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Regard de sagesse sur l'actualité - Année 2013

flèche vers le bas publié le 28 décembre 2013 -Appel du pape François à la fraternité. (2) Tous les humains ont un même Père …et une même Mère

Dieu, la Nature et l’homme… Dieu est le Père, le créateur ; la Nature est son épouse, la matière sur laquelle Il travaille, la mère qui met au monde toutes les existences. L’homme est à leur image, il est le fruit, l’enfant du Père céleste et de la Mère Nature. Et de même que l’enfant possède les propriétés du père et de la mère, l’être humain est la synthèse de tous les matériaux et les éléments de la Mère Nature ainsi que de toutes les puissances et les énergies du Père céleste.
….
L’être humain a donc un père et une mère dans le Ciel. Certains diront : « Mais alors, vous êtes en train de dire que Dieu a une épouse, c’est scandaleux ! » Non, vous êtes scandalisés parce que vous n’avez pas fait l’effort d’élever votre compréhension jusqu’au plan des principes. La création est l’œuvre des deux grands principes, masculin et féminin, quel que soit le nom qu’on leur donne. Aucune création n’est possible avec un seul principe : il faut que les deux principes soient ensemble et unis.
Dieu a une épouse et c’est à cette épouse que les kabbalistes ont donné le nom de Shékina. Cet Être que l’on appelle Dieu et que le christianisme représente comme une puissance masculine est en réalité masculin et féminin.

Pourquoi les Pères de l’Église ont-ils fait du Seigneur un célibataire endurci ? Etaient-ils tellement puritains que l’idée d’une épouse de Dieu les offusquait ? Mais « l’épouse de Dieu », ce n’est pas une femme : c’est la matière vierge la plus subtile, cette substance extraordinairement vivante, pure et lumineuse dont Il se sert pour créer. Comme l’homme a besoin de la femme pour donner un corps aux énergies qui émanent de lui, comme l’artiste a besoin de la matière pour donner une forme à ses idées, à ses aspirations, le Père céleste, l’Esprit cosmique a besoin de la Mère divine, l’Âme universelle, et ensemble ils ne cessent d’engendrer des mondes peuplés de myriades de créatures.

Coll. Synopsis n°1, "Vous êtes des dieux”, III, 1

flèche vers le bas publié le 24 décembre 2013 -Joseph et Marie

… La mère, Marie, c’est le cœur, l’âme. Quand le cœur et l’âme sont purifiés, alors l’Enfant naît. Mais il ne naît pas de Joseph, l’intellect et l’esprit. Il naît de l’Ame universelle qui n’est autre que le Saint-Esprit sous la forme de feu, d’amour divin … une pure flamme qui vient féconder l’âme et le cœur de l’être humain. L’âme et le cœur représentent le principe féminin, réceptif. L’intellect et l’esprit représentent le principe masculin, qui prépare les conditions pour que l’Esprit saint ou l’Ame universelle qui est du feu, prenne possession de l’âme, Marie. C’est alors que naît l’Enfant Christ.

À ce moment-là, l’intellect, Joseph, au lieu d’être jaloux et de répudier Marie comme un homme grossier en criant : « Cet enfant que tu as mis au monde n’est pas de moi, va-t’en ! » s’incline et dit : « C’est Dieu qui a effleuré le cœur et l’âme de Marie. Moi je ne pouvais pas le faire. » Donc l’intellect ne doit pas se révolter et se mettre en colère, mais comprendre correctement en disant : « Il y a là quelque chose qui me dépasse », et garder Marie.

Répudier Marie, ce serait répudier la moitié de son être et devenir comme ceux qui, purement intellectuels et rationalistes, ont banni tout le côté affectif, réceptif, toutes les qualités de douceur, d’humilité, d’intuition. Beaucoup ont répudié Marie parce qu’elle aime recevoir la visite de l’Esprit saint…

Vous comprenez donc que Marie et Joseph sont des symboles de la vie intérieure. Tous ceux qui ont répudié Marie se sont desséchés, ils n’ont plus que l’intellect qui disloque, qui critique, qui est toujours mécontent. Vous voyez, Joseph au contraire a respecté Marie, il l’a gardée avec lui.

Coll. Izvor n° 209, Noël et Pâques dans la tradition initiatique, I

flèche vers le bas publié le 16 décembre 2013 -Appel du pape François à la fraternité. (1) les voyages cycliques des âmes

La source est en haut dans la montagne, et son eau coule perpétuellement vers le bas, vers la mer.(…) Là, bientôt chauffée par les rayons du soleil, elle se transforme en vapeur et reprend le chemin du ciel… jusqu’au jour où, retombant sous forme de pluie ou de neige, elle redeviendra source, ruisseau, rivière, et le cycle recommencera.

Ce voyage de l’eau est symbolique. La destinée humaine est à l’image de ces voyages perpétuels de l’eau entre la terre et le ciel. Comme les gouttes d’eau, les âmes descendent sur la terre, chacune dans un lieu déterminé. De là, elles ont tout un chemin à parcourir jusqu’au moment où, fatiguées, usées par tous les travaux de la vie, elles retourneront là d’où elles sont venues … pour redescendre à nouveau, un jour, dans un autre lieu.

Le cycle des réincarnations est comparable au cycle de l’eau. Regardez, la neige est tombée sur un sommet dans les Pyrénées ou les Alpes, elle fond et voilà un torrent qui dévale les pentes ; il arrive dans la vallée où ses eaux se mêlent à celles d’un fleuve et finissent par se jeter dans l’océan ou dans la mer. Ensuite, que sait-on du voyage de cette eau une fois qu’elle a été transformée en vapeur ? Suivant le vent et les courants, elle retombera un jour en pluie, en neige ou en grêle quelque part dans le monde, très loin parfois des régions qu’elle a traversées précédemment. Et le cycle se poursuit sans fin…

De la même façon, les âmes qui descendent sur la terre ne se réincarnent pas dans les mêmes pays, ni dans les mêmes conditions. On peut donc dire que chaque pays est semblable à un fleuve (…) où se rencontrent pour un certain temps des âmes d’une grande diversité qu’un décret de leur destinée a fait descendre là. Certaines viennent de ce pays, mais la plupart viennent d’ailleurs.

Et là, il y a une leçon très importante à tirer. Quand certains, au nom de l’amour pour leur pays, se croient justifiés de mépriser d’autres pays ou même de les haïr, ils ne se doutent pas, pauvres ignorants, que dans une autre incarnation ils ont été citoyens de ces pays ! … et ils tenaient les mêmes raisonnements stupides et bornés contre cette patrie qu’ils veulent maintenant défendre ! Un pays n’est notre patrie que pour cette incarnation. Combien de Français ont détesté l’Angleterre ou l’Allemagne sans penser que dans une incarnation précédente ils étaient Anglais ou Allemands et qu’alors ils avaient détesté la France ! Pendant des siècles, la Bulgarie, la Turquie et la Grèce se sont affrontées ; mais combien de Grecs étaient des réincarnations de Turcs ou de Bulgares, et combien de Bulgares des réincarnations de Grecs ou de Turcs ! Alors … ! Cette loi est la même pour les pays du monde entier. Et elle vaut aussi pour les religions : combien de catholiques ont haï et persécuté les protestants sans imaginer une seconde que dans une autre incarnation ils avaient été eux-mêmes protestants – et réciproquement.

Tout cela nous amène à comprendre qu’appartenir à tel pays ou à telle religion n’est pas l’essentiel. L’âme voyage… On peut changer de pays, on peut changer de religion, on rencontre des êtres magnifiques et des criminels dans les uns et dans les autres. L’essentiel, c’est d’apprendre et de se perfectionner où que l’on soit. Et justement, pour apprendre et se perfectionner, les humains ont besoin de changer de conditions, c’est pourquoi à chaque incarnation l’Intelligence cosmique les place dans une situation nouvelle.

Mais comprennent-ils qu’il y a quelque chose à apprendre ? La majorité ne veulent même pas entendre parler de la réincarnation. Eh bien, tant pis pour eux. Quant à nous, méditons sur cette leçon formidable que nous donne le cycle de l’eau.

Collection Izvor n° 232, Les révélations du feu et de l’eau, ch. XI

flèche vers le bas publié le 10 décembre 2013 -Madiba et l’apartheid

... Eh bien, il faut maintenant des héros pour notre temps. Le véritable héroïsme, c’est d’arriver à triompher de son égoïsme, cet égoïsme qui conduit toujours à l’affrontement. Si tous ces hommes riches, puissants, influents consacraient les mêmes énergies qu’ils emploient pour réussir dans le plan matériel, à la recherche d’un peu plus de fraternité, l’abondance et la paix règneraient sur toute la terre.

Pensées Quotidiennes 2013, 16 juillet


Rejeter un être humain, le mépriser, l’humilier, c’est déclarer qu’il n’est pas une créature de Dieu. Personne n’a le droit de déclarer une chose pareille, personne n’a le droit de se mettre entre un être humain et son Père céleste. Si quelqu’un applique sa volonté à se retrancher lui-même de l’amour divin, évidemment il est libre, mais personne n’a le droit de le retrancher.

Même les êtres les plus humbles, les plus méprisés, même les plus coupables, sont fils et filles de Dieu. Il a mis en eux cette étincelle qui les fait participer de la nature divine. S’ils commettent des fautes, ils méritent bien sûr d’être non seulement réprimandés, mais punis. Mais même si on est obligé de les traiter avec sévérité et de les tenir pour un temps à l’écart, il ne faut jamais oublier qu’il existe quelque part en eux, profondément enfoui, un germe divin : et ce germe divin doit être respecté et cultivé.

Dans les humiliations que l’on fait subir à Ses enfants, c’est Dieu lui-même qui est offensé.

