Une année se termine, une autre va commencer. Avant de penser à l’année qui vient, arrêtez-vous un moment sur celle qui s’en va et adressez-vous à elle. Vous êtes étonnés : « comment ! parler à l’année ? » Oui, une année est un être vivant, on peut donc lui parler.
Adressez-vous à cette année qui s’éloigne et demandez-lui de se souvenir de vous. Puisqu’elle est vivante, elle ne reste pas inactive : elle a enregistré vos actes, mais aussi vos désirs, vos sentiments, vos pensées. Le dernier jour, elle fera son rapport aux Seigneurs des destinées, et elle vous reliera à l’année nouvelle. Sachez la saluer avant de la quitter.
Quant à l’année nouvelle, vous pouvez commencer à la préparer consciemment, en vous fixant un but : une habitude à perdre, une qualité à développer, un projet à réaliser pour le bien de tous. Par cette pensée, ce désir, c’est comme si vous posiez une première pierre, et alors tous les esprits bienfaisants de la nature vous apporteront leur aide pour pouvoir réaliser votre projet.
Voilà quelle va être aujourd’hui notre préoccupation : recevoir l’année nouvelle en nous mettant sous la protection de la lumière.
Pensées Quotidiennes 2014, 30 décembre
Je n’ai jamais critiqué chez la femme son désir d’être belle, charmante. Ce désir est divin, c’est Dieu lui-même qui le lui a donné. Je m’élève contre l’opinion de tous ces gens religieux qui auraient voulu que la femme néglige sa beauté pour ne pas exposer les hommes à la tentation. En réalité, c’est grâce à la femme, à ses aspirations à la beauté, que l’humanité n’est pas devenue d’une laideur épouvantable, car c’est la femme qui transmet la beauté à ses enfants.
Mais il serait bon qu’elle apprenne à orienter plus haut ce besoin d’être belle, et au lieu de chercher la beauté seulement dans le plan physique, qu’elle la cherche dans le domaine de l’âme et de l’esprit.
Si elle doit chaque fois utiliser toutes sortes de produits afin de s’embellir pour quelques heures ou pour un jour, elle aura peut-être les invitations qu’elle désire, elle réussira à capturer quelqu’un... mais si, en même temps, elle n’ajoute sur son visage aucun élément d’une beauté éternelle, elle ne pourra que s’abîmer.
Donc la véritable méthode pour être belle, c’est de travailler sur la beauté intérieure grâce à des pensées lumineuses et des sentiments généreux qui se refléteront peu à peu sur le corps physique. Si j’arrive à suggérer aux femmes de laisser tranquilles les petites boîtes, les petits pinceaux, les petites couleurs, et de créer en elles cette beauté, ces émanations lumineuses, par la pensée, le sentiment, l’imagination, dans très peu de temps elles auront un charme extraordinaire, qu’aucun produit, aucun traitement dans un institut de beauté ne pourrait jamais leur donner. Qu’est-ce qui les en empêche ? …
Œuvres Complètes, tome XXIX, chap. III, IV : Construire la nouvelle vie
On est souvent étonné, en lisant les biographies d’hommes ou de femmes très remarquables, de constater que beaucoup portaient en eux des tendances anormales, ou même criminelles et monstrueuses. Quand on ne connaît pas la structure de l’être humain, on ne comprend pas comment cela est possible. En réalité, c’est très simple : à cause de leurs tendances inférieures qu’ils devaient constamment affronter et maîtriser, ces hommes et ces femmes parvenaient à pratiquer consciemment ou inconsciemment des greffes dans les profondeurs de leur être.
Plus leurs passions (leurs racines) étaient terribles et ardentes, plus ils donnaient des fruits savoureux, des œuvres remarquables. Tandis que beaucoup d’autres qui n’avaient aucun de ces défauts sont restés stériles, ils n’ont rien donné à l’humanité, ils ont vécu d’une façon extrêmement insignifiante et médiocre.
Je ne veux pas dire par là qu’il faut justifier ou cultiver ses mauvaises tendances, non, mais que nous devons comprendre cette sublime philosophie qui enseigne comment utiliser les forces du mal pour produire des créations grandioses.
Plus le tronc et les branches s’élèvent vers le ciel, plus les racines s’enfoncent profondément dans la terre. Celui qui ne comprend pas cela est effrayé en constatant l’étendue du mal. Il ne faut pas avoir peur : tout dans la nature est construit d’après des lois extraordinairement sages. Si nous n’avons pas de profondes racines, nous serons incapables de puiser dans le sol les éléments nutritifs dont nous avons besoin et de résister aux tempêtes de la vie.
Izvor n° 221, Le travail alchimique ou la quête de la perfection, chap. II : « L’arbre humain »
Le chameau a su s’adapter parfaitement au désert, où presque rien ne pousse. Le peu qu’il y trouve lui suffit. Il peut marcher des jours et des jours sans presque manger ni boire. Il a un corps astral minuscule et c’est pourquoi il est le symbole de l’initié qui se contente de très peu, qui est capable de traverser sans succomber les pires conditions de la vie.
Quand Jésus a dit « il est plus facile à un chameau de passer par le chas d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu », il ne faisait pas allusion au corps physique, mais au corps astral. Le corps astral dans l’être humain est le siège de tous les désirs, les sentiments, les émotions, les passions.
Les convoitises, la cupidité, le besoin de posséder, de se satisfaire, sont les manifestations du corps astral, et si ce corps n’est pas maîtrisé, éduqué, il s’enfle de plus en plus et devient comme une tumeur monstrueuse dans l’être humain. C’est le cas du riche dont parle Jésus : dans son désir d’amasser de l’argent, des terrains, des maisons,... il finit par avoir un corps astral boursouflé, gigantesque, qui l’empêche de passer par la porte du royaume de Dieu.
Car dans le royaume de Dieu, qui est un état de conscience de paix, d’harmonie, de lumière, on n’accepte que les êtres qui ont appris le sacrifice, le renoncement, l’abnégation.
Izvor n° 217, chap. V « Entrez par la porte étroite »
Pendant des siècles, tous ceux qui voulurent être instruits des principes les plus élevés de la science, de la philosophie et de la religion allèrent en Égypte. Vous avez tous entendu parler de ces mystères auxquels des personnages illustres comme Orphée, Pythagore, Platon, Apollonius de Tyane ont été initiés. Moïse aussi reçut l’enseignement des prêtres égyptiens : c’est en Égypte qu’il développa ces pouvoirs magiques qui lui permirent d’accomplir ensuite tellement de miracles pour sauver son peuple et le conduire vers la terre de Chanaan...
Donc, parmi les grands initiés de l’antiquité, beaucoup furent instruits en Égypte, du moins tant que les prêtres purent maintenir dans les temples la véritable tradition des mystères. Mais même après leur disparition, cette tradition continua d’influencer la philosophie et la religion, sous une forme plus ou moins symbolique et voilée. L’historien grec Hérodote, qui séjourna au temple de Saïs, eut connaissance des initiations égyptiennes. Manéthon, historien égyptien et lui-même grand-prêtre d’Héliopolis, est considéré comme une source précieuse de renseignements. Plutarque, qui fut grand-prêtre du temple d’Apollon à Delphes, voyagea en Égypte et écrivit sur Isis et Osiris. Dans son roman L’Âne d’or, l’écrivain latin Apulée décrit certaines cérémonies du culte d’Isis. Plus tard, ce furent des Pères de l’Église comme Clément d’Alexandrie, Origène ; les néo-platoniciens comme Plotin, Porphyre, Jamblique, Proclus … En réalité, c’est toute la tradition ésotérique qui fut marquée par l’influence de l’Égypte :... *
Mais ce qu’il est important de connaître, c’est que le savoir dispensé dans les temples n’était pas seulement un savoir théorique : l’initiation était une discipline qui concernait l’intellect, le cœur, la volonté - ou l’esprit, l’âme et le corps. Le disciple devait prouver qu’il avait su triompher de toutes les manifestations de sa nature inférieure, de ses instincts, de ses passions.
