La vie : le bien le plus précieux

La vie est cette matrice bienfaisante dans laquelle « nous vivons, nageons et avons notre existence ». Elle nous protège comme un vaste milieu ambiant, nous l’abritons aussi au plus intime de notre moi individuel. Brasier immense, étincelle infinitésimale, elle est le plus grand mystère. Elle nous est donnée gratuitement.

Évidente et mystérieuse
Qui aurait l’idée de nier la vie sous prétexte qu’elle est inexplicable ? On ne demande pas de preuves sur l’existence de la vie : elle est là partout comme une évidence.
Et pourtant, personne ne peut dire qu’il a vu la vie, car il n’existe aucun moyen de la présenter comme un objet, un phénomène qu’on isolerait pour l’observer au microscope ou au télescope : on constate ses manifestations, c’est tout. On voit que les êtres sont vivants, que la nature est vivante ; mais la vie, c’est-à-dire l’énergie, le courant qui s’infuse en eux pour les faire naître, se développer et mourir (oui, mourir aussi, car la mort en tant que processus de transformation fait partie de la vie) – …la vie, il est impossible d’en avoir une connaissance précise. On ne sait ni ce qu’elle est, ni d’où elle vient, ni jusqu’où elle va, mais on ne peut pas la mettre en doute.
Certains diront : « Mais si, nous savons ce qu’est la vie. Quand un enfant naît, on sait qu’il a reçu la vie d’un homme et d’une femme qui se sont rencontrés, on connaît maintenant en détail tous ces processus. Et quand un arbre pousse, on sait qu’il provient d’une graine dont les processus de germination et de croissance sont également bien connus. »
C‘est vrai, tout le monde maintenant sait comment sur la terre la vie se transmet et se perpétue. Mais son origine, comment elle est apparue dans l’univers, puis dans l’être humain, c’est une autre question – …et surtout comment arriver à s’en rendre maître !

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov, collection Synopsis n° 3, partie I
Toutes les virtualités
La vie, c’est le commencement de tout. Regardez les créatures : d’abord elles ont la vie, et c’est ensuite qu’elles arrivent plus ou moins à sentir, à penser, à comprendre. Tout d’abord il y a la vie. La vie est donc la condition première. Le mot « vie » résume toutes les richesses de l’univers qui sont là, indéterminées, inorganisées, chaotiques, avant d’arriver à se différencier.
Ainsi dans la vie tout est inclus.
Dans une cellule aussi tout est inclus : tous les organes qui doivent apparaître, tout ce qui doit sortir un jour est déjà là, au-dedans, comme dans une graine. Mais une graine, il faut la planter, l’arroser, la soigner pour voir ce qui en sortira. De même après un certain temps, comme pour la graine, de ce magma, de ce chaos, de cette réalité indéterminée qu’est la vie, tout commence à sortir et à prendre forme.
C’est ainsi que tous les organes et les cinq sens sont apparus. …Et il y en a beaucoup d’autres encore qui apparaîtront dans l’avenir. Car puisque le corps physique est fait à l’image du corps astral, le corps astral à l’image du corps mental, et ainsi de suite jusqu’au plan divin, l’homme, qui possède cinq sens dans le plan physique, possède aussi cinq sens dans le plan astral et cinq sens dans le plan mental : le toucher, le goût, l’odorat, l’ouïe, la vue… : ces organes ne sont pas encore développés dans les plans subtils, mais ils sont là, ils attendent le moment de se manifester. Quand ils seront formés, l’être humain aura des possibilités inouïes pour voir, sentir, entendre, goûter, agir, se déplacer. Mais pour le moment, ces facultés sont encore en lui à l’état indifférencié.
La vie, l’être vivant, la cellule vivante, le micro-organisme contiennent toutes les possibilités de développement, mais il faudra des milliers d’années pour qu’elles arrivent à se manifester. C’est cela le mystère, la splendeur de la vie.

