérer ce processus de la résurrection qui doit se produire un jour pour toute l’humanité. Mais pour cela il faut travailler sur nos pensées, nos sentiments et nos actes afin de les améliorer. La résurrection a toujours été enseignée dans les temples initiatiques, et beaucoup d’êtres sont déjà ressuscités. Car il n’est pas nécessaire de mourir physiquement pour ressusciter, il n’est pas nécessaire d’être placé d’abord dans la tombe.
Ressusciter, cela veut dire ne plus avoir les mêmes faiblesses, les mêmes vices, les mêmes maladies. Pour qu’un être ressuscite, il faut que ses cellules soient d’une pureté parfaite et qu’elles vibrent intensément. Tous ceux qui vivent une vie spirituelle très intense se préparent à ressusciter.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, « Noël et Pâques dans la tradition initiatique », p.108 & 109
La nature a mis partout des signes, des indices pour nous instruire, pour nous apprendre comment la résurrection peut se produire en nous. Quand vous méditez, que faites-vous ? Vous êtes comme une chrysalide enfermée dans son cocon, en train de préparer sa métamorphose. Si vous n’êtes pas encore devenu un papillon, c’est que votre travail n’est pas suffisant : vous êtes retourné à vos affaires et vous êtes resté comme la chenille qui se traîne et mange des feuilles…Le jour suivant vous vous renfermez dans votre cocon, vous tissez quelques fils spirituels, mais de nouveau vous interrompez le travail… le lendemain vous le reprenez… et ainsi de suite jusqu’au jour où enfin, vous sortirez du cocon semblable à un papillon ! A ce moment-là, vous n’aurez plus besoin de détruire les feuilles : vous vous nourrirez du nectar des fleurs, c’est-à-dire que vous puiserez dans ce qu’il y a de plus subtil dans le cœur et dans l’âme de toutes les femmes et de tous les hommes sans aller les manger, les abîmer. Car chaque être possède en lui quelque chose de délicieux, un peu de nectar… et si vous pouvez puiser ce nectar, voue êtes heureux, vous volez dans la lumière. […]
Le sens de la prière, de la méditation, c’est justement d’apprendre à l’homme à se nourrir d’éléments de nature spirituelle. Ceux qui ne l’ont pas compris et sont attirés exclusivement par les plaisirs, les amusements, les occupations terre à terre, négligent la prière et la méditation, et c’est dommage pour eux car ils interrompent leur travail de transformation, de résurrection. C’est cette lumière qui entre dans l’édification de votre corps de gloire grâce auquel vous ressusciterez un jour.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, « Noël et Pâques dans la tradition initiatique », p.112 & 113
Wessak

Le Wessak est une très grande fête dans la plupart des pays de l’Extrême-Orient. Elle est célébrée sous des appellations diverses en Inde, au Sri Lanka, au Népal, en Chine, en Thaïlande, au Cambodge, en Malaisie, en Birmanie, au Laos, en Indonésie, à Singapour.
Au Tibet, elle est célébrée dans la vallée du Vésak, d’où elle tient son nom.

Cette grande fête commémore la naissance, l’illumination et la mort du Bouddha. Elle a lieu chaque année lors de la pleine lune, quand le soleil est dans le signe du Taureau selon l’astrologie occidentale.

Pour l’occasion, de nombreux pèlerins font route à pied vers le Mont Kaïlash, situé dans la chaîne himalayenne du Tibet. Cette montagne que les Hindous appellent Kaïlash, (‘Brillant comme du cristal’) et les Tibétains Tisé (‘Mont des Sources’) ou Kang Rimpoché (‘Précieux joyau des neiges glacées’) est considérée par les fidèles comme le centre de l’univers.

Le Wessak représente la descente et la bénédiction de l’énergie du bouddhisme : le Bouddha, expression de la sagesse divine, vient bénir la terre et toute l’humanité lors de cette pleine lune chaque année.

Les maîtres spirituels sur toute la terre préparent cette grande fête quelques jours avant et la terminent quelques jours après, sur une période de 14 jours environ. Ils invitent tous et chacun à y participer avec le cœur.