Œuvres Complètes, tome XXX, chap. VIII
*Une vingtaine d’autres noms d’ésotéristes modernes sont énumérés.
Si les grands initiés de l’Égypte ont choisi pour leurs monuments la forme de la pyramide avec ses lignes qui s’élèvent en se rapprochant jusqu’à se rejoindre au sommet, c’est pour nous apprendre à chercher justement ce point-là : le sommet.
Beaucoup de gens ont écrit sur les pyramides, mais de quoi se sont-ils occupés ? De l’arrangement de tous ces immenses blocs de pierre qu’on a réussi à assembler sans ciment, de la dimension des couloirs et des salles dont ils ont fait des plans et des croquis détaillés avec tous les objets qu’ils contiennent, etc. Ils ont observé comment les ouvertures sont situées par rapport aux points cardinaux ou à certaines constellations, et vraiment leurs livres sont d’une richesse et d’une érudition fantastique.
Et moi, vous voyez, je ne connais rien de ces détails ; j’ai laissé ce domaine-là aux érudits, mais j’ai cherché une seule chose très simple qui me donne la possibilité de résoudre les problèmes les plus complexes - la méthode des initiés : s’élever jusqu’au point où l’on constate que nous sommes tous un. À ce moment-là, fini les divisions, on se tend la main et la question de l’unité est résolue. Tant qu’ils ne sont pas arrivés à cette vision des choses, les humains ne s’entendront pas...
La vraie solution, je la connais : que la lumière se propage, que l’amour et la fraternité se propagent, que tous les êtres commencent à s’élever vers le sommet de la pyramide, le seul point d’où l’on peut tout voir clairement.
… Quand une adolescente lit un roman, tous les passages relatifs à l’amitié, l’amour, les rendez-vous, les baisers, attirent son attention et l’impressionnent. Mais quand elle lit les pages traitant de questions sociales, familiales, économiques ou philosophiques, c’est-à-dire de questions plus importantes pour la collectivité humaine, elle les parcourt sans que cela laisse en elle beaucoup de traces.
La même jeune fille, plusieurs années plus tard, lorsqu’elle a vécu nombre de choses, fait des expériences variées et s’est trouvée placée devant des problèmes sociaux tels que l’éducation de ses enfants, la direction d’une affaire, etc., a son attention attirée par de tout autres questions. Si le même roman lui retombe entre les mains, les passages qui autrefois l’avaient impressionnée ne l’intéressent plus, elle les trouve bêtes et inutiles ; mais ceux où l’on explique comment résoudre les problèmes de l’éducation, de la stabilité familiale, du bien-être, de la paix... la captivent. Son esprit s’est ouvert à de nouveaux points de vue et elle trouve dans ce livre un monde riche de questions et de réponses.
C’est ainsi qu’un enseignement initiatique, aux yeux de certaines personnes qui n’ont pas fait l’expérience profonde des grandes vérités que la vie nous enseigne, ne contiendra pas de choses intéressantes. Mais un jour, lorsque ces personnes se trouveront face aux problèmes que la vie leur imposera, elles seront stupéfaites de découvrir tout un nouveau monde ouvert devant elles...
L’Alchimie spirituelle (éd. 1947), Avant-propos, p. 17
Ceux qui veulent trouver une nourriture dans la Bible doivent commencer par se demander ce qu’ils ont à améliorer dans leur propre existence, sans s’inquiéter de savoir s’ils comprendront ou non ces textes : il y a tant de textes difficiles ! ... la Genèse surtout, et l’Apocalypse, ou certaines paraboles de Jésus. Même avec toutes les explications possibles, il n’est pas sûr que beaucoup comprendront, car ces textes ne sont pas compréhensibles au sens intellectuel du terme. Ils viennent du monde de l’âme et de l’esprit, c’est à l’âme et à l’esprit qu’ils s’adressent, c’est sur eux qu’ils exercent une influence.
Une fois que ces textes ont touché notre âme et notre esprit, tout notre être et même notre corps physique en ressent les vibrations. Quelque chose qui sommeillait en nous s’éveille et se met en mouvement. Car les textes sacrés, dont certains érudits critiquent parfois le style, sont comparables à des courants de forces qui ont le pouvoir de nous réveiller, de nous rassasier, de nous guérir. Le jour où nous parvenons à éprouver les vérités qu’ils contiennent comme des réalités vivantes et agissantes en nous, tout notre être intérieur en est purifié, éclairé, régénéré.
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Seul celui qui cherche à s’élever jusqu’à la compréhension des œuvres de Dieu peut découvrir la quintessence de tous les livres sacrés, car les vérités qu’ils contiennent sont inscrites dans la vie de l’univers et dans sa propre vie. Dieu lui-même est inaccessible, insondable, au-delà de tout entendement, mais Il a mis en nous et dans les mondes qu’Il a créés tous les éléments qui permettent d’aller vers Lui et de déchiffrer quelques-uns de ses messages.
Le premier de ces messages est la lumière, c’est par la lumière qu’Il s’est manifesté au commencement quand Il a dit « Que la lumière soit ! » Alors si nous voulons entendre Dieu « nous parler », nous devons chercher la lumière : c’est d’abord à travers la lumière qu’Il s’adresse à toutes ses créatures.
La Bible, miroir de la Création, chap. 1
Vénus est toujours liée à Mars et Mars à Vénus.
En astrologie chaque planète, vous le savez, possède deux aspects, inférieur et supérieur : Mars peut représenter la colère, la force destructrice, mais aussi le courage, le dynamisme, l’esprit chevaleresque ; et Vénus peut se manifester dans l’amour sexuel et les passions égoïstes, mais aussi dans l’amour spirituel.
Pour comprendre la nature du lien entre ces deux pôles masculin (Mars) et féminin (Vénus), il suffit d’une expérience d’optique très simple : si pendant quelques secondes vous fixez la couleur rouge et vous dirigez ensuite votre regard sur un fond blanc, vous verrez apparaître la couleur verte. Pourquoi le rouge et le vert sont-ils liés ? C’est ainsi. Or le rouge est la couleur de Mars, le vert celle de Vénus.
Vénus en Taureau a tendance à se manifester sous son aspect inférieur : elle pousse* les êtres à aimer de façon primitive, à toucher, à goûter, à sentir l’amour physiquement ; et au bout d’un certain temps, à cause de la liaison qui existe entre les deux planètes, on ressent obligatoirement les influences de Mars en Scorpion. Et lorsque Mars arrive, il entraîne avec lui les querelles, la violence, la destruction. Celui qui recherche l’amour physique se laissera inévitablement aller à la dureté, à la colère et même à la cruauté. Il tuera les bonnes pensées en lui-même ou chez les autres, il détruira les bons sentiments. Et inversement, supposons qu’une mauvaise influence de Mars vous pousse à être dur et violent, peu après vous serez entraîné dans la sensualité et les passions.
Dans le domaine supérieur, là où Vénus en Balance se manifeste comme amour désintéressé, bonté, beauté, abnégation, Mars se manifestera aussi, mais au lieu de venir bouleverser et détruire, il viendra soutenir, préserver, défendre, renforcer tout ce qui est bon en nous et dans les autres. C’est une loi absolue. Celui qui manifeste son amour dans le domaine spirituel ne peut pas tomber dans la violence : il attire au contraire la puissance bienfaisante de Mars. Et supposez que ce soit ce Mars chevaleresque en Bélier qui se manifeste le premier par des efforts de domination de soi, de maîtrise des passions, de courage dans les épreuves : à ce moment-là, Vénus va venir comme un ange vous apporter tous les trésors du paradis, dilater votre âme, vous faire goûter la vie immortelle..., comme un amour qui viendra vous soutenir, vous réconforter et vous plonger dans le bonheur et la lumière.