 

Œuvres Complètes, tome V, Les puissances de la vie, chap. I
D'origine divine
Et pourquoi la vie est-elle un grand mystère ? Parce qu’on n’a jamais compris qu’il faut aller chercher beaucoup plus haut que dans le plan physique pour découvrir ce qu’elle est . C’est en haut * qu’on peut connaître ce qu’est la vie et non seulement en bas * : en bas c’est la vitalité, la vie animale, végétative, minérale. Mais quand on montera vers les régions sublimes d’où vient la vie, quand on aura des perceptions beaucoup plus spirituelles, plus subtiles, on captera, on comprendra, on découvrira ce qu’est vraiment la vie.
La vie c’est Dieu lui-même. En dehors de Dieu il n’y a pas de vie. C’est lui qui a créé et distribué la vie. Si les humains n’arrivent pas à la connaître, c’est qu’ils ne croient plus au divin. La vie prend sa source en Dieu et seuls ceux qui s’approchent de la divinité peuvent connaître la vie.
 Les humains sont ignorants, ils s’imaginent que c’est eux qui donnent la vie à leurs enfants. Non, ils ne sont que des dépositaires. Dieu a déposé dans l’homme et la femme une partie de la vie qu’il a créée, pour qu’ils la distribuent, mais ils sont incapables de la produire. Seul Dieu crée la vie et peut nous apprendre le mystère de la vie.

 

Œuvres Complètes, tome V, chap. I

 

*Dans la tradition initiatique, entre autres sens « en bas » désigne le plan physique, « en haut » les plans subtils de l’esprit.
Vie individuelle et vie universelle
 » Je veux vivre ma vie  » : c’est par ces mots que les jeunes déclarent généralement leur indépendance. Ils veulent vivre leur vie… oui, mais quelle vie ? Une vie instinctive, animale, ou une vie divine ?…
Collection Stani, Le sens de la prière, chap. II, 4
Tout l’univers est vivant, toute la nature est vivante, tous les êtres sont vivants, et pourtant combien d’hommes et de femmes savent ce qu’est la vie ? …
Les humains cherchent les pouvoirs, la richesse, les connaissances, l’amour… Eh bien, non, c’est la vie qu’ils doivent chercher. Vous direz :  » Mais pourquoi chercher la vie ? Nous l’avons, nous sommes vivants. C’est ce que nous n’avons pas que nous devons chercher. « 
Vous êtes vivant, c’est vrai, mais la vie n’est pas la même chez tous les êtres, la vie a des degrés. Depuis le minéral jusqu’à Dieu en passant par les végétaux, les animaux, les hommes, les anges, tout est vivant. Mais il ne suffit pas de vivre, il faut se demander de quelle vie on vit.

 

Synopsis n° 3, Et il me montra un fleuve d’eau de la vie, partie XII, chap. 2
Feu et eau : père et mère de la vie
« Et l’esprit de Dieu se mouvait au-dessus des eaux », dit la Genèse.
Pourquoi au-dessus des eaux ? Parce que l’eau représente la matière cosmique originelle que l’esprit divin, le feu primordial, a pénétrée pour la fertiliser.
… L’eau est donc le symbole de la matière première qui a reçu les germes fertilisateurs de l’esprit : c’est elle la matrice de la vie. La vie est sortie de l’eau grâce au principe du feu qui a mis cette matière en mouvement. Sans l’action du feu aucune vie n’est possible. Par elle-même, l’eau, la matière ne possède pas la vie, c’est le feu qui la lui infuse.
La vie sur la terre est née aussi de l’action du feu sur l’eau. Portés par les rayons du soleil, les premiers germes de vie sont descendus sur la terre, ils ont voyagé jusqu’à atteindre l’eau des océans, qui les a accueillis comme une mère pleine d’amour et les a fait croître grâce à la lumière et à la chaleur solaires.

 

Izvor n° 232, Les révélations du feu et de l’eau, chap. 1
Toute la nature est vivante
Nous sommes dans l’univers comme dans un sanctuaire où nous devons pénétrer avec un sentiment sacré. Car la nature est non seulement vivante, mais aussi intelligente, et si nous nous ouvrons à elle, elle nous répond en nous faisant participer à sa vie.
Vous pensez : « Mais tous les phénomènes de la nature se produisent de façon mécanique ! Il n’y a là aucune intelligence. » Eh bien vous vous trompez. Ce n’est pas parce que les humains, ayant observé que l’univers obéit à des lois, ont créé les sciences dites naturelles, qu’on peut qualifier ces phénomènes de « mécaniques ». En pensant ainsi, vous mortifiez la nature et vous vous mortifiez vous-même : vous empêchez la vie de pénétrer dans votre cœur, dans votre âme, dans votre intelligence et même dans votre corps physique.
Vous deviendrez vraiment vivant le jour où vous déciderez d’entrer en relation avec cette vie immense, inépuisable, qui se manifeste partout dans l’univers.

