Regard de sagesse sur l'actualité - Année 2012
Pensées Quotidiennes de 2004, 4 juin
La naissance du principe divin est un événement intérieur tellement exceptionnel que, s’il vous est donné un jour la grâce de le vivre, vous ne pouvez pas vous y tromper : c’est comme si le Ciel était là ouvert devant vous, et vous sentez la présence d’un être qui vous soutient, vous éclaire, vous protège, vous réjouit. Même dans les circonstances les plus terribles, au moment où vous êtes le plus découragé, vous sentez que cet être est là et qu’il vous aide. Oui, c’est la sensation d’une présence, d’un contact qui n’est jamais coupé. Comme si vous aviez auprès de vous, en vous, la flamme d’une lampe qui ne s’éteint jamais. Au moment où vous en avez besoin, elle vous donne toute sa lumière et sa chaleur ; mais en attendant, vous sentez qu’elle est toujours là en vous, comme une veilleuse.
[...] Dans l’Inde, on appelle cet état la conscience bouddhique, et chez les chrétiens, on l’appelle la naissance du Christ.
Collection Synopsis n° 1, IX, 2 : La deuxième naissance
Dans l’Apocalypse, saint Jean écrit : « ...il y eut un grand tremblement de terre, le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang, et les étoiles tombèrent sur la terre comme lorsqu’un figuier secoué par un vent violent jette ses figues vertes... »* Dans les Evangiles aussi, Jésus fait une semblable prédiction : « Le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa clarté, les étoiles tomberont du ciel... » **
Mais comment est-ce possible ! Notre pauvre petite terre est si minuscule qu’il n’y a même pas de place pour recevoir une seule étoile, une seule étoile est bien plus grosse qu’elle : comment imaginer que les étoiles vont se mettre à tomber sur elle toutes en même temps ? Les étoiles ne connaissent même pas l’existence de cette poussière appelée la terre, où de petits microbes discutent et se chamaillent : pourquoi devraient-elles lui dégringoler dessus ?
Alors, rassurez-vous, les étoiles ne tomberont pas du ciel ; mais symboliquement, ah ! là oui, il tombera beaucoup d’« étoiles ». Et quelles sont ces étoiles ? Les gens qui occupent des fonctions dont ils ne sont pas dignes, qui reçoivent des honneurs qu’ils ne méritent pas. Avec le nouveau ciel et la nouvelle terre, ils perdront leur rang, leur prestige et leurs privilèges.
Et le soleil qui s’obscurcira ? Le soleil symbolise la lumière, la sagesse. Ceci concerne la philosophie qui règne actuellement dans le monde : une philosophie qui, en s’éloignant de la véritable science initiatique, s’est tellement matérialisée qu’elle ne peut pas répondre aux nouvelles questions que la vie ne cesse de poser. C’est donc ce soleil-là, auquel les humains se sont accrochés, qui s’obscurcira.
Quant à la lune, qui représente le domaine de la religion, elle aussi perdra sa clarté. C’est-à-dire que les religions qui ont fondé leur autorité sur des bases erronées, des superstitions, des préjugés, des fanatismes, perdront leur influence.
...
Voilà les prédictions de Jésus et de saint Jean : il ne s’agit pas du soleil, de la lune, des étoiles que nous apercevons dans le ciel, mais de ce qu’ils représentent symboliquement dans notre vie psychique. Alors maintenant c’est clair : il ne faut pas attendre la fin du monde à la façon dont tant de chrétiens l’ont attendue et continuent à l’attendre.
Combien de fois déjà on l’a annoncée, cette fin du monde, et en donnant même la date. Alors, c’était l’affolement, beaucoup se préparaient à mourir. Mais voilà que la date passait et le monde continuait ! *** Il se produisait bien sûr quelques bouleversements comme il s’en est toujours produit depuis des millénaires, mais le monde continuait : c’était seulement une époque qui était révolue.
Il faut comprendre que « la fin du monde » est en réalité la fin d’un monde, donc la fin d’une période. Car on est toujours en train de vivre les derniers jours d’une époque et les premiers jours d’une nouvelle époque. Et les derniers jours du monde, c’est vrai que nous les vivons aussi maintenant, parce qu’il est vrai qu’une nouvelle époque s’approche.
Il faut donc cesser d’annoncer la fin du monde.
Collection Synopsis n° 2 (éd. 1998), VIII, 1 : Le nouveau ciel et la nouvelle terre
* (6, 12)
** (Matthieu, 24, 29)
*** Le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov a donné ses conférences entre 1938 et 1985.
Ce n’est malheureusement pas la suppression des rois, des empereurs, des tsars, qui a automatiquement rendu les peuples plus heureux. Car beaucoup des hommes qui ont pris le pouvoir répètent les crimes des anciens seigneurs. Alors de nouveau il y a une révolte, et ils sont balayés parce qu’ils ne sont pas à la hauteur : ils ont oublié qu’ils avaient renversé la monarchie et supprimé les privilèges pour faire régner un idéal de fraternité et de justice.
Tant qu’on n’a pas le pouvoir, il est facile de se croire animé par un idéal extraordinaire, mais après ? Parler de justice et de bonheur pour le peuple, cela ne suffit pas : tout le monde est capable de bien parler, mais combien y en a-t-il qui, parvenus à la tête de l’État, se préoccupent beaucoup de réaliser leurs promesses ? ... Il faut être capable de tellement de patience, d’endurance et d’abnégation pour gouverner ! Car obtenir le pouvoir est une chose, mais gouverner en est une autre.
Collection Synopsis n° 2, IV, 3
L’homme est-il libre ou bien est-il soumis au destin ? Cette question est discutée depuis des millénaires.
L’erreur, c’est de croire que tous les individus ont à subir les mêmes lois. Ceux qui, comme les animaux, n’obéissent qu’à leurs impulsions purement instinctives, sont inévitablement soumis aux lois de la fatalité : c’est leur propre nature qui crée pour eux cette fatalité. Mais ceux qui ont acquis la maîtrise de leurs instincts, de leurs passions, échappent à la fatalité pour entrer dans le monde de la providence ou de la grâce, où ils connaissent la lumière et la liberté.
Il ne faut donc pas s’imaginer que tout le monde peut être libre ou que tout le monde doit subir un destin inexorable. La liberté dépend du degré d’évolution. D’après sa façon de penser, de sentir et d’agir, chaque être humain tombe sous le coup de la fatalité ou s’attire les bénédictions de la providence. Donc, dans certains domaines, il est ligoté, soumis au destin, et dans d’autres il lui échappe, il est libre... Jusqu’au jour où il disposera pleinement de sa liberté.
Œuvres Complètes, tome 20 (éd. 2008) Voda, l’eau, 19 février
Lorsque j’entends des médiums, des astrologues ou d’autres encore, prophétiser avec assurance l’imminence d’une troisième guerre mondiale ou même l’anéantissement de l’humanité, je trouve qu’ils ne sont vraiment pas des prophètes éclairés. Evidemment tout peut arriver : une guerre, des catastrophes, etc. Mais si vraiment la lumière augmente dans le monde - et c’est à cela que nous travaillons -, l’humanité échappera à la destruction. Les événements ne sont jamais absolument déterminés. Dieu n’est pas un tyran cruel et capricieux qui fait pleuvoir des cataclysmes auxquels, du moment qu’il les a décrétés, personne ne pourra échapper. Non, je n’accepte pas des idées pareilles.
Il n’y a pas de détermination, il n’y a pas de destin absolu, ni pour une personne ni pour le monde entier. Les humains ont été créés avec une volonté libre et ils disposent de leur avenir. Bien sûr, s’ils vivent dans le désordre, ils déclenchent des courants nocifs, et alors en ignorant les lois de la nature qui sont les lois de la justice divine, ils vont vers les catastrophes. Mais s’ils décident de s’assagir, s’ils travaillent à fonder leur existence sur de nouvelles bases, ils projettent d’autres forces, des forces harmonieuses et, l’équilibre de la nature n’étant plus perturbé, l’Intelligence cosmique prend d’autres décrets à leur sujet.
Collection Synopsis n° 2, VIII, 1 : Le nouveau ciel et la nouvelle terre
La fusion de l’homme et de la femme est le reflet du phénomène cosmique de la fusion de l’esprit et de la matière : l’esprit qui descend pour animer la matière, et la matière qui s’élève pour donner à l’esprit les possibilités de se fixer et de réaliser ainsi ses projets.