Œuvres complètes, tome III, « Les axes Bélier-Balance et Taureau Scorpion »
*Il faut rappeler un adage important : les astres inclinent mais ne déterminent pas.
Combien de grands pays, qui forment maintenant une unité, étaient composés il n’y a pas si longtemps d’États séparés qui se faisaient la guerre ! Un jour ils ont compris que l’unité était préférable et, depuis qu’elle s’est faite, ils sont devenus de véritables puissances. Mais c’est une étape encore insuffisante...
Tous les pays doivent comprendre que le moment est venu de faire une unité beaucoup plus vaste, beaucoup plus large : tous les États de la terre doivent s’unir et cette unification, comme dans l’organisme humain, produira la santé, le bien-être, la force. L’humanité n’est pas encore arrivée à être bien portante, elle est malade parce que la philosophie de la séparativité règne partout : chacun tâche de travailler seulement pour son pays, pour sa famille, pour lui-même. Eh bien, cette tendance créera éternellement des complications et des guerres, car dans cette division il y aura toujours les intérêts des uns ou des autres qui seront lésés.
Il faut maintenant simplifier les choses : arriver à convaincre les pays du monde entier que s’ils acceptent de s’unir, tous les humains vivront beaucoup mieux, personne ne manquera de rien, tous seront dans l’abondance, libres de voyager, de se rencontrer, de s’aimer, de se réjouir, de créer.
Izvor n° 208, chap. II : « Les avantages de l’union des peuples »
Deux personnes commencent à discuter. Que font-elles ?... elles ne s’écoutent pas, elles s’interrompent, elles parlent en même temps, et finissent par s’affronter. Elles sont toutes les deux tellement imbues de soi qu’aucune ne veut écouter l’autre : elles s’exaspèrent mutuellement, si bien qu’à la fin, ne pouvant plus se maîtriser, il ne leur reste plus qu’à s’empoigner.
Vraiment, les gens ne sont ni psychologues, ni même intelligents. S’ils l’étaient, ils sauraient à l’avance qu’avec une telle attitude ils ne trouveront jamais de solution. Mais veulent-ils vraiment en trouver ? Oui, sans doute... un peu. Mais ce qu’ils veulent surtout, c’est s’affirmer, imposer leurs goûts et leurs opinions.
Un homme intelligent commence par montrer beaucoup de patience, beaucoup de bienveillance, et par-dessus tout, il écoute ce qu’on lui dit avec grande attention, afin de susciter un bon mouvement chez son interlocuteur. À ce moment-là, même les problèmes les plus difficiles finissent par se résoudre.
Œuvres Complètes tome 22 (éd. 2006), 23 février
Il faut que des foyers de lumière se créent partout dans le monde, afin de faire le lien entre la terre et le ciel *. Ce sont des canaux vivants par lesquels les bénédictions divines descendent pour tous les humains. Heureusement que de tels foyers existent déjà, car sans eux la terre serait la proie de toutes les forces obscures et destructrices.
Voulez-vous véritablement aider votre famille, votre pays, le monde entier ? Partout où vous allez, efforcez-vous de créer un foyer de lumière, devenez vous-même un foyer de lumière par lequel la terre entrera en contact avec le ciel. Voilà la tâche la plus glorieuse que vous puissiez entreprendre : faire que toutes les âmes humaines bénéficient de vos efforts, que grâce à votre travail elles reçoivent la nourriture spirituelle et la joie.
Œuvres Complètes, tome 21 (éd. 2006), 4 janvier
* « entre la terre et le ciel » peut signifier si on veut : entre le réel et l’idéal.
Le disciple cherche à comprendre toutes les personnes qu’il rencontre : leurs besoins, leurs faiblesses, leurs difficultés, leurs souffrances... et quand il voit combien il y a de créatures écrasées, désespérées, qui veulent se relever et ne peuvent pas, l’amour, la compassion commencent à envahir son cœur. Il se dit : « Comment puis-je aider mon frère, ma sœur qui souffrent, qui sont malheureux ? » Et à ce moment-là, tous les trésors qui sont entassés en lui depuis des millénaires et qui risquaient de moisir à force d’être oubliés, il commence à les faire sortir pour les distribuer autour de lui.
Pensées Quotidiennes 1995, 7 mars
Dans nos activités quotidiennes, on retrouve les quatre états de la matière : solide, liquide, gazeux, igné. Symboliquement l’état solide est représenté par les actes ; l’état liquide par les sentiments ; l’état gazeux par les pensées ; l’état igné, éthérique, par les activités de l’âme et de l’esprit. À chacun de ces états correspond dans la vie des humains une épreuve particulière : pour l’état solide, les tremblements de terre ; pour l’état liquide, les pluies et les inondations ; pour l’état gazeux, les ouragans et les tempêtes ; pour l’état igné, les incendies et la foudre.
Réfléchissez et vous découvrirez que notre vie psychique aussi est réellement traversée par de pareils accidents. Pour être capables de les affronter, nous devons travailler à fortifier notre volonté, purifier notre cœur, éclairer notre intellect, sanctifier notre âme et notre esprit.
Œuvres Complètes, tome XXI (éd. 1984), 18 juin
La lumière du laser est caractérisée par des photons de même fréquence - c’est une lumière monochromatique -, qui sont émis dans une même direction et en phase - c’est aussi une lumière cohérente. Ce sont ces qualités qui font l’intérêt du laser, car une lumière monochromatique et cohérente est une lumière d’une puissance extraordinaire.
...
(On voit que*) les traditions égyptienne, judaïque, grecque, hindoue présentent déjà, sous différentes formes symboliques, certains processus spirituels qui se produisent dans l’homme et dont la science a trouvé maintenant ** une application technique avec le laser.
...
La lumière est toute-puissante, c’est elle que Dieu a créée la première, c’est elle qui est à l’origine de tout. Mais les humains ne savent pas encore travailler avec la lumière, même les spiritualistes. Et maintenant ce sont les scientifiques qui dépassent les spiritualistes en leur révélant la puissance de la lumière.
L’avenir ne sera rien d’autre qu’une exploration de la lumière.
C’est dommage pour les savants : pendant qu’ils font des recherches dans leurs laboratoires si bien équipés, ils abandonnent les laboratoires que la nature a placés en eux. Pourtant ces laboratoires intérieurs, qui sont encore mieux équipés, leur permettraient de réaliser des phénomènes encore plus prodigieux que ceux qu’ils arrivent à réaliser dans le plan physique !
...
Toute ma vie je me suis occupé de la lumière. Seule la lumière m’intéressait. Cela ne veut pas dire encore que je l’ai comprise, que je la possède, mais dès ma jeunesse, même à une époque où je vivais dans la misère, je savais que je ne me trompais pas en m’occupant de la lumière. Car grâce à elle on peut réaliser les plus grandes transformations, dans son corps tout d’abord, mais aussi dans son cœur, dans son âme, dans son esprit, et ensuite chez les autres créatures.
Izvor n° 212, La lumière, esprit vivant, chap. IX
*Le chapitre traite de la pyramide, de l’arbre séphirotique, du caducée d’Hermès, de la force kundalini.
