« Épiphanie » est un mot d’origine grecque qui signifie « manifestation » ou « apparition » du divin dans le monde visible. L’Épiphanie désigne aujourd’hui une fête lors de laquelle catholiques et protestants célèbrent Jésus comme le Messie venu et incarné dans le monde, et recevant la visite et l’hommage des Rois mages. Elle a lieu le 6 janvier, soit douze jours après Noël. Pour les Églises orthodoxes, cette fête se confond avec la fête même de Noël. En effet, à l’origine, l’Épiphanie fait partie du cycle de la Nativité.
Elle tire son fond et son sens des célébrations antiques de la lumière. Le chiffre 12 possède une valeur symbolique représentant la totalité (12 constellations, 12 tribus d’Israël, 12 apôtres, etc.). C’était dans la Rome antique la fête des 12 dieux « épiphanes » c’est-à-dire les dieux olympiens qui parfois apparaissent aux mortels, la fête de la renaissance de la lumière ; symbolisme repris par la tradition chrétienne assimilant la lumière au Christ, puisqu’il est annoncé comme étant « la parole qui éclaire le monde ».
Ce même jour, le 6 janvier, la plupart des Églises orthodoxes célèbrent la « Théophanie » (mot signifiant d’une façon générale toute manifestation visible de Dieu). Cette fête rappelle le baptême de Jésus dans le Jourdain, la révélation de sa filiation divine à l’intérieur de la Sainte Trinité, et donne lieu à diverses cérémonies sur le thème de la bénédiction des eaux.
On appelle aussi l’Epiphanie « le Jour des Rois » , en référence directe à la venue et à l’adoration de l’enfant Jésus par les Rois mages, relatées dans l’Évangile selon Matthieu. Bien que l’évangéliste ne donne pas leur nombre et ne parle que de « mages venus d’Orient », la Tradition a fait qu’ils sont habituellement appelés les trois Rois mages et sont nommés respectivement : Gaspard, Melchior et Balthazar.
Depuis le XIVe siècle, une tradition populaire veut que cette fête soit l’occasion de « tirer les rois », coutume ancienne déjà pratiquée du temps des Romains : une figurine est cachée dans une pâtisserie, la traditionnelle « galette des rois », et la personne qui obtient cette fève devient symboliquement le roi de la journée.
Tou bichvat est une fête juive. C’est un « nouvel an des arbres », une fête du renouveau de la terre.
Elle a lieu le 15ème jour du mois de Chevat pour cette nouvelle année. C’est en effet à cette époque de l’année que les arbres les plus précoces de la terre d’Israël, notamment l’amandier, émergent de leur sommeil hivernal et entament un nouveau cycle de floraison.
Le jour de Tou Bichvat est marqué par la consommation des fruits, en particulier ceux à travers lesquels la Torah fait l’éloge de l’abondance de la Terre Sainte : les raisins, les figues, les grenades, les olives et les dattes.
Ce jour renvoie à cette phrase du Deutéronome selon laquelle « l’homme est un arbre des champs » et appelle à méditer sur les leçons que nous pouvons apprendre de notre « double botanique ».
Le printemps qui fait fondre les neiges, germer les graines et fleurir les arbres, dépend moins du calendrier que de l’ensoleillement, de la latitude, de l’altitude d’un lieu. Il se fait sentir dans les divers pays – et il est fêté dans les diverses cultures- tantôt avant, tantôt après l’équinoxe proprement dit du 20-21 mars, qui marque le centre de la saison.
– D’ailleurs, si le printemps se situe en mars dans l’hémisphère Nord, cette moitié-là de la terre est cordialement invitée à se rappeler que, dans l’autre moitié, l’hémisphère Sud, le printemps commence en septembre ! –
Les trois religions monothéistes ont préféré superposer aux fêtes de printemps, considérées comme « païennes », leurs propres commémorations historiques : il y a dans le judaïsme PESSAH, qui célèbre la sortie d’Israël hors d’Égypte et sa libération de l’esclavage ; dans le christianisme PÂQUES, la résurrection de Jésus hors du tombeau…
La tradition celtique, en Europe du Nord, célèbre OESTARA (d’où l’anglais Easter), fête d’Eostre, la déesse germanique de la fertilité, à qui l’on offre des œufs colorés.
Au mois de nissan (mars-avril) le karaïsme – forme de judaïsme très attachée à l’Ecriture – fête AVIV, la germination du grain d’orge.