Pensées du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

L’initiation a pour but d’arracher l’être humain au cercle limité de son moi inférieur pour le projeter dans le cercle illimité de la conscience cosmique. Cette conscience vit déjà au-dedans de lui, mais il ne le saisit pas encore clairement. La conscience qu’il a de lui-même se limite à son moi inférieur. Mais son moi inférieur, ce n’est pas encore lui. « Lui », c’est son Moi supérieur, son moi sublime, qui vit en lui, qui travaille et se manifeste, mais dont il n’a pas encore pris pleinement conscience.
Le Moi supérieur veut se connaître à travers le moi inférieur jusque dans la matière dense du corps physique. Il se connaît déjà en haut, bien sûr, mais il veut se connaître aussi en bas*. Grâce à l’effort que vous faites pour vous représenter cette approche de votre Moi supérieur, il se produira un jour une telle illumination que votre conscience n’aura plus de limite. Vous serez dans la lumière et vous vous sentirez enfin un avec votre Moi divin.
Omraam Mikhaël Aïvanhov,  Œuvres Complètes, tome 22 (éd. 2006), 30 septembre
À l’époque où le soleil passe dans la constellation du Taureau, les Initiés, sur un ordre mystérieux, se rendent à une cérémonie qui se déroule en un lieu bien déterminé de l’Himalaya. De tous les continents ils se dirigent vers ce lieu qui les attire magnétiquement au moment de la pleine lune de mai…
À ce moment-là, tous les Initiés, par leur âme et leur esprit, se dirigent vers l’Himalaya pour y assister à une grande cérémonie qui se déroule en présence de tous les grands Maîtres de l’humanité.
De même que les anguilles se réunissent dans la mer des Sargasses pour y pondre leurs œufs, les Initiés se réunissent là pour donner naissance aux sentiments et aux pensées les plus purs et les plus élevés, qu’ils répandront ensuite dans le monde entier.
……
Peut-être ce soir quelques-uns parmi vous pourront-ils se rendre là-bas avec les Initiés et les voir accomplir leur magnifique travail.
Œuvres Complètes, tome 2, extraits de la conférence du 14 mai 1938
Du plus loin que nous apercevons une montagne, nous sentons instinctivement qu’elle représente un lien entre la terre et le ciel.
Dans la plupart des mythologies, la montagne est considérée comme le séjour des dieux. C’est peut-être une simple représentation symbolique : l’image du sommet est toujours associée au monde divin. Mais c’est aussi une réalité : les sommets des montagnes sont comme des antennes grâce auxquelles la terre est en relation avec le ciel. Loin du bruit et du désordre des humains, les hauts sommets sont habités par des entités très pures et très puissantes. On ne peut pas toujours monter si haut pour les rencontrer, mais chaque fois que vous en avez l’occasion, cherchez à entrer en relation avec elles. Quelquefois, quand vous apercevez un sommet au loin, pensez à tendre votre main vers lui, saluez les entités qui l’habitent, demandez-leur de vous attirer à elles afin d’entrer dans leur pureté et leur lumière. En apprenant à créer des liens avec les sommets des montagnes, vous recevrez la meilleure nourriture pour votre âme et votre esprit.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Dictionnaire du livre de la nature  » Montagne – séjour des dieux « 
Le Ramadan

L’événement le plus important du mois de Ramadan est le jeûne.
Le jeûne a pour but d’enseigner aux musulmans la patience, la modestie et la spiritualité.

Le Ramadan est un moment de réflexion et d’adoration d’Allah.
Les croyants se doivent de faire plus d’efforts pour suivre les enseignements de l’Islam et rechercher la pureté des pensées et des actions.

Le jeûne est un acte exigeant une foi personnelle et profonde, dans lequel les musulmans recherchent une prise de conscience accrue de leur proximité avec Allah.

Le but du jeûne est de nettoyer son âme intérieure et de la libérer de tout mal. Il permet aussi au croyant de pratiquer l’autodiscipline, le contrôle de soi, le sacrifice et l’empathie pour ceux qui sont moins fortunés, encourageant ainsi des actions de générosité et de charité.