** « Maintenant » : c’est dans les années 1960 qu’Omraam Mikhaël Aïvanhov a commencé à parler du laser spirituel.
... Quant aux animaux, même si nous ne leur prêtons pas tellement attention, ils font partie de notre vie, et certains mènent à côté de nous une existence dont nous aurions beaucoup à apprendre. Comment la plupart des humains considèrent-ils les animaux et comment se conduisent-ils avec eux ? La façon dont ils exploitent certaines espèces est vraiment ignoble. Pour avoir leur chair, leur fourrure, leur cuir, leurs cornes ou quelque autre partie de leur corps, ils ne reculent devant aucune cruauté. Mais je vous l’ai déjà dit, un jour cette cruauté envers les animaux, les humains sont voués à la payer très cher : (…) ils seront traités comme ils ont traité les animaux.
Il est dit que dans des temps très anciens les premiers hommes vivaient en harmonie avec les animaux : ils n’avaient rien à craindre d’eux et ceux-ci ne fuyaient pas à leur approche. Mais maintenant, même si on rencontre certaines exceptions, le lien est rompu. Et les animaux font sur les humains des réflexions qui sont rarement à leur honneur. Les humains se croient très supérieurs, mais les animaux, qui les observent, se disent entre eux : « Ils pensent que nous sommes stupides, que nous ne comprenons pas ? N’essayons pas de les détromper, continuons à les observer. »
Vous parlez à un animal et il fait semblant de ne pas comprendre ; en réalité, il peut très bien comprendre, mais quand ça lui plaît. Nous ne savons pas ce qui se passe dans la tête des animaux, mais peut-être eux savent-ils mieux que nous ce qui se passe dans la nôtre ! Nous ne les comprenons pas, mais eux nous comprennent, ou plus exactement ils nous sentent. Beaucoup de ceux qui aiment les chiens, les chats, les chevaux… en ont eu des preuves.
Éléments d’autobiographie 1, chap. XV
Celui qui parle sans réfléchir, sans peser ses mots, ressemble à un enfant qui s’amuse avec des allumettes. Il met le feu partout sur son passage. Ensuite il aura beau s’excuser : « oh, je ne voulais pas dire ça, je regrette... », c’est trop tard, déjà autour de lui les maisons brûlent.
Et voilà comment sans le savoir on aide les forces ténébreuses dans leurs entreprises de destruction.
L’homme n’est jamais assez conscient des dégâts qu’il peut faire par la parole. Si on cherche l’origine des malentendus, des discordes, des conflits entre les humains, on constatera que dans la majorité des cas elle se trouve dans la parole. Quelqu’un a parlé à tort et à travers, sans but déterminé, pour le plaisir de parler, pour se rendre intéressant...
Donc, tâchez de surveiller ce que vous dites. Quand vous devez parler, faites-le avec l’intention d’améliorer les êtres qui vous écoutent, d’éclairer leur intelligence, de réchauffer leur cœur, et surtout d’orienter leur volonté au service d’un idéal sublime.
Pensées Quotidiennes 2003, 15 novembre
La majorité des gens attendent les vacances pour s’amuser, faire des folies et vivre des aventures dont ils reviennent démolis. Combien de fois j’ai vu des personnes rentrer de vacances complètement avachies parce qu’elles avaient dépensé toutes leurs énergies physiques et psychiques dans des bêtises, des occupations inutiles, ou dans la paresse, allongées au soleil à ne rien faire.
Je vous conseille au contraire d’utiliser les vacances pour faire un travail spirituel. Quand on a passé dix ou onze mois de l’année dans des travaux fatigants et des obligations de toutes sortes, le meilleur repos est le travail spirituel : méditer, prier, se purifier, vivre dans la paix, se promener pour admirer la nature, occuper ses pensées à des sujets divins.
Et ne croyez pas que je veuille vous priver de tous les plaisirs de la vie : en réalité, la vie spirituelle est riche de tellement de joies et de plaisirs qu’on ne peut même pas les énumérer !
Œuvres Complètes, tome XXII (éd. 1976), 21 août
Il y a une chose qu’il importe de savoir : l’air nous est encore plus nécessaire que la nourriture. C’est un secret. En mâchant, pensez à respirer profondément. Ce n’est pas très conventionnel, mais c’est excellent du point de vue spirituel. L’air que vous inspirez agit comme un catalyseur, il fixe en vous les éléments éthériques de la nourriture, il les soude en vous.
L’avantage que vous ressentirez, c’est un apaisement, une détente immédiate dans tout votre système nerveux. Vous serez étonnés de sentir qu’un fardeau vous est enlevé presque tout de suite. Je vous confie ce secret merveilleux parce que je l’ai expérimenté pendant de longues années et je remercie de tous les bienfaits que j’en ai reçus. La détente que cette pratique apporte au système nerveux vaut mieux que celle que vous procurerait n’importe quelle drogue.
Essayez cette méthode, inspirer en mangeant : l’air complétera le processus de la nutrition. Si vous ne respirez pas, votre nutrition ne peut pas être parfaite. Et en outre, en négligeant cette loi de la nature, vous vous moquez de la nature.
Oui, c’est un très grand secret : ne pas parler pendant les repas, et penser à inspirer. Ainsi vous vous rechargerez de forces, vous repousserez la maladie.
Conférence du 7 janvier 1954, n° 625
Les incessants voyages de l’eau, qui s’évapore de la terre au ciel et redescend du ciel sur la terre sous forme de pluie, sont à l’image des voyages des âmes. Comme les gouttes d’eau les âmes descendent sur la terre, chacune dans un lieu déterminé. De là, elles ont tout un chemin à parcourir, jusqu’au moment où elles remonteront vers leur lieu d’origine... pour redescendre un jour à nouveau dans un autre lieu. C’est ce qu’on appelle la transmigration des âmes.
Les fleuves portent toujours le même nom, Seine, Tamise ou Mississippi, mais l’eau qui coule dans leur lit est chaque jour nouvelle. Les habitants du fleuve, ces milliards de gouttes d’eau, ne font que passer, et tandis qu’elles vont vers la mer, d’autres prennent leur place. Comme les fleuves, les pays conservent le même nom, mais il s’y incarne successivement des êtres toujours nouveaux et qui viennent d’ailleurs.
Un pays est donc comme un fleuve où, pour un temps déterminé, se rencontrent des âmes d’une grande diversité qu’un décret de la destinée a fait descendre précisément dans ce lieu : quelques-unes viennent déjà de ce pays, mais la plupart viennent d’ailleurs. C’est pourquoi lorsque certains, au nom de l’amour de la patrie, se croient justifiés de mépriser ou de haïr d’autres pays, ils ne se doutent pas, les ignorants, que dans une autre incarnation ils étaient peut-être citoyens de ces pays, et qu’ils tenaient les mêmes raisonnements méprisants ou haineux contre la patrie qu’ils prétendent maintenant défendre ! Un pays n’est notre patrie que pour cette incarnation.
...
Et cette loi vaut non seulement pour la nationalité, mais aussi pour l’origine ethnique et la religion. Appartenir à un pays, un peuple ou une religion est toujours une expérience limitée dans le temps.
Dictionnaire du livre de la nature, article « Fleuve »
Voilà des années, il venait à la Fraternité une personne d’une sorte vraiment particulière : elle avait tout pour être heureuse, rien ne lui manquait, et de plus elle avait la lumière de cet enseignement. Mais elle était toujours sombre, soucieuse.
Un beau jour, j’ai voulu connaître la cause de cette tristesse, je lui ai posé quelques questions et qu’est-ce que j’ai appris ? Elle se sentait toujours inquiète pour l’avenir, car il peut arriver tellement de choses, des accidents, des maladies, la ruine, la misère... Et ainsi elle s’empoisonnait l’existence, en imaginant tout ce que l’avenir pouvait lui réserver de pire.
