Si nous savions poser un tel regard sur nos sociétés…

Pour s’épanouir, chaque être a besoin dès sa naissance d’un amour inconditionnel :
les mères le savent bien. De même chaque classe ou catégorie sociale a besoin d’être écoutée,
reconnue, respectée. Si on veut qu’une société soit saine et harmonieuse,
il faudrait poser sur elle un profond regard d’amour !

Bien sûr, une juste estimation et rétribution du travail accompli est nécessaire : car la justice apporte la paix.
Mais au-delà, il est vital pour une société d’y voir clair sur les vraies valeurs spirituelles :
comprendre que l’être humain est certes un corps physique, mais aussi un psychisme délicat lié à tous les aspects de la nature, et par-dessus tout, un esprit qui a faim et soif d’infini et d’éternité.

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Nos opinions et la vérité

Les réseaux sociaux ont multiplié les possibilités pour chacun individuellement de publier ses réactions, ses opinions, en exprimant même des jugements dénués d’indulgence, de compréhension, de respect. Cela donne lieu à de multiples discussions qui parfois tournent mal.

 

Un enseignement initiatique rappelle que l’ego, le petit moi avec ses goûts, ses préférences, ses partis pris, est trop limité pour pouvoir se considérer comme une référence universelle de vérité.

Chacun bien sûr est libre d’exprimer ses idées. Mais le Maître Omraam pense qu’on ne peut s’approcher de la vérité que par un long travail pour manifester les qualités de la sagesse – lucidité, mesure, intégrité… – unies aux qualités de l’amour – ouverture aux autres, patience, bonté… *

 

*On peut lire à ce sujet : Coll. Izvor n° 234, La vérité fruit de la sagesse et de l’amour

 

« C’est sa vérité à lui… »

Il y a tellement d’opinions différentes et contradictoires qui circulent de par le monde, et pourtant ceux qui les expriment prétendent chacun être dans le vrai ! Comment se fait-il qu’ils n’arrivent pas à s’entendre sur ce qu’ils appellent la vérité ?
C’est très simple : c’est parce que leurs opinions reflètent le degré de développement de leur cœur et de leur intelligence. Lorsque quelqu’un dit : « Pour moi, la vérité c’est ceci ou cela… », c’est sa vérité à lui, et cette vérité vous parle de son cœur et de son intelligence, qui sont ou très développés ou au contraire insuffisants, déformés… Si la vérité était indépendante de l’activité du cœur et de l’intellect, tous devraient s’entendre pour découvrir la même. Or ce n’est pas le cas, bien au contraire : quel que soit le sujet, personne n’est d’accord.
Sauf ceux qui possèdent le véritable amour et la véritable sagesse : ceux-là ont découvert les mêmes vérités, c’est pourquoi ils parlent tous le même langage universel.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Pensées Quotidiennes 2009, 14 mai

 

« … il faudrait penser aussi un peu à l’avis des autres« 

Chacun dit : « À mon sens c’est comme ci… à mon avis ça devrait être comme ça… » Très bien, mais il faudrait qu’ils pensent aussi un peu à l’avis des autres. De son point de vue, chacun a raison, mais la raison de chacun produit la bagarre générale. Ainsi va le monde, comme on dit, et il va de bagarre en bagarre. Et le plus extraordinaire, c’est qu’en même temps les gens regrettent et se plaignent qu’on ne puisse pas faire régner la paix.

Izvor n° 234, La vérité fruit de la sagesse et de l’amour, chap. X

 

Comment se fait-il que les gens soient toujours si convaincus d’avoir raison sur tout, sur la religion, la politique, l’amour ?… Quelques années après ils ont complètement changé d’avis, et ils croient toujours avoir raison. Dans leur jeunesse ils pensaient d’une façon, adultes ils pensent d’une autre, et dans leur vieillesse ils penseront encore différemment. Alors pourquoi sont-ils chaque fois tellement attachés à leurs idées ?
Ils devraient se dire : « Puisque j’ai déjà changé plusieurs fois d’opinion, qui me dit que maintenant je suis dans le vrai ? » Oui, même à 99 ans on doit se dire : « J’attends encore pour me prononcer. D’ici quelques milliers d’années peut-être j’y verrai clair. J’ai déjà changé d’opinion tant de fois dans mon existence ! »
C’est bien d’être convaincu, mais pas convaincu de ses capacités de jugement, car elles sont limitées, incomplètes. Vivez encore un peu et vous changerez d’avis.
Œuvres Complètes, t. 22 (éd.1986), 6 juin