Pensées du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

Celui qui sait comment jeûner comprend que le jeûne est une autre façon de se nourrir.
Mais oui, quand on prive un peu le corps physique de nourriture, ce sont nos autres corps plus subtils : les corps éthérique, astral*, mental qui commencent à se nourrir.
Quand notre corps physique ne reçoit pas toute la nourriture à laquelle il est habitué, une alerte est donnée, et comme il y a dans l’organisme des entités qui veillent à notre survie, à ce moment-là, d’une région plus haute, ces entités viennent nous procurer ce qui nous manque et nous commençons à absorber certains éléments subtils qui se trouvent dans l’atmosphère.
Voilà pourquoi notre respiration s’améliore, et bientôt nous nous sentons nourris, car même si elle ne vient pas du plan physique, c’est bien une nourriture que nous avons reçue. Et si pendant quelques secondes, pas plus, nous nous arrêtons de respirer, ce sont d’autres entités plus hautes, dans les plans astral et mental, qui nous nourrissent.
Le jeûne est donc bien une autre forme de nutrition. Seulement, pour pratiquer cette nutrition, il faut être instruit et prendre des précautions. Jeûner est dangereux pour ceux qui ne savent pas qu’il y a des règles à respecter.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées Quotidiennes 2011, 13 mars
…En même temps que vous jeûnez, vous ferez un travail spirituel : vous vous lierez aux entités les plus lumineuses, vous choisirez de la musique et des lectures qui puissent vous inspirer et purifier vos pensées et vos sentiments.
Le jeûne n’a pas seulement une bonne influence sur la santé. Lorsque les initiés veulent aider ou sauver quelqu’un qui se trouve plongé dans des difficultés, ils jeûnent, afin de pouvoir envoyer les forces spirituelles qui s’accumulent en eux pendant ces privations. C’est pourquoi les initiés jeûnent souvent, afin de pouvoir aider leurs amis ou leurs proches.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, tome 13, La Nouvelle Terre, VI
Lailat al Miraj

« Lailat al Isra wa al Miraj » c’est la fête du voyage nocturne du Prophète Mohamed de la Mecque à Jérusalem et de son ascension vers le ciel dans la même nuit accompagné par l’ange Gabriel.

Au cours de cette nuit, les cinq prières quotidiennes ont été révélées à Mahomet.

Cette fête est bénie chez les musulmans et est considérée comme la plus grande expérience spirituelle qu’ait connue le Prophète. .

Le Coran

Pensées du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

Présentez-vous chaque jour devant le Seigneur et demandez-Lui d’être guidé, afin de bien agir pour vous-même et pour les autres. Bien sûr, ce n’est pas Lui en personne qui viendra vous inspirer, mais Il vous enverra des anges qui vous accompagneront.
Plus tard, vous apprendrez que sur les chemins où vous avez marché, beaucoup d’accidents, de malheurs ont pu être évités, et que beaucoup de bonnes choses au contraire ont été réalisées. Les entités célestes vous diront : « Regarde, tout cela a été fait à travers toi. » Oui, un jour vous connaîtrez ce que vous avez fait, ou plutôt ce qui a été fait à travers vous. On vous montrera combien d’entités magnifiques ont pu se manifester parce que vous aviez commencé la journée en demandant au Ciel de diriger votre vie.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées quotidiennes 2012, 11 janvier
Les personnes pour qui prier est une réaction naturelle, spontanée, sont mieux armées que les autres pour affronter la souffrance et le malheur. Grâce à cette faculté de s’arracher à l’obscurité et aux pesanteurs de la terre pour s’adresser aux puissances célestes, intérieurement elles ressentent moins l’amertume et le découragement.
Certaines épreuves que nous avons à vivre peuvent être liées à la collectivité et il est impossible de les éviter. Une guerre par exemple : pendant une guerre, d’une manière ou d’une autre, personne n’est épargné. Mais celui qui prie, qui fait appel aux puissances de l’esprit, transforme intérieurement son état ; et même si extérieurement les événements sont les mêmes pour tous, là où tous autour de lui se laissent accabler, il reçoit, lui, l’aide de la lumière. Et grâce à cette aide il peut aussi soutenir et encourager les autres.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées quotidiennes 2012, 21 juin
La Saint Michel

L’équinoxe d’automne

L’équinoxe d’automne est la plupart du temps fêté en Occident à la Saint-Michel. On fête saint Michel avec les autres saints Archanges, le jour où saint Michel serait apparu au Mont Gargan dans les Pouilles en 493.
En Allemagne, la fête de la moisson est une fête religieuse, souvent célébrée à la Saint-Michel.