Je lui ai dit : « Mais votre attitude ne peut rien arranger. Au contraire. C’est vrai qu’on ne sait jamais ce que réserve l’avenir, mais la meilleure façon d’éviter les malheurs que vous redoutez, c’est de vivre raisonnablement dans le présent. Au lieu de toujours vous inquiéter de l’avenir et de faire de votre présent un enfer, tâchez de ne penser qu’au présent et faites qu’il soit le meilleur possible : c’est ainsi que vous vous construirez un bon avenir. »
Il n’y a pas de séparation entre le présent et l’avenir. Si votre présent est obscur et stupide, ne croyez pas que votre avenir sera illuminé. C’est comme si vous vouliez construire un palais de marbre sur une base d’argile : tout s’écroulera.
Pensez à aujourd’hui. Si tout est arrangé pour aujourd’hui, ce sera aussi arrangé pour demain, c’est automatique. Et comme tout s’inscrit, une fois que vous avez vécu une journée splendide, une journée de vie éternelle, elle est enregistrée, elle ne meurt pas, elle est vivante et elle entraîne à sa suite toutes les autres journées pour qu’elles lui ressemblent.
Izvor n° 215, chap. IX « Veillez et priez »
Si les humains veulent vraiment travailler pour le bien, ils doivent comprendre qu’on n’agit jamais correctement en travaillant seulement pour soi-même. Jamais. Pendant un certain temps, ils seront bien, ils seront forts, ils seront riches, mais leur entourage qui est là va les combattre et un jour ils seront démolis.
On n’est jamais en sécurité en ne travaillant que pour soi. La vraie sécurité, c’est d’améliorer d’abord la situation de tous les autres. À ce moment-là, oui, vous pouvez dormir tranquille : personne ne viendra vous combattre, les autres seront pleins d’amour pour vous, il n’y aura plus de divisions, plus d’hostilités.
Vous voyez, cette tendance à ne travailler que pour son bien, son renforcement, sa sécurité, ça n’apportera jamais aux hommes la paix qu’ils demandent : il faut se débarrasser de cette illusion. La sécurité, c’est quand tous les membres de la collectivité seront enfin liés pour former une seule conscience.
Regardez, dans un organisme vivant est-ce que les organes se mangent les uns les autres ? On n’a jamais vu que l’estomac se jette sur le cœur ou le foie pour le dévorer... Au contraire, normalement quand un organe ressent une douleur, la main vient se poser, consciemment ou inconsciemment, pour apaiser, pour apporter de la chaleur. Les organes s’aident entre eux. La philosophie qui pousse les gens à travailler seulement pour leur propre pays n’est pas efficace, elle apporte des malheurs, l’histoire est là qui nous en donne des preuves.
Œuvres Complètes, tome XII (1975), Les lois de la morale cosmique, chap. XV
L’importance de la main apparaît particulièrement dans la vie quotidienne, car la main sert de moyen de communication entre les êtres. Quand les gens se rencontrent ou se quittent, ils lèvent le bras pour envoyer un salut ou ils se serrent la main. Il faut être particulièrement vigilant sur ce que l’on donne avec la main. Si on doit se saluer, c’est pour se faire du bien, se donner quelque chose. Celui qui ne sait rien donner montre combien il est pauvre et misérable.
Evidemment pour beaucoup, une poignée de main, un salut de la main n’est qu’un signe conventionnel ; et dans ce cas il vaudrait mieux qu’ils s’en abstiennent. Si on se salue machinalement en restant fermé, distant, c’est inutile. Mais pour ceux qui ont une conscience éveillée, c’est un geste formidablement significatif et opérant, par lequel on peut encourager, réconforter, vivifier les créatures et leur donner beaucoup d’amour.
Il faut qu’un salut soit une vraie communion, qu’il soit puissant, harmonieux, vivant.
Izvor n° 226, chap. XII
Ce n’est pas tellement dans le plan physique, le plan des faits, qu’il faut essayer d’arranger les choses, car le plan physique est le monde des conséquences, et sur les conséquences nous avons peu de possibilités d’action.
Pour produire des changements durables, il faut s’élever jusqu’au monde des causes.
L’être dont la pensée peut parvenir jusque-là a tous les moyens de toucher et de déclencher des forces pures qui produiront tôt ou tard de bons résultats. Tant que vous vous contentez d’intervenir dans le plan physique pour changer l’état des choses, en réalité vous n’arrangez rien, car de nouveau, des évènements ou des personnes qui ne vous demandent pas votre opinion, les organiseront d’une façon qui ne vous convient pas, et vous ne serez jamais maître de la situation.
Travailler à changer les conséquences, c’est comme si on écrivait un mot sur le sable de la mer : les vagues viennent et l’effacent. C’est sur les causes qu’il faut travailler.
Pensées Quotidiennes 1993, 9 mars
Il n’existe pas un homme sur la terre qui soit aussi ignorant que moi dans le domaine de l’organisation, de l’économie, des finances : je n’y connais rien. Et qu’est-ce que je sais ? Eh bien une chose, une seule mais essentielle : comment faire couler l’eau. C’est tout.
Vous êtes étonnés ? ... C’est ce que je fais ici dans la Fraternité depuis des années : je m’occupe de faire couler l’eau, et c’est vous, oui, vous, qui comme les plantes, les oiseaux, les arbres, les animaux, les humains auprès d’une rivière, trouvez chacun votre place. Ce n’est pas à moi de vous trouver une place, je n’ai pas à m’occuper de cela, c’est pourquoi je n’ai aucun esprit organisateur. Je ne m’occupe que de l’eau. Car s’il y a de l’eau, les choses s’organisent d’elles-mêmes.
Et cette eau, c’est l’amour, c’est la vie !...
Tout ce qu’ils pourront organiser objectivement ne s’avérera efficace que s’ils s’occupent d’abord de faire couler l’eau.
Izvor n° 208, chap. VIII, II
Si les initiés égyptiens ont choisi cette forme de la pyramide pour leurs sanctuaires, c’est parce qu’ils ont voulu que ces lignes qui se rejoignent au sommet, qui montent vers le soleil, donnent aux humains une leçon d’unité.
Les politiciens et les économistes n’arriveront jamais à régler les problèmes internationaux tant qu’ils n’auront pas déchiffré le message de la structure d’une pyramide. Vous êtes étonnés ?... Mais oui, chacun d’eux n’est occupé qu’à défendre les intérêts de son pays : dans ces conditions, jamais ils ne pourront se comprendre, parce qu’ils restent trop bas dans le domaine des faits. On ne peut pas s’entendre, on ne peut pas faire l’unité si, dans sa compréhension, dans ses attitudes, on n’adopte pas le point de vue le plus élevé.
Il faut monter à un niveau de compréhension supérieur pour trouver les lois qui régissent les faits, et encore plus haut pour trouver les principes qui gouvernent ces lois, jusqu’à atteindre le Principe qui embrasse tout. Là, tous sont obligés d’avoir la même vision de leur intérêt commun.
Collection Izvor n° 218, Le langage des figures géométriques, chap. V
À travers les âges, la science initiatique a toujours considéré le soleil physique comme une représentation du vrai soleil spirituel, qui est le centre de la connaissance universelle et du pouvoir universel, manifestés par le rayonnement des sept couleurs. C’est pourquoi, si je peux maintenant vous donner un conseil, je vous dirai : laissez le reste à la seconde place, étudiez les rayons du soleil. Si vous saviez ce que contient un rayon de soleil comme puissance, richesse, clarté, pureté, intelligence ! ...oui, intelligence, cela vous surprend ? Personne sur la terre n’est aussi intelligent que les rayons du soleil, aucun savant, aucun génie.
Occupez-vous des rayons du soleil, désirez-les, cherchez-les, aimez-les, ouvrez-vous à eux et vous comprendrez le sens de la création : votre vie deviendra créatrice, sensée, merveilleuse... une plénitude !