 

O.C., tome 21 (2006), 2 septembre
Sanctifier et partager la vie
Désormais il faut donc travailler pour intensifier et faire fructifier cette vie, qui peut produire des phénomènes de la plus haute magie sur les cœurs, sur les âmes, sur les intelligences, sur les entités et les forces de la nature, et même sur les objets physiques.
Oui, le moment vient où le monde entier doit comprendre que gâcher toute une éternité de splendeur pour une existence de rien du tout qu’on aura passée à manger, boire, dormir et bricoler un peu, eh bien c’est idiot ! On court, on court, on travaille pour posséder, accumuler, et à la fin on s’aperçoit qu’en réalité on a tout perdu. Vraiment, dites-moi, est-ce que c’est intelligent d’en arriver là ?
Si les initiés ont l’équilibre, la paix, la joie, la santé et toutes les bénédictions, c’est parce qu’ils se sont occupés de la vie, ils ont compris que la magie la plus puissante qui existe se trouve seulement dans la vie et nulle part ailleurs. La vie, pouvoir insuffler la vie, il n’existe pas de plus grande magie : animer les êtres, les stimuler, les exalter, les ressusciter, c’est cela la vie, mais la vie dans un degré supérieur, car il y a des degrés et des degrés…
Les humains n’ont encore aucune idée de ce que sont les degrés sublimes de la vie ; ils se sont arrêtés aux degrés les plus bas, et ils vivotent … Mais quand ils seront conseillés autrement et qu’au lieu de gâcher leur vie, ils commenceront à l’amplifier, à la sanctifier, ils seront émerveillés de découvrir que cette vie, c’est la vraie magie : elle agit déjà dans toutes les directions en provoquant des phénomènes extraordinaires… mais surtout ils commencent à être aimés ! Vous donnez la vie, une vie pure, intense, lumineuse et on vous aime.
…On n’a pas encore commencé à étudier la vraie science ; ce n’est pas la chimie, la physique, la biologie, l’astronomie, les mathématiques… La vraie science, c’est la science de la vie : comment vivre.

 

Œuvres Complètes, tome V, La vie, chap. II
Un trésor à préserver
Combien de gens se disent :  » Puisque j’ai la vie, je peux m’en servir pour obtenir tout ce que je désire, l’argent, les plaisirs, le savoir, la gloire…  » Alors ils puisent, ils puisent, et quand il ne leur reste plus rien, ils sont obligés d’arrêter toutes leurs activités. Cela n’a pas de sens d’agir ainsi, car si on perd la vie, on perd tout. L’essentiel, c’est la vie, et nous devons donc la protéger, la purifier, la renforcer, éliminer ce qui l’entrave ou la bloque, parce que c’est grâce à la vie que nous obtiendrons la santé, la beauté, la puissance, l’intelligence, l’amour et la vraie richesse. Travaillons donc désormais à embellir notre vie, à l’intensifier, à la sanctifier.
Izvor n° 227, Règles d’or pour la vie quotidienne, chap. I
Même si les humains sont persuadés que la vie est ce qu’ils possèdent de plus précieux, ils n’ont pas encore bien compris que, dans cette vie, ce qu’il y a d’essentiel, c’est la vie elle-même. Ils ne pensent pas à toutes les créatures, à toutes les puissances de l’univers qui sont là seulement pour qu’ils puissent être vivants, ni à tout ce qu’ils reçoivent de la terre, de l’eau, de l’air, du soleil, des étoiles …
Combien de gens ont tendance à croire que la vie ne leur a été donnée que pour la satisfaction de leurs désirs ! Ils sont vivants et ça leur suffit, ils ne se demandent pas grâce à qui et à quoi ils peuvent respirer, se nourrir, aimer, penser…
Et parce qu’ils ne sont pas conscients de ce que représente ce don de la vie, ils la gaspillent. La conscience leur vient un peu plus tard, à l’approche de la vieillesse, ou s’il leur arrive d’être handicapés, malades. Là, ils font tout ce qu’ils peuvent pour retenir cette vie qui est en train de les quitter. Ne fallait-il pas commencer à y penser un peu plus tôt ?

 

Pensées Quotidiennes 2013, 5 août
Si, au lieu de s’éparpiller dans des activités qui les affaiblissent, ils s’efforçaient de développer leurs facultés psychiques et spirituelles, les humains découvriraient que c’est dans les actes les plus simples et les plus quotidiens que la vie a enfoui ses vrais trésors. Respirer, se nourrir, marcher, ouvrir les yeux sur la nature, aimer, penser, voilà les véritables dons de la vie.

 

Pensées Quotidiennes 2014, 2 août

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