En France, le 29 septembre était la date à laquelle les fermiers et métayers payaient leurs fermages après la récolte. C’est la date traditionnelle d’expiration des baux ruraux, d’où l’expression « à la Saint-Michel, tout le monde déménage ».
L’archange saint Michel est un personnage très populaire de la Bible. Son nom a pour signification : Mi = qui ? ; ka = comme ; El = Dieu. « Qui est comme Dieu ? » est une question, non une affirmation. Par cette parole, Michaël s’oppose à Lucifer, l’ange qui a voulu se faire l’égal de Dieu, et il doit sa majesté d’archange à sa profonde humilité.

Seul saint Michel est appelé « l’archange » ou ange en chef dans la bible canonique. Il est aussi appelé : Prince des Archanges, Archange du Premier Rayon, Défenseur de la Foi.
Il est le prince de tous les bons anges, le chef des forces du ciel, des armées célestes, le champion du bien contre son frère déchu Lucifer. C’est saint Michel qui pèsera les âmes lors du Jugement dernier et qui emmènera les âmes des élus au Paradis.

La Fête de Saint-Michel est traditionnellement liée à la fête des moissons. Et, de même que l’on sépare les grains de la paille, saint Michel opère un tri en pesant les âmes des mortels.

Pensées du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

Aux quatre dates des solstices et des équinoxes, sont rattachées quatre fêtes dites cardinales : Noël, Pâques, la Saint-Jean et la Saint-Michel. Ces fêtes ont été instaurées par les Initiés afin de rappeler aux humains qu’à ces périodes-là le soleil déclenche dans l’univers des forces particulièrement puissantes qu’ils ont, s’ils en sont conscients, la possibilité de puiser et d’utiliser pour leur évolution.

Le 22 septembre a lieu l’équinoxe d’automne auquel préside l’archange Michaël. Le soleil entre dans le signe de la Balance, ouvrant ainsi un cycle nouveau. Les fruits tombent des arbres ou abandonnent leurs enveloppes, et les grains sont triés pour être consommés ou conservés ; plus tard, ils seront plantés afin que le cycle recommence.<
Mais ce travail de séparation, de triage, qui se fait dans la nature, ne concerne pas uniquement la végétation : il concerne aussi l’être humain. Comme le fruit se sépare de l’arbre et la graine du fruit, l’âme se sépare du corps, si ce n’est physiquement, du moins spirituellement. Le corps est l’enveloppe et l’âme est la graine qui est semée en haut dans le Ciel. Le jour où ce fruit qu’est l’homme est mûr, il ne doit pas retomber en terre comme la graine d’une plante, mais s’envoler vers le Ciel. L’automne est la période où doit se faire cette séparation dont parle Hermès Trismégiste dans la Table d’émeraude : « Tu sépareras le subtil de l’épais avec grande industrie (= soin). » Séparer le subtil de l’épais, cela signifie séparer le spirituel du matériel. Durant l’automne, ce processus de séparation se réalise dans toute la nature pour préparer la nouvelle vie.

Polyptyque du jugement dernier de Roger Van der Weyden (1443-1446) peint pour les hospices de Beaune

Les forces auxquelles préside l’archange Michaël sont des forces d’équilibre, de justice et donc de discernement entre le bon et le mauvais en vue de libérer le bon et de transformer le mauvais. Mais le bien et le mal sont tellement enchevêtrés qu’on ne peut pas les séparer prématurément sans provoquer des déchirures. L’art de séparer les contraires est le plus difficile qui soit, et c’est dans la nature que, de tout temps, les initiés se sont instruits dans cet art. On ne peut séparer la noix de son enveloppe, mais la nature sait comment le faire : elle laisse mûrir le fruit, l’enveloppe s’ouvre d’elle-même et la noix se libère. De même, l’enfant dans le ventre de sa mère est attaché à elle, on ne peut l’arracher prématurément, sinon c’est la mort pour l’un et pour l’autre. Mais si on attend, le fruit tombe et on peut couper le lien qui relie la mère et l’enfant. Cette séparation est le symbole de la maturité.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, Œuvres Complètes, t. 32 Les fruits de l’Arbre de vie, XVII
Al Mawlid an Nabi

Chaque religion, mouvement ou communauté spirituelle, a pour son fondateur une grande vénération, qui s’exprime souvent par le choix d’un jour de l’année pour commémorer sa naissance : Noël (25 décembre ou 6 janvier) pour Jésus-Christ ; pleine lune de mai pour Gautama-Bouddha ; 28 septembre pour Confucius ; pleine lune de novembre pour le guru Nanak, à Amritsar ; le 12 du troisième mois lunaire rabi’-al awal pour le prophète Mohammed…