En Iran, en Turquie et dans tous les pays influencés par l’empire perse, le zoroastrisme célèbre depuis trois millénaires NOROUZ (en persan no : nouveau ; rouz : jour).
En Kabylie, fin février ou début mars, à l’occasion d’AMAGAR N’TAFSUT, période de l’éclosion, les villageois habillés de neuf sortent prendre un repas collectif en plein air.
En Inde, le 27 mars 2013, on célèbrera HÔLI, la fête des couleurs, de l’abondance, de la fertilité.
La Fête des lanternes en Chine, le 28 février 2013, a clôturé le cycle des festivités du nouvel an, comme fête de la lumière et protection contre la colère du dieu du feu.
Au Japon, O-HANAMI est une tradition séculaire qui consiste à sortir en foule pour aller contempler la pleine floraison des prunus et des cerisiers, prendre un repas ensemble sur des nappes bleues et dire des poèmes.
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Tous les humains sentent le renouveau spirituel que leur apporte le printemps pour une vie de beauté et de joie.
L’Ascension est une fête chrétienne célébrée quarante jours après Pâques. Dans la tradition et la foi chrétienne, elle marque l’élévation au ciel de Jésus de Nazareth après sa mort et sa résurrection et à la fin de sa présence terrestre. Le jeudi de l’Ascension est un jour férié dans la plupart des pays d’Europe et quelques pays d’Afrique, d’Amérique centrale et d’Asie.
Montée au ciel
L’Ascension désigne le moment où Jésus a été « élevé au ciel ».
Présent dans le Nouveau Testament, le thème de l’ascension se trouve déjà dans la mythologie gréco-romaine : monter aux cieux, c’est symboliquement rejoindre le domaine divin. Les sources essentielles du récit de l’ascension de Jésus, après l’épisode de sa résurrection, se trouvent dans deux textes écrits par le même auteur : l’Évangile selon Luc et les Actes des Apôtres. Luc est le seul parmi les évangélistes à raconter cet épisode, qui constitue la fin du premier ouvrage et inaugure le second, ce qui a amené des chercheurs à postuler que les deux documents n’en constituaient originellement qu’un seul.
L’épisode de l’ascension dans Luc, après les diverses apparitions pascales du Ressuscité, conclut l’action terrestre de Jésus, en même temps qu’il marque son apogée, son entrée dans la sphère céleste et le début de son absence. Cette conclusion est connotée de manière positive : Jésus bénit ses disciples qui accueillent ce départ dans la joie.
Les Actes des Apôtres proposent cet épisode comme le début du « temps du témoignage » : les croyants sont désormais seuls, mais nantis d’une « mission » dans l’attente du retour de Jésus. Jésus n’abandonne pas pour autant les hommes : il leur envoie son Esprit Saint le jour de la Pentecôte, et intercède sans cesse en leur faveur auprès de Dieu le Père.
Il est possible que l’auteur de l’Évangile de Luc et des Actes s’inspire d’une tradition populaire, en faisant un parallèle avec les assomptions respectives de Moïse, Hénoch ou Élie, ou encore avec d’autres récits édifiants mettant en scène l’élévation de personnages illustres de la mythologie gréco-romaine, comme Romulus, Hercule ou Oedipe, voire des apothéoses d’empereurs romains.
La Pentecôte (terme provenant du grec ancien « cinquantième jour» ) est une fête chrétienne qui commémore une expérience mystique collective des Apôtres de Jésus de Nazareth rapportée par les Actes des Apôtres et qui célèbre la descente de l’Esprit Saint sur ceux-ci le cinquantième jour à partir de Pâques.
Elle correspond à la fête juive de Chavouot ou fête des Semaines. Cette fête commémore, sept semaines ou cinquante jours après la Pâque juive, la descente du Mont Sinaï par Moïse, porteur des Tables de la Loi.
La Pentecôte représentée sur l’autel de Nicolas de Verdun en Autriche (XIIe siècle)
Deux semaines avant le Ramadan, les musulmans demandent à Dieu le pardon de leurs péchés.
Cette fête a lieu le 15 du mois de Sha’ban soit le 13 juin en 2014. La date peut être décalée d’une journée, selon la prise en compte ou non du croissant de lune marquant le début du mois.