 

« …s’analyser afin d’améliorer son comportement… »

Vous avez tous des opinions, des points de vue, et c’est normal. Mais est-ce que vous vous demandez de temps en temps ce qui vous fait accepter ou rejeter telle opinion ou tel point de vue ?… Tâchez de voir quelles sont les tendances en vous qui vous empêchent de vous prononcer impartialement, et ne vous montrez pas toujours si sûrs d’être dans le vrai.
Tant qu’on ne se décide pas à s’analyser afin d’améliorer son comportement, on continuera à s’affronter avec les autres sur toutes sortes de sujets qui n’en valent pas la peine. Il faut que nous prenions conscience de ces tendances inférieures qui obscurcissent notre regard intérieur et nous maintiennent dans des idées et des opinions erronées ; car cela nous empêche de retrouver cette unité originelle où tous les êtres peuvent enfin s’entendre et se comprendre.
Pensées Quotidiennes 2006, 13 octobre

 

La vérité n’est pas une découverte que chacun fait séparément, et les humains pourront dire qu’ils ont trouvé la vérité uniquement lorsqu’ils parviendront à vivre tous ensemble en harmonie.
Oui, la vérité n’est pas quelque chose d’abstrait, elle est l’expression d’une organisation telle que tous s’accordent et sont en paix les uns avec les autres. Pour y arriver, de nombreux ajustements, adaptations et mises au point sont bien sûr nécessaires, et c’est là notre travail à tous.
Il n’y a de vérité qu’universelle, et donc il n’y a de vérité que dans l’unité.
Et comment se manifeste cette unité ? Quand tous les humains sentent qu’ils ont les mêmes besoins fondamentaux, quand ils éprouvent les privations infligées aux autres comme s’ils les subissaient eux-mêmes, quand le mal fait aux autres est un mal qu’on leur fait aussi à eux.
Pensées Quotidiennes 2008, 25 février
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Mars et Vénus

La science initiatique décèle dans les phénomènes de la nature des analogies avec le monde psychique.

Omraam Mikhaël Aïvanhov décrit ici un effet d’optique où sont liés le vert et le rouge, couleurs complémentaires. Et il montre que dans la psychologie humaine, les deux principes Mars (actif, rouge) et Vénus (affectif, vert) sont toujours liés : le comportement de l’un attire et entraîne la présence active de l’autre, et réciproquement.

Mais l’apport pédagogique pratique du Maître, c’est de distinguer dans ces figures astrologiques deux niveaux : inférieur et supérieur, et il invite chaque être humain à évoluer en exprimant ses énergies vénusiennes et martiennes sur un niveau toujours plus élevé.

Cette analogie éclairera d’innombrables faits quotidiens, actions, réactions et comportements dans tous les domaines de la société.


 

1 – Interaction entre deux couleurs complémentaires

Pour comprendre la nature du lien entre ces deux pôles masculin et féminin que sont Mars et Vénus, il suffit d’un exemple très simple. Si pendant plusieurs secondes vous fixez la couleur rouge, et si vous dirigez ensuite votre regard sur un fond blanc, vous verrez apparaître la couleur verte. Et inversement. Pourquoi le rouge et le vert sont-ils ainsi liés ? Le rouge est la couleur de Mars et le vert celle de Vénus… Grâce à la connaissance de ce phénomène, nous pouvons étudier ce qui se produit dans le domaine psychologique.
Œuvres Complètes, tome III Les deux arbres du Paradis,
chap. IX, I « Les axes Bélier-Balance et Taureau-Scorpion » (conférence de 1938)

 

