Le spiritualiste dans la société

Le vrai spiritualiste a longuement sondé en lui-même la nature divine et la nature humaine, il a expérimenté la loi de causes à conséquences : il sait que la matière obéit aux forces psychiques, et les forces psychiques aux forces spirituelles. C’est pourquoi dans la société où il vit, il travaille avec la lumière et l’amour, consciemment, pour modeler le monde de demain.

La spiritualité n'est pas une fuite
Un danger, c’est de considérer la vie spirituelle comme une drogue, un opium.
Il m’arrive de recevoir des lettres de personnes qui me racontent leur vie, leurs souffrances, leurs échecs, leurs déceptions… mais, me disent-elles, maintenant qu’elles ont trouvé la science initiatique, toute leur existence est changée. Et elles m’exposent comment, en s’imaginant qu’elles vont me réjouir avec le tableau qu’elles sont en train de peindre. La vérité, c’est que non seulement je ne suis pas réjoui, mais je suis inquiet : car ce qu’expriment ces personnes est avant tout un désir de fuite devant le travail, devant les efforts, devant les responsabilités. Comme si la vie spirituelle consistait à se laisser porter par des courants agréables, à flotter dans on ne sait quel espace rempli d’images floues !
Eh non, la vie spirituelle a des exigences, et des exigences encore plus grandes que la vie matérielle et la vie sociale. La vie spirituelle bien comprise n’est pas une fuite devant les réalités de l’existence : elle doit même vous rendre capable de mieux assumer votre vie sur la terre. C’est cela, l’équilibre de la balance vers lequel nous devons tendre : un accord entre l’esprit et la matière.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, Izvor n° 237 « La Balance cosmique », chap. XVIII
Comment améliorer durablement les choses
On entend partout des gens répéter : “Il faut transformer ceci… il faut changer cela…” Et alors, ils transforment, ils changent… Ici on supprime des postes, là on crée une nouvelle administration, ici on efface une frontière, là on en dessine une autre. Mais voilà, l’histoire nous apprend que ces transformations ne sont pas durables : quelque temps après, une vague survient qui emporte tout. Pourquoi ? Parce que l’impulsion qui a présidé à ces changements ne venait pas d’en haut, d’une exigence de l’esprit.
Seul ce qui est fondé en haut, dans le monde de l’esprit, est éternel. Le reste est passager, transitoire. Donc, quand vous voulez améliorer durablement une situation, vous devez vous élever très haut dans le monde de l’esprit, et là, travailler, prier, formuler des demandes, créer des images qui peu à peu descendront pour se réaliser dans le plan physique. Si vous savez déclencher les forces lumineuses en haut, un jour tous les obstacles seront balayés et un ordre nouveau d’harmonie et de paix s’installera sur la terre.

 

Pensée du 31 Décembre 2002
En changeant les mentalités, on changera le monde entier
Ce n’est pas par des révolutions que l’on arrive à transformer vraiment une société. Après chaque révolution ce sont les mêmes désordres, les mêmes malhonnêtetés, les mêmes injustices… Les victimes et les bourreaux ont changé de camp, mais il y a toujours des victimes et des bourreaux. Ce n’est donc pas à l’extérieur qu’il faut apporter des changements, mais dans les mentalités humaines. Beaucoup travaillent pour le bonheur du monde, mais comme ils n’ont pas des notions justes, ils n’arrivent qu’à faire des trous dans l’eau. Les véritables progrès, les véritables changements se font dans la pensée, dans le cœur, dans l’âme, et grâce à la lumière. Comment voulez-vous que les changements soient efficaces si les mentalités restent les mêmes: égoïstes, malhonnêtes, perfides? C’est aux mentalités qu’il faut s’attaquer, parce qu’en changeant les mentalités on changera le monde entier.