Beaucoup de musulmans croient que, durant cette nuit, Dieu fixe le destin de chaque homme pour l’année à venir. On passe cette nuit dans le recueillement et la prière pour demander à Dieu directives et pardon pour les péchés commis au cours de l’année écoulée. Pour le Prophète, il s’agissait du moment où Allah accordait sa miséricorde et où il se manifestait pour définir la destinée des repentants, notamment en fournissant quelques indications sur la conduite à tenir pour l’année à venir.
Il convient donc en principe de rester éveillé toute cette nuit, et de faire 100 prières, mais également de lire, ou relire le Coran.
Un jeûne est souvent pratiqué, soit la veille soit le lendemain de la nuit de Laylat ul Bara’ah. Les fidèles visitent également les tombes des défunts et donnent des aumônes.
La fête de la Saint-Jean d’été, traditionnellement accompagnée de grands feux, est la fête de Jean le Baptiste.
Elle a lieu le 24 juin, Jean l’Évangeliste étant fêté le 27 décembre.
Elle reprend une tradition préchrétienne de fête associée au soleil et aux moissons chez les Romains, dans des rites celtes et germaniques et dans de nombreuses autres civilisations à travers différentes époques en Syrie, en Phénicie, en Chine, en Turquie, chez les Incas, en Scandinavie.
Elle est proche de la date symbolique du solstice d’été dans l’hémisphère nord, qui a lieu le plus fréquemment le 21 juin, date à laquelle la nuit est la plus courte de l’année.
La Saint-Jean a été fêtée en France dans de nombreuses régions et elle est toujours vivace dans de nombreux pays dont la Belgique et l’Espagne ou des régions comme le Québec dont c’est la fête nationale.
La Toussaint est une fête catholique, célébrée le 1er novembre, au cours de laquelle l’Église catholique romaine honore tous les saints, connus et inconnus.
Cette fête a longtemps eu lieu après les fêtes de Pâques ou après la Pentecôte. Pour certains historiens, c’est à partir du VIIIe siècle qu’elle est fêtée le 1er novembre, lorsque le pape Grégoire III dédicace, en l’honneur de tous les saints, une chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome. Vers 835, le pape Grégoire IV ordonne que cette fête soit célébrée dans les autres pays. Ce serait donc à l’occasion de cette décision que la fête de la Toussaint est fixée au 1er novembre.
L’institution de la Toussaint se fonde sur des textes bibliques. Elle est dédiée à tous les saints. Cette célébration groupe non seulement tous les saints canonisés, c’est-à-dire ceux dont l’Église assure, en engageant son autorité, qu’ils sont dans la Gloire de Dieu, mais aussi tous ceux qui, en fait les plus nombreux, sont dans la béatitude divine. Il s’agit donc de toutes les âmes, qui ont été sanctifiées par l’exercice de la charité, l’esprit de la miséricorde et le don de la grâce divine. Cette fête rappelle donc à tous les fidèles la vocation universelle à la sainteté.
Il convient de distinguer la Toussaint des fêtes en l’honneur des défunts : la fête celte Samhain, ou encore Halloween fêtée dans les pays de langue anglaise (surtout Etats-Unis, Irlande, Canada, Australie), aussi bien que la Commémoration catholique des fidèles défunts le 2 novembre. Cette dernière a été inaugurée au XIe siècle. Cependant, du fait qu’en France, le 1er novembre, jour de la Toussaint, est un jour férié, l’usage est établi de commémorer les morts ce jour-là au lieu du 2 novembre, comme en témoigne la tradition multiséculaire des veilleuses et bougies allumées dans les cimetières et, depuis le XIXe siècle, le fleurissement des tombes avec des chrysanthèmes ; ces deux gestes symbolisant la vie heureuse après la mort.
Hanoucca, « Fête de l’Édification » ou “Fête des lumières” est une fête juive commémorant la réinauguration de l’autel des offrandes dans le second Temple de Jérusalem, lorsqu’il fut rendu au culte judaïque.
Cette fête prit naissance à l’époque de la lutte des Hébreux contre le pouvoir syrien hellénistique des Séleucides. Depuis trois ans, Antiochus IV persécutait les Juifs en ayant interdit notamment la pratique de leur culte et transformé le Temple de Jérusalem en temple de Zeus. Avec quelques milliers de partisans, Judas Maccabée prend la tête de la révolte et bat les forces syriennes lors d’une série de batailles entre 166-165 av. J.-C., libérant ainsi le Temple de Jérusalem. Le Temple est découvert pillé, incendié et souillé par des rites païens. De cette profanation, ne reste d’intact qu’une jarre contenant de l’huile suffisante pour brûler une journée : les Juifs l’allument et elle resta allumée pendant huit jours. Ce miracle est donc célébré à Hanoucca, fête des Lumières.