Quand l’homme s’unit à la femme, cette fusion déclenche tout un processus en lui : son organisme travaille à extraire de l’univers une quintessence subtile qui descend le long de sa colonne vertébrale et qu’il donne à sa femme. C’est sur cette quintessence que la femme travaillera ensuite pendant neuf mois pour former l’enfant.
C’est pourquoi, avant d’avoir un enfant, l’homme et la femme doivent commencer par se préparer à devenir les conducteurs des deux principes masculin et féminin qui sont en haut dans le monde divin. Pour un moment, l’homme doit s’efforcer d’incarner ce principe absolu, ce principe parfait de grandeur, d’intelligence, de puissance, de noblesse, de stabilité, que représente le Père céleste. Et la femme aussi doit s’efforcer de devenir l’incarnation du principe de la Mère divine, qui est beauté, pureté, tendresse, finesse, générosité, douceur, subtilité.
Au moment de la conception, l’homme et la femme qui se sont ainsi préparés consciemment vibrent à l’unisson avec ces deux principes sublimes qui ont créé le monde, qui sont au-dessus de tout et qui contiennent tous les bonheurs, toutes les richesses, toutes les bénédictions... Ainsi, l’enfant qui naîtra sera un enfant divin, parce qu’il aura été conçu dans un état divin.
L’humanité ne peut être transformée que par des pères et des mères intelligents, conscients, qui mettront au monde des enfants bien portants et doués des plus belles qualités. Les parents ont une responsabilité immense*. Des années à l’avance ils doivent se préparer à leur futur rôle de bienfaiteurs de l’humanité.
Collection Izvor n° 214, chap IX
Combien de gens disent qu’ils travaillent pour la paix dans le monde ! Pour le moment, ce travail consiste surtout à s’accuser mutuellement d’être des fauteurs de guerre. Pour les uns, ce sont les riches qui sont coupables, pour les autres ce sont les hommes politiques, ou les intellectuels, ou les savants. Les croyants accusent les incroyants de conduire l’humanité à sa perte, les incroyants accusent les croyants de fanatisme, et ainsi de suite... Observez et vous verrez que c’est toujours en supprimant telles ou telles personnes que les humains croient pouvoir installer la paix. Et c’est là qu’ils se trompent : même si on supprimait les armées et les canons, le lendemain les gens auraient déjà inventé d’autres moyens de se combattre.
La paix est en réalité un état intérieur. On ne l’obtiendra jamais en supprimant quelqu’un ou quelque chose à l’extérieur. C’est au-dedans de soi d’abord qu’il faut supprimer les causes de la guerre.
Brochure n° 1, Réponses à quelques questions actuelles
Combien de fois, pendant un voyage en train, la nuit, quand tous les voyageurs dormaient, il m’est arrivé d’ouvrir une fenêtre (*) et de regarder vers l’avant, vers la locomotive où se tenait le conducteur, et je me disais : « Pendant que tout le monde dort tranquillement, il y a un brave homme là-bas qui veille dans l’obscurité, avec son visage noirci par le charbon et seulement ses yeux qui brillent dans la nuit. » Cela m’impressionnait beaucoup, ce bonhomme qui, seul, n’avait pas le droit de dormir parce qu’il était responsable de la sécurité de tous les autres.
Cette image du train peut nous faire comprendre un point important de la vie intérieure. Il existe un autre train dont le conducteur ne doit pas dormir : c’est nous-même. Notre corps, nos cellules peuvent dormir, se reposer, mais notre moi supérieur ne s’endort jamais. Il reste éveillé, vigilant, et continue à nous diriger, nous guider...
Il faut toujours garder une partie de soi-même éveillée.
Izvor n° 222, La vie psychique : éléments et structures, XIII
(*) Il s’agit des trains des années 1940 ou 1950, où c’était autorisé.
Il est essentiel que dans l’exercice de ses responsabilités, familiales, sociales, professionnelles, politiques, chacun s’efforce de trouver intérieurement ce point de vue élevé d’où il pourra dominer tous les aspects des problèmes à résoudre. Ainsi, il prendra les décisions les plus justes pour tous.
Vous direz : « Mais il n’est pas certain que ces décisions justes soient acceptées. La majorité des gens ne s’occupent que de défendre leurs intérêts égoïstes. Il n’est pas facile de les amener à reconnaître les intérêts des autres. »
C’est vrai, mais même si certaines de vos bonnes analyses et de vos bonnes conclusions ne sont pas acceptées, ce n’est pas une raison pour abandonner vos efforts. Du moment que vous êtes parvenu à vous hisser jusqu’à ce point de vue supérieur, il y aura d’autres occasions dans la vie où vous pourrez le faire triompher. Rien n’est jamais perdu des efforts que l’on fait pour progresser sur le chemin de la lucidité, du désintéressement.
Pensées Quotidiennes 2008, 28 février
Un parent, un ami que vous avez beaucoup aimé, est mort ; il vous a laissé des souvenirs, des objets, des lettres, des photos, peut-être aussi des vêtements, des meubles... Vous regardez tous ces objets, vous les touchez, vous placez des fleurs, vous allumez une bougie à côté de son portrait. Bien sûr, c’est normal. Mais en faisant cela, que croyez-vous réellement trouver ?
Pas l’esprit de cet être, en tout cas. Tant que vous restez là, à tourner autour de certains objets, il ne s’agit pas d’esprit, mais de matière. Et si vous allez vous recueillir sur sa tombe, là encore c’est normal, mais sachez qu’il n’est pas là, il est ailleurs. Son corps est là, mais lui-même, son esprit, voyage, et si vous l’aimez vraiment et voulez le retrouver, au lieu de pleurer et de prier sur sa tombe, il est préférable d’aller le chercher directement là où il est. Il n’est pas dans la tombe : en voulant qu’il soit là, vous le retenez, vous le limitez, vous le martyrisez.
Si vous voulez vraiment retrouver un être cher, efforcez-vous d’aller le chercher en pensée là où il est, c’est-à-dire dans l’esprit.
Collection Izvor n° 235, En esprit et en vérité, XIV
Alors, laissez les morts partir tranquilles là où ils doivent aller. Vos parents, vos amis, ne vous accrochez pas à eux, ne les retenez pas par vos chagrins et vos regrets, et ne cherchez surtout pas à les rappeler pour communiquer avec eux : vous les importunez et vous les empêchez de se libérer. Priez pour eux, envoyez-leur votre amour, pensez qu’ils se libèrent et s’élèvent de plus en plus dans la lumière. Si vous les aimez vraiment, sachez que vous serez un jour avec eux. C’est la vérité. Combien de fois je vous l’ai dit : là où est votre amour, c’est là que vous serez un jour.
Brochure 304, La mort et la vie dans l’au-delà, III
L’inquiétude du lendemain, le sentiment d’être défavorisé, la méfiance à l’égard des autres, ... débarrassez-vous de ces habitudes mentales tellement préjudiciables à votre épanouissement intérieur, car elles grignotent vos énergies. Ouvrez-vous à tout ce qui est vaste, généreux, lumineux, exposez-vous aux rayons bienfaisants du soleil spirituel. Quand vous aurez appris à vous laisser pénétrer de leur lumière, de leur chaleur, vous sentirez que vous devenez un formidable foyer d’énergies.
Pour le moment, vous vous occupez seulement de vous mettre à l’abri, et ainsi vous placez toujours des écrans entre vous et le soleil. Mais non, n’ayez pas peur. On ne vous demande pas d’abandonner tout ce qui jusqu’à maintenant vous aidait à vous protéger, pour vous retrouver démuni et dans le vide... non ! mais de remplacer peu à peu toutes sortes de vieilles choses par de nouvelles, meilleures : remplacer une activité par une autre plus bénéfique, une pensée par une autre plus élevée, un amour par un autre plus vaste...
Pensées Quotidiennes 2009, 8 mars
...Le diamant est la plus brillante des pierres précieuses. C’est aussi la plus dure : il a le pouvoir de rayer tous les corps sans être lui-même rayé. D’où tient-il ces qualités ? De ce qu’il est simple, sans mélange, du pur carbone.
Et par quel processus ce qui n’était à l’origine qu’un morceau de carbone a-t-il pu devenir du diamant ? En se transformant sous l’effet d’une pression formidable et d’une très forte température. C’est pourquoi d’une certaine façon on peut dire que l’histoire du diamant est celle de l’initié. Lui aussi n’était tout d’abord que du carbone ordinaire, mais grâce aux pressions énormes qu’il a dû subir –les épreuves- et grâce à la grande chaleur qu’il a produite en lui –son amour-, il est devenu un diamant, un pur éclat de lumière. Et même si, dans le plan physique, il est exposé à toutes les vicissitudes de la terre, par son esprit il brille sur la couronne d’un ange, d’un archange, d’une divinité.