Izvor n° 212, La lumière, esprit vivant, chap. II
Et au lieu de vouloir entrer en compétition avec les autres pour obtenir des postes de préfet, de ministre ou de président, travaillez à vous élever intérieurement pour trouver le soleil en vous. Plus vous aimez et comprenez le soleil, plus vous vous élevez jusqu’aux degrés supérieurs de votre être, vous vous approchez du sommet.
Izvor n° 201, Vers une civilisation solaire, chap. III
Au sujet de la parole, j’ajouterai encore que lorsqu’on fait une promesse, il faut la tenir *. Beaucoup font de beaux discours, ils promettent ceci, ils promettent cela, les promesses ne leur coûtent pas bien cher. Evidemment c’est plus facile de dire quelque chose que de le faire : on s’arrête sur la facilité. Et une fois qu’on a promis, on est tranquille : pourquoi tenir sa promesse ?
Eh bien, sachez que pour la science initiatique une promesse est une signature, un engagement, un contrat. Les paroles s’enregistrent dans le plan éthérique et c’est exactement comme si vous aviez écrit cette promesse : rien ni personne au monde ne peut vous en libérer. Excepté la personne à qui vous l’avez faite : si elle est noble, compréhensive, pleine d’amour, elle peut vous dégager de votre promesse ; sinon vous devez l’accomplir.
...
Et même le Seigneur ne peut pas vous délier d’une promesse. C’est à vous, avant de la faire, de savoir si vous pourrez la tenir. On ne doit pas dire : « bah, je peux bien promettre, ça ne m’engage à rien ». Eh si, justement. Peut-être que dans le plan physique, si vous n’avez pas fait cette promesse par écrit, on n’aura aucune preuve pour vous condamner, mais dans le monde subtil vos paroles existent toujours : ce n’est pas un papier mais un film parlant ! Oui, vous et vos paroles vous avez été enregistrés. La justice divine n’a pas besoin de papiers pour avoir des preuves de ce que quelqu’un a dit ou a fait : tout est enregistré sur des films et des bandes éthériques. D’ailleurs, comment croyez-vous que les humains auraient pu inventer la photographie, le cinéma et l’enregistrement sonore, si leurs principes n’avaient pas déjà existé dans la nature ?
Brochure n° 320, Verbe divin et parole humaine, III
*Cette conférence date du 1er septembre 1962
C’est donc à chacun maintenant* de devenir conscient et de comprendre comment il doit régler cette question de l’économie, pour lui-même d’abord, dans sa propre existence matérielle, mais aussi psychique et spirituelle. Ce n’est pas si facile de mettre de l’ordre dans la société, et quelques individus, malgré leur bonne volonté, ne peuvent pas changer les tendances pernicieuses de l’économie mondiale. Mais s’il y a de plus en plus de gens disposés à réfléchir sur leur vie et leurs activités pour les mettre en harmonie avec l’ordre cosmique, ils arriveront un jour à faire prévaloir leur point de vue.
Collection Synopsis 2, IV, chap. « Repenser l’économie »
Nous avons tous des responsabilités que nous pouvons utiliser comme des occasions magnifiques de nous développer, de devenir plus lucides, plus intelligents et meilleurs. La loi de responsabilité est fondée sur le fait que, d’un règne à l’autre de l’univers, toutes les créatures sont liées entre elles et s’influencent mutuellement.
... Les manifestations bonnes ou mauvaises des humains exercent une influence réelle. Celui qui évolue entraîne tous les êtres qui sont liés à lui, et ils sont nombreux, non seulement des personnes de sa famille, mais encore beaucoup d’êtres sur la terre. Alors, de savoir que par votre vie pure, noble et lumineuse vous entraînez toutes les créatures sur le bon chemin, n’est-ce pas un encouragement magnifique ?
Collection Synopsis 2, IV, chap. « Notre responsabilité »
*Ces conférences ont été données dans les années 1980.
Si vous demandez : « comment choisir à qui on peut faire confiance ? », je vous répondrai que vous ne posez pas la question correctement. L’être humain, je vous l’ai souvent dit, est fait de deux natures : une nature supérieure et une nature inférieure. Si quelqu’un vous a déçu et trompé, c’est que vous n’avez pas été lucide et clairvoyant, vous avez fait confiance à sa nature inférieure.
Et pourquoi n’avez-vous été ni lucide ni clairvoyant ? Probablement parce que votre confiance était inspirée aussi par votre nature inférieure. Réfléchissez sincèrement : qu’attendiez-vous de cette personne ? Qu’elle vous aide à devenir meilleur, plus sage, plus exigeant envers vous-même... ou qu’elle satisfasse vos besoins de plaisir, de confort, vos convoitises, vos ambitions, tous vos penchants ?
En réalité, tout dépend de vous : tant que c’est votre nature inférieure qui s’adresse aux humains pour obtenir quelque chose d’eux, attendez-vous à ce que ce soit leur nature inférieure qui vous réponde. Et elle vous répondra par les moyens qui lui sont propres, les calculs, la tromperie, la traîtrise, la perfidie. Évidemment vous souffrirez, mais dites-vous bien alors que c’est votre moi inférieur qui souffre. Votre moi supérieur, lui, n’est pas atteint, il sourit, et même il se réjouit, il applaudit parce que vous avez reçu une leçon méritée.
...
Vous comprenez mieux maintenant comment il faut poser la question ? Ce n’est pas une question de tempérament optimiste ou pessimiste, de répondre par oui ou par non. On peut faire confiance aux êtres dans la mesure où on réussit à toucher leur nature supérieure.
Izvor n° 239, chap. X
Comprenez une fois pour toutes que vous ne rencontrerez jamais personne qui soit là exactement préparé pour répondre à vos besoins. Les humains sont comme ils sont, il n’est pas sage d’attendre d’eux plus qu’ils ne peuvent vous donner, et encore moins sage de leur reprocher de ne pas vous l’avoir donné.
Je le répète, c’est à vous d’observer, d’étudier et de voir en qui vous pouvez mettre votre confiance.
...Combien de gens sont là, effondrés, parce qu’ils se sentent trahis ! Ils répètent : « Mais comment est-ce possible ? Il m’avait promis, elle m’avait juré... » C’est entendu, on leur avait fait de belles promesses, mais ils ne devaient pas être si crédules. Comme les enfants, la majorité des hommes et des femmes font des promesses qu’ils croient vraiment pouvoir tenir. Au moment où ils promettent, ils sont sincères, ils sont persuadés qu’ils feront ce qu’ils ont dit. Mais ils ne se connaissent pas, ils ne savent pas combien ils sont faibles, limités, et le moment venu ils flanchent, ils vous trahissent. C’est normal, vous deviez savoir d’avance qu’il en serait ainsi ! Il ne faut jamais demander aux gens quelque chose qui est au-dessus de leurs forces.
Avant de compter sur la fidélité de quelqu’un, demandez-vous d’abord qui il est et s’il pourra se montrer toujours à la hauteur. Et s’il vous trahit, ne vous en prenez qu’à vous-même : pourquoi vous être imaginé que la providence allait placer sur votre chemin exactement la personne dont vous rêvez ?
Izvor n° 239, ch. X « Comment fonder notre confiance dans les êtres »
Il existe donc un courant de vie et un courant de mort. Et le premier degré de la mort est le mécontentement.
Oui, si on ne prend pas de précautions, le mécontentement se transforme en peine, la peine se change en douleur, et cette douleur qui ne touche d’abord que le plan psychique finit par gagner le plan physique. Un jour elle devient maladie et la maladie entraîne la mort. Entre le mécontentement et la mort, les étapes sont évidemment nombreuses, mais peu à peu l’un mène inévitablement à l’autre.