Cette fête est célébrée à partir du 25 « kislev » (qui correspond, selon les années, aux mois de novembre ou décembre dans le calendrier grégorien) et dure huit jours.
Les pratiques et coutumes qui s’y rattachent sont liées au miracle de la fiole d’huile, en particulier l’allumage du chandelier de Hanoucca pendant les huit jours de la fête et la consommation de friandises à base d’huile.
Noël est une fête chrétienne célébrant chaque année la naissance de Jésus de Nazareth, appelée Nativité, fixée au 25 décembre dans le calendrier grégorien. Les Églises orthodoxes d’Orient et l’Église d’Arménie, qui suivent le calendrier julien, célèbrent cette fête le 6 janvier. La religion musulmane, qui considère Issa (Jésus) comme un prophète, s’associe volontiers à cette célébration, entre autres à Bethléem.
Constituant avec Pâques une des grandes fêtes chrétiennes, Noël s’est progressivement chargé de traditions locales, mélanges d’innovations et de maintien de folklore ancien, au point de présenter l’aspect d’une fête profane populaire possédant de nombreuses variantes, dans le temps comme dans l’espace. La commémoration d’une naissance a facilité la place centrale prise par la famille dans le sens et le déroulement de cette fête. L’Église catholique romaine insiste par exemple sur cet aspect depuis l’instauration en 1893 de la fête de la Sainte Famille, le dimanche suivant le 25 décembre.
Les cadeaux, sous forme d’étrennes, semblent être une réminiscence des cadeaux effectués lors des festivités païennes marquant le solstice d’hiver, qui ont existé bien avant l’apparition du christianisme. L’époque du solstice d’hiver était déjà une période charnière de l’année, qui regroupait de nombreuses croyances relatives à la fertilité, la maternité et la procréation.
Dans le culte de Mithra, la fête la plus importante – le Mithragan – se déroulait chaque année le jour du solstice d’hiver, jour célébrant la naissance de la divinité et la victoire de la lumière sur les ténèbres. Mithra serait né « jaillissant du rocher » ou d’une grotte tandis que des bergers assistent à cette naissance miraculeuse, dans un récit qui influencera probablement ceux de la naissance de Jésus.
Il est possible qu’une tradition plus ancienne, d’origine mithraïque et mazdéenne, présentant la mère de Mithra comme vierge, ait également influencé les premiers auteurs chrétiens.
Le don est présent dans de nombreuses traditions, comme celle de servir un repas au premier pauvre croisé le jour de Noël, ou dans l’exceptionnelle générosité des aumônes accordées aux mendiants à la sortie de l’office célébré durant la nuit de Noël. La période de Noël, qui est très chargée cérémoniellement, possède une forte intensité rituelle et il y a dans cet échange de cadeaux, même si les Occidentaux vivent fondamentalement dans une société marchande, quelque chose qui est de l’ordre du don et qui est universel dans son principe.
Roch Hashana est une fête juive célébrant la nouvelle année civile du calendrier hébreu. Elle est fêtée les deux premiers jours du mois de tishri. Ces jours ont lieu, selon les années, en septembre ou en octobre dans le calendrier grégorien.
Appelée « jour de la sonnerie » dans la Bible ou « fête des trompettes », elle commence dès la prière du matin à la synagogue par la sonnerie du Shofar, corne d’un bélier dans laquelle on souffle sur différents rythmes en souvenir de l’épisode biblique au cours duquel Abraham sacrifia un animal à la place de son fils Isaac. Cette sonnerie évoque les sanglots du repentir pour les uns, la mise en alerte, la “convocation” pour les autres. Une coutume plus tardive s’est développée dans de nombreuses communautés de consommer des mets symboliques dans un but propitiatoire (de pénitence).
Elle est également considérée dans la tradition rabbinique comme le jour du jugement de l’humanité, inaugurant ainsi une période de dix jours de pénitence pendant lesquels il est de coutume de résoudre les conflits et disputes et de multiplier les bonnes actions, au plus tard la veille de Yom Kippour, car les péchés envers Dieu seront absous ce jour-là, mais pas les péchés envers le prochain à moins que le pardon de l’offensé ne soit obtenu.