2 – Dualité de chaque planète en astrologie

Les planètes, vous le savez, possèdent deux aspects opposés. Mars par exemple peut être la colère, la violence, la destruction, mais il peut aussi se manifester comme activité, dynamisme, courage, esprit chevaleresque qui combat pour protéger autrui. Vénus peut se manifester dans l’amour sexuel et les passions égoïstes, mais aussi dans l’amour spirituel.
O.C., tome III, chap. IX, I

 

3 – « Corps astral », « corps bouddhique » : ce sont des régions du psychisme où se manifeste l’affectivité

Le corps astral est le domaine de Mars et de Vénus inférieurs : Mars inférieur qui se caractérise par la violence, l’agressivité, les forces de destruction, et Vénus inférieure qui se caractérise par la sensualité.
Le corps astral est en relation avec le corps bouddhique qui est régi, lui aussi, par les mêmes planètes, mais dans leurs aspects supérieurs : Mars se manifeste alors comme courage, activité, dynamisme, esprit chevaleresque qui lutte pour protéger les autres, et Vénus comme grâce, tendresse, amour spirituel.
Coll. Synopsis 3, « Et il me montra un fleuve d’eau de la vie », IV, 3

 

4 – En réalité, ces planètes sont deux pôles d’une même énergie

Mars et Vénus représentent la même force dans la nature, mais manifestée de deux façons différentes : Vénus comme attraction, Mars comme répulsion ; Vénus comme amour, Mars comme violence. On peut vérifier cela du point de vue psychique : l’amour sensuel et la violence ont tous les deux la couleur rouge, avec une simple différence de nuance. Aussi l’amour sensuel se transforme-t-il très facilement en violence et vice versa.
O.C., tome IV, chap. III (conférence de 1939)

 

5 – Et quant aux signes astrologiques opposés, eux-mêmes sont liés

Si vous agissez avec le Taureau, il se produira bientôt des manifestations du Scorpion, et si vous agissez avec le Bélier, il se produira des manifestations de la Balance ; car il existe un lien entre ces constellations opposées.
Vénus dans le signe du Taureau a tendance à se manifester sous son aspect primitif, elle pousse les êtres à aimer de façon instinctive, à toucher, goûter, sentir l’amour physiquement. Mais après un certain temps, à cause de cette liaison qui existe entre les deux planètes, les êtres ressentent obligatoirement les influences de Mars en Scorpion ; et lorsque ce Mars arrive, il entraîne avec lui les querelles, la violence, la destruction. Un être qui ne recherche que l’amour physique se laisse nécessairement aller à la dureté, la révolte et même la cruauté. Il tuera une bonne pensée, il détruira un bon sentiment, en lui-même ou chez les autres. Inversement, supposez qu’une mauvaise influence de Mars vous pousse à être dur, violent : peu après vous serez entraîné dans la sensualité et les passions.
Mais il y a un domaine supérieur où Vénus en Balance se manifeste comme amour désintéressé, bonté, douceur, abnégation : Mars se manifestera aussi, mais il ne viendra pas bouleverser ou détruire, il viendra soutenir, protéger, renforcer tout ce qui est bon en nous ou dans les autres. Et si c’est Mars dans son aspect supérieur qui se manifeste le premier, alors Vénus va venir comme un ange qui vous apportera tous les trésors du paradis, dilatera votre âme et vous fera goûter la vie immortelle : …un amour qui viendra vous soutenir, vous réconforter et vous plonger dans le bonheur et la lumière.
O.C., tome III, chap. IX, I

 

 

6 – Vers des manifestations plus élevées

Dans les plans supérieurs où Vénus se manifeste comme amour désintéressé, bonté, beauté, abnégation, Mars intervient aussi, mais bénéfiquement, pour soutenir, préserver, défendre, renforcer tout ce qui est bon. C’est une loi absolue. Celui qui manifeste son amour dans le domaine spirituel ne peut pas tomber dans la violence, mais il attire au contraire la puissance protectrice de Mars. Et celui qui manifeste Mars par des efforts de domination de soi, de maîtrise des passions, de courage dans les épreuves, attire les grâces de Vénus qui dilate son âme et lui fait goûter les joies de l’amour et de la vie éternelle.
Synopsis 3, IV, 3
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La violence sexuelle et l’amour véritable

Ces dernières années, dans nos sociétés, l’opinion publique prend connaissance de nombreux faits de violences sexuelles contre les personnes les plus fragiles – femmes, enfants, adolescents, personnes en situation de handicap, hommes même. Les victimes soudain osent parler, se montrer, s’organiser en réseaux, porter plainte.