Le contentement au contraire vous place dans le courant de la vie. Celui qui est content se sent rempli de gratitude envers le Ciel et vit dans la paix. Cette paix lui donne la force, la force lui apporte la plénitude et il commence à goûter la vie éternelle.
Celui qui aspire à la perfection, qui désire que les esprits de la nature l’aident dans son travail, doit se montrer reconnaissant de tout ce qu’il possède et apporter quelque chose de positif aux autres. Sachez donc être content, et précisément des choses que vous avez jusqu’ici dédaignées et négligées. Chaque jour tâchez de trouver au moins une chose qui vous émerveille et mettez-la dans votre cœur et votre intelligence.
Si vous remerciez chaque jour le Seigneur, si vous êtes content de tout ce qu’il vous donne, vous posséderez le secret magique qui peut transformer votre vie. Et même, les esprits lumineux de la nature s’approcheront de vous pour vous aider.
Izvor n° 225 , Harmonie et santé, chap. IX
Il faut soigner les humains avant même qu’ils soient malades. Dès l’instant où la désharmonie, c’est-à-dire la haine, la médisance, la méchanceté, la jalousie, la révolte… commencent à pénétrer en eux, c’est déjà la maladie qui s’installe. Une maladie n’est rien d’autre qu’un désordre. Si l’harmonie règne en vous, le désordre ne peut pas pénétrer, l’harmonie l’en empêche : c’est une loi très importante qu’il faut connaître.
Combien de choses on fait dans un état de désharmonie ! On embrasse sa femme, ses enfants ou ses amis alors qu’on est triste, troublé, irrité. Et les travaux les plus importants, on les exécute aussi dans le désordre ; c’est pourquoi on rencontre tellement d’échecs. Chaque matin en vous réveillant, pensez à commencer la journée en vous accordant avec le monde de l’harmonie universelle. Ensuite seulement vous pouvez préparer le déjeuner, embrasser vos enfants, les habiller, leur parler ou aller au travail. Quand vous entrez dans une maison, votre première pensée doit être : « Que l’harmonie et la paix règnent dans cette maison ! »
Beaucoup s’imaginent qu’en étant toujours contre, toujours en désaccord, ils sont en train d’affirmer leur intelligence, leur autorité. Ils sont fiers d’avoir réussi à troubler l’ambiance, c’est pour eux une preuve de puissance. Eh bien, non, c’est très facile de détruire l’harmonie, c’est même la chose la plus facile : dire un mot blessant, lancer un regard méchant, faire un geste menaçant, casser un objet... et ça y est. Mais pour rétablir l’harmonie, il faut toute une science. Et quel travail !
Les lois de l’harmonie sont les lois les plus solennelles qui existent dans l’univers. L’harmonie est la meilleure arme contre la maladie. Si vous voulez vous guérir, vous ne devez penser qu’à l’harmonie : jour et nuit vous conformer, vous synchroniser, être en accord, en consonance avec la vie tout entière, la vie illimitée, la vie cosmique.
Collection Izvor n°225, Harmonie et santé, chap. III
La nature est vivante et intelligente. Oui, intelligente. L’intelligence n’est pas uniquement le propre des humains. C’est très difficile à admettre pour certains, je le sais, mais il faut qu’ils connaissent cette vérité : au fur et à mesure que nous changeons notre opinion sur la nature, nous modifions notre destinée.
La nature est le corps de Dieu. Si nous pensons qu’elle est morte et stupide, nous diminuons la vie en nous ; si nous pensons qu’elle est vivante et intelligente, que les pierres, les plantes, les animaux, les étoiles sont vivants et intelligents, nous introduisons la vie en nous. Et puisque la nature est vivante et intelligente, nous devons être extrêmement attentifs, respectueux envers elle, et l’approcher avec un sentiment sacré.
...
Etre un disciple de la science initiatique, c’est développer la conscience que dans la nature chaque chose est vivante, et la respecter, la préserver, la protéger. C’est approfondir en soi l’esprit de construction. Peut-être n’avez-vous jamais pensé à cela ? C’est pourquoi vous vous sentez souvent désorienté, angoissé, dans le vide. Pour sortir de cette situation, pensez que vous êtes lié aux forces et aux entités lumineuses de la nature et que vous pouvez communier avec elles.
Cette communion ininterrompue chaque jour avec une multitude de créatures, c’est cela la vraie vie. Vous direz : « Mais quel moyen de communication avons-nous ? » L’amour. Il n’y a pas d’autre moyen que l’amour. Si vous aimez la nature, elle parlera en vous, parce que vous aussi, vous êtes une part de la nature.
Synopsis n° 2, VII, 4, V :« L’homme dans le corps cosmique »
Au cours de l’histoire, la religion non seulement a produit toutes sortes d’atrocités, mais ceux qui les commettaient étaient persuadés d’avoir fait leur devoir. Emprisonner, massacrer, dévaster, brûler des « hérétiques », des « infidèles » sans aucune considération d’humanité, c’était cela manifester sa foi. Et même, certains étaient persuadés d’agir ainsi par amour du prochain, car en les condamnant au bûcher, ils leur épargnaient les flammes de l’enfer, la damnation éternelle !
C’est extraordinaire les aberrations que le fanatisme a pu produire dans la tête de certains.
Et Dieu évidemment les récompenserait. Mais est-ce qu’ils lui avaient d’abord demandé s’Il était d’accord pour qu’on massacre ses créatures ? C’est la première question que devraient se poser tous ceux qui, encore à notre époque, se proclament combattants de la foi et s’imaginent être les instruments de la volonté divine : Dieu les a-t-Il vraiment envoyés sur la terre pour massacrer leurs semblables en son nom ?
Pensées Quotidiennes 2005, 26 novembre
On parle, on parle, sans être conscient que la parole est une arme terrible et qu’on est responsable de l’usage qu’on en fait...
Sur le plan des actes, on est limité : il n’est pas si facile de ruiner quelqu’un, de briser sa carrière, de l’éliminer ou de détruire sa famille ; et en admettant même que ce soit réalisable, on s’expose à être pris et condamné. Mais on peut facilement jeter des paroles à droite et à gauche, et ces paroles comme des allumettes enflammées provoquent des incendies partout, dans les familles, dans l’entourage, sur le lieu de travail, dans la société et même dans le monde entier.
Combien de ruptures, de tragédies ont pour cause quelques paroles, prononcées ou écrites, lancées consciemment à un moment où on sait qu’elles produiront le plus de dégâts ! Et de nos jours par le téléphone, la presse, la radio, la télévision, etc.*, les humains ont tellement de possibilités d’agir par la parole ! C’est pourquoi ils doivent être de plus en plus vigilants.
Si les gens parlent trop sans se rendre compte de ce qu’ils disent et pourquoi ils le disent, c’est parce qu’ils ne contrôlent ni leurs pensées ni leurs sentiments ; mais ils croient que ce n’est pas grave. Ils parlent de tout et de tout le monde sans connaître le trajet que suivent leurs paroles et les dégâts qu’elles peuvent faire.
Une parole est comparable à une fusée qui parcourt l’espace où elle déclenche des forces, excite des entités et provoque des effets irréversibles. Les paroles s’envolent et vont produire dans le monde des résultats magnifiques ou désastreux, et on ne peut plus les rattraper.