Dictionnaire du livre de la nature (Prosveta 2012), article Diamant
Celui qui est dans le vrai se distingue par différentes qualités, et particulièrement par sa bonté, sa noblesse, son désintéressement. C’est pourquoi lorsque je vois quelqu’un prétendre qu’il possède la vérité alors qu’il est haineux, hargneux, vindicatif, j’ai envie de lui dire : « Eh bien, si c’est ça la vérité, ce n’est pas la peine de faire le moindre effort pour s’en rapprocher. » Mais la plupart des gens ont rarement ces critères. Ils voient des énergumènes prêcher la haine et la violence au nom de la vérité, et ils sont prêts non seulement à les suivre, mais à les imiter jusqu’au crime.
Ne croyez jamais celui qui prétend avoir la vérité s’il ne vous montre pas son diplôme ; et ce diplôme, c’est un diplôme vivant que les sages et les esprits de la nature même peuvent lire de loin, car il brille, il lance des rayons. Quand on rencontre un tel être, on a la sensation d’être éclairé, réchauffé, comme si on assistait à un lever de soleil.
Œuvres Complètes, t. 19 (éd. 2007), 22 avril
Des hommes, des femmes ne trouvent pas leur place dans la société, ils s’y sentent ignorés, méprisés et surtout inutiles, ce qui est un des pires sentiments qui existent. Alors, à quoi vont-ils employer leurs énergies ? Puisqu’on ne leur donne pas la possibilité de construire quelque chose, il ne leur reste qu’à détruire. Ce n’est pas que leur nature soit particulièrement mauvaise, mais quand on se sent injustement ignoré, on est tenté d’attirer l’attention en commettant des actes de violence. Alors là, évidemment, on se fait remarquer, mais qu’est-ce qu’on y gagne vraiment ?
Etre sensible au regard, à l’opinion des autres n’est pas répréhensible en soi. Seulement, sachez-le, l’estime que vous avez de vous-même ou le sens de votre propre valeur ne doit jamais dépendre de ce regard, de cette opinion, mais de la conscience du travail que vous faites dans le secret de votre cœur pour le bien du monde entier.
Donc, même si la société ne semble pas avoir besoin de vous, que cela ne vous chagrine pas : vous trouverez toujours une place pour faire quelque chose d’utile, de bon et de beau. Qu’on le reconnaisse ou non, vous sentirez que c’est là que vous vous épanouissez.
Pensées Quotidiennes 2010, 2 juillet
Au cours des âges, les religions ont le plus souvent ressemblé à des familles qui se combattaient. Non seulement elles ont toutes prétendu posséder la vérité à l’exclusion des autres, c’est-à-dire être les seules héritières légitimes de Dieu, mais encore à l’intérieur de chacune d’entre elles, combien de conflits, combien d’injustices ! Comme si c’était aux humains de décréter qui est fils de Dieu et qui ne l’est pas...
Vous direz que, de nos jours, les gens sont plus tolérants à propos de la religion. Oui, et pourquoi ? Parce qu’elle ne suscite souvent en eux qu’indifférence. Ceux qui se disent croyants, eux, ne sont pas tellement prêts à faire preuve d’ouverture et de compréhension.
Mais le véritable fils de Dieu est celui qui trouve et vénère Dieu dans la religion des autres.
Car Dieu est dans l’âme de tous les êtres humains dès l’instant où ils ont compris que c’est là justement, dans les âmes, qu’ils doivent Le chercher. Il existe des êtres qui sont réellement habités par le divin : c’est cela qu’il faut sentir en eux, au lieu de se préoccuper de la religion à laquelle ils appartiennent. Là où se trouvent ces êtres, Dieu se trouve aussi.
Pensées Quotidiennes 2006, 28 mai
Les adolescents de notre époque sont victimes de la culture dans laquelle ils baignent, des films qu’ils voient, des livres et des journaux qu’ils lisent, des conversations, des discours et de la musique qu’ils entendent. Ils sont formés, façonnés, imprégnés par des théories insensées et dangereuses d’écrivains, de penseurs, de cinéastes, de musiciens qui n’ont aucune conscience de leurs responsabilités.
Ces gens sont des adultes, et pourtant ils n’ont jamais réfléchi combien la parole, l’écriture, le son ou l’image sont puissants et peuvent troubler, déséquilibrer le public, et surtout la jeunesse qui est tellement plus vulnérable.
Si la jeunesse actuelle se révolte et se laisse aller à toutes sortes d’excès, c’est la faute des adultes. Au lieu de réfléchir aux meilleures méthodes pour l’éduquer, la guider, ils déversent sur elle toutes leurs élucubrations. Et ensuite ils sont étonnés des réactions de cette jeunesse. Ils n’ont pas à être étonnés : s’ils sont honnêtes, il leur reste une seule chose à faire, se voir dans la jeunesse comme dans un miroir et se dire « C’est nous qui avons fabriqué ces enfants tels qu’ils sont »... accepter la leçon et corriger leur orientation.
Pensées Quotidiennes 2000, 20 août
Collection Izvor, n°202, L'homme à la conquête de sa destinée, I
Dans leurs relations avec les autres, beaucoup de gens, consciemment et même surtout inconsciemment, cherchent à être servis, et cela de toutes les façons. Ils ont tendance à considérer que les autres ne sont là que pour répondre à leurs besoins, les aider, les comprendre, partager leurs opinions, leurs goûts... ou leurs dégoûts. Et combien cherchent à faire de leurs parents, leurs amis, leurs collaborateurs, des instruments de leur réussite ! Perchés sur un piédestal, ils s’imposent à eux comme des maîtres à leurs serviteurs, et gare à celui qui ne se soumet pas et entend faire preuve d’indépendance.
Mais ces gens qui ont tellement besoin de s’imposer, ont-ils réfléchi au pouvoir de l’exemple ? ... Vous vous demandez ce que l’exemple vient faire là. Eh bien, c’est très simple : celui qui cherche à dominer les autres fait de nombreux disciples. Toutes les personnes de son entourage auxquelles il prétend commander l’observent, prennent note et retiennent la leçon... Inconsciemment il est leur professeur et aucune de ses leçons ne se perd.
Peu à peu, bien instruits, ces « disciples » commencent à agir comme leur maître, d’abord vis-à-vis d’autres personnes, et ensuite également vis-à-vis de lui.
Alors, la situation se complique : le patron apprend que ceux qu’il croyait tout dévoués à ses intérêts sont en train de comploter contre lui. Il s’imaginait les avoir soumis et voilà que la révolte gronde. Comprendra-t-il que c’est le résultat des leçons qu’il leur a lui-même données ? Le plus souvent non : au contraire, il s’obstine à vouloir les faire plier, provoquant de plus en plus autour de lui le désordre et la consternation. Jusqu’au jour où, estimant qu’il est allé trop loin, les autres finissent par l’évincer. Et alors on ne voit plus qu’un pauvre malheureux qui se plaint d’avoir été trahi et qui pense au suicide.
Collection Izvor, Le rire du sage, chap. XI
Je suis venu parmi vous en France afin qu’ici puisse se réaliser un idéal de vie fraternelle qui servira d’exemple pour l’avenir. La France est considérée partout comme la patrie de la liberté et des droits de l’homme, elle a appris au monde entier que chaque individu doit être respecté comme une entité libre, indépendante et que personne n’est autorisé à s’imposer aux autres, à les asservir. Mais maintenant, elle a une autre mission à remplir : celle d’apporter un modèle de vie collective, fraternelle, où chaque individu acceptera consciemment une sorte de « servitude » magnifique afin d’accéder à une autre liberté plus vraie, plus profonde, celle de son être supérieur. C’est le moment de vivre une expérience que les humains n’ont pas encore tentée et qui les libérera de leurs illusions, de leur isolement et de leur impuissance.
Avec les moyens que les progrès techniques et les sciences ont mis à leur disposition, si les humains ne se décident pas à sortir de leur égoïsme, de leurs partis pris, pour apprendre comment vivre ensemble, la terre entière ne sera bientôt plus qu’un champ de bataille.