Devant ces faits, longtemps négligés voire tolérés mais devenus intolérables pour la conscience publique, on se prend à regretter que la culture contemporaine incite tellement chacun à promouvoir le « moi » et le « mon plaisir d’abord », entre autres dans la publicité et dans les nombreux domaines où règne la compétition, alors qu’il serait si souhaitable qu’une véritable éducation sur le respect de l’altérité, sur la prise en compte de l’autre, sur la nature de nos instincts et la richesse de nos sentiments, soit enfin entreprise.

Quelle lumière peut apporter à ce sujet la science initiatique ?
Tout d’abord un discernement.


Imaginez deux êtres qui s’aiment et qui vivent leur amour à un niveau supérieur. Chacun pense à l’autre et se demande toujours comment le soutenir, l’éclairer, le renforcer, préparer son avenir. Voilà un degré plus élevé de l’amour, tandis que le plus souvent chacun ne pense qu’à soi-même, cherche à se satisfaire et se moque complètement de ce que l’autre deviendra : on le déchire, on bouleverse sa vie, on saccage son avenir, sa beauté, son honneur, sa situation, peu importe pourvu qu’on assouvisse sa faim. Ainsi va le monde…
La science initiatique doit maintenant montrer aux humains comment ils peuvent nourrir la nature supérieure dans les êtres qu’ils aiment.
En étudiant, en s’instruisant dans la science initiatique, ils apprendront à discerner la nature du besoin qui les pousse, son degré de vibration, la catégorie où il faut le classer : est-ce un besoin divin, humain, infernal ? est-il égoïste, désintéressé, beau, laid ?… Mais non, ils ont un besoin, c’est tout ce qui les occupe. Est-ce qu’il vient du Ciel ou de régions très inférieures, ils ne le savent pas et ne veulent pas le savoir.
Omraam Mikhaël Aïvanhov, Œuvres Complètes, t. XV, chap. XX, II

 

Tant que les humains restent au niveau de l’instinct, ils ne peuvent ni faire durer leur amour, ni accéder à la connaissance, ni devenir libres, ni vivre dans la béatitude et l’immortalité. Pour le moment, l’amour ressemble souvent à un carnage : les gens se jettent les uns sur les autres brutalement, sans préparation, sans esthétique, sans poésie. On a faim, eh bien on mange, on se régale, on est repu pour un temps, puis de nouveau on a faim et il faut se jeter sur la nourriture. Beaucoup de gens, même ceux qui appartiennent à une société soi-disant cultivée, font l’amour comme des sauvages : aucune poésie, aucune beauté, aucune harmonie, rien, ils se régalent, c’est tout.
Œuvres Complètes, t. XV, chap. X, I

 

La spiritualité commence là où l’amour domine la sexualité, quand un être est capable d’arracher quelque chose de lui-même pour le bien de l’autre. Tant qu’on n’est pas capable de se priver de quelque chose, ce n’est pas de l’amour.
Quand un homme se jette sur une fille pour assouvir ses instincts, est-ce qu’il pense à sa tranquillité, à son avenir, à sa beauté ? Est-ce qu’il pense qu’il la déshonore ? Non, il est même prêt à la tuer pour se satisfaire.
…Et la fille de son côté, est-ce qu’elle pense souvent à l’avenir du garçon ? Elle va déchaîner en lui les instincts les plus primitifs – car les femmes ont des pouvoirs magiques qui arrivent à réveiller même les plus froids – et ensuite, le pauvre, il ne sera jamais plus tranquille. Mais elle, ça lui est bien égal, elle est fière de son triomphe, ça lui prouve qu’elle a du charme.
…Le véritable amour pense d’abord au bonheur de l’autre, il est basé sur le sacrifice : sacrifice de temps, sacrifice de forces, sacrifice d’argent, sacrifice pour aider l’autre, lui permettre de s’épanouir et de développer toutes ses possibilités. Il n’y a rien de plus beau que l’amour, justement parce que vous êtes prêt à arracher quelque chose de vous-même, à vous priver de quelque chose pour le donner. Comme la mère. La mère a de l’amour pour son enfant ; pendant les guerres, les privations, elle mourra de faim mais elle gardera la nourriture pour son enfant : voilà l’amour !
O. C., tome VII, partie II ; et tome XV, chap. XX, I