Yom Kippour, « le jour des propitiations », jour d’expiation et de pénitence, également appelé le Jour du Grand Pardon, est la fête juive considérée comme la plus sainte de l’année. Elle représente donc la culmination de la période pénitentielle de dix jours inaugurée à Rosh Hashana. Outre un chômage et un jeûne complets, Yom Kippour est marqué par d’autres rites. Cinq offices de prière, de nombreuses compositions liturgiques, confessions et autres coutumes, dont le jeûne de la parole, viennent renforcer l’atmosphère austère et solennelle du jour.
Cette fête correspond au passage de la Bible au cours duquel Moïse, ayant reçu sur le mont Sinaï les instructions divines pour la construction du sanctuaire, doit redescendre en hâte car son peuple a, en son absence, érigé un veau d’or. Des instructions divines concernant le rituel de l’encens, n’ayant pas été respectées, Dieu prescrit un nouveau rituel de propitiation des fautes dans le sanctuaire, chargé de purifier non seulement le sanctuaire mais aussi le peuple. Il comporte, outre les offrandes, l’envoi dans le désert d’un bouc chargé de toutes les fautes d’Israël (le « bouc émissaire »). Ce grand shabbat de 25 heures se termine par une nouvelle sonnerie du Shofar.
Makar Sankranti dans les régions du Nord de l’Inde – ou Thaï Pongal en Tamoul dans les régions du Sud – est la seule fête réglée par le calendrier solaire : elle a lieu tous les ans le même jour, le 14 janvier. Le soleil inverse sa course : il remonte vers le Nord, du tropique du Cancer au tropique du Capricorne (ou ” du Crocodile “, car c’est le sens du mot hindi ” maker “). La moitié de l’année pendant laquelle le soleil allait vers le Sud est ” une nuit des Dieux “, celle où il va vers le Nord est ” une journée des Dieux “. Makar Sankranti inaugure la moitié lumineuse de l’année, « Sankranti » désignant le passage d’un signe du zodiaque à l’autre. Pour les hindous, Sourya le Soleil représente la connaissance, la lumière spirituelle et la sagesse. Makar Sankranti signifie que nous devrions tourner le dos à l’obscurité de l’illusion dans laquelle nous vivons, et commencer à profiter d’une nouvelle vie avec une lumière vive qui nous fasse briller de plus en plus intérieurement. Nous devrions progressivement nous développer dans la pureté, la sagesse et la connaissance au fur et à mesure que le Soleil avance dans sa course.
La période du solstice est particulièrement importante. La première obligation rituelle est un bain dans le Gange à l’aube. Il y a foule, tous – jeunes gens compris – se baignent dans le fleuve : il faut commencer cette « journée des Dieux » d’un bon pied.
Dans la tradition tamoule, la fête de Thaï Pongal dure plusieurs jours au cours desquels les vieux tissus et vêtements sont tout d’abord jetés et brûlés, marquant le début d’une nouvelle vie. Dans l’une et l’autre des traditions, des plats symboliques à base de riz sont préparés, partagés et même distribués dans la rue.
Makar Sankranti est aussi une importante fête des moissons célébrée dans différentes parties de l’Inde.
Cette fête est également celle des cerfs-volants. Dans le bazar, à tous les coins de rue, des marchands ambulants proposent ces losanges de papiers de toutes couleurs collés sur un cadre de bambou. Le ciel en est parsemé : les enfants rivalisent d’habileté pour les faire monter, monter…
Cette importante fête hindoue célèbre Sarasvatī, déesse de la sagesse, de la connaissance, de l’éloquence et des arts, en particulier de la musique. Elle était aussi, à l’époque védique, la divinité des rivières. Cette fête a lieu le cinquième jour du mois lunaire de Magh dans le calendrier hindou et marque le début du printemps, « Vasant » signifiant la saison du printemps et « Panchami » le cinquième jour.