[...] Pour le travail que j’envisage, je veux des êtres qui soient riches dans leur cœur et dans leur âme. Il ne faut plus se contenter de parler d’amour, de paix et de fraternité : il faut les vivre, en apprenant à se rencontrer et à faire des échanges... Vous prétendez aimer votre pays, mais que faites-vous pour que tous puissent y vivre fraternellement ?
Afin de devenir un livre vivant, chap. XVI
A Rila, chaque fois que c’était possible j’allais passer la nuit à la belle étoile. Enveloppé dans des couvertures, je contemplais la voûte céleste en tâchant de me lier aux forces et aux entités qui habitent les constellations. Je ne comprenais pas tout ce qu’elles me disaient, mais je les aimais et toute mon âme était attentive. Mon regard allait de l’une à l’autre, et par moments il me semblait même entendre une musique... Puis insensiblement je plongeais dans un sommeil traversé de rêves merveilleux.
C’est au cours de ces années-là que j’ai vraiment découvert la paix extraordinaire dont on est envahi la nuit sur les sommets. Dans les régions où je me trouvais transporté, je sentais, je comprenais que la seule activité réellement importante est de s’unir à l’esprit cosmique qui anime l’univers. Dans la vie courante, les humains se tourmentent ou se déchirent sous le moindre prétexte : leur champ de conscience est tellement limité que seuls comptent leurs soucis, leurs ambitions, leurs plaisirs, leurs querelles. Ils ne voient pas l’immensité du ciel au-dessus d’eux, cet espace infini qui, s’ils voulaient bien lever les yeux, leur permettrait de s’arracher à leurs limitations et de respirer un peu.
Eléments d’autobiographie 2, chap. 13
On s’attriste, soi-disant, sur le sort des gens qui souffrent, on les plaint, mais le plus souvent beaucoup s’arrangent pour tirer parti du malheur des autres. Un commerçant fait faillite ? Très bien, ils vont récupérer sa clientèle. Deux pays entrent en guerre ? Formidable, ils vendront des armes à l’un et à l’autre. Etc… Vous n’avez qu’à observer : la vie des humains, leur vie personnelle aussi bien que leur vie collective, est remplie de calculs de ce genre. Si beaucoup plus de gens se préoccupaient véritablement du bien-être de leurs semblables, combien d’améliorations ils parviendraient à réaliser ! Mais ils se contentent de constater le mal en répétant : « Comment est-ce possible ? Pourquoi des choses pareilles arrivent-elles ? Quelle horreur ! » Mais pour peu que les conditions s’y prêtent, cela ne les empêche pas d’arranger leurs affaires sur le dos des autres. Eh oui, le malheur des uns fait le bonheur des autres, comme on dit. Voilà pourquoi sur cette terre le mal a encore de quoi s’occuper et se réjouir.
Œuvres Complètes, tome 19, pensée du 5 octobre
Sur ces sommets, même en été, quelquefois pendant la nuit il neigeait, et avec mes amis nous nous réveillions, le matin, incrustés dans la neige. Ah, quels souvenirs magnifiques ! Mais nous ne sentions pas le froid, car la chaleur habitait notre cœur. Nous contemplions ensuite le soleil qui se levait sur les montagnes alentour, et nous nous laissions imprégner par la pureté, la puissance, la majesté des sommets.
Je sentais que l’univers obéit à un ordre et que, cet ordre, je devais aussi l’introduire en moi.
C’était la vie éternelle que je vivais là, et à cause de cette joie que j’éprouvais il me semblait que le monde entier m’appartenait. Oui, c’est ce qui nous réjouit qui nous appartient vraiment, et beaucoup mieux que si nous en étions les propriétaires. Quelle joie on peut ressentir devant le lever du soleil ! Et pourtant, il n’est pas matériellement à nous. Le plus important n’est donc pas la possession, mais la faculté de se réjouir et d’être conscient que chaque jour est un jour nouveau.
Éléments d’autobiographie 2, chap. XIII
Il y a dans l’être humain quelque chose qui le pousse à se dépasser, à se surpasser. Qu’est-ce qui oblige les alpinistes à entreprendre l’ascension de sommets de plus en plus élevés, de plus en plus difficiles d’accès ? Qu’est-ce qui oblige les nageurs, les coureurs, à nager et à courir de plus en plus vite ? Qu’est-ce qui oblige les joueurs d’échecs à réfléchir des heures entières avant d’avancer un pion sur l’échiquier ? Rien. C’est eux-mêmes qui s’imposent de réaliser ces exploits ou de résoudre ces problèmes. Et quelle joie pour eux chaque fois qu’ils remportent une victoire ! Combien d’activités, jeux ou compétitions de toutes sortes les humains ont ainsi inventés ! Cela montre bien qu’ils éprouvent au plus profond d’eux-mêmes le besoin de repousser toujours plus loin leurs propres limites.
Mais alors, ces qualités d’endurance, d’adresse ou d’intelligence dont ils font preuve quand il s’agit de jeux ou de compétitions, pourquoi ne pensent-ils pas à les appliquer dans la vie quotidienne ? Pourquoi, là, se plaignent-ils toujours d’avoir à faire des efforts ?
Œuvres Complètes, tome 20, Voda,l’eau,10 octobre
Comment se passaient les journées dans les montagnes de Rila en Bulgarie ?
Chaque matin, à l’aube, alors que nous dormions encore sous les tentes, nous étions réveillés par le son d’un violon qui jouait avec douceur la mélodie d’un chant composé par le Maître Peter Deunov : « Éveille-toi, mon frère ». Nous nous levions et après avoir fait rapidement notre toilette, nous montions en silence un étroit sentier qui conduit jusqu’à une grande plate-forme rocheuse où nous nous asseyions pour méditer. Lorsque le Maître arrivait, nous nous levions pour lui souhaiter la bienvenue, puis nous reprenions nos méditations et nos prières, en nous efforçant de recueillir en nous les courants éthériques qui jaillissaient de l’horizon. Au moment où le soleil apparaissait, nous sentions que toute la nature, les montagnes, les arbres, les rivières, les lacs vibraient à l’unisson de cette prodigieuse puissance de vie.
Éléments d’autobiographie 2, chap. XIII
Chaque être humain a reçu de ses parents le corps, la vie (...disons la vie, bien que ce ne soient pas eux qui la créent), les vêtements, la nourriture, le logement, l’éducation, etc. C’est toute une dette accumulée qui doit leur être payée. Beaucoup d’enfants refusent de la reconnaître ; ils critiquent leurs parents, ils s’opposent à eux, les détestent même. C’est injuste : les parents les ont aimés, ils ont souffert pour eux, ils les ont nourris, vêtus, protégés, ils les ont soignés quand ils étaient malades, ils se sont occupés de leur éducation. On a donc d’abord une dette envers ses parents.
Ensuite, chacun a aussi une dette à l’égard de la société ou de la nation à laquelle il appartient, parce qu’elle lui a donné tout un héritage de culture et de civilisation, avec des musées, des bibliothèques, des laboratoires, des théâtres... Elle met aussi à sa disposition ses trains, ses paquebots, ses avions ; ses médecins pour le soigner, ses instituteurs pour l’instruire, son armée et même ses gendarmes pour le protéger !
...
Et ce n’est pas tout : il a aussi des dettes envers la planète, la terre qui l’a nourri et porté ; envers le système solaire tout entier, parce que c’est grâce au soleil et aux planètes que nous sommes sans cesse soutenus, vivifiés ; envers tout l’univers ; et enfin envers le Créateur.
La plupart des gens ne font que prendre sans être conscients de l’immensité de leurs dettes. Mais le disciple, lui, cherche à devenir conscient de ses dettes et à les acquitter. C’est pourquoi il aime tout d’abord ses parents, il les aide et leur fait du bien pour leur rendre ce qu’il leur doit. Il rend aussi quelque chose à la société, à la nation, à l’humanité tout entière, au système solaire, à tout le cosmos, et enfin à Dieu. Par son activité, ses pensées, ses sentiments, sans arrêt il donne à tous de bonnes choses, et la nature le reconnaît comme un être intelligent.
Œuvres Complètes t. 13, La Nouvelle Terre, VII
La création du monde a commencé par le feu, par la lumière. Dieu a tout d’abord créé la lumière, le feu. Une partie de ce feu s’est condensée et a donné l’air, une partie de l’air s’est condensée et a donné l’eau, et une partie de l’eau s’est condensée et a donné la terre. Mais au commencement de tout il y a le feu, le feu est au fond de chaque chose.