Pensées Quotidiennes 2013, 8 octobre

flèche vers le bas publié le 25 nov. 2013 - La véritable force - Accords sur le nucléaire iranien - Journée mondiale contre les violences faites aux femmes.

Si vous vous croyez fort et compétent – vous l’êtes peut-être et c’est très bien –, ne cherchez pas à vous imposer sous prétexte que vous avez besoin d’être reconnu. Pourquoi ? Parce que vous suscitez chez les autres le désir de vous affronter. Au début, peut-être, ils seront impressionnés, ils vous respecteront, ils vous craindront même. Mais tandis que vous croirez avoir imposé votre autorité, eux dans le secret ils feront tout ce qu’ils peuvent pour s’armer contre vous. Et c’est vous qui aurez suscité ce désir en eux : ils suivent votre exemple.
Celui qui affiche sa force réveille chez les autres l’instinct d’agressivité. On ne mesure pas tous les moyens que les gens sont capables de mettre en œuvre lorsqu’un supérieur - ou soi-disant tel - les a humiliés par une attitude méprisante, un ton cassant, des paroles blessantes.

La véritable autorité, vous l’obtiendrez en cultivant la bonté, la douceur, la patience. Peut-être que les autres commenceront par mal interpréter votre attitude. Ils s’imagineront que vous êtes faible, incapable, et ils chercheront à abuser de la situation. Mais persévérez, bientôt ils seront obligés de reconnaître votre autorité et vos compétences, et alors vous gagnerez non seulement leur respect, mais leur amitié

Pensées Quotidiennes 2013, 6 juillet

flèche vers le bas publié le 18 novembre 2013 - Travailler avec les puissances de l'esprit

Pourquoi attendez-vous toujours que ce soient les autres qui commencent à travailler pour améliorer le monde ? Pourquoi ne commencez-vous pas vous-même ? Vous attendez que d'autres fassent cet effort, mais les autres agissent comme vous : ils attendent que vous vous mettiez au travail, alors ça peut durer éternellement.
Pour faire le bien dans un monde où tout se détraque, quelle volonté, quelle foi il faut avoir ! Mais justement c'est cela qui est méritoire. Dans de bonnes conditions c'est trop facile de croire au bien et de le réaliser : tout est simple, agréable. Non, non, c'est maintenant, alors que la situation empire, qu'il est méritoire de continuer sans se laisser influencer par les conditions.
Il faut apprendre à compter sur les puissances de l'esprit : c'est là qu'on voit le véritable spiritualiste. En paroles, bien sûr, beaucoup se prétendent spiritualistes, mais devant les moindres inconvénients ils sont tout de suite par terre. Malgré les conditions, malgré les tempêtes, le véritable spiritualiste s'efforce toujours d'éveiller les puissances de la volonté, du bien et de la lumière.

Oeuvres Complètes, tome 22 (1986), 10 janvier

flèche vers le bas publié le 9 novembre 2013 - Le regard d'un Maître sur l'actualité

Quand on m'écoute parler et qu'on est au courant de tous les événements qui se produisent dans le monde, on trouve bien sûr que les sujets que je traite n'ont aucun rapport avec l'actualité. On se dit : "Mais qu'est ce qu'il raconte ? S'il savait seulement ce qui se passe en Espagne, au Portugal, en Irlande, en Pologne, au Liban*, ou même en France, il ne nous entretiendrait pas de choses aussi secondaires !"

Et voilà qu'on n'a pas compris, car ce que je vous explique, c'est l'essentiel, c'est la base, ce sont des clés pour résoudre tous les problèmes : ceux de la vie personnelle, et aussi ceux de la vie nationale et internationale. Car tout est lié.

Si je dois maintenant vous parler des événements politiques ou économiques, à quoi ça servira ? Il y a déjà tellement de gens qui en parlent sans apporter de solutions. Ce ne sont que des constatations, des comptes rendus, des statistiques... et Dieu sait s'ils sont exacts. Je laisse donc tous ces travaux aux autres et moi je m'occupe de l'essentiel, de ce qui restera valable pour toutes les époques.

Et l'essentiel, c'est la connaissance de l'être humain.

L'être humain a un corps, une volonté, un coeur, un intellect, une âme, un esprit, et la question est donc là : comment il doit travailler avec ces principes, qui seront toujours là en lui et continueront à lui inspirer sa conduite.

Synopsis n° 2, IV, ch. 2

* Période évoquée dans ce chapitre : les années 1968-78.

flèche vers le bas publié le 1er novembre 2013 - Globalisation spirituelle

Aider le monde entier, apporter la lumière et la paix à tous les humains, vous dites : "ce n'est pas possible, ils sont tellement nombreux !" Bien sûr, si vous présentez le problème de cette façon, il est impossible de faire quoi que ce soit. Mais si vous connaissez certaines méthodes, cela devient possible.

Essayez par exemple d'imaginer l'humanité comme un seul être. Oui, imaginez le monde entier comme un être, qui est là près de vous. Et vous lui tenez la main, en lui donnant beaucoup d'amour.
À ce moment-là, de petites particules de votre âme s'en vont dans toutes les directions de l'espace, et ce que vous faites pour cet être se reflète sur tous les hommes et les femmes dans le monde. Peu à peu, ils commenceront à avoir d'autres pensées, d'autres désirs, meilleurs, plus généreux.

Si nous étions des centaines, des milliers à faire cet exercice, un souffle nouveau, un souffle divin passerait à travers toutes les créatures, et un jour elles se réveilleraient véritablement transformées.

Pensées quotidiennes 2012, 17 août

flèche vers le bas publié le 24 octobre 2013 - Lepauvre à notre porte

Un jour, le Maître Peter Deunov nous a raconté que, pendant une visite qu'il avait dû faire à un pope, un mendiant s'était présenté à la porte de la maison. Non seulement le pope ne voulut rien lui donner, mais il le renvoya durement. Quand il eut refermé la porte, le Maître lui dit :
- Pourquoi avez-vous agi ainsi ? Sous l'apparence de ce mendiant, c'est le Christ qui est venu.
- Ah ! s'exclama le pope. C'était le Christ ? Mais vous auriez dû me le dire avant qu'il s'en aille !
Et il courut pour le rattraper et lui donner quelques sous.
Il avait fallu que le Maître lui dise que le Christ le visitait dans la personne de ce mendiant, pour que le pope se conduise en chrétien. Encore n'avait-il pas compris dans quel sens il parlait. Avait-il oublié ce passage des évangiles où Jésus dit : "Tout ce que vous faites au plus petit d'entre vous, c'est à moi que vous le faites" ?
Il a couru derrière ce malheureux parce qu'il croyait que le Christ en personne avait pris tout spécialement l'aspect de ce mendiant pour le visiter, et il était penaud de n'avoir pas su le reconnaître.

Auprès du Maître Peter Deunov, chap. 2

flèche vers le bas publié le 17 octobre 2013 - La valeur d'un être est au-delà des apparences

Le dernier jour de mon voyage en Turquie, j'étais à Istanbul. Depuis la fenêtre de ma chambre d'hôtel, je regardais la rue, les maisons, les voitures, les gens qui passaient... Dans la maison d'à côté, il y avait une cour, où j'ai vu arriver un vieillard d'apparence misérable : ses vêtements, qui n'avaient plus aucune couleur, étaient déchirés par endroits. Il portait un petit tapis, mais tellement usé qu'on aurait certainement pu y voir au travers. Il a étalé ce tapis très soigneusement sur le sol, puis il s'est agenouillé pour dire ses prières comme le font les musulmans.
A partir de ce moment-là, son attitude a capté toute mon attention. Il priait avec une telle ferveur, une telle foi, une telle concentration que je me suis mis à prier moi aussi, avec lui, et j'ai demandé au Ciel qu'il soit exaucé. Son maintien, ses gestes exprimaient toute l'adoration d'une créature devant son Créateur, et malgré sa pauvreté il était évident que ce n'était pas de l'argent qu'il demandait.
Mais il paraissait tellement démuni que j'ai voulu faire quelque chose pour lui. Malheureusement, le temps que je descende, il était déjà parti. Je ne l'ai pas retrouvé. J'étais déçu, car il m'avait vraiment touché. Longtemps encore j'ai continué à penser à ce vieillard, et je me disais : " Mon Dieu, il est impossible qu'il ne soit pas exaucé." Sans se douter que quelqu'un le regardait, il priait dans le secret de son coeur avec tant de simplicité, de sincérité !

Ce que je veux surtout vous faire comprendre en vous racontant cette anecdote, c'est que de la même façon, quand vous priez de tout votre coeur, dans le monde invisible il y a toujours quelqu'un pour vous regarder, et si vous touchez son coeur, il se peut qu'il décide de joindre aussi sa pensée et son amour à votre prière pour que vous soyez exaucé. Eh oui, vous n'êtes jamais seul.

Afin de devenir un livre vivant,- éléments d'autobiographie, 1 - ch. XVI

flèche vers le bas publié le 7 octobre 2013 -Déséquilibres mondiaux, migrations

...Pendant que les uns accumulent jusqu’à saturation, les autres sont de plus en plus démunis ; comme dans le domaine de l’alimentation où, pendant que les uns se gavent de nourriture, les autres meurent de faim.
Une réflexion sur la répartition des richesses doit commencer par une réflexion sur la répartition de la nourriture.
En accumulant plus qu’il n’est nécessaire, on prend ce qui était destiné aux autres, et si beaucoup en font autant, certains ayant trop et d’autres pas assez, il s’ensuit un déséquilibre dans le monde. La plupart des conflits ont pour origine la convoitise, l’avidité, le manque de mesure de ceux qui accumulent des richesses : nourriture, mais aussi terres, objets dont les autres sont privés. Il est temps que la conscience collective s’éveille pour comprendre et prévoir les conséquences éloignées, les perturbations que ces tendances peuvent provoquer.
Ce besoin de prendre, d’absorber plus qu’on n’en a réellement besoin, pousse les êtres à asservir les autres, et même à les supprimer à la moindre résistance ou opposition. Même minuscule, c’est là le point de départ de grandes catastrophes.
C’est donc très tôt qu’il faut maîtriser cet instinct en s’efforçant de régler d’abord la question de la nourriture : ne pas accumuler, donner ce que l’on a en trop, et manger avec modération. Quand on ne sait pas s’arrêter, quand on se laisse aller à la gourmandise, à la voracité, on alimente en soi des désirs qui ne sont pas naturels, on devient comme ces richards qui ont le besoin maladif de tout accaparer. Ils vivent dans l’opulence, mais leurs ambitions et leurs convoitises sont tellement gigantesques qu’ils cherchent à engloutir le monde entier. Oui, il faut apprendre à garder la mesure lorsque vous mangez, parce que c’est une question qui va beaucoup plus loin que le seul domaine de la nutrition.