Sarasvatī est l’épouse, la « shakti » (énergie manifestée) de Brahmā, le dieu créateur dans la « trimūrti » (trinité) indienne, et leur union souligne la notion que la sagesse est une condition sine qua non de la création. Elle est la déesse de la connaissance et la maîtresse des arts. Les possessions matérielles ne l’intéressent pas, aussi est-elle habituellement représentée habillée d’un simple sari blanc et porte-t-elle peu de bijoux, par rapport aux normes indiennes. Parfois accompagnée d’un cygne ou d’un paon, assise dans une fleur de lotus, deux de ses quatre bras jouent de la vina, un autre tient un livre, les Védas, le dernier un chapelet ou un crochet à éléphant. Cependant, à l’instar de son époux Brahmā, elle est peu représentée dans les temples.
On attribue à Sarasvatī l’invention du sanskrit, la langue sacrée, et de l’écriture devanāgarī. Elle est évidemment une déesse vénérée parmi les écoliers et les étudiants. Il est de bon augure pour les études des enfants de leur faire apprendre leur premier mot ce jour-là : les prêtres leur font écrire le mot sacré « Aum » en signe de bon commencement. Elle est vénérée dans les maisons et dans les temples où des cahiers, livres, stylos et instruments de musique sont déposés en offrande. La couleur jaune est omniprésente ce jour-là notamment dans les habits des femmes et des enfants, cette couleur rappelant celle du safran ou de la moutarde qui pousse au printemps. Les enfants font voler dans le ciel de grands cerfs-volants multicolores.
Pâques est la plus importante fête chrétienne. Elle commémore la résurrection de Jésus-Christ énoncée par la Bible (Nouveau Testament), le troisième jour après sa passion. La solennité commence le dimanche de Pâques, marquant pour les catholiques la fin du jeûne du carême, et dure huit jours (semaine de Pâques ou semaine radieuse ou semaine des huit dimanches).
Le nom de Pâques, vient, à travers le grec et le latin, de l’hébreu Pessa’h , fête juive qui commémore la sortie d’Égypte. D’après les Évangiles, c’est pendant cette fête juive qu’eut lieu la résurrection de Jésus ; c’est pourquoi le nom en a été repris pour désigner la fête chrétienne.
Il convient de distinguer « la » Pâque originelle juive et la fête chrétienne de Pâques. La première commémore la sortie d’Égypte par un repas rituel qui s’appelle aussi « la Pâque ». La fête chrétienne est multiple car elle commémore à la fois la sortie d’Égypte, l’institution eucharistique lors du repas de la Pâque, la crucifixion du Christ et son repos au tombeau durant trois jours, sa résurrection, passage de la mort à la vie, et la nouvelle création inaugurée le troisième jour.
La détermination de la date de Pâques est assez complexe et varie selon les régions du monde où elle est célébrée et les calendriers utilisés. Dans les pays européens non orthodoxes, Pâques est célébrée le premier dimanche qui suit la première pleine lune du printemps. Le jour suivant, Lundi de Pâques est également un jour férié dans la plupart des pays de tradition chrétienne ainsi que, dans certains de ces pays, le Vendredi Saint, vendredi précédant Pâques.
Pâques est considérée comme la fête chrétienne la plus importante et donne lieu à d’importants offices religieux d’une grande solennité, en particulier dans la tradition orthodoxe. Pendant toute la semaine les chrétiens orthodoxes se saluent par l’exclamation « Christ est ressuscité ! » à laquelle on répond « En vérité, il est ressuscité ! ».
Au niveau symbolique, un lien est établi entre la résurrection du Christ et le retour victorieux de la lumière au printemps. Ce symbole est concrétisé dans les églises par le cierge pascal allumé la nuit de Pâques et présent à chaque office jusqu’au carême de l’année suivante.
De nombreuses coutumes païennes destinées à accueillir le retour du printemps se rattachent à la fête de Pâques. L’œuf de Pâques, symbole de la germination qui se produit au début du printemps, est le cadeau favori le jour de Pâques. Cette tradition d’offrir des œufs remonte à l’Antiquité. Déjà, les Égyptiens et les Romains offraient des œufs peints au printemps car ils étaient le symbole de la vie et de la renaissance, ils étaient offerts à la déesse mère (Vénus, Isis,…). L’Église ayant instauré au IVe siècle l’interdiction de manger des œufs pendant le carême et les poules continuant à pondre, les œufs pondus depuis le début du carême – n’ayant pas été mangés – étaient alors décorés et offerts. De nos jours, le jeûne n’est plus observé aussi strictement mais la tradition d’offrir des œufs, y compris en chocolat, est restée. En Belgique et dans le sud-ouest de la France, ce sont les cloches de Pâques qui apportent les œufs de Pâques. Une multitude de traditions populaires ont été créées à travers tous les pays chrétiens sur le thème des œufs de Pâques, décorés, offerts ou échangés le matin du dimanche de Pâques.