Œuvres Complètes, tome 32, Les fruits de l’Arbre de vie, VIII,
Veillées autour du feu, III (1960)
Graphique fourni par le CERN, le 4 juillet,
représentant les traces de collision entre protons
qui a donné lieu à la découverte de la nouvelle particule © CERN / AFP
La science découvrira un jour que la lumière est la matière primordiale à partir de laquelle l’univers a été créé. Vous direz que lorsqu’on regarde les pierres, les plantes, les animaux, les hommes, on ne voit pas qu’ils sont faits de lumière. Oui, parce que dans la matière physique la lumière primordiale s’est condensée jusqu’à devenir opaque ; et on continue à opposer matière et lumière parce qu’on ignore que ce qu’on appelle matière est en réalité de la lumière condensée, et aussi parce que nos yeux de chair ne peuvent pas percevoir cette lumière primordiale.
La lumière est donc l’état le plus subtil de la matière, et ce que nous appelons matière n’est que l’état le plus condensé de la lumière. Tout l’univers est fait de la même matière... ou de la même lumière... plus ou moins subtile, plus ou moins condensée.
Collection Synopsis, vol. 1, III, 2 (L’Arbre de la vie)
Dans l’univers tout vibre, tout chante : chaque être créé, depuis les pierres jusqu’aux étoiles, émet des vibrations qui se propagent en ondes sonores. Quand la conscience supérieure s’éveillera en l’homme, quand il développera en lui des possibilités de perception plus subtiles, il commencera à entendre cette symphonie grandiose qui retentit à travers les espaces et il comprendra alors le sens de la vie.
...
Lorsque nous écoutons certaines musiques, nous sentons qu’elles éveillent dans notre âme le souvenir d’une patrie céleste, la nostalgie d’un paradis perdu. L’effet est immédiat, instantané : d’un seul coup nous nous souvenons que nous venons du ciel et que c’est au ciel que nous retournerons un jour. Qu’il y ait des musiques qui au contraire réveillent en l’homme des instincts grossiers, la sensualité, la violence, ...c’est certain, mais ce n’est pas la véritable prédestination de la musique.
Collection Synopsis n° 2, III, 4
Quand je suis arrivé en France en 1937, je disais qu’à l’avenir l’humanité ne se servirait plus ni de bois, ni de charbon, ni de pétrole pour produire de l’énergie, mais uniquement des rayons du soleil. Evidemment à cette époque on ne me croyait pas. Mais maintenant on commence à me donner raison, car de plus en plus on se rend compte que les sources d’énergie utilisées actuellement seront bientôt épuisées et qu’on sera obligé de se tourner vers des énergies de nature plus subtile qui sont, elles, inépuisables. Dans l’avenir, c’est grâce à l’énergie solaire qu’on s’éclairera, qu’on se chauffera, qu’on voyagera... On trouvera même une nourriture dans la lumière du soleil.
...
Un jour, la science acceptera mes idées, il est impossible qu’elle ne passe pas par là. C’est pourquoi je dis maintenant aux savants : « Abandonnez tout ce que vous étudiez dans vos laboratoires et occupez-vous du soleil.
Tout est là dans le soleil : la santé, la richesse et le bonheur de l’humanité. »
Vous direz que certains astronomes et physiciens étudient déjà le soleil. Oui, je sais, je suis au courant des recherches que font les savants dans plusieurs pays, et particulièrement aux Etats-Unis et en URSS. Mais je veux dire que la science n’a pas encore vraiment étudié ce qu’est la lumière solaire, et surtout comment l’homme peut travailler avec elle, la faire pénétrer en lui pour se purifier, se renforcer, se régénérer. Car les rayons du soleil, qui pénètrent les profondeurs des océans, peuvent aussi pénétrer en nous et, si nous savons comment les recevoir, ils peuvent mettre en marche certains centres, allumer certaines lampes qui existent en nous depuis l’éternité.
Collection Izvor n° 201, Vers une civilisation solaire, I (1990)
Tant qu’on se contente d’observer les faits, les phénomènes dans le plan physique, ils apparaissent toujours dispersés, éparpillés, sans aucun lien les uns avec les autres. C’est pourquoi il est impossible de résoudre les problèmes matériels en restant au niveau du plan physique. Ça vous étonne ? Eh bien, ça ne doit pas vous étonner : les problèmes matériels ne sont que la concrétisation dans le plan physique de sentiments, de désirs, de pensées. Combien de problèmes politiques, économiques, que l’on cherche à régler par des moyens matériels seraient mieux et plus vite résolus si on cherchait à les résoudre en s’élevant au plan du sentiment et de la pensée, et plus haut encore jusqu’au plan de l’âme et de l’esprit. Oui, je le répète on ne résout jamais les problèmes en restant au niveau où ils se posent, qui est celui de la multiplicité. Pour les résoudre, il faut monter, toujours monter, jusqu’à pouvoir les considérer du point de vue de l’unité, c’est-à-dire du point de vue de l’esprit. C’est le un qui ordonne et dirige le multiple. C’est par le un qu’on entre au cœur des choses et que l’on comprend comment se tissent tous les fils de la vie.
Pensées Quotidiennes 1997, 22 avril
Tant que les hommes politiques croient que, pour améliorer la situation, il suffit de mettre en place une bonne organisation, de créer de nouvelles institutions, de nouvelles structures ou de nouveaux postes, ils n’arriveront à rien, car ils ont oublié « l’eau » ! Et cette eau, c’est l’amour, c’est la vie !...
Tout ce qu’ils pourront organiser extérieurement s’avèrera inefficace tant qu’ils ne s’occuperont pas de faire couler l’eau. C’est pourquoi il est nécessaire qu’il y ait, au sommet, un être qui possède cette eau, cet amour, car à ce moment-là toutes les branches de toutes les activités sauront comment se débrouiller pour contribuer au succès de l’entreprise.
…Regardez ce qui se passe dans une réunion où des personnes se retrouvent pour décider d’un projet. Si ces personnes ont de l’amour les unes pour les autres, elles se comprendront, et à la fin de la réunion tout sera au point et le projet se réalisera. Mais si elles viennent sans amour, elles ne trouveront jamais de solutions. C’est souvent ce qui se passe dans beaucoup d’assemblées : il n’y a pas d’amour, ils se réunissent une fois, deux fois, trois fois… dix fois et rien ne sort de ces réunions, excepté des malentendus, des querelles. Lorsqu’on vient vraiment inspiré par l’amour, il suffit parfois de cinq minutes pour résoudre des problèmes qui sans cela resteront insolubles pour des années.
Izvor n° 208 « L’égrégore de la Colombe ou le règne de la paix », chap.VIII
Vous avez toujours intérêt à être intègre, honnête, à bien agir, car à ce moment-là les gens vous donnent leur confiance et c’est vous qui y gagnez. Pensées Quotidiennes 1998, 22 avril
Beaucoup croient avoir le droit de tromper les autres, de les traiter avec négligence, de les faire servir à leurs ambitions ou à leurs intérêts, sans penser qu’ils sont, eux aussi, des créatures qui demandent à être considérées, respectées. Ils n’en tiennent pas compte. Alors évidemment, à force de se sentir brimés et diminués, les autres en arrivent à riposter, il ne faut pas s’en étonner.
Certains se demandent : « Pourquoi les gens me sont hostiles ? », sans se rendre compte qu’ils ont tout fait pour cela. Ils ne cessent de donner des coups aux autres –psychiquement, sinon physiquement- mais, c’est extraordinaire, ils se sentent innocents !
Alors c’est à chacun de s’analyser et de prendre conscience qu’il existe une loi de justice, et que tous ceux qui n’en tiennent pas compte se trouvent bientôt dans des situations inextricables.
Quand le véritable amour désintéressé viendra dans le monde, on n’aura plus besoin d’imposer des lois aux humains ni des prescriptions à respecter : ils feront parfaitement ce qu’ils doivent faire en harmonie les uns avec les autres. Pensées Quotidiennes 1998, 6 juin
L’amour est l’unique force qui organise les choses, qui les fait croître et fleurir. Dès que l’amour entre dans une famille, une communauté, une société, il n’y a plus besoin de dire : « Faites ceci, et si vous ne le faites pas, gare à vous », tous exécutent leur travail avec plaisir.
Là où est entré l’amour, la loi n’a plus de place.