Al Mawlid (La naissance) an-Nabi (du Prophète) : cette célébration ne fait pas l’unanimité chez tous les théologiens musulmans, surtout en Arabie saoudite, car les textes canoniques n’en mentionnent pas l’obligation ; elle est une innovation ajoutée plus tard et, pensent-ils, sous l’influence de coutumes étrangères. Dans plusieurs autres pays, elle est néanmoins célébrée avec piété dans les rues et avec gaieté dans les familles : en Égypte, Uttar Pradesh, au Pakistan, Maghreb, etc. … Sénégal, Mali, où sont chantés des hymnes poétiques en l’honneur du Prophète.

 

La plupart des religions, des groupes spirituels célèbrent la naissance de leur fondateur comme la venue sacrificielle, salvatrice, d’un grand esprit dans notre monde corporel limité par l’espace et le temps. Une tradition en Inde dit que dans le mot « guru », gu– signifie obscurité et –ru lumière : grâce au guru, on naît des ténèbres à la lumière.

 

Pour les soufis, branche mystique de l’islam, Mohammed est le fondateur de leur religion, mais surtout un modèle de toutes les perfections humaines : « Certes vous avez eu en l’Envoyé de Dieu un modèle parfait », dit le Coran (XXXIII, 21). Et par-delà le monde humain, le Prophète représente l’Homme cosmique (al Insân al-Kâmîl) dans sa dimension universelle. En cela il est analogue à l’Adam Kadmon de la kabbale : l’Humain premier, tel que Dieu l’a rêvé au départ, et dernier, tel qu’il sera réalisé en perfection.

 

Ainsi, le disciple garde dans son âme l’image lumineuse de cet être qui lui a donné naissance dans le monde spirituel.

Pensées du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

 

« Dans le monde invisible, tous les maîtres spirituels forment une grande fraternité, ils travaillent tous en parfait accord. Chacun est heureux que vous aimiez et admiriez d’autres maîtres qu’eux, la jalousie leur est totalement étrangère.
Quand j’étais en Inde, il m’est arrivé de montrer la photo de Peter Deunov à des sadhus, à des yogis ; ils la prenaient avec respect et la plaçaient contre leur front. Jusque-là, je n’avais jamais vu personne faire ce geste ! Je leur disais : « Vous êtes mes amis, mais lui est mon Maître », je l’ai dit aussi à Babadji, tous ont compris parce qu’on sait, en Inde, ce que c’est que d’avoir un maître : on le garde pour toute la vie.
Rester fidèle à son maître ne signifie pas qu’on refuse d’en rencontrer d’autres et de s’instruire auprès d’eux. Mais même s’il communie avec leur esprit, le disciple reste lié à son maître, il le garde précieusement en lui comme une lampe allumée. »
Éléments d’autobiographie 2, chap. VII

 

« Depuis l’instant où j’avais mis mon Maître dans ma tête, dans mon cœur, ç’a été fini, je n’en ai plus cherché d’autre. Même si j’ai éprouvé du respect, de l’admiration pour d’autres maîtres, jamais, jamais ils n’ont pris en moi la place de mon Maître. Je sentais que je lui devais sincérité, respect, dévouement, amour. Je l’ai placé au-dessus de tous les êtres, hommes ou femmes, que j’ai rencontrés par la suite sur mon chemin, et c’est cela qui m’a permis de résister à toutes les tentations auxquelles je pouvais être exposé. »
Éléments d’autobiographie 2, chap. VII

 

 « Et je sais qu’il a aussi existé de grands êtres qui n’ont pas même laissé une trace de leur passage sur la terre. Loin du bruit et des regards, ils ont fait par la pensée un immense travail dans des régions spirituelles où la plupart des humains n’ont pas accès. Nous leur devons énormément, car c’est grâce à ce travail, poursuivi patiemment dans le silence et le secret, que l’humanité continue à progresser. J’admire ces êtres et je leur donne une grande place dans mon cœur et dans mon âme. »             
Éléments d’autobiographie 2, chap. VII
Divali

Divālī est une fête hindouiste, une « fête des lumières » qui est célébrée avec beaucoup de joie et de convivialité en Inde et dans tous les pays où vivent des communautés indiennes. Elle dure au moins cinq jours.