 

L’amour désintéressé n’attend rien des autres, il ne s’inquiète pas, ne s’accroche pas à eux, ne les trouble pas. C’est une source qui jaillit, qui donne sans cesse sans se préoccuper de savoir qui viendra puiser en elle. Il lui plaît de préparer la nourriture et de la distribuer sans compter.
L’amour intéressé au contraire agit sur les êtres comme une contrainte qui empêche tout épanouissement, et il entraîne avec lui tous les troubles : la colère, la haine, la jalousie, l’angoisse, l’impatience, la déception.
L’amour désintéressé évite les discussions, les doutes, la méfiance, il installe la joie, le bonheur, la beauté, l’espérance. C’est une vie nouvelle qui se fraie le chemin et rend les êtres de plus en plus résistants et heureux. C’est le chemin de la résurrection.
O. C., tome XXII (éd. 1978), 28 octobre
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Changer la société, comment ?

L’organisation actuelle de la société n’est pas encore idéale, mais elle est le résultat de siècles et de siècles d’expériences et de souffrances, et elle est sans doute préférable à ce qu’elle était à certaines époques du passé…
Pendant longtemps encore il y aura des tâtonnements, des recherches, des changements, jusqu’au jour où l’humanité trouvera un gouvernement idéal, une société idéale. Beaucoup de philosophes se sont occupés de cette question, mais jusqu’à maintenant personne n’a vraiment réussi à réaliser cette société idéale, et le monde continue à vivre tant bien que mal sur des acquisitions plus ou moins solides.
Il se produit actuellement de nombreux remue-ménage et certains veulent tout bouleverser. Un changement est nécessaire, c’est vrai, mais à condition qu’il apporte vraiment des améliorations pour toutes les créatures. Car il ne suffit pas de faire des émeutes et des révolutions pour que la question soit résolue et que le monde entier soit heureux.
Omraam Mikhaël Aïvanhov (* 1900-1986), Pensées Quotidiennes 1985, 30 août

 

Certains se demandent pourquoi le Ciel ne se décide pas à intervenir lui-même pour changer le monde. Bien sûr, il peut le faire, mais sans le consentement et la bonne volonté des humains, ce sera inutile. Tandis que si cela vient d’eux-mêmes, si à cause de ce qu’ils ont souffert, des leçons qu’ils ont apprises, ils veulent vraiment changer l’état des choses, le monde invisible déclenchera d’autres forces, d’autres courants, d’autres énergies, et tout changera. Mais l’impulsion doit venir des humains… S’ils n’insistent pas, rien ne se produira.
Pensées quotidiennes 2014, 25 juin

 

Certains diront : « Mais comment ne pas devenir violent ? Comment ne pas faire la révolution quand on voit combien la société est injuste ? »
C’est vrai, la société est injuste ; mais ce ne sont pas les révolutions les plus spectaculaires qui apportent les meilleurs changements. Quelque temps après on s’aperçoit que tout marche à peu près comme avant ; la différence, c’est seulement qu’au lieu d’une tête, c’en est une autre qui s’impose. Quelques paroles ont un peu changé aussi, quelques slogans, quelques chants, mais ce sont toujours les mêmes vices, la même corruption, les mêmes injustices.
Il n’est pas interdit de vouloir faire la révolution, pourquoi pas, mais à condition de se montrer vraiment supérieur par l’intelligence et la bonté, non par la violence.
Celui qui se laisse aller à la violence, que ce soit dans ses paroles ou dans ses actes, introduit d’abord cette violence en lui-même. Il ouvre la porte aux germes de la dislocation et devient peu à peu la proie de forces chaotiques, qui commencent à ravager tout son être, tant dans le plan psychique que dans le plan physique. Car même la santé repose sur une obéissance à l’ordre universel, qui est mesure, équilibre.
Pensées Quotidiennes 2013, 24 mai