Le Wessak est une très grande fête dans la plupart des pays de l’Extrême-Orient. Elle est célébrée sous des appellations diverses en Inde, au Sri Lanka, au Népal, en Chine, en Thaïlande, au Cambodge, en Malaisie, en Birmanie, au Laos, en Indonésie, à Singapour.
Au Tibet, elle est célébrée dans la vallée du Vésak, d’où elle tient son nom.
Cette grande fête commémore la naissance, l’illumination et la mort du Bouddha. Elle a lieu chaque année lors de la pleine lune, quand le soleil est dans le signe du Taureau selon l’astrologie occidentale.
Pour l’occasion, de nombreux pèlerins font route à pied vers le Mont Kaïlash, situé dans la chaîne himalayenne du Tibet. Cette montagne que les Hindous appellent Kaïlash, (‘Brillant comme du cristal’) et les Tibétains Tisé (‘Mont des Sources’) ou Kang Rimpoché (‘Précieux joyau des neiges glacées’) est considérée par les fidèles comme le centre de l’univers.
Le Wessak représente la descente et la bénédiction de l’énergie du bouddhisme : le Bouddha, expression de la sagesse divine, vient bénir la terre et toute l’humanité lors de cette pleine lune chaque année.
Les maîtres spirituels sur toute la terre préparent cette grande fête quelques jours avant et la terminent quelques jours après, sur une période de 14 jours environ. Ils invitent tous et chacun à y participer avec le cœur.
L’événement le plus important du mois de Ramadan est le jeûne.
Le jeûne a pour but d’enseigner aux musulmans la patience, la modestie et la spiritualité.
Le Ramadan est un moment de réflexion et d’adoration d’Allah.
Les croyants se doivent de faire plus d’efforts pour suivre les enseignements de l’Islam et rechercher la pureté des pensées et des actions.
Le jeûne est un acte exigeant une foi personnelle et profonde, dans lequel les musulmans recherchent une prise de conscience accrue de leur proximité avec Allah.
Le but du jeûne est de nettoyer son âme intérieure et de la libérer de tout mal. Il permet aussi au croyant de pratiquer l’autodiscipline, le contrôle de soi, le sacrifice et l’empathie pour ceux qui sont moins fortunés, encourageant ainsi des actions de générosité et de charité.
« Lailat al Isra wa al Miraj » c’est la fête du voyage nocturne du Prophète Mohamed de la Mecque à Jérusalem et de son ascension vers le ciel dans la même nuit accompagné par l’ange Gabriel.
Au cours de cette nuit, les cinq prières quotidiennes ont été révélées à Mahomet.
Cette fête est bénie chez les musulmans et est considérée comme la plus grande expérience spirituelle qu’ait connue le Prophète. .
Le Coran
L’équinoxe d’automne
L’équinoxe d’automne est la plupart du temps fêté en Occident à la Saint-Michel. On fête saint Michel avec les autres saints Archanges, le jour où saint Michel serait apparu au Mont Gargan dans les Pouilles en 493.
En Allemagne, la fête de la moisson est une fête religieuse, souvent célébrée à la Saint-Michel.
En France, le 29 septembre était la date à laquelle les fermiers et métayers payaient leurs fermages après la récolte. C’est la date traditionnelle d’expiration des baux ruraux, d’où l’expression “à la Saint-Michel, tout le monde déménage”.
L’archange saint Michel est un personnage très populaire de la Bible. Son nom a pour signification : Mi = qui ? ; ka = comme ; El = Dieu. « Qui est comme Dieu ? » est une question, non une affirmation. Par cette parole, Michaël s’oppose à Lucifer, l’ange qui a voulu se faire l’égal de Dieu, et il doit sa majesté d’archange à sa profonde humilité.
Seul saint Michel est appelé « l’archange » ou ange en chef dans la bible canonique. Il est aussi appelé : Prince des Archanges, Archange du Premier Rayon, Défenseur de la Foi.
Il est le prince de tous les bons anges, le chef des forces du ciel, des armées célestes, le champion du bien contre son frère déchu Lucifer. C’est saint Michel qui pèsera les âmes lors du Jugement dernier et qui emmènera les âmes des élus au Paradis.