 

Extrait des Oeuvres Complètes – Volume 20
La paix est un travail collectif
On ne répétera pas assez aux humains combien il est important de créer des foyers de lumière et de paix pour neutraliser les courants ténébreux et chaotiques qui circulent à travers l’espace. Il est temps qu’ils apprennent comment travaillent les forces cosmiques. Vous savez comment on calcule, en physique, la résultante de deux forces ; eh bien, cette loi n’est pas seulement valable pour le plan physique, elle l’est également pour le plan psychique. S’il y a d’un côté quelques milliers de personnes qui travaillent véritablement pour le bien de l’humanité, tandis que des milliards d’autres sont seulement occupés à arranger leurs propres affaires en se montrant égoïstes, jaloux, vindicatifs, comment voulez-vous que le bien et la paix triomphent ? Là aussi, les événements ne seront que la résultante des forces en présence. Vous direz : ” Mais il y a plus que quelques milliers de gens qui veulent le triomphe du bien ! ” Oui, mais si faiblement, si mollement ! Ce qu’ils veulent, c’est trouver un beau matin en se réveillant la paix, l’abondance, le bonheur, sans avoir rien à faire eux-mêmes pour que cette paix, cette abondance, ce bonheur triomphent. Les humains souhaitent la paix, ça c’est vrai, du moins la majorité d’entre eux… Mais quand se rendront-ils compte qu’avec leur cupidité, leur égoïsme, leur compréhension limitée des choses, leur inertie, ils ne peuvent qu’attirer la guerre ?

 

Pensée du 11 janvier 2001
Se transformer pour changer le monde
Les humains n’ont pas encore vraiment résolu les problèmes de la vie collective. Si, extérieurement, ils ont formé des nations, organisé des sociétés dont les membres se soutiennent, et où tous sont au service de tous et peuvent profiter de tout, intérieurement ils restent isolés, agressifs, hostiles les uns envers les autres. Tous les progrès qu’ils sont arrivés à réaliser dans la vie matérielle, pratique, dans le domaine de l’organisation et de la technique, ils n’ont pas su les transposer dans le domaine intérieur. C’est pourquoi, malgré tous ces progrès, l’humanité souffre toujours des mêmes maux : guerres, misères, famines, oppressions, et dans des proportions qui étaient encore inconnues jusqu’à aujourd’hui. Les véritables améliorations ne peuvent se produire que grâce à un profond changement des mentalités. C’est psychiquement, spirituellement, que les humains doivent se sentir liés pour parvenir à former la seule société véritable : la fraternité universelle intérieure. Lorsque chaque individu s’efforcera d’atteindre la conscience supérieure de l’unité, alors les sociétés, les peuples et les nations commenceront à vivre dans la paix et la liberté.

 

 Pensée du 14 mars 2004
L'importance de travailler sur soi
” En général les gens attendent toujours les améliorations qu’ils souhaitent de l’effort des autres ou des conditions extérieures. L’enseignement (la science initiatique) révèle et permet de constater l’impuissance qu’a chaque être de changer autrui ou le monde du dehors, en même temps qu’il nous découvre les grandes possibilités qui, par contre, nous sont données à l’intérieur de nous-mêmes et cela, à cause des incessants échanges qui nous unissent au milieu environnant. Toute transformation de nous-mêmes, si petite soit-elle, entraîne des changements autour de nous. C’est pour avoir méprisé le travail sur soi que les humains restent impuissants à trouver une solution aux problèmes individuels, sociaux et planétaires de leur existence. Chacun cherche à agir là où il ne peut obtenir aucun résultat durable, oubliant de porter son effort sur sa propre matière. De là l’épanouissement d’une philosophie égocentrique, la poursuite de capitaux matériels, le reniement des vérités spirituelles, l’irritation envers les autres, le manque de confiance en ses frères humains qui sert de cause à toutes les guerres …
… Pour ceux qui mettent en pratique cet enseignement, son importance planétaire devient évidente, puisqu’il apporte des moyens effectifs de réalisation de toutes les notions acquises par eux mentalement et leur indique comment agir en restant liés aux lois de l’harmonie universelle. C’est ce que cherchent tous les êtres qui veulent le bien de l’humanité. “

 

Svezda – “Vie et enseignement en france du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov”

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