 

C’est vrai que nous vivons dans une société où l’on doit remanier beaucoup de choses.
Mais cela ne doit pas se faire par la violence, car ce n’est jamais par la violence qu’on réalise les véritables changements : la violence entraîne toujours des maux pires que ceux qu’elle prétend combattre.
Alors comment transformer la société ?
Par notre façon de vivre. En se changeant lui-même, l’homme peut remuer le monde entier.
C’est pourquoi dans la Fraternité blanche universelle nous travaillons pour pouvoir donner un jour l’exemple concret d’une société meilleure. Nous tâchons de former une poignée d’êtres décidés, conscients, un noyau formidable qui prouvera que toute l’humanité peut devenir une fraternité, une famille. C’est sur nous-mêmes que nous travaillons pour donner un exemple magnifique.
Et pour nous imposer aussi, mais sans violence : nous imposer uniquement par la noblesse, la grandeur, la lumière, la beauté… Celui qui n’est pas capable de s’imposer ainsi ne doit pas prétendre transformer la société.
Pensées Quotidiennes 1985, 15 juillet
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L’inconnu que l’on croise dans la rue

Il vous est sans doute arrivé de rencontrer dans la rue un passant, une passante dont le visage a attiré votre regard, et vous lui avez spontanément envoyé une pensée, un rayon d’amour. Cette personne ne s’est même pas rendu compte que vous l’avez regardée, mais elle a reçu ce que vous lui avez donné de bon à travers vos yeux et elle en a ressenti les effets.
Et vous, lorsque vous ressentez subitement une joie, c’est peut-être qu’une entité du monde invisible, en passant, vous a regardé en projetant son amour sur vous, et votre cœur a été touché.
Partout, où que nous soyons, nous nous trouvons au milieu d’une foule d’êtres visibles et invisibles, et nous recevons tantôt de bonnes choses, tantôt de mauvaises, ce qui explique nos différents états.
Le soleil aussi nous regarde chaque jour, il nous envoie des ondes vivifiantes. Et parce qu’il est une image de Dieu, notre soleil spirituel, nous devons devenir conscients qu’à travers lui, c’est le monde divin qui nous regarde.
Pensées Quotidiennes 2016, 15 mars

 

 

…Et même si vous vous trouvez devant un inconnu, où que ce soit, vous pouvez sans rien lui dire essayer de le lier à la source de la lumière  : souhaitez-lui de comprendre la nouvelle vie, souhaitez-lui de trouver la paix qu’il n’a encore jamais goûtée. Son âme recevra tous vos bons souhaits, et si jamais il ne peut pas les capter, eh bien, vos bonnes pensées retourneront vers vous, car tout ce qui n’atteint pas son but revient vers celui qui l’a envoyé.
Ainsi, toute la journée vous avez des occupations sensées, et l’un après l’autre chaque jour viendra embellir votre existence. Sinon, c’est toute la vie qui s’en va inutilement. Pour un spiritualiste il y a du travail, il y a des activités qui donnent à la vie un sens indescriptible.
Izvor n° 214 , chapitre VI
 
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 La montagne, comme un sanctuaire

Il est important que vous compreniez le rôle des montagnes pour votre évolution et que vous leur fassiez une place dans vos exercices spirituels. Approchez-vous d’elles avec respect et recueillement. Commencez par saluer les entités qui les habitent, témoignez-leur votre amitié, votre amour, et demandez-leur de vous donner leurs bénédictions.
Ces créatures, qui vous aperçoivent de loin, seront tellement émerveillées de votre attitude qu’elles se prépareront à déverser sur vous leurs présents : la paix, la lumière, l’énergie pure… Vous vous sentirez alors baigné par les émanations de ces êtres spirituels, et quand vous redescendrez vers les vallées, vers les villes, vous emporterez avec vous toute cette richesse.
Synopsis n° 3, VIII, 3 « L’ascension des montagnes spirituelles »