Tous les êtres humains ont sur la terre un rôle à jouer, et souvent même plusieurs, dans la famille et dans la société. Chacun doit exercer sa fonction en étant conscient de ses responsabilités. Mais en même temps il ne faut jamais oublier que tout est passager en ce monde : ces rôles ne sont que des exercices que l’Intelligence cosmique a prévus pour nous, afin de nous pousser à nous perfectionner.
En ce sens, on peut dire que la terre est en même temps une école et une scène de théâtre.
Il faut prendre les exercices avec sérieux, les exécuter le mieux possible, et cependant ne pas prendre son rôle au sérieux, c’est-à-dire ne pas s’y accrocher comme s’il n’existait rien de plus important et que cette situation doive durer éternellement. Que dirait-on d’un acteur qui, sortant de scène, continuerait à se prendre pour le roi Lear, l’Aiglon ou Shéhérazade ?... Eh bien, c’est ce que les humains ont tendance à faire, surtout ceux qui ont des postes honorifiques : ils s’identifient à leur fonction, ils oublient qu’ils sont sur la scène pour très peu de temps.
Les initiés, eux, ne l’oublient jamais : ils sont conscients du caractère éphémère de leur passage sur la terre et du rôle qu’ils ont à y jouer, c’est pourquoi ils agissent toujours avec sagesse et désintéressement.
Pensées Quotidiennes 1998, 1er mai
Les destinées d’un pays ne sont pas entre les mains des hommes politiques, quel que soit leur pouvoir. Pendant quelque temps ils peuvent avoir cette illusion et la donner aux autres, mais elle ne dure pas. Tous ceux qui se sont imaginé que le sort des peuples était entre leurs mains et qu’ils pouvaient disposer d’eux à leur fantaisie, ont mal fini. Car ce ne sont pas les humains, aussi puissants soient-ils, qui dirigent le destin de l’humanité, mais des entités supérieures qui observent et qui interviennent.
Oui, il existe d’autres intelligences, d’autres forces, qui travaillent dans un but qui souvent nous échappe. C’est pourquoi, même des sociétés secrètes très puissantes qui croyaient qu’elles allaient dominer le monde, n’y sont pas parvenues. Tandis que ceux qui se mettaient au service du Ciel, qui voulaient exécuter ses projets, même s’ils ont été souvent piétinés et massacrés, leur idéal, lui, n’a jamais disparu.
Et cet idéal est en marche, car les projets de Dieu, c’est toujours la libération de l’homme, son épanouissement, son salut.
Œuvres Complètes, tome 20 (éd. 2008), pensée du 28 novembre
À l’idée de travail est le plus souvent associée celle de peine, et même de châtiment que le Créateur aurait infligé à l’homme en expiation de sa faute originelle. Pourtant, le travail peut être une source de joie. Mais là, il ne s’agit pas de n’importe quel travail, et celui dont on vous parle dans une École initiatique est un travail avec la lumière et avec l’amour, un travail pour la lumière et pour l’amour…Celui qui symbolise le mieux ce travail, c’est le soleil qui, sans arrêt, éclaire, chauffe, vivifie.
Voilà un travail auquel les humains n’ont jamais beaucoup pensé, mais vous, commencez à le prendre au sérieux. Tout d’abord, bien sûr, vous serez maladroits, et vous ne verrez pas tellement
de résultats, il n’est pas facile de rayonner la lumière, la chaleur et la vie du soleil. Mais dès que vous aurez entrepris ce travail, tous les plaisirs que vous goûtiez avant pâliront à côté.
Dans ces efforts d’apporter partout la lumière, la chaleur et la vie, vous éprouverez une joie avec laquelle rien ne peut se comparer.
Pensées Quotidiennes 2013, 1er mai
Même s’ils aiment leur métier, les hommes et les femmes ne sont que superficiellement touchés par leur activité professionnelle. Aller à l’usine, au bureau, vendre dans un magasin, faire des recherches dans un laboratoire, instruire des enfants... ne met en action qu’une partie de leurs facultés. C’est pourquoi si souvent leur métier les fatigue, les ennuie. Vous dites : « Oh oui, c’est tellement vrai, nous en faisons chaque jour l’expérience. Y a-t-il une solution ? »
Le seul moyen que vous avez de vaincre la fatigue et l’ennui, c’est de réveiller toutes les puissances de l’âme et de l’esprit déposées en vous par le Créateur. Il faut donc que par la pensée, le sentiment, la volonté, vous fassiez en même temps un travail spirituel qui donne un sens plus vaste à votre activité et touche ainsi les racines de votre être.
Ce sens ne peut être donné que par l’idée de perfectionnement. Désormais, pensez à faire converger toutes vos activités vers un but unique : votre perfectionnement, et vous déclencherez en vous des puissances qui vous transformeront en profondeur.
Décidez-vous à commencer ce travail, le seul véritablement utile et qui ne vous causera jamais ni fatigue ni ennui. Tâchez d’y prendre goût, au point de ne laisser jamais passer une journée sans avoir senti qu’à travers vos activités, vous avez pu déclencher des forces bénéfiques en vous et autour de vous.
Œuvres Complètes, t. 22 (éd. 2006), pensée du 17 octobre
Moi j’ai choisi le sujet le plus important : la connaissance de l’être humain, car tout est là.
Mais je ne suis pas hostile aux hommes politiques, pourquoi le serais-je ? Beaucoup veulent sincèrement le bien de leurs concitoyens et travaillent aussi sincèrement à résoudre les problèmes qui se posent à l’échelle internationale. S’ils en arrivent à commettre tellement d’erreurs, c’est qu’ils se lancent dans la politique sans être conscients qu’ils ont choisi un « métier » particulièrement difficile pour lequel ils ne sont pas vraiment préparés. Car il ne suffit pas de faire des études : les sciences politiques, l’économie, les finances, le droit, la diplomatie, c’est très bien, mais c’est insuffisant.
Faire de la politique, c’est être confronté à la nature humaine, tellement compliquée, tellement imprévisible ! Et ceux qui se lancent dans cette aventure sont exposés à toutes les tentations que présente le pouvoir, mais aussi aux pressions de leur entourage. Et s’ils ne sont pas vigilants, s’ils ne possèdent pas une grande force de caractère, ils peuvent se laisser entraîner, parfois même involontairement, à des actes répréhensibles, ou encore ils peuvent être démolis par la dureté des affrontements.
Je regarde la télévision, et je suis souvent frappé de constater les changements qui se lisent sur les visages de certains hommes politiques. Quelque temps auparavant, on les sentait pleins d’élan, d’enthousiasme, de certitude, animés sincèrement par un idéal ; et puis, peu à peu on voit leur visage se fermer, leurs traits, leur regard, le ton de leur voix se durcir, et on comprend qu’ils ont pris des coups auxquels ils ne s’attendaient pas. Quand je vois ça, je suis triste, je me dis : « C’est dommage, comment les aider ? »
Car les hommes politiques peuvent faire beaucoup pour leur pays et pour le monde entier, mais à condition de comprendre que la seule politique valable est une politique inspirée par la science initiatique : cette science connaît la nature humaine, ses forces, ses faiblesses, ses vrais besoins, et les conditions morales, affectives, spirituelles dans lesquelles l’humanité peut s’épanouir.
Tant qu’on ne possède pas ces connaissances, la politique ne peut conduire qu’à des impasses ou à des affrontements violents.
Synopsis n° 2, partie IV, 2
Réfléchissez bien avant de faire une promesse, car une promesse doit toujours être tenue. Même le Ciel ne peut pas vous en délier. C’est à vous, avant de la faire, de savoir si vous pourrez la tenir ou non. Vous ne devez pas dire : « Bah, je peux bien promettre, ça ne m’engage à rien ! » Eh si, justement, vous êtes engagé. Dans le plan physique peut-être, si vous n’avez pas fait cette promesse par écrit, personne n’aura de preuve pour vous condamner. Mais dans le plan subtil, vos paroles ont été enregistrées et elles existent toujours : ce n’est pas un papier, mais c’est encore mieux qu’un papier, c’est un film parlant !
Une promesse n’est jamais sans conséquence. Vous êtes enregistré. Et si vous vous montrez négligent, la justice divine, qui n’a pas besoin de papiers pour avoir des preuves de vos paroles ou de vos actes, vous jugera comme un être sur qui on ne peut pas compter.
Pensées Quotidiennes 2009, 26 septembre
Notre cœur doit être rempli d’amour pour les humains, qui sont tous nos frères et nos sœurs. Nous devons penser à eux et les aider, mais sans attendre la moindre récompense. Car en réalité nous avons déjà la récompense : cette dilatation intérieure, cette chaleur qui nous comblent lorsque nous aimons. C’est là une grande récompense, il n’en existe pas de plus grande dans la vie. Notre cœur est alors comme une rivière, une source d’eau vive.