Collection Synopsis n° 2, IV, 5

flèche vers le bas publié le 18 septembre 2013 - Notre seule sécurité est dans notre attitude fraternelle

Regardez, tous se préoccupent seulement d’arranger leurs propres affaires pour subsister, manger, se vêtir, gagner de l’argent, se marier, avoir quelques enfants... Ils ne pensent qu’à eux-mêmes. De temps en temps bien sûr ils font un peu quelque chose pour la société, mais en général c’est pour eux-mêmes. Voilà pourquoi le sort de l’humanité ne s’améliore pas : parce qu’on ne pense pas à la collectivité, on pense seulement à soi, à sa famille. On croit qu’en arrangeant bien ses affaires, on vivra en sécurité. Et ce n’est pas vrai.
Nous vivons dans la collectivité, et si dans cette collectivité éclate une guerre, une émeute, une révolution, nos biens individuels ne peuvent pas être en sécurité. Donc même si nous arrangeons nos propres affaires, en réalité elles ne sont jamais arrangées, parce qu’il peut survenir de la collectivité des secousses qui vont tout détruire. Il y a toujours une épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de chaque individu.
L’histoire l’a montré : on a vu tellement de personnages puissants et riches que rien ne semblait devoir atteindre. Mais des troubles se produisaient dans la société et ils finissaient par tout perdre, même la vie. Cela prouve que le destin des familles est lié à celui de la collectivité. Si on améliore la vie de la société, chaque individu sera en sécurité. Car seule la stabilité collective, dont tout dépend, procure la sûreté et l’abondance individuelles.

Izvor n° 206, Une philosophie de l’Universel, VII

flèche vers le bas publié le 8 septembre 2013 -Décision et déclenchement d’une action

Seule la lumière est un guide sûr. Avant de prendre une décision importante, concentrez-vous quelques minutes dans le monde de la lumière... et demandez comment agir. La réponse vous viendra sous la forme d’une pensée, d’un sentiment, d’une sensation, ou d’une image symbolique.
Si cette réponse est claire, vous pouvez agir. Mais si vous éprouvez une appréhension, un trouble, si vous vous sentez incertain, c’est que des obstacles, des courants hostiles vous barrent le chemin. Alors, remettez votre décision à plus tard ; puis reposez la question, et n’agissez pas avant que votre route soit claire et libre.

Pensées Quotidiennes 2006, 21 avril


Tout notre pouvoir est dans le commencement. Car, les forces une fois déclenchées, souvent on ne peut plus les arrêter. Il ne faut jamais rien commencer sans être instruit des conséquences qui découleront de l’action entreprise, ainsi que de la nature des forces que l’on met en jeu.
Il est facile de déclencher des énergies, de provoquer des évènements, mais il est beaucoup plus difficile de les diriger, de les orienter, de les maîtriser.
Ne soyez donc pas des apprentis sorciers. Souvenez-vous que la puissance de l’homme n’est ni au milieu ni à la fin d’une action, mais au commencement.
Si par exemple en vous promenant dans la montagne, vous faites volontairement basculer un gros rocher au lieu de le laisser en place, ni votre volonté ni votre force ne pourront plus le retenir, il va rouler dans la vallée et écraser beaucoup de personnes.
Il en va de même pour chaque acte de notre existence. C’est au commencement qu’il faut être sûr qu’on s’engage sur le meilleur chemin avec les meilleures forces, afin que tout retombe en bénédictions sur soi-même et sur les autres.

Œuvres Complètes, tome XX (éd. 1976), 22 avril

flèche vers le bas publié le 29 août 2013 - Prier Dieu pour la paix ?...

On ne trouvera certainement pas, dans l’histoire des hommes, des périodes où il n’y a pas eu de guerre. Et pourtant, on ne peut pas nier qu’ils souhaitent la paix, et dès qu’une guerre éclate, combien de croyants se tournent vers le Seigneur en Lui demandant de la faire cesser ! C’est très bien, mais est-ce que ces prières touchent le Seigneur, c’est une autre question. Ce n’est pas à Lui d’arrêter les guerres que les humains ont déclenchées, c’est à eux de trouver des moyens de ne plus se combattre. Qu’ils prient, c’est entendu, mais ils feraient mieux de prier pour que les terribles expériences qu’ils ont faites leur servent de leçons !
Si les humains n’apprennent pas la sagesse, qu’ils ne comptent pas sur Dieu pour les arrêter dans leurs folies ! Ils supplient : « Seigneur, donne-nous la paix ! » en s’imaginant qu’Il est impatient de voir se terminer une guerre. Pas du tout, Dieu est très patient, et Il leur répond : « Apprenez à discerner tout ce qui en vous est facteur de conflits. Le jour où chacun aura compris les efforts qu’il doit faire pour devenir plus raisonnable, plus honnête, plus généreux, enfin la paix viendra. Mais cela dépend de vous, pas de moi. »

Pensées Quotidiennes 2013, 29 août

flèche vers le bas publié le 28 août 2013 -50ème anniversaire du discours de Martin Luther King “J’ai fait un rêve...”

“La vie est un songe”, ont dit des poètes, des mystiques, des philosophes...
Mais ce n’est pas une raison pour se laisser aller à rêver, ou plus exactement à rêvasser, comme font beaucoup de gens. Ils désirent ceci, ils souhaitent cela, mais ces rêves décousus, sans queue ni tête, inspirés par la sensualité, les caprices ou la paresse, ne sont pas à conseiller.
On peut rêver, bien sûr, et même on doit rêver, à condition que ce soient des rêves conscients, divins, orientés toujours dans le sens du bien et de la lumière, du royaume de Dieu sur la terre : tous les êtres enfin libres, vivant dans l’amour et la paix. Si beaucoup plus d’hommes et de femmes faisaient souvent ces rêves-là, ils contribueraient plus rapidement à leur réalisation. Il dépend de chacun de nous de créer des images sublimes qui agiront pour la transformation du genre humain.

Pensées Quotidiennes 2010, 21 juillet

flèche vers le bas publié le 22 août 2013 -Au fondement des “droits de l’homme”...

De nos jours, on insiste sur le “respect de la personne humaine”. C’est très bien. Mais je vous dirai qu’en réalité vous ne pouvez pas respecter vraiment les humains si, au-dedans de vous, vous n’avez pas de considération pour quelque chose de supérieur, de sublime qui habite en eux. Oui, vous finirez quand même par les saccager, parce qu’il y aura toutes sortes de mobiles en vous qui supprimeront le respect. C’est seulement quand vous aurez le sentiment de quelque chose de plus grand, de plus profond, de plus lointain que la seule “personne humaine”, que vous allez vraiment respecter les humains.

Jamais on ne me convaincra qu’il faut d’abord aimer son prochain et ensuite Dieu. Non, tant qu’on n’aime pas Dieu, on ne peut pas aimer son prochain. Si vous supprimez l’amour envers l’essentiel, le Créateur de l’univers, le principe qui anime toutes choses et qui est présent dans toutes les créatures, comment voulez-vous respecter des créatures imparfaites qui lui sont tellement inférieures ? Vous ne pouvez pas !
...
Certains pensent qu’ils peuvent aimer leurs semblables sans aimer Dieu, dont ils nient l’existence. D’autres, sous prétexte qu’ils aiment Dieu, se donnent pour mission de persécuter leur prochain.
...
C’est l’étincelle divine que nous devons aimer dans chaque personne. Qu’est-ce que cela veut dire ? Que chaque être humain étant par nature le réceptacle de la Divinité, aucun ne peut être considéré comme inférieur à un autre.

Collection Synopsis n° 2, V, 1 : “Que signifie aimer son prochain” ?

flèche vers le bas publié le 15 août 2013 - Là où manque le dialogue démocratique...

Deux personnes commencent à discuter. Que font-elles ? Elles ne s’écoutent pas, elles s’interrompent, parlent en même temps... et elles finissent par s’affronter. Oui, elles sont toutes les deux tellement imbues d’elles-mêmes qu’aucune ne veut écouter l’autre. Elles s’exaspèrent mutuellement si bien qu’à la fin, ne pouvant plus se maîtriser, il ne leur reste plus qu’à s’empoigner. Vraiment les gens ne sont ni psychologues ni même intelligents. S’ils l’étaient, ils devraient savoir à l’avance qu’avec une telle attitude ils ne trouveront jamais de solutions. Souhaitent-ils vraiment en trouver ? Oui, sans doute un peu. Mais ce qu’ils veulent surtout, c’est s’affirmer, imposer leurs goûts et leurs opinions.

Dans le dialogue, un être intelligent commence par montrer beaucoup de patience, beaucoup de bienveillance, et par-dessus tout il écoute ce qu’on lui dit, avec une grande attention, afin de susciter un bon mouvement chez son interlocuteur. À ce moment-là, même les problèmes les plus difficiles finissent par se résoudre.