Le mot Dipavali (abrégé en Divālī) signifie : chemin de lumière. Cette fête s’inspire d’un épisode final du Rāmāyana, la fameuse épopée indienne : le roi mythique Rāma, avatar du dieu Vishnou, après quatorze ans d’exil où il a dû lutter pour arracher son épouse Sītā au redoutable démon Rāvana, est enfin vainqueur. Avec sa bien-aimée, il réintègre sa capitale Ayodhya, et les habitants du royaume lui font avec des lampes un chemin de lumière pour signifier la victoire du bien sur le mal et le retour de la foi.

Divālī est aussi la fête de la richesse intérieure, spirituelle, qui entraîne tout naturellement la prospérité extérieure. Ces biens sont représentés par la déesse Lakshmi, épouse de Vishnou, le dieu qui préserve. Lakshmi est vénérée surtout le troisième jour de la fête, ce qui correspond, dans le calendrier du Nord de l’Inde, à la dernière « nuit sans lune » d’octobre, après quoi le lendemain commence la nouvelle année – alors que dans l’Inde du Sud, la nouvelle année commence au printemps.
Le bienveillant dieu-éléphant Ganesh, fils du dieu Shiva et de Pārvatī, est également honoré ce même jour de Divālī, car il apporte aux fidèles le discernement et écarte les obstacles.

Les religions sikh et jaïn célèbrent aussi à cette date un évènement important dans leur tradition. Dans toute l’Inde les maisons, les places, les rues sont illuminées d’innombrables lampes à huile : c’est, au milieu de l’automne, une fête où la lumière triomphe de l’obscurité ; on fait éclater de nombreux feux d’artifice, et tous échangent joyeusement des cadeaux.

Pensées du Maître
Omraam Mikhaël Aïvanhov

Ce qui m’a beaucoup plu en Inde* et qui m’a beaucoup fait réfléchir, c’est que dans chaque maison, la plus pauvre comme la plus riche, on trouve toujours un petit autel avec des images ou des statuettes de divinités près desquelles brûlent des veilleuses et quelques bâtons d’encens. Les grands maîtres de l’Inde sont arrivés à donner aux hommes et aux femmes de ce pays le besoin de réserver une petite place pour les esprits lumineux, afin qu’ils leur apportent leurs bénédictions. Même les hôtels ont de petits sanctuaires sur les vérandas ou les terrasses, et on en voit beaucoup aussi dans les rues.
…….
C’est pourquoi je vous recommande d’avoir si possible dans votre maison, pour vous recueillir, un lieu qui soit à part, sacré, où tout le monde ne puisse pas entrer. Même si ce n’est pas plus grand qu’une cabine téléphonique, l’essentiel est que ce soit un lieu consacré, dont les vibrations, les fluides subtils vous permettent d’entrer plus facilement en contact avec les entités célestes.
Je me rappelle que dans le passé, en Bulgarie**, il y avait dans chaque maison une petite niche où était placée une icône, devant laquelle chaque soir on venait allumer la veilleuse et se recueillir un instant afin d’être protégé pendant la nuit. Cette coutume existait aussi dans beaucoup d’autres pays, mais maintenant elle est presque partout abandonnée. Les humains ont perdu le désir de se lier, eux et toute leur famille, avec ces puissances lumineuses qui peuvent les guider, les protéger. Ils ne croient même plus à la possibilité de cette protection invisible ; ils ont d’autres sortes de protections, physiques, matérielles, grâce auxquelles ils se croient davantage à l’abri. C’est bien d’être protégé dans le plan physique, et la technique met au point chaque jour de nouveaux appareils pour assurer la sécurité des gens ; mais il est indispensable aussi d’être protégé du point de vue spirituel par des courants, des entités célestes.
Ce lieu dont je vous parle, cette place qu’il est bon d’aménager dans sa maison et de purifier pour y installer la divinité, c’est seulement la concrétisation dans le plan physique d’un autre lieu invisible, celui dont parlait Jésus : « Quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est là dans le secret. » Cette chambre secrète, c’est un état de conscience, et quand on atteint cet état fait d’abnégation, de bonté, de sacrifice, d’amour, on peut toucher le divin qui est paix, qui est lumière, qui est vie.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, Œuvres Complètes, t. 32 Les fruits de l’Arbre de vie, XXV