Avez-vous pensé à ce que ressentent les animaux que l'on conduit à l'abattoir? Ils sont sensibles, parfois plus que l'homme. Quelle peur, quelle frayeur et quelle révolte les agitent et les troublent! Ils sentent ce qui les attend. Ils ne peuvent pas l'exprimer, mais leur glandes réagissent, sécrètent et excrètent des humeurs chargées de leur haine et de leur angoisse, et c'est un véritable poison qu'ils répandent dans leur sang d'abord, puis dans toutes les cellules de leur corps. Ce poison, les Maîtres le connaissent, et les savants le découvriront bientôt. Tout disciple doit s'observer pour devenir conscient de ce qui se passe en lui suivant ce qu'il mange, boit et respire. Ce poison, qui est le produit de la peur, ne peut être neutralisé ou éliminé de la viande ni par la cuisson ni par le lavage; il se répand et agit dans l'organisme de l'homme.
La différence entre la nourriture carnée et la nourriture végétarienne réside dans la quantité de rayons solaires qu'elles contiennent. Les fruits et les légumes sont tellement imprégnés de lumière solaire qu'on peut dire qu'ils sont une condensation de la lumière. Quand on mange un fruit ou un légume, on absorbe donc de la lumière solaire qui ne laisse pas de déchets en nous. Tandis que la viande est plutôt pauvre en lumière solaire, c’est pourquoi elle se putréfie rapidement.
Vous ne vous nourrissez pas seulement sur le plan physique. Après un bon repas, vous éprouvez un sentiment de contentement, de bien-être, parce que votre désir de manger a été satisfait. Pourquoi ressentez-vous à ce moment-là d'autres désirs, par exemple celui d'entendre des paroles caressantes et gentilles? Une femme comblée des meilleures nourritures du corps peut pourtant rester affamée; elle étouffe parce que son âme a faim... Plus haut encore dans votre être, vous aspirez à d'autres nourritures: la beauté, les couleurs, l'harmonie, la musique, la poésie; vous avez besoin de sensations subtiles et profondes, vous voulez prier et contempler. Sur tous les plans vous éprouvez le besoin de recevoir des nourritures. Et comme tous les êtres, de l'inférieur au sublime, de l'insecte à l'archange, choisissent les aliments qui leur conviennent, qui même les caractérisent et leur sont spécifiques, le niveau de l'être humain correspond aux nourritures qu'il réclame et préfère. Vous êtes ce que vous mangez. Vous êtes aussi votre manière de manger.
Le végétarisme est une règle de vie qui ne doit pas être imposée, sous peine de déséquilibres aussi bien psychiques que physiques. Cette discipline nécessite une mûre réflexion qui doit aboutir peu à peu à une décision librement consentie. Car il ne suffit pas de simplement supprimer la viande des repas ; pour préserver un équilibre alimentaire il est indispensable de remplacer la viande par diverses protéines végétales.
D'autre part, l'assimilation des protéines est favorisée par un mode de vie faisant intervenir le soleil, l'air pur, le contact avec la nature et certaines activités spirituelles. Le passage au végétarisme s'accompagne généralement d'un changement de mode de vie, d'une adaptation, de la transformation de certaines habitudes (on le fait dans un but bien précis).
Il est très important que ces modifications s'effectuent en connaissance de cause, dans l'harmonie, et comme étant le résultat d'un libre choix. Les motivations personnelles et l'état d'esprit sont des facteurs déterminants pour la réussite de ce choix.