Oeuvres Complètes, tome 22, 23 février

flèche vers le bas publié le 5 août 2013 - Vacances (3) : établir le contact avec la nature vivante

De la terre au soleil et au-delà, tout l’espace est habité par des créatures. Les quatre éléments, la terre, l’eau, l’air et le feu sont habités. Ces créatures sont mentionnées dans les traditions du monde entier. Elles ne se présentent peut-être pas telles qu’elles ont été décrites par chaque religion ou chaque culture, mais elles existent et nous pouvons entrer en communication avec elles.
Quand vous marchez dans la nature, essayez de prendre conscience de la présence de tous ces esprits qui la peuplent, et qui existaient déjà bien avant l’apparition de l’homme sur la terre. Liez-vous à eux, parlez-leur, émerveillez-vous devant la beauté du travail qu’ils accomplissent dans les lacs, les rivières, les forêts, les montagnes, les nuages... Ils seront heureux, ils se prendront d’amitié pour vous et vous donneront des cadeaux : la vitalité, la joie, l’inspiration...
Et même lorsque vous allez au bord de la mer, là encore sachez qu’il y a d’autres choses à faire qu’à s’étaler pendant des heures sur le sable en laissant divaguer sa pensée. Adressez-vous aux esprits des eaux et dites-leur: “Vous aussi vous pouvez faire quelque chose pour le bien de l’humanité. Tâchez d’influencer tous ceux qui viennent se baigner et ceux qui voyagent en bateau, inspirez-leur le désir de s’améliorer. Vous avez des pouvoirs ... allez, au travail !”
Vous vous imaginez que seuls des hommes peuvent aider d’autres hommes, par une action politique, économique, sociale. Non, dans cet organisme vivant et conscient qu’est la nature et auquel nous appartenons, une multitude d’entités sont prêtes aussi à contribuer à l’évolution de l’humanité. La terre, l’eau, l’air, le feu ont juré devant l’Eternel d’aider tous ceux qui travaillent à devenir des créatures de paix, d’harmonie et de beauté.

Brochure n° 4 : L’homme dans l’organisme cosmique

flèche vers le bas publié le 29 juillet 2013 - Prophéties pour élargir les JMJ (Brésil 2013)

Un jour, personne n’aura plus besoin qu’on vienne lui prêcher la religion ou la morale : tous sauront intérieurement ce qu’ils doivent faire, comment travailler, comment servir, comment aimer.
Tant que l’humanité ne sait pas vivre dans l’amour, il y aura des religions avec leurs préceptes et leurs lois, mais elles ne suffiront pas. Quand l’amour viendra, les humains n’auront plus besoin de religion. Ou plutôt ils seront parvenus à intérioriser la religion, et elle se manifestera à travers eux sous forme de bonté, de rayonnement, de sacrifice, de douceur et de lumière. C’est parce que l’amour a quitté l’humanité qu’il a fallu instaurer la religion pour y suppléer. Mais que l’amour revienne et la religion s’effacera, car elle sera entrée à nouveau dans le cœur de l’homme.

Pensées Quotidiennes 2013, 24 mai

Si toute la terre ne forme qu’une famille, que de changements peuvent se produire ! Tous ces milliards qui s’en vont inutilement dans l’armement, l’espionnage, seront utilisés pour transformer la terre en un jardin de paradis. Pour le moment, on croit encore que ces idées sont irréalisables, on dit : “utopie!” Mais un beau jour ce sera tellement réalisable et réalisé que tous seront étonnés. Cette idée va prendre, elle va creuser, peu à peu tous vont l’accepter. D’ailleurs, s’ils ne l’acceptent pas, les humains sont voués à la disparition, les évènements le leur prouveront. On voit maintenant de grands projets de Pan-Europe, Pan-Asie, Pan-Amérique ou Pan-Afrique *... Bien sûr, cela représente des progrès gigantesques, mais rien ne sera vraiment résolu de cette façon... Il n’y a que la Pan-terre qui peut résoudre tous les problèmes !

Oeuvres Complètes, tome XXVI, chap. III

* Cette conférence date du 28 novembre 1966.

flèche vers le bas publié le 22 juillet 2013 - Vacances (2) : Contempler la beauté du monde

Habituez-vous à regarder, à écouter la vie de la nature, les pierres, les plantes, les animaux, mais surtout les quatre éléments et les différents aspects sous lesquels ils nous apparaissent : les rochers, le sable, la pluie, la neige, le vent, les nuages, le soleil, les étoiles ... Il y a tellement de choses à observer et à interpréter !
Regardez seulement les nuages, leur densité, leurs contours, leurs couleurs : on croirait parfois voir des chevauchées, des batailles, des fêtes... Ce sont les esprits de l’air, ces créatures que l’on appelle les sylphes ou les elfes, qui font leur travail. Car il y a toute une vie en haut qui s’exprime par une multitude de formes : des visages, des oiseaux, des troupeaux, des paysages ... Il y a même des écritures ; nous ne savons pas encore les déchiffrer, mais cela n’a pas tellement d’importance. L’important, c’est de nous imprégner de ces images, de les laisser consciemment pénétrer en nous, car c’est ainsi que nous entrerons en contact avec la vie de la nature.

Oeuvres Complètes, tome 21 “L’air”, 22 septembre

flèche vers le bas publié le 17 juillet 2013 - Vacances (1) : faire une pause

Il est bon de prendre l’habitude de réviser périodiquement sa vie. Pourquoi? Parce que trop souvent, jour après jour, la vie que l’on mène s’alourdit, s’obscurcit à cause de toutes sortes de préoccupations et d’activités qui n’apportent rien du point de vue spirituel. Influencé par l’atmosphère ambiante, on oublie que l’on restera très peu de temps sur la terre et qu’on devra laisser ici toutes ses acquisitions matérielles, ses titres, sa position sociale.
Vous direz que tout le monde sait cela. Oui, tout le monde le sait, mais tout le monde l’oublie. Et même le disciple d’une école initiatique se laisse entraîner par les exemples qu’il voit autour de lui. C’est pourquoi il est indispensable que, de temps en temps, il fasse une pause pour regarder en arrière, analyser la direction qu’il est en train de prendre, les activités dans lesquelles il est en train de s’engager ... et faire chaque fois un triage pour conserver uniquement l’essentiel.

Pensées Quotidiennes 1998, 1er novembre

flèche vers le bas publié le 7 juillet 2013 - Echecs et victoires (sport, examens...)


Quels sont les êtres qui suscitent le respect, l’admiration ? Ceux qui ont lutté, qui se sont dépassés, qui ont triomphé des obstacles et des épreuves. Pourquoi par exemple les gens, et surtout les jeunes, admirent-ils tellement les sportifs ? Parce qu’ils cherchent toujours à se dépasser. Même s’il ne s’agit que de courir, sauter, nager, grimper, le goût de l’effort, l’endurance, le courage sont toujours considérés comme de grandes qualités.
Alors, pourquoi ne pas manifester ces mêmes qualités dans la vie de tous les jours ? C’est bien de concentrer tous ses efforts à vouloir courir et nager plus vite et plus longtemps, sauter plus haut, mieux attraper un ballon et taper dedans, mais il est encore plus utile de se dire :”Je serai plus patient dans les difficultés. Je vaincrai la tristesse et le chagrin. Je me maîtriserai davantage.” Eh oui, là aussi on peut faire des exploits, remporter des victoires. Pourquoi n’essayez-vous pas ?

Le meilleur moyen de progresser, c’est de ne jamais se barrer la route, de ne jamais admettre de limites, contrairement à ce que font la majorité des gens qui ne cessent de dire ou de penser : “Ce travail est trop difficile pour moi” - “Quelles conditions épouvantables ! Je ne pourrai pas résister.” – “Ça *, je n’arriverai jamais à le supporter”. Quand on est tellement persuadé d’avance qu’on est incapable, faible, vulnérable, évidemment on ne peut que capituler.
Au contraire, il faut se dire: “Je supporterai, je résisterai, je triompherai”. Si on n’y arrive pas tout à fait encore, ce n’est pas grave, on fera mieux la prochaine fois. L’essentiel, c’est de ne jamais s’avouer vaincu, de ne jamais se laisser écraser.

Izvor n° 233, Un avenir pour la jeunesse, XV

flèche vers le bas publié le 1er juillet 2013 -Nelson Mandela et l’apartheid

... Eh bien, il faut maintenant des héros pour notre temps. Le véritable héroïsme, c’est d’arriver à triompher de son égoïsme, cet égoïsme qui conduit toujours à l’affrontement. Si tous ces hommes riches, puissants, influents consacraient les mêmes énergies qu’ils emploient pour réussir dans le plan matériel, à la recherche d’un peu plus de fraternité, l’abondance et la paix règneraient sur toute la terre.

Pensées Quotidiennes 2013, 16 juillet


Rejeter un être humain, le mépriser, l’humilier, c’est déclarer qu’il n’est pas une créature de Dieu. Personne n’a le droit de déclarer une chose pareille, personne n’a le droit de se mettre entre un être humain et son Père céleste. Si quelqu’un applique sa volonté à se retrancher lui-même de l’amour divin, évidemment il est libre, mais personne n’a le droit de le retrancher.

Même les êtres les plus humbles, les plus méprisés, même les plus coupables, sont fils et filles de Dieu. Il a mis en eux cette étincelle
qui les fait participer de la nature divine. S’ils commettent des fautes, ils méritent bien sûr d’être non seulement réprimandés, mais punis. Mais même si on est obligé de les traiter avec sévérité et de les tenir pour un temps à l’écart, il ne faut jamais oublier qu’il existe quelque part en eux, profondément enfoui, un germe divin : et ce germe divin doit être respecté et cultivé.

Dans les humiliations que l’on fait subir à Ses enfants, c’est Dieu lui-même qui est offensé.