La Fête de Saint-Michel est traditionnellement liée à la fête des moissons. Et, de même que l’on sépare les grains de la paille, saint Michel opère un tri en pesant les âmes des mortels.
Chaque religion, mouvement ou communauté spirituelle, a pour son fondateur une grande vénération, qui s’exprime souvent par le choix d’un jour de l’année pour commémorer sa naissance : Noël (25 décembre ou 6 janvier) pour Jésus-Christ ; pleine lune de mai pour Gautama-Bouddha ; 28 septembre pour Confucius ; pleine lune de novembre pour le guru Nanak, à Amritsar ; le 12 du troisième mois lunaire rabi’-al awal pour le prophète Mohammed…
Al Mawlid (La naissance) an-Nabi (du Prophète) : cette célébration ne fait pas l’unanimité chez tous les théologiens musulmans, surtout en Arabie saoudite, car les textes canoniques n’en mentionnent pas l’obligation ; elle est une innovation ajoutée plus tard et, pensent-ils, sous l’influence de coutumes étrangères. Dans plusieurs autres pays, elle est néanmoins célébrée avec piété dans les rues et avec gaieté dans les familles : en Égypte, Uttar Pradesh, au Pakistan, Maghreb, etc. … Sénégal, Mali, où sont chantés des hymnes poétiques en l’honneur du Prophète.
La plupart des religions, des groupes spirituels célèbrent la naissance de leur fondateur comme la venue sacrificielle, salvatrice, d’un grand esprit dans notre monde corporel limité par l’espace et le temps. Une tradition en Inde dit que dans le mot « guru », gu– signifie obscurité et –ru lumière : grâce au guru, on naît des ténèbres à la lumière.
Pour les soufis, branche mystique de l’islam, Mohammed est le fondateur de leur religion, mais surtout un modèle de toutes les perfections humaines : « Certes vous avez eu en l’Envoyé de Dieu un modèle parfait », dit le Coran (XXXIII, 21). Et par-delà le monde humain, le Prophète représente l’Homme cosmique (al Insân al-Kâmîl) dans sa dimension universelle. En cela il est analogue à l’Adam Kadmon de la kabbale : l’Humain premier, tel que Dieu l’a rêvé au départ, et dernier, tel qu’il sera réalisé en perfection.
Ainsi, le disciple garde dans son âme l’image lumineuse de cet être qui lui a donné naissance dans le monde spirituel.
Divālī est une fête hindouiste, une « fête des lumières » qui est célébrée avec beaucoup de joie et de convivialité en Inde et dans tous les pays où vivent des communautés indiennes. Elle dure au moins cinq jours.
Le mot Dipavali (abrégé en Divālī) signifie : chemin de lumière. Cette fête s’inspire d’un épisode final du Rāmāyana, la fameuse épopée indienne : le roi mythique Rāma, avatar du dieu Vishnou, après quatorze ans d’exil où il a dû lutter pour arracher son épouse Sītā au redoutable démon Rāvana, est enfin vainqueur. Avec sa bien-aimée, il réintègre sa capitale Ayodhya, et les habitants du royaume lui font avec des lampes un chemin de lumière pour signifier la victoire du bien sur le mal et le retour de la foi.
Divālī est aussi la fête de la richesse intérieure, spirituelle, qui entraîne tout naturellement la prospérité extérieure. Ces biens sont représentés par la déesse Lakshmi, épouse de Vishnou, le dieu qui préserve. Lakshmi est vénérée surtout le troisième jour de la fête, ce qui correspond, dans le calendrier du Nord de l’Inde, à la dernière « nuit sans lune » d’octobre, après quoi le lendemain commence la nouvelle année – alors que dans l’Inde du Sud, la nouvelle année commence au printemps.
Le bienveillant dieu-éléphant Ganesh, fils du dieu Shiva et de Pārvatī, est également honoré ce même jour de Divālī, car il apporte aux fidèles le discernement et écarte les obstacles.
Les religions sikh et jaïn célèbrent aussi à cette date un évènement important dans leur tradition. Dans toute l’Inde les maisons, les places, les rues sont illuminées d’innombrables lampes à huile : c’est, au milieu de l’automne, une fête où la lumière triomphe de l’obscurité ; on fait éclater de nombreux feux d’artifice, et tous échangent joyeusement des cadeaux.