 

 

Quand vous allez dans la montagne, vous arrêtez votre regard sur les forêts, les sources, les lacs, les sommets… mais la montagne, c’est aussi des grottes, des rivières souterraines, des cavernes profondes : pensez-y quelquefois, ainsi qu’à leurs habitants, afin d’entretenir avec eux des relations d’amitié.
Les montagnes ne sont pas uniquement des amoncellements de terre et de roches, elles sont aussi les réceptacles d’immenses trésors : les cristaux, les pierres précieuses, les métaux précieux, sur lesquels veillent et travaillent de puissantes entités. Je ne dis pas cela pour que vous vous aventuriez dans des grottes et que, armés de pics et de pioches, vous alliez creuser des galeries dans l’espoir de trouver des filons d’or ou d’argent ! Non, soyez attentif au côté symbolique, vivant, des montagnes, afin de les gravir – ou bien de creuser en vous-même – pour découvrir des trésors spirituels.
Pensées Quotidiennes 2015, 5 août

 

 

À quoi sert de faire tant d’efforts pour gravir les pentes des montagnes si on ne doit pas en revenir plus pur, plus fort, plus noble et en meilleure santé ? si on n’a pas compris que l’ascension des montagnes physiques est une image de l’ascension des montagnes spirituelles ?
Monter, descendre… Monter, c’est se défaire au fur et à mesure de tout ce qui nous encombre, nous alourdit, jusqu’à trouver la pureté, la lumière, l’immensité, et sentir un ordre divin s’introduire en nous. Et descendre, ce n’est même pas la peine d’expliquer en détail, vous avez compris : symboliquement, c’est le retour au désordre, aux tiraillements intérieurs.
La montagne représente tout un monde à explorer, à comprendre, car elle a des correspondances avec la vie spirituelle. Plus l’homme s’élève sur ses montagnes intérieures, plus il rencontre le silence. Et dans ce silence il découvre l’origine des choses, il s’unit à la cause première, il entre dans l’océan de la lumière divine.
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Ce que la nature nous révèle

Allez auprès d’un ruisseau, d’une source qui jaillit, et pensez que c’est là l’image de la véritable source de la vie qui doit jaillir et couler en vous…
Allez auprès du soleil, contemplez-le, ouvrez-vous à lui afin qu’il éveille en vous le soleil spirituel, sa chaleur, sa lumière…
Allez auprès des fleurs pour leur demander le secret de leur parfum, et écoutez-les, afin d’apprendre à extraire vous aussi les quintessences les plus parfumées de votre cœur et de votre âme…
Tout parle, mais les humains ne savent pas écouter, ils ne savent écouter ni le soleil, ni les arbres, ni les rochers, ni les lacs, ni les montagnes, ni les oiseaux, ni même leur propre voix intérieure qui leur parle sans arrêt. Mais s’il y a des médisances ou des calomnies à écouter, tout de suite ils ouvrent grand leurs oreilles. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi ils sont tellement stupides : il y a tant de belles choses à écouter, à regarder, à comprendre, pourquoi s’arrêter toujours sur ce qui est inutile et mesquin ?
Regardez cette rose : elle est toute petite, mais elle est grande en moi parce qu’elle me révèle beaucoup de choses, c’est pourquoi je l’aime. Elle est heureuse, elle me sourit, et moi aussi je la regarde avec amour pour qu’elle entre moi et éveille d’autres roses dans mon coeur et dans mon âme. Pourquoi n’essayez- vous pas vous aussi ?
Izvor n° 226, chap. IX “Les fleurs, les parfums…”

 

 

… Parce que quelqu’un a été blessé, il ne veut plus aimer, et alors c’est fini, il est déjà mort. Et qu’est-ce qu’il a gagné, le mort ? C’est formidable comment les humains raisonnent ! Et c’est auprès d’eux que je devrais aller m’instruire ? Mais qu’est-ce que j’apprendrai ? J’irai plutôt auprès d’une source, je resterai des heures entières à l’écouter, à la regarder, à la toucher, à lui parler, et ensuite je penserai à cette autre source, le soleil, et à toutes les sources