Audition de conférences

Quelques milliers de conférences improvisées, données du fond du cœur, presque chaque jour pendant un demi-siècle. Plus de la moitié d’entre elles enregistrées en audio ou vidéo et que l’on écoute avec toujours une sensation de première fois.

Magie d’une voix consacrée pour éclairer et apaiser…

Le Maître raconte comment parlait son Maître Peter Deunov
Le Maître ne préparait jamais ses causeries à l’avance, il connaissait les humains, leurs préoccupations, leurs soucis, leurs souffrances et il ne voulait que répondre à leurs besoins. Et pour répondre aux besoins des gens, il ne faut rien préparer à l’avance ni faire de citations, mais sentir d’après l’atmosphère les questions qu’ils sont en train de se poser. C’est ce que faisait le Maître.
… Bien sûr, cette façon de parler n’était pas académique. Il sautait souvent d’une question à l’autre, entamait un sujet qu’il ne terminait pas tout à fait, pour en entamer un autre qu’il ne terminait pas non plus. Cela produisait une certaine impression de décousu, d’inachevé, mais cet inachèvement était le reflet de la vie. Et la majorité des frères et sœurs, en sortant de la conférence, avaient l’impression que le Maître avait parlé pour eux.
Plus tard j’ai compris que cette façon de parler était la plus utile et moi aussi je l’ai adoptée.
Coll. Izvor, Hommage au Maître Peter Deunov, p. 64
Le Maître lui-même explique ce qui lui inspire ses conférences
Si j’arrivais avec une conférence bien préparée (introduction, première partie, deuxième partie, troisième partie, conclusion), sans doute intellectuellement cela vous satisferait davantage. Mais vous ne venez pas ici pour vous instruire, vous venez pour vivre, pour recevoir une inspiration, un élan.
J’ai chaque jour à vous dire des choses qui sont pour aujourd’hui, pour vos préoccupations d’aujourd’hui, pour vos problèmes et vos souffrances d’aujourd’hui, et cela, c’est mon amour qui le sent quand je vous vois là, devant moi. Parce que mon travail, c’est vous : comment vous avez besoin d’être orientés, purifiés, vivifiés, c’est cela qui m’intéresse ; ce n’est pas de seulement garnir votre cervelle et de vous laisser ensuite patauger. Je veux vous donner les moyens de surmonter toutes les difficultés que vous rencontrez dans votre existence quotidienne. Alors, quand vous venez m’écouter, sachez pourquoi vous venez. Mes paroles, c’est une nourriture que je vous donne, ce sont des morceaux de mon cœur, de mon âme, c’est ma vie, c’est mon sang, je ne peux pas faire autrement. Quand je vous parle, c’est ma vie que vous respirez, que vous touchez.
Afin de devenir un livre vivant – Éléments d’autobiographie 1, chap. XIII « Entre parole et silence »
Stella, une des premières disciples, évoque les conférences de « Frère Mikhaël » à Paris dès 1938.

C’était toujours d’inspiration que parlait Frère Mikhaël. Ses conférences étaient en fait des conversations libres, au cours desquelles il répondait par intuition aux diverses questions que se posait l’auditoire sans les formuler.

… Ces paroles n’avaient rien de commun avec le style occidental. Il s’exprimait en un langage très simple, direct, avec des mots que tous connaissent. Il était visible que leur dessein était de rendre accessible à tous les vérités spirituelles, voilées d’ordinaire sous un langage académique inaccessible à la foule. Sans fard ni ambition de paraître sans « être », Frère Mikhaël abordait tous les sujets avec simplicité, se laissant aller à parler comme on pense en soi-même, à manifester la vie sous toutes ses formes : mentales, sentimentales et volontaires, passant de l’une à l’autre sans effort, totalement libéré de tout préjugé quant à la manière de s’exprimer et à la nécessité de s’assurer un prestige quelconque devant son auditoire.

En outre, Frère Mikhaël, tel un conteur oriental, possède l’art d’émailler ses causeries d’anecdotes savoureuses, toujours adaptées à ce qu’il veut faire comprendre. Ce qui fait passer alternativement son public d’un état de concentration intellectuelle à un état sentimental et détendu ; si bien qu’on ne se lasse pas de l’écouter : le cerveau (la compréhension) se repose dans le rire.

Svezda, Vie et enseignement en France du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov, p. 66-67-68