Les gens attendent toujours d’être récompensés pour le bien qu’ils ont fait. Mais celui qui a compris le secret de l’amour n’attend pas, il ne pense même pas qu’on puisse lui donner quelque chose en retour, car il vit déjà dans un bonheur qui dépasse l’imagination. Comme il ne lui manque rien, il n’attend rien, il nage dans la joie, il rayonne, et ainsi il gagne la confiance de quantité d’amis. Où trouverez-vous une plus grande récompense que celle-là ?
Pensées Quotidiennes de 1997, 30 novembre
Demandez-vous de temps en temps ce qui vous fait accepter ou rejeter une idée, une opinion. Tâchez de voir quelles sont les tendances en vous qui vous empêchent de vous prononcer impartialement et ne vous montrez pas toujours tellement sûr de posséder la vérité. Tant que vous ne vous déciderez pas à faire des analyses et à modifier votre comportement, vous continuerez à vous affronter avec autrui pour tout et pour rien.
Il est bon de prendre conscience de toutes ces tendances inférieures qui nous maintiennent dans des opinions erronées, car cela nous empêche de retrouver cette unité originelle où tous les êtres peuvent enfin s’entendre et se comprendre.
Pensées Quotidiennes 1995, 4 avril
Quand les humains comprendront-ils qu’ils ne sont pas des individus séparés, mais qu’ils font partie du grand corps de Dieu dont ils représentent chacun une cellule ? Donc, lorsqu’ils se conduisent mal avec leur prochain en pensant qu’il leur est étranger, extérieur, et qu’ils peuvent le malmener impunément, ils se trompent. La vérité, c’est qu’il existe un lien entre toutes les créatures vivantes, comme il existe un lien entre toutes les cellules du corps physique. Lorsque nous faisons du mal aux autres, même si pour le moment nous ne le sentons pas, c’est à nous aussi que nous faisons du mal. De même, lorsque nous leur faisons du bien, c’est à nous aussi que nous faisons ce bien.
Vous en avez sans doute fait l’expérience : si un être que vous aimez souffre ou reçoit des coups, c’est comme si vous-même receviez ces coups ; et s’il lui arrive un bonheur, vous vous réjouissez comme si c’était à vous que ce bonheur était arrivé. Pourquoi ? Parce qu'instinctivement, intuitivement, vous êtes entré dans la conscience de l’unité. Et c’est cette conscience de l’unité qui est le fondement de la vraie morale.
Pensées quotidiennes 2011, 27 février
Le racisme est une des pires théories qui aient jamais été inventées par des individus criminels. Car, à quelque race qu’il appartienne, chaque être humain représente une cellule du grand Etre cosmique. Mais comment le faire comprendre à toutes ces « cellules » qui en sont restées à un niveau de conscience tellement inférieur qu’elles se sentent étrangères les unes aux autres, et même hostiles ? Elles ne sont pas capables de concevoir cette unité à laquelle elles appartiennent, et donc, à la moindre occasion, par leurs réactions, leurs comportements, elles ne font pas que s’opposer à quelques autres cellules par-ci par-là : elles entrent en conflit avec le Tout.
Il faut qu’elles admettent, ces cellules, que l’humanité entière est en réalité un seul et même organisme, une seule et même entité. Alors chacune d’elles n’aura plus d’autre désir que d’entrer en harmonie avec toutes les autres cellules qui font partie comme elles de l’Etre sublime, le Créateur. Si elles refusent, si elles excluent les autres, en réalité ce sont elles-mêmes qui s’excluent du Tout.
Œuvres Complètes, tome 22, Pensée du 14 mars
L’économie est devenue la grande préoccupation des humains. Et dans l’intérêt de l’économie, ils se sentent obligés de courir, de se démener, parce qu’il faut produire de plus en plus pour vendre de plus en plus et acheter de plus en plus. Et tous ceux qu’on ne trouve pas assez rentables, on les élimine. Mais qu’est-ce que c’est que cette « économie » à laquelle on trouve normal de sacrifier les humains ? ...
L’économie devient de plus en plus florissante, ça, c’est sûr (*), tandis que les humains y usent leur système nerveux. Et pas seulement leur système nerveux : leur cœur, leur estomac, leurs poumons souffrent aussi. Car toute cette activité, toute cette production, cette consommation accélérées entraînent une pollution qui empoisonne l’atmosphère, les mers, les forêts, l’eau, la terre, la nourriture. Où est l’intelligence ? Où est la raison ?... Une économie qui gâche, qui gaspille, qui salit, est-ce cela la véritable « économie » ?
Œuvres Complètes, tome 22 (éd. 2006), pensée du 26 mars
Ni l’homme ni la femme ne doit dominer, mais chacun d’eux doit s’efforcer d’exceller dans son propre domaine.
Que les femmes veuillent conquérir une liberté et des droits dont les hommes les avaient privées, c’est normal ; mais elles doivent essayer d’y parvenir en approfondissant les richesses de leur propre nature, et non en s’efforçant d’imiter les hommes dans leur mode de vie, leur comportement, leurs façons d’être car cela prouve une incompréhension des vérités éternelles.
L’équilibre de la vie est fondé sur la polarisation, c’est-à-dire sur l’existence de deux pôles opposés mais complémentaires, afin que des échanges harmonieux puissent se faire entre eux. S’il y a uniformisation des pôles, ces échanges ne pourront pas se faire, ces échanges magnifiques qui sont source de joie et d’inspiration.
Collection Synopsis n°2, VIII,2, II
La plupart des artistes se contentent de créer dans une matière extérieure à eux, des œuvres extérieures à eux. C’est sur cette matière extérieure qu’ils concentrent leurs efforts. Eh bien c’est insuffisant : l’art ne doit pas être seulement confiné quelque part dans des œuvres, il doit être aussi dans l’existence quotidienne. Et le véritable artiste est celui-là seul qui est capable de se prendre lui-même comme matière de sa création.
Toutes les méthodes de la vie spirituelle sont là à notre disposition pour nous aider et nous inspirer dans cette tâche. Oui, c’est en nous d’abord que nous devons créer la poésie et la musique, des formes et des mouvements harmonieux, des couleurs chatoyantes, afin que tous les êtres autour de nous dans les mondes visibles et invisibles puissent en bénéficier.
Œuvres Complètes, tome 21 (éd. 2006), 24 octobre
Quelqu’un dit : « - C’est moi le chef ici et j’imposerai ma volonté ! »
Eh bien, vas-y, tu bousculeras les gens, tu mettras les pieds sur la table, tu élimineras ceux qui te gênent, tu commettras toutes sortes d’excès et tu seras très fier de toi... Mais un beau jour tu seras coincé, parce qu’aucun acte ne reste sans conséquences. « - Comment, coincé ? Pourquoi je serai coincé ? »
Parce que, consciemment ou inconsciemment, sous prétexte d’affirmer ta puissance, tu transgresses sans arrêt les lois, les lois humaines mais aussi, ce qui est plus grave, les lois divines. Tu te prépares donc de très mauvaises conditions dans ta tête, dans ton cœur et dans ton organisme, et voilà comment un jour tu seras coincé.
C’est ainsi que, pour se persuader qu’ils sont forts, indépendants, libres, les humains s’engagent sur des voies dangereuses : ces transgressions qui s’accumulent représentent autant de dettes à payer, et peu à peu ils succombent à cause de l’énormité du fardeau.
Pensées Quotidiennes 2001, 1er avril
Quelqu’un affirme fièrement : « Moi, j’ai des convictions et je les défends » et en effet, on le voit batailler vaillamment contre ceux qui ne sont pas de son avis. On ne peut pas reprocher aux gens d’avoir des convictions, mais ils devraient se demander parfois ce qu’elles valent et s’il ne serait pas utile de les réviser. Du point de vue de la sagesse, l’attitude de certains « hommes de conviction » est plutôt de l’orgueil ou de la bêtise, et les conséquences peuvent être terribles : le fanatisme, la cruauté...
On peut être convaincu et commettre les pires erreurs : le fait d’être convaincu ne changera pas une opinion erronée en vérité.
«- Mais alors, direz-vous, comment savoir ce que valent mes convictions ? » Si elles vous rendent meilleur, plus généreux, plus lucide, plus compréhensif à l’égard des autres, conservez-les. Mais si ce n’est pas le cas, vous n’avez pas de quoi être fier : tâchez de les réviser sévèrement.