Coll. Synopsis 2, partie V, 2 « Aimez vos ennemis », I
* L’auteur ajouterait aujourd’hui : les réseaux sociaux
Supposons que vous regardiez un prisme avec la conscience de la personnalité *. Il est là devant vous, c’est un objet bien délimité, un cristal à trois parois, transparent, la lumière qui le traverse se décompose en sept couleurs, c’est très beau, c’est magnifique... Mais vous êtes resté au niveau de la conscience ordinaire : tout le monde sait observer de cette façon. Quand on commence à développer la conscience de l’individualité *, on ne regarde plus le prisme comme un objet de cristal séparé, on se place dans ce prisme, on en pénètre l’essence, c’est de l’intérieur qu’on sent et on comprend sa nature : toutes les notions et les perceptions qu’on peut avoir de lui sont alors tout à fait différentes.
Et si on regarde une plante, on entre en elle, on se fusionne avec la vie qui coule en elle, on sent tout ce qui s’y passe comme si on était soi-même cette plante ; et de cette façon, on connaît ses propriétés, ses vertus médicinales et ses utilisations possibles.
Ou encore, on se trouve devant un animal et on pénètre en lui de façon à devenir l’animal lui-même, sans perdre sa conscience d’homme.
Voilà une vision du monde qui change tout, mais elle est encore inconnue pour le moment, parce qu’avec l’éducation et l’instruction qu’on donne aux humains, ils ne peuvent pas connaître tous les aspects de la vraie vie : ils vivent dans la personnalité, où l’on perçoit seulement les formes, les dimensions, les poids, les distances, les durées. Elargissez votre conscience, entrez dans la conscience de l’individualité : là il n’y a plus de temps, plus d’espace ; toutes les créatures, tous les êtres éloignés de vous par des millions de kilomètres, vous les sentez vivre en vous !
Œuvres Complètes, tome XI, La clef essentielle, chap. II
* Dans ses conférences, l’auteur appelle « personnalité » la nature égocentrique de l’être humain, et « individualité » sa nature ouverte, rayonnante.
Un jour, une personne me disait : « On ne peut jamais savoir ce qui est bon ou mauvais, juste ou injuste. »
Si, on peut le savoir, absolument, mathématiquement. Voici comment : vous voulez faire quelque chose à tel ou tel et vous ne savez pas si c’est bon ou mauvais ? C’est très simple : mettez-vous à sa place. Par exemple, vous voulez lui donner une gifle, mais alors une gifle formidable : eh bien, donnez-vous d’abord cette gifle à vous-même. Vous trouvez que ce n’est pas bon ? Donc ce n’est pas bon pour lui non plus. Comment savez-vous à ce moment-là que ce n’est pas bon ? … Mon Dieu, quelle lumière, quelle sagesse, quelle intelligence tout à coup !
Quelqu’un vient vous léser, vous vexer, vous insulter, vous voler, vous donner quelques gifles : on verra alors si vous n’allez pas montrer que vous connaissez toutes les lois, tous les codes, toute la jurisprudence. Mais quand c’est vous qui faites quelque chose aux autres, c’est curieux, vous ne savez plus si c’est juste ou injuste. Pourtant vous pouviez parfaitement le savoir : vous n’aviez qu’à vous mettre à la place de l’autre.
Œuvres Complètes, tome XXI (éd. 1977), 6 novembre
Les sages de l’Inde ont appelé « maya » toute cette illusion de la séparativité : vous êtes là, je suis ici, nous sommes des êtres distincts, nous ne pouvons pas nous comprendre, nous aimer, ni travailler ensemble, nous sommes obligés de nous faire la guerre. Pourquoi ? parce que nous avons des désirs, des conceptions différentes, des intérêts différents. Voilà maya, voilà la personnalité * ! Elle est si limitée qu’on se voit toujours comme un être séparé des autres, séparé de l’univers. Elle est à l’origine de toutes les contradictions, toutes les discussions, toutes les haines, toutes les guerres. La personnalité crée la séparativité, et voilà l’égoïsme, l’hostilité, les vols, les crimes.
Ce n’est pas le monde qui est maya, illusion, mais notre moi inférieur, parce qu’il nous pousse toujours à nous considérer comme des êtres séparés. Le monde n’est pas une maya, le monde est une réalité ; la matière aussi est une réalité, et même le mensonge, et même l’enfer. L’illusion, c’est de nous croire séparés de la vie universelle, de cet être unique qui est partout et que nous ne pouvons ni sentir ni comprendre parce que notre moi limité nous en empêche.
Mais dès que l’on commence à se retrouver, par l’étude, la méditation, la réflexion, on comprend qu’il n’y a pas deux, trois, quatre, ni une multitude d’êtres séparés, mais un seul être qui travaille avec eux tous, qui les anime et se manifeste à travers eux, même sans qu’ils s’en rendent compte, un seul être qui dirige et ordonne toutes leurs manifestations : un Moi supérieur. Ceux qui ont saisi cela arrivent à s’aimer, à ne plus se diviser, à ne plus se faire la guerre, à se sentir un. Pour eux, le monde entier est un être collectif.
Œuvres Complètes, tome XI, La Clef essentielle, chap. II
*L’auteur dans ses conférences appelle « personnalité » la nature égocentrique et bornée de l’être humain et « individualité » sa nature supérieure, ouverte et rayonnante.
Dans le domaine politique, économique, quand les gens appellent à l’unité, il s’agit presque toujours d’ententes fondées sur des intérêts égoïstes. Un peu comme les brigands qui s’unissent pour faire de mauvais coups. Évidemment ce n’est pas cela, la véritable unité, mais c’est ainsi qu’on la comprend : s’unir pour se jeter sur quelqu’un d’autre afin de l’évincer ou même de l’anéantir.
Quand les citoyens d’un pays disent « Unissons-nous ! », si cette union a pour but de combattre le voisin et non de s’entendre avec lui, on ne peut pas réellement parler d’unité. La véritable unité doit toujours être la plus vaste possible.
Si, dans le corps, un organe réalise l’unité pour lui-même sans travailler en harmonie avec les autres organes, peut-être que lui-même se sentira bien, mais les autres souffriront et l’unité sera compromise.
Quand nous parlons ici d’unité, nous sous-entendons une unité universelle, cosmique, dont rien ni personne n’est exclu.
Mais cette unité doit d’abord se faire en chacun de nous : toutes nos cellules, toutes nos tendances unies pour tendre vers Dieu. Cet effort que nous faisons se reflétera sur les autres unités - les humains -, et toutes ces unités éparpillées feront, en se rassemblant, une unité universelle.
Œuvres Complètes, tome 21 (éd. 2006), 4 mars
Quant aux animaux, même si nous ne leur prêtons pas tellement attention, ils font partie de notre vie, et certains mènent à côté de nous une existence dont nous aurions beaucoup à apprendre.
Mais comment la plupart des humains considèrent-ils les animaux, comment se conduisent-ils envers eux ? La façon dont ils exploitent certaines espèces est vraiment ignoble. Pour avoir leur chair, leur fourrure, leur cuir, leurs cornes ou quelque autre partie de leur corps, ils ne reculent devant aucune cruauté. Mais je vous l’ai déjà dit un jour : cette cruauté envers les animaux, les humains sont obligés de la payer très cher.
Même si en apparence les guerres ont des causes politiques, économiques, etc., en réalité d’un point de vue initiatique elles sont aussi la conséquence de tous ces massacres d’animaux dont les humains se rendent coupables. La loi de justice, qui est implacable, les oblige à payer de leur propre sang celui qu’ils ont fait couler en tuant les animaux. Combien de millions de litres de sang répandus sur la terre crient vengeance vers le ciel !
...Les humains veulent la paix, soi-disant, mais tant qu’ils continueront à massacrer les animaux, ils auront la guerre. Voilà une vérité qu’on ne connaît pas et qu’on n’acceptera peut-être pas, mais qu’on l’accepte ou non, je suis obligé de vous la révéler. Les humains seront traités comme ils ont traité les animaux.
Afin de devenir un livre vivant, chap. XV