Pensées Quotidiennes 2013, 8 octobre

flèche vers le bas publié le 27 juin 2013 - La vraie transparence : une question d'être non d'avoir

Les pierres précieuses vibrent toujours en harmonie avec les forces de la nature. Elles sont pures, ordonnées, gentilles, obéissantes, c'est pourquoi elles sont transparentes, elles laissent passer la lumière. Les autres pierres, qui sont opaques, s'opposent à la lumière, et la lumière qui ne peut pas passer les abandonne, elle les éclaire seulement à la surface.

Mais la pierre précieuse, elle, a compris, elle se dit : "Il faut que je me dépêche de faire passer la lumière à travers moi pour la faire apparaître dans toutes ses nuances. Alors je serai aimée, appréciée, on s'occupera de moi, on ne me laissera pas être salie, piétinée par n'importe qui. Je serai dans un endroit toujours bien en vue, toujours dans la splendeur." Voilà comment pense la pierre précieuse.

Le disciple de la nouvelle vie est aussi une pierre précieuse : il a compris que pour devenir beau et rayonnant, il doit laisser la lumière habiter en lui, passer à travers lui. Notre vrai travail, c'est de devenir une pierre précieuse si pure, si belle, si transparente que Dieu lui-même en soit étonné, qu'il se penche et envoie ses serviteurs en disant : "Allez chercher cette pierre et apportez-la moi, pour que je la mette sur ma couronne".

Oeuvres Complètes, tome XXIV, chap. XII

flèche vers le bas publié le 23 juin 2013 - Comment considérez-vous la nourriture ?

La nourriture a reçu des radiations du cosmos tout entier ; le soleil, les étoiles, les quatre éléments ont laissé sur elle des empreintes invisibles, mais réelles ; ils l’ont imprégnée de toutes sortes de particules, de forces, d’énergies. Elle a même enregistré les traces du passage des hommes qui se sont promenés ou qui ont travaillé dans les champs auprès d’elle. Elle peut donc vous raconter son histoire, vous parler du soleil, des étoiles, des anges, du Créateur, vous révéler quelles entités se sont occupées jour et nuit de lui infuser telle ou telle propriété pour être utile aux humains. Comme les animaux, tous les gens inconscients arrivent à subsister grâce à la nourriture, c’est évident, mais elle ne les fait pas grandir spirituellement, ils ne ressentent qu’un bien-être physique. Lorsqu’il s’agit de recevoir de la nourriture ses particules les plus subtiles, il faut être conscient, éveillé, plein d’amour. À ce moment-là, l’organisme tout entier est prêt à la recevoir d’une façon si parfaite, que la nourriture à son tour se sent touchée et déverse ses richesses cachées. Si vous savez accueillir quelqu’un avec beaucoup d’amour, il s’ouvre, il vous donne tout ; si vous le recevez mal, il se ferme. Exposez une fleur à la lumière et à la chaleur, elle s’ouvre, elle donne son parfum ; laissez-la dans le froid et l’obscurité, elle se ferme. La nourriture aussi s’ouvre ou se ferme d’après notre attitude, et quand elle s’ouvre, elle nous offre ses énergies les plus pures, les plus divines.

Collection Izvor n°204 - le yoga de la nutrition, p.39

flèche vers le bas publié le 6 juin 2013 - La gestation : une période créatrice

La plupart des femmes enceintes ne se doutent pas de l’influence de leur façon de vivre sur l’enfant qu’elles portent. Elles s’imaginent que leur enfant mène dans leur sein une existence absolument indépendante d’elles, qu’elles sont libres de mener la vie qui leur plaît, d’avoir n’importe quelles pensées ou émotions sans que cela touche le bébé. Eh bien, c’est là qu’elles se trompent. La vie psychique de la mère influence énormément l’enfant, même dans le plan physique.
...
Grande est la puissance de la pensée et du sentiment chez une femme enceinte. Alors pourquoi les femmes ne se décident-elles pas à faire un travail bénéfique sur l’enfant qu’elles sont en train de porter ? L’enfant passe neuf mois dans le sein de sa mère, et ces neuf mois représentent le temps nécessaire à la formation progressive de tout son corps. Les états intérieurs de la mère influent sur la matière des organes qui sont en train de se construire. Si pendant une certaine période elle est dépressive ou mal disposée, les organes qui sont en train de se former seront d’une nature défectueuse. Et le contraire est vrai aussi, bien sûr.
...
Je conseille aux mères de famille qui ont eu un ou plusieurs enfants d’essayer de se souvenir des événements et des états qu’elles ont vécus pendant qu’elles les portaient : elles comprendront mieux certains traits de caractère de leurs enfants ou même certains de leurs problèmes de santé.
Une femme qui attend un enfant doit se dire : « Voilà, pendant neuf mois j’ai toutes les possibilités de faire de mon enfant un être sain, beau, intelligent, noble, plein d’amour, qui sera une bénédiction pour le monde entier. Je vais veiller à ne lui apporter par mes pensées, mes sentiments, mes désirs, mes actes, que les éléments les plus purs pour contribuer à sa formation. » Et qu’elle se mette au travail.

Collection Izvor n° 214, ch. X “La gestation”

flèche vers le bas publié le 31 mai 2013 - Journée mondiale sans tabac 2013. Tabac et autres addictions.

Les humains ont toujours tendance à donner des réponses physiques aux insatisfactions qu’ils ressentent. Ils font comme si ces insatisfactions venaient du corps physique, et alors ils lui donnent à manger, à boire, à fumer, ils le promènent, ils lui procurent tous les plaisirs. Le corps, repu, saturé, suffoque et se plaint : « Arrête, tu vas me faire mourir. Ce n’est pas en me gavant ainsi que tu te sentiras mieux ! » Mais l’homme ne comprend pas le langage de son corps, et il s’obstine en se disant que s’il n’arrive pas cette fois-ci à trouver ce qu’il cherche, il y arrivera peut-être la fois suivante. Malheureusement, la fois suivante c’est la même chose : le vide. Mais il continue.

En réalité il suffit de très peu de choses pour satisfaire le corps physique ; la plupart des réclamations en nous viennent de l’âme et de l’esprit qui ne cessent de prier, de supplier : « J’ai besoin d’espace, de lumière, de pureté... J’ai besoin de contempler le soleil... J’ai besoin de m’unir à Dieu, de travailler à l’avènement de son royaume d’amour, afin que la paix règne un jour parmi les humains... » Voilà les voix que nous devons distinguer en nous, et bien écouter leurs demandes afin de leur donner satisfaction.

Et j’ajouterai ceci : le fait que la drogue se répande de plus en plus dans le monde, et surtout parmi la jeunesse, est un avertissement. C’est l’âme humaine qui essaie de faire comprendre ses besoins. Elle étouffe et elle se sert de la drogue pour se libérer. L’âme a besoin de l’espace infini. Lorsqu’elle se sent limitée, étouffée, elle cherche par tous les moyens à s’évader. Les alcools, les drogues sont parmi ces moyens, parce qu’ils ont la propriété de chasser l’âme du corps physique et donc ils lui donnent, au moins pour un moment, l’impression de l’espace et de la liberté.

C’est parce que la jeunesse, la pauvre, ne sait pas comment satisfaire ce besoin d’évasion de son âme, qu’elle se drogue. Mais ce n’est pas la solution, car la drogue, c’est toujours un élément chimique que l’on donne à son corps. Or le besoin d’évasion vient de l’âme, pas du corps... La drogue détruit le corps. C’est pourquoi je ne conseille à personne de l’utiliser sous quelque prétexte que ce soit.

La joie, la dilatation, la liberté, la plénitude, c’est par des moyens spirituels qu’il faut les chercher.

Collection Synopsis n° 2, VII, 2

flèche vers le bas publié le 25 mai 2013 - Ethiopie : Sommet des 50 ans de l’Union Africaine (19-27 mai 2013)

Par son intelligence, l’homme est arrivé à organiser la vie collective de telle façon qu’il possède maintenant les moyens de remuer le monde entier. Mais cette intelligence n’est pas encore au point, parce qu’elle s’est toujours développée dans un but égoïste. C’est en apparence seulement que les humains ont résolu le problème de la vie collective : si, extérieurement ils ont formé des sociétés, au-dedans d’eux-mêmes ils sont restés séparés et hostiles les uns envers les autres.
Extérieurement on voit des nations, des peuples dont les membres se soutiennent : défense, solidarité, sécurité sociale, allocations familiales... Mais ils n’ont pas encore compris la signification de tous ces progrès qu’ils sont arrivés à réaliser dans la vie objective : toutes ces aides, ces facilités, ces possibilités, ils ne les ont pas déchiffrées, ils ne les ont pas transposées dans le domaine intérieur.
C’est pourquoi on doit encore travailler pour que ce soit désormais intérieurement, spirituellement, que les êtres arrivent à former cette entente, cette unité, en marchant tous ensemble vers le même but.
Sans toujours s’en rendre compte, les pays travaillent pour la séparation, pour l’isolement. Ils ont des relations entre eux, bien sûr, cela s’appelle affaires étrangères, diplomatie, coopération ; mais en réalité, chacun veut se distinguer des autres, chacun veut se montrer une puissance formidable qui doit s’imposer à ses voisins. Intérieurement, ils ne sont pas vraiment liés. Il faut donc travailler pour cette fraternité intérieure, pour ce rapprochement des êtres, des peuples, des nations, afin qu’ils atteignent cette conscience sublime de l’unité et vivent dans la plénitude, dans l’abondance, dans la richesse extérieure et intérieure.

Collection Izvor n° 206, Une philosophie de l’Universel, VIII

flèche vers le bas publié le 14 mai 2013 -Technologie solaire : l'avion Solar Impulse San Francisco-New York

Le pouvoir créateur de l'être humain réside plus haut que son niveau de conscience ordinaire ; il se trouve dans une partie de son âme qui se manifeste à ce moment-là comme faculté d'explorer, de contempler des réalités qui le dépassent et d'en capter les éléments. Créer, c'est se surpasser, se dépasser.
Si certains inventeurs sont arrivés à faire des découvertes tellement révolutionnaires, c'est qu'ils ont su s'élever jusqu'au domaine de l'imagination et, plus haut encore, jusqu'à celui de l'intuition pour capter des idées, des images qu'ils ont ensuite retranscrites et réalisées. La science officielle n'a pas encore exploré les possibilités de l'intuition, ni la nature de cette faculté qui, comme une antenne ou un radar, peut prévoir, prédire, se projeter dans le futur. Lorsque certains chercheurs qui sont à mi-chemin entre la science officielle et la science initiatique, lancent de temps en temps des idées plus avancées, on ne les croit pas, on les rejette, on les critique ; mais plus tard, on est obligé de reconnaître qu'ils ont été de grands précurseurs.

Collection Izvor n° 202, L'homme à la conquête de sa destinée, III

flèche vers le bas publié le 6 mai 2013 -Au lieu de critiquer les gouvernants ...

Les dirigeants d’un pays sont continuellement exposés aux critiques, à l’hostilité ou aux moqueries des citoyens. Et partout, pour amuser le public, dans les cabarets, les music-halls, à la radio, à la télévision, on présente les hommes politiques de façon ridicule, grotesque. Bien sûr, il y a parfois de quoi critiquer et se moquer, mais en tout cas ce n’est pas de cette façon qu’on poussera les responsables politiques à s’améliorer. Au contraire, en les harcelant de pensées et de sentiments négatifs, non seulement on n’arrange rien, mais on crée dans l’invisible des conditions pour qu’ils commettent encore plus d’erreurs et prennent des décisions de moins en moins éclairées pour le pays.

Alors si vous voulez vraiment aider votre pays, au lieu de pester continuellement contre celui qui est à la tête, envoyez-lui des pensées pleines de lumière afin qu’il soit toujours bien inspiré. Vous ne pouvez pas aider directement votre pays, car il y a tellement d’habitants, tellement de questions différentes à traiter ! Mais il suffit d’aider un homme seulement, c’est plus facile, un responsable, et c’est lui qui fera du bien à tous, parce que beaucoup de solutions aux problèmes qui se posent dépendent de lui. S’il réussit à faire voter des lois sociales en faveur de la santé publique, du logement, de l’instruction, etc., tous en bénéficieront parce qu’un seul aura su prendre de bonnes décisions.

Les citoyens d’un pays doivent enfin prendre conscience des liens qui existent entre eux et leurs dirigeants. Il ne suffit pas d’exiger ceci, réclamer cela, il faut apprendre à connaître les méthodes les plus efficaces pour obtenir ce que l’on désire sans entraîner des situations pires que les maux auxquels on pensait remédier.

Coll. Synopsis n° 2, VII, chap. 4 : « Notre responsabilité »

flèche vers le bas publié le 1er mai 2013 - Morale laïque : l'exemple mutuel

Chacun est un modèle pour les autres. En adoptant l’attitude d’un serviteur ou celle d’un dictateur, on n’obtient pas les mêmes résultats. Si vous vous mettez au service des autres avec sagesse et générosité, plusieurs s’inspireront de vos leçons ; et quand ils voudront les appliquer, c’est vous qui en serez le premier bénéficiaire. Vous appréciez d’avoir la sympathie, l’amour et même l’aide des autres ? C’est naturel. Mais vous les obtiendrez seulement si vous commencez par donner vous-même l’exemple. Pour ce qui est bon comme pour ce qui est mauvais, un jour ou l’autre vous récoltez les fruits des graines que vous avez semées.
La morale est fondée sur un principe très simple qui est la base même de l’agriculture : on récolte ce qu’on sème. Depuis les parents jusqu’aux chefs d’Etat, en passant par les éducateurs et les responsables de toutes sortes, chacun devrait méditer cette loi et comprendre combien il est avantageux de devenir serviteur au lieu de jouer au maître – ou à la maîtresse.
La vie des couples n’est souvent qu’une série d’affrontements : lequel des deux va s’imposer ? Eh bien, là aussi, le mari doit servir sa femme parce qu’elle est son disciple et elle l’imitera ; et la femme doit servir son mari, parce qu’il est également son disciple et prendra exemple sur elle. Si tous les deux rivalisent dans la volonté de dominer, ils se préparent des luttes interminables, tandis que s’ils rivalisent dans la volonté de servir, ce sera le paradis.

Collection Izvor n° 243 Le rire du sage, XI

flèche vers le bas publié le 18 avril 2013 - Débats, dégâts...


Combien de fois les gens parlent sans réfléchir, sans peser leurs mots ! Ils ressemblent aux enfants qui s’amusent avec des allumettes : ils mettent le feu sur leur passage. Ensuite, ils auront beau s’excuser : « Oh, je ne voulais pas dire ça, je regrette », c’est trop tard, bientôt on ne voit plus que des tas de cendres...
Et voilà comment sans le vouloir les humains aident les forces ténébreuses dans leurs entreprises de destruction. Ils ne sont jamais suffisamment conscients des dégâts qu’ils peuvent faire par la parole. Si on devait chercher l’origine des malentendus, des discordes, des conflits dans la société et dans le monde, on constaterait que pour la majorité des cas, elle se trouve dans la parole : quelqu’un a parlé à tort et à travers, pour le plaisir de parler, pour se rendre intéressant, pour se montrer plus malin, plus astucieux que les autres, pour les rabaisser...
...Tâchons de surveiller nos paroles. Quand nous devons parler, faisons-le avec l’intention d’améliorer les êtres qui nous écoutent, d’éclairer leur intelligence, de réchauffer leur cœur et surtout d’orienter leur volonté au service du plus haut idéal.

Œuvres Complètes, tome 22 (éd. 2006), pensée du 12 décembre

flèche vers le bas publié le 10 avril 2013 - Quels exemples pour la jeunesse ?

Par essence les êtres humains ne sont pas les uns bons et les autres mauvais : tous sont faits de deux natures, inférieure et supérieure. Donc tous ont des aspirations vers le monde divin, vers la lumière, l’amour, la pureté. Seulement, ce sont des aspirations qu’ils ont plus ou moins développées et qui sont plus ou moins favorisées par le milieu ambiant. Chacun devrait avoir pour première préoccupation de développer ses aspirations spirituelles et de donner aux autres les possibilités de les développer aussi. Mais il faut une telle force de caractère pour résister aux pressions de l’entourage ! Lorsqu’ils se voient entourés de brigands et de rapaces, beaucoup se découragent et commencent à les imiter en adoptant cette philosophie tellement répandue : « L’homme est un loup pour l’homme... Faites du bien et vous recevrez du mal... Soyez honnête et vous mourrez de faim. » C’est ainsi que de plus en plus chacun se nivelle, se conforme aux comportements les plus inférieurs.

Il est important de réfléchir sur ces questions, et c’est d’autant plus important qu’elles concernent l’éducation de la jeunesse. Les enfants et les adolescents d’aujourd’hui sont les futurs citoyens ; beaucoup ont le désir de travailler pour un idéal de générosité, de fraternité, mais au bout de quelque temps, au contact de la réalité, sous la pression de leur entourage qui leur conseille d’être « raisonnables, réalistes », ils y renoncent. Et c’est normal : à cet âge-là ils ont besoin d’être soutenus dans leurs bons désirs, leurs bons élans. S’ils n’ont pas des instructeurs qui sont des modèles pour les conseiller et les empêcher de retourner en arrière, après quelques moqueries, quelques obstacles et désillusions, ils finissent par devenir comme les autres.

S’il y avait davantage de créatures qui travaillent avec désintéressement et abnégation pour le bien de tous, la face du monde serait changée.

Collection Synopsis n° 2, partie IV, 2 : « La politique à la lumière de la science initiatique »

« Tant qu’il n’y a pas d’évolution dans les consciences, dans les mentalités, quelles que soient les réformes qu’on envisage, il ne peut y avoir aucun progrès réel. C’est seulement quand les humains sortiront du cercle étroit de leurs appétits égoïstes que les changements proposés seront de véritables améliorations. Jusque-là, même si le mot changement est celui qu’on entend le plus souvent prononcer en politique, on continuera d’assister aux mêmes efforts acharnés d’une quantité d’ambitieux et de cupides pour arracher les places qui leur donneront plus de pouvoirs et plus d’argent. Ils ne se préparent pas à assumer la tâche grandiose qui est la leur, ils ne travaillent pas à devenir plus désintéressés, plus nobles, plus maîtres d’eux-mêmes, ... des modèles. Ça ne les intéresse pas. À quoi ça leur servirait de s’améliorer ? Ce n’est pas de ça qu’ils ont besoin. Ils recherchent le pouvoir pour assouvir leurs passions, leurs désirs de conquête, de domination, de vengeance. Et ceux qui les élisent le font avec l’espoir de se servir d’eux pour satisfaire à leur tour ces mêmes convoitises. Donc, allez, tous dans le même panier ! »

Synopsis n° 2, p 249-50

flèche vers le bas publié le 3 avril 2013 - 2 avril 2013 : résolution de l’ONU sur le commerce des armes conventionnelles

Comment la plupart des pays pensent-ils régler les problèmes avec leurs voisins et assurer leur sécurité ? En s’occupant de mettre au point des armes toujours plus meurtrières. Jusqu’au jour où ils finiront par détruire la terre entière. Avec cette méthode, plus le temps passe, plus les choses se compliquent. Tant que l’homme ne choisira pas la force spirituelle, la puissance de l’amour divin pour résoudre les problèmes, jamais rien ne s’arrangera.
Alors vous, du moins, à la place qui est la vôtre, au niveau qui est le vôtre, essayez dès aujourd’hui de résoudre vos problèmes avec vos parents, vos amis ...et vos ennemis, en manifestant l’amour et la bonté. Vous déclenchez ainsi une loi qui les obligera à répondre un jour ou l’autre de la même manière. Eh oui, c’est cela la puissance de la « provocation ». Tant que vous n’avez pas trouvé le moyen de résoudre les problèmes, vous provoquez le mauvais côté chez les autres, toujours leur mauvais côté. Et ensuite, ce mauvais côté attend, là, que vous relâchiez votre vigilance pour venir vous attaquer. Étudiez l’histoire : vous verrez que les choses se sont toujours passées ainsi.

Œuvres Complètes, tome 21, pensée du 24 juillet

flèche vers le bas publié le 21 mars 2013 - L’alchimie du printemps

Vous vous demandez comment on peut fabriquer de l’or et de l’argent ? C’est très simple.
Déjà chaque jour votre organisme lui-même transforme une quantité de matériaux en or et en argent, c’est-à-dire en globules rouges et en globules blancs. Et quelle est la matière première ? Elle se trouve dans la nature sous quatre formes différentes : le feu, l’air, l’eau et la terre. En introduisant la lumière, l’air, l’eau et la nourriture dans votre organisme, vous fabriquez de l’or en vous-mêmes. La preuve, c’est que vous arrivez à vous mouvoir, à agir, à parler. Puisque vous êtes capables de maintenir et prolonger sans cesse votre vie, c’est que vous êtes des alchimistes, des alchimistes inconscients. Mais si vous regardez le soleil consciemment, si vous respirez consciemment, si vous buvez et mangez consciemment, peu à peu des particules d’or et d’argent viendront s’introduire dans votre sang.
...
Mais la transmutation des métaux en or et en argent est un processus alchimique qui doit se réaliser dans les trois mondes et pas seulement dans le plan physique. Pour transformer les pensées en argent, il faut utiliser la lumière de la sagesse. Et pour transformer les sentiments en or, il faut utiliser la chaleur de l’amour. Trouvez donc la matière à transformer et le degré du feu, et mettez-vous, vous aussi, au travail.
...
Aujourd’hui, c’est le premier jour du printemps* et il ne dépend que de nous que le soleil s’ouvre pour nous distribuer tous ses trésors. Plus nous regardons le soleil avec amour, plus nous recueillons de particules d’or sous forme de lumière, d’éclaircissement, d’émerveillement, de joie, de paix, de santé, d’activité et de force.

Œuvres Complètes, t. VIII Le langage symbolique, chap. 7

* Cette conférence a été donnée le 22 mars 1958

flèche vers le bas publié le 14 mars 2013 - Le pape François et les chemins du soleil

Quand on étudie l’histoire de l’humanité, on se rend compte que les religions ont été à l’origine de très grands déchirements parce que leurs conceptions de la Divinité étaient trop limitées. On parle du Dieu des Juifs, du Dieu des musulmans, du Dieu des chrétiens, comme s’il y avait plusieurs Dieux. Et même seulement parmi les chrétiens, il y a tellement de divisions et de malentendus !
La véritable religion ne peut être qu’une religion universelle, qui ne concerne pas uniquement quelques peuples, quelques pays, mais le monde entier.
Désormais il faut donc aller plus loin et se tourner vers le principe universel qui est à l’origine de toutes les religions. Le symbole de cette religion universelle, c’est le soleil. Toutes les religions viennent du soleil, toutes sont des ramifications de la religion* solaire. Avant que les humains n’apparaissent, le soleil était là, et chaque jour il leur répète : « Ne vous occupez pas des petites différences qui peuvent exister entre vous. Faites comme moi : éclairez, chauffez et vivifiez toutes les créatures !»

Pensées Quotidiennes 2009, 6 novembre

* Ici, au sens de : spiritualité

flèche vers le bas publié le 7 mars 2013 - Valeur du travail spirituel en période d’insécurité.

L’homme est sur la terre pour travailler ; mais quand je dis « travailler », cela signifie d’abord travailler sur soi-même, faire des efforts pour se dépasser, se surpasser.
Bien sûr, on voit chaque jour les gens aller à leurs occupations, et les efforts qu’ils font ont surtout pour but d’assurer leur subsistance, leur bien-être, leur sécurité matérielle. Mais pour le travail de la pensée qui les rendrait maîtres de toutes les situations, ils ne sont pas tellement prêts. Ils comptent sur une existence facile où il ne leur arrivera rien de pénible ou de fâcheux. Le Seigneur lui-même doit les protéger, leur donner la tranquillité, la santé ; c’est même pour cela qu’ils lui adressent des prières. Quant aux incroyants, c’est de la société qu’ils attendent protection et secours.
Eh bien non, les humains doivent savoir qu’ils ne seront jamais totalement à l’abri et protégés. Ils sont sur la terre pour apprendre, pour se développer, et les difficultés, les épreuves sont là justement pour les y obliger ; ils ne peuvent pas y échapper. Alors au lieu de courir à droite et à gauche pour exiger, protester et se plaindre, chacun doit faire un travail intérieur, car c’est en lui-même qu’il trouvera d’abord les remèdes, les consolations et l’espoir.

Pensées Quotidiennes 2008, 3 février

flèche vers le bas publié le 27 février 2013 - Un crime a des instigateurs invisibles

Combien de gens réalisent sans le savoir les projets de personnes qu’ils ne connaissent même pas ! Vous direz : « Je ne comprends pas comment c’est possible. » C’est simple : les pensées et les sentiments sont des puissances agissantes, capables d’influencer des êtres qui, par leur structure psychique, sont préparés pour capter les ondes que d’autres leur envoient. C’est ainsi que des gens faibles ont fini par commettre des crimes : ils y ont été poussés par la puissance des pensées et des sentiments négatifs que d’autres personnes avaient émis, projetés.
Et comme la justice humaine n’est pas clairvoyante, elle n’a pas puni ceux qui avaient lancé dans l’espace ces pensées et ces sentiments criminels, mais ceux qui les ont mis à exécution, alors qu’en réalité ils n’étaient pas les vrais coupables. Bien sûr, ils étaient coupables de s’être abandonnés et affaiblis au point de devenir les instruments de courants maléfiques, mais les véritables instigateurs de ces crimes étaient d’autres qu’eux.
Alors attention à vos pensées et vos sentiments, car ils risquent d’être réalisés par d’autres et, s’ils sont mauvais, c’est vous que la justice divine tiendra pour responsable.

Pensées Quotidiennes 1993, 1er février

flèche vers le bas publié le 20 février 2013 - L'aide aux pays en difficulté

On ne peut pas nier que beaucoup de gens aient un bon cœur et veuillent sincèrement secourir les autres. Mais en même temps qu’ils se demandent comment leur venir en aide, souvent aussi ils cherchent à ménager leurs intérêts les plus égoïstes. On voit même cela au niveau des États. Quand des pays riches prétendent aider des pays pauvres, que font-ils exactement ? Ils s’arrangent pour récupérer d’une autre façon l’équivalent de ce qu’ils leur ont donné, ou même davantage. C’est pourquoi, malgré quelques aspects positifs, les solutions qu’ils présentent ne produisent pas de si bons résultats. C’est ce que sous-entendait Jésus lorsqu’il disait : « Nul ne peut servir deux maîtres. Vous ne pouvez pas servir Dieu et Mammon. » C’est la loi. Il est impossible de satisfaire à la fois ses aspirations élevées et ses instincts grossiers ; on ne peut pas se montrer en même temps égoïste et généreux. Il faut choisir.

Pensées Quotidiennes, 20 février 2013

flèche vers le bas publié le 16 février 2013 - La vraie qualité de notre nourriture

Il est important de veiller à la qualité de la nourriture, mais plus important encore est l’état psychique dans lequel on mange ; car on peut s’empoisonner avec la nourriture la plus saine quand on ne prend pas certaines précautions. Comment ? Si, en portant des aliments à la bouche, vous êtes agité par des pensées et des sentiments négatifs, ces aliments s’imprègnent de poisons et ils vont les diffuser dans tout votre organisme. Oui, sachez-le : la nourriture, au fur et à mesure que vous l’absorbez, s’imprègne des éléments nocifs que vous êtes en train d’émettre, et elle vous empoisonne. Évidemment, le contraire est vrai aussi.
Il est normal d’être momentanément troublé ou irrité par certains événements ; mais alors, même si c’est l’heure du repas, attendez un peu, pour manger, d’avoir retrouvé la paix et l’harmonie intérieures. Et si vous ne pouvez pas attendre, si vos obligations nécessitent que vous mangiez à ce moment-là, faites du moins l’effort de vous concentrer sur la nourriture en l’imprégnant de votre respect et de votre reconnaissance. Ces sentiments, dont la nourriture devient le support, transformeront vos états négatifs.

Pensées Quotidiennes 2008, 2 juillet

flèche vers le bas publié le 8 février 2013 - Evolutions - Révolutions

Ce qui caractérise la vie, c’est qu’elle n’est jamais la même : elle coule, circule et se transforme, déplaçant les êtres et les choses. Aujourd’hui vous aviez un problème à résoudre et vous avez réussi en employant une certaine méthode. Mais voilà que le lendemain, un autre événement se présente et vous ne pouvez pas l’affronter en utilisant la même méthode, en prenant la même attitude que la veille : vous êtes obligé de vous adapter à cette situation nouvelle.
C’est ainsi que la vie vous présentera toujours des problèmes différents à résoudre, et chacun demande une solution particulière. Hier, par exemple, la solution était un geste de bonté, de générosité. Mais aujourd’hui, vous avez une toute autre affaire à régler, et là, c’est le raisonnement qui vous y aidera, ou alors la fermeté, et même l’obstination. Une autre fois ce sera l’indifférence, ou l’oubli. Cherchez donc chaque jour comment vous adapter.

Pensées Quotidiennes 2011, 28 janvier

flèche vers le bas publié le 1er février 2013 - Procréation

Le sacrifice représente la manifestation la plus haute, la plus noble, la plus divine de l’amour. C’est l’oméga, la dernière lettre, il n’y en a pas d’autre après... Le sacrifice reste pour l’éternité l’acte le plus sublime. Le secret de la joie, c’est de savoir se sacrifier. Ceux qui en sont capables sont les plus privilégiés, ils ont compris le sens de la vie, ils peuvent devenir des pères et des mères.

Tout le monde sait qu’il existe des pères, des mères et des enfants, mais très peu ont découvert tout ce que contient cette simple image de la famille. Le père, la mère et l’enfant sont le résumé de tout un enseignement. Celui qui peut se sacrifier pour les autres, celui-là est mûr et peut être père ou mère. Celui qui est incapable de se sacrifier est encore un enfant. Il est peut-être père ou mère dans le plan physique, mais ce n’est qu’une apparence et le Ciel ne le considère pas comme tel.

Être un père ou une mère, c’est un haut idéal à atteindre, rester enfant n’est pas un idéal. L’idéal, c’est d’être d’abord un père ou une mère pour pouvoir ensuite devenir un enfant : oui, car si vous êtes un fruit, vous pouvez ensuite devenir une graine, vous en avez le droit ; mais si vous n’êtes pas encore devenu un fruit mûr et que vous vouliez devenir une graine, c’est impossible, car les graines viennent après le fruit, et pour donner ce fruit il faut être père ou mère : il faut être capable d’un amour impersonnel.

L’idéal, c’est donc de devenir d’abord père ou mère, pour pouvoir mettre l’enfant au monde... Tous ceux qui ne savent pas faire de sacrifices ne peuvent pas mettre d’enfant au monde, parce qu’ils ne sont pas encore mûrs.

Izvor n° 221, Le travail alchimique ou la quête de la perfection, IX

flèche vers le bas publié le 26 janvier 2013 - Conflit au Mali
Il est important de bien réfléchir avant d’agir, parce qu’agir c’est déclencher des forces, et une fois les forces déclenchées, elles ne s’arrêtent pas en chemin, elles vont jusqu’au bout. Vous êtes dans la montagne et vous avez là, au-dessus de vous, un énorme rocher prêt à dégringoler la pente : il dépend de vous de le laisser tranquille ou de précipiter sa chute. Si vous le mettez en branle, impossible ensuite de l’arrêter, il vous écrasera et beaucoup d’autres avec vous. Et si vous ouvrez les portes d’une écluse, essayez ensuite d’arrêter l’eau !
Vous êtes toujours maître d’agir ou de ne pas agir, mais dès le moment où vous décidez d’agir, les forces libérées vous échappent. Quand des agitateurs déclenchent une émeute, ils en perdent très vite le contrôle. C’est pourquoi on dit « Qui sème le vent récolte la tempête », et cette tempête peut emporter celui-là même qui l’a provoquée. Avant de dire un mot, de jeter un regard, d’écrire une lettre, de donner le signal d’une guerre, on a tous les pouvoirs, mais ensuite c’est fini, on n’est plus que le spectateur, et souvent même la victime.

Œuvres Complètes, tome 20, 3 novembre

flèche vers le bas publié le 17 janvier 2013 - Vaincre nos ennemis ou vaincre nos haines ?

Il ne faut jamais oublier que si vous arrivez à vaincre vos ennemis de la façon ordinaire, par la force, par la violence ou par la puissance de l’argent, cela ne veut pas dire que vous avez réussi à les vaincre définitivement. De cette façon, ils ne sont jamais vaincus : ils gardent toujours contre vous une animosité, parce que vous avez été victorieux. Ils ne peuvent pas vous pardonner une chose pareille, et vous aurez de nouveau des histoires avec eux, si ce n’est pas dans cette incarnation, dans la prochaine. Parce que la lutte n’est jamais finie.
Imaginez que vous ayez exterminé votre ennemi ; c’est seulement son corps physique que vous avez fait disparaître. En réalité, on ne peut jamais anéantir un être, parce qu’il a une âme immortelle, et de l’autre côté*, il continue à vous détester. Donc la guerre continue, ce n’est jamais fini. Ce point de vue qui a été transmis aux humains de génération en génération, est un point de vue préhistorique qui ne peut pas résoudre les problèmes. On se trompe, tout le monde se trompe, des pays tout entiers se trompent dans l’idée qu’ils vont vaincre tel ou tel autre pays avec des armes ou de l’espionnage. Un pays peut toujours arriver à en vaincre un autre pour un certain temps, mais ensuite, c’est l’autre qui le vaincra.

Œuvres Complètes, tome XXI (éd. 1977), pensée du 5 juillet

La tendance naturelle des humains est de vouloir punir celui qui a mal agi. Pourquoi ? Parce qu’ils souhaitent qu’il s’améliore ? ou bien cherchent-ils seulement à appliquer ce qu’ils appellent la justice et qui, en réalité, n’est souvent que de la vengeance ?... Punir un malfaiteur sans lui donner les moyens de se corriger, cela s’appelle vengeance et non justice. Combien s’imaginent qu’en emprisonnant les criminels on leur donne une leçon ! Pas du tout, ils deviennent souvent pires qu’avant. Et d’autres pensent qu’en les condamnant à mort, on débarrasse la société d’éléments dangereux. Mais quand on extermine les moustiques sans supprimer le marécage, ils reviennent de plus belle ! Et dans nos sociétés, se promènent des moustiques d’une espèce particulière. Si on ne veut plus être piqué, il ne faut pas entretenir les marécages où ils ne peuvent que proliférer.

Dictionnaire du Livre de la nature, article « Marécage »

* c’est-à-dire : depuis l’au-delà, si l’âme ne s’est pas encore détachée de ses passions

flèche vers le bas publié le 12 janvier 2013 - La famille

"L’homme et la femme sont la première "institution" sur la terre. Une institution plus noble et plus lumineuse que la famille, il n’en existe pas. Et une dénomination plus noble que celle du Père et de la Mère n’existe pas.
Prenez l’histoire, vous constaterez que nulle part un pays, un peuple ou une nation n’a réussi si la famille n’était pas considérée comme la chose la plus importante et la plus sacrée pour le développement ou pour le salut de ce peuple ou de cette nation. Chaque transgression des lois qui préservent la famille amène les peuples vers la dislocation et l’écroulement dans tous les domaines.
La femme représente l’amour, l’homme représente la sagesse et les enfants, la vérité. Si le lien entre les trois est rompu, en vue d’une liberté apparente, d’une indépendance mal comprise, la mort spirituelle et matérielle arrive dans cette famille. Il suffit pour les Initiés de savoir dans quel état moral et matériel se trouve la famille en général dans un pays, pour prédire avec exactitude l’avenir proche ou lointain de ce pays."

Conférence 11 mars 1939 "Les Disciples"

flèche vers le bas publié le 5 janvier 2013 - Tout ce que nous regardons nous influence profondément (nature, films, télévision, jeux vidéo)

Savez-vous ce qui se passe lorsqu’on regarde un visage, un oiseau, une montagne, un tableau, ou le soleil ? Oui, que se passe-t-il en nous à ce moment-là ? Le regard... Il n’y a rien de plus vaste, de plus profond, de plus significatif que l’acte de regarder. Cela semble simple et sans mystère, mais étudiez ce qu’est le regard et déchiffrez-le : tout l’univers est là, dévoilé.

Regarder est un acte de la plus haute magie. Quand vous regardez quelque chose, vous ne savez pas que cela représente un danger ou un bonheur qui vous guette ; tout dépend de la nature de l’objet, de sa forme, de ses radiations, et aussi de votre état intérieur. Car tout votre être tend à prendre la forme, les dimensions et les qualités de cet objet.
Vous direz : « Mais on ne change pas de forme ! » Physiquement, bien sûr, on reste le même ; mais intérieurement, dans le plan psychique, on s’identifie à ce que l’on regarde. C’est une loi naturelle, une loi biologique. Regardez comme certains animaux, le caméléon, la mante religieuse, les papillons, les grenouilles, les serpents, les ours, les pieuvres, etc. à force d’habiter dans un certain milieu naturel, se sont mis à lui ressembler. Ils ont pris les couleurs et les formes du décor dans lequel ils vivent et parfois se confondent avec lui.
...
Le mimétisme est une loi naturelle que l’on ne peut nier, et psychiquement l’être humain lui-même n’y échappe pas. S’il habite dans des lieux sales, ternes, lui aussi deviendra peu à peu, dans ses pensées et ses sentiments, triste, morose, pessimiste. Ce n’est pas son corps, bien sûr, mais son âme qui se nivelle ; il se produit une sorte d’osmose, de pénétration du milieu ambiant. Dans un autre endroit rempli de fleurs, de verdure, de ruisseaux, voilà des poètes, des peintres et des musiciens qui apparaissent, parce qu’ils sont influencés par le charme des lieux, la lumière, les couleurs.
Et maintenant, quand nous regardons le soleil se lever, même sans que nous le sachions notre âme prend la forme du soleil : elle devient une sphère lumineuse, incandescente. C’est la même loi magique qui entre en action : en regardant le soleil, tout notre être commence à devenir semblable à lui. Par le regard, l’homme s’associe à l’être ou à l’objet qu’il regarde, il se met à son niveau, il l’imite, même inconsciemment. La loi est absolument véridique.
...
De cette loi bien comprise et appliquée consciemment dépend votre possibilité d’évoluer, de vous perfectionner. Habituez-vous donc à regarder tout ce qui est beau, harmonieux, lumineux, parfait. Si pendant des années vous continuez à aller consciemment vers le soleil, cette loi se manifestera avec une réelle puissance et vous deviendrez véritablement un soleil.

Œuvres Complètes, t. X, Les Splendeurs de Tiphéret, II

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