Pensées Quotidiennes 2007, 7 novembre
Combien de fois les gens parlent sans réfléchir, sans peser leurs mots ! Ils ressemblent aux enfants qui s’amusent avec des allumettes : ils mettent le feu sur leur passage. Ensuite, ils auront beau s’excuser : « oh, je ne voulais pas dire ça, je regrette », c’est trop tard, bientôt on ne voit plus que des tas de cendres...
Et voilà comment sans le vouloir les humains aident les forces ténébreuses dans leurs entreprises de destruction : ils ne sont jamais suffisamment conscients des dégâts qu’ils peuvent faire par la parole. Si on devait chercher l’origine des malentendus, des discordes, des conflits dans la société et dans le monde, on constaterait que pour la majorité des cas, elle se trouve dans la parole : quelqu’un a parlé à tort et à travers, pour le plaisir de parler, pour se rendre intéressant, pour se montrer plus malin, plus astucieux que les autres, pour les rabaisser...
Alors nous, désormais, tâchons de surveiller nos paroles. Quand nous devons parler, faisons-le avec l’intention d’améliorer les êtres qui nous écoutent, d’éclairer leur intelligence, de réchauffer leur cœur et surtout d’orienter leur volonté au service du plus haut idéal.
Œuvres Complètes, tome 22 (éd. 2006), pensée du 12 décembre
Si vous acceptez de vous pencher vers les autres, si vous supportez les difficultés qu’ils vous créent, d’autres au-dessus de vous se décideront à vous supporter et à vous soutenir. Tant que vous n’acceptez pas de vous lier à ceux qui sont moins élevés que vous, vous vous privez de certains échanges et le monde invisible refusera aussi de faire des échanges avec vous.
Il est important que les humains apprennent à établir des contacts vrais entre eux : que le savant ou le sage donne sa lumière, et que l’ignorant la reçoive et se réjouisse d’avoir été éclairé ; que le riche voie la situation du pauvre et soit heureux d’avoir fait du bien, et que le pauvre se sente aidé et soutenu. De tels échanges sincères, fraternels, désintéressés, procurent un grand bonheur.
Mais celui qui conserve ses greniers pleins, ses caisses garnies et refuse de faire circuler ses richesses, devient un marécage : il maintient la stagnation en lui. Il ne découvrira jamais le sens de la vie, car il ignore la loi puissante de l’échange.
Pensées Quotidiennes 2007, pensée du 10 juin
Devant le spectacle du monde actuel, on se dit évidemment que le pire peut toujours arriver : une guerre atomique, des épidémies, des catastrophes naturelles, etc., capables d’entraîner la disparition de l’humanité. C’est pourquoi certaines voix se font entendre pour annoncer que les fléaux décrits dans l’Apocalypse vont s’abattre sur la terre. C’est vrai que l’Apocalypse prédit la fin du monde, c’est écrit. Mais en réalité les événements ne sont jamais absolument déterminés. Suivant le comportement des humains, ils peuvent prendre une tout autre orientation. Il n’y a pas de détermination, il n’y a pas de destin irrévocable, ni pour une personne, ni pour le monde entier.
Dieu n’est pas un tyran qui décrète des cataclysmes auxquels personne ne peut remédier. Il a créé les humains avec une volonté libre, ils disposent de leur avenir. S’ils vivent dans l’inconscience, le désordre, ils déclenchent des courants chaotiques, et alors évidemment les lois de la nature, qui sont les lois de la justice, les amènent vers les catastrophes ; c’est mathématique. Mais s’ils décident de s’assagir, s’ils projettent autour d’eux des forces harmonieuses, s’ils ne troublent plus l’équilibre de la nature, beaucoup de malheurs peuvent être évités.
Pensées Quotidiennes 2011, 30 décembre
Le soleil dirige tout dans son système planétaire, il est comme un chef d’orchestre ou comme un roi sur son trône. Quand il prend une décision, il donne seulement un signal, et tous les esprits qu’il a envoyés ici sur la terre ou sur les autres planètes s’empressent d’exécuter ses ordres. Ils modifient certains facteurs dans l’atmosphère, dans les courants électromagnétiques, et il s’ensuit toutes sortes de variations dans les règnes végétal, animal, humain, dans les domaines biologique, psychologique, économique, social... Les « éruptions » ou les « taches » solaires ne sont rien d’autre que des signaux qu’il donne à toute une hiérarchie d’intelligences chargées d’exécuter ses ordres...
Œuvres Complètes, tome X, chap. XVIII
Que toute la terre devienne une seule famille, évidemment en apparence c’est impossible : les humains sont tellement différents dans leurs mentalités, leurs mœurs, leurs cultures, leurs religions !... Mais si on étudie mieux la question, on découvrira qu’en réalité ils sont tous semblables, car lorsqu’ils ont été créés en haut dans les ateliers célestes, ils ont tous été construits sur le même modèle : ils ont donc les mêmes besoins, les mêmes capacités, les mêmes désirs, le même idéal. Seulement, comme leur conscience a quitté ces régions célestes, ils ne sont plus capables de se regarder tels qu’ils sont en réalité : ils ne voient que les différences, les oppositions, et ils en arrivent à se massacrer.
Mais l’évolution amènera peu à peu les humains à mieux se connaître : au lieu de ne voir que ce qui les sépare, ils verront ce qui les rapproche, ils sentiront qu’ils aspirent tous à la liberté, à la connaissance, à l’amour, et qu’ils souffrent tous des mêmes maux. A ce moment-là ils commenceront à se comprendre vraiment et ils formeront une grande famille universelle où tous vivront en frères.
Pensées Quotidiennes 2000, 29 septembre
Les humains croient posséder un pouvoir formidable sur eux-mêmes : ils feront n’importe quelle bêtise, mais cela n’aura aucune conséquence, il leur suffira d’un effort de volonté pour avoir la conscience tranquille. Les pauvres, ils auront vite fait de mesurer l’étendue de leur pouvoir ! S’ils ont mal agi, quoi qu’ils fassent, quelque chose en eux va de plus en plus s’obscurcir et s’effriter.
Pour avancer dans la vie avec assurance et nous sentir en sécurité, nous devons soumettre nos pensées, nos sentiments et nos actes aux lois de la droiture, de l’intégrité, du désintéressement. Dès qu’une de ces lois est transgressée, nous perdons nos pouvoirs. Ils ne reviennent que si nous réparons nos erreurs et reprenons la bonne direction. Ce qui différencie les spiritualistes des autres hommes, c’est qu’ils prennent rapidement conscience de leurs erreurs et s’empressent de les réparer. Voilà où est leur pouvoir : dans le fait de reconnaître qu’ils se sont trompés et de chercher à réparer.
Œuvres Complètes, tome 19, pensée du 20 mars
Œuvres Complètes, tome XXI (éd. 1984), pensée du 9 juin
On parle, on parle, sans être conscient que la parole est une arme terrible et qu’on est responsable de l’usage que l’on en fait. [...]
On peut jeter facilement des paroles à droite et à gauche, et ces paroles comme des allumettes enflammées provoquent des incendies partout, dans les familles, dans l’entourage, sur le lieu de travail, dans la société, et même dans le monde entier. Combien de ruptures, de tragédies, ont pour cause quelques paroles, prononcées ou écrites, lancées consciemment à un moment où on sait qu’elles produiront le plus de dégâts ! Et de nos jours, par le téléphone, la presse, la radio, la télévision, etc., les humains ont tellement de possibilités d’agir par la parole ! C’est pourquoi ils doivent se montrer de plus en plus vigilants.
Si les gens parlent sans trop se rendre compte de ce qu’ils disent et pourquoi ils le disent, c’est parce qu’ils ne contrôlent ni leurs pensées, ni leurs sentiments, mais ils croient que ce n’est pas grave. Ils parlent de tout et de tout le monde sans connaître le trajet que suivent leurs paroles et les dégâts qu’elles peuvent faire. Une parole est comparable à une fusée qui parcourt l’espace, où elle déclenche des forces, excite des entités et provoque des effets irréversibles...
Comme le vent emporte les graines et les sème au loin, de même les paroles s’envolent et vont produire ailleurs des résultats magnifiques ou désastreux, et on ne peut pas les rattraper.
Collection Synopsis, tome 2, V, 2, I
Consultez les pensées des années 2011, 2012, 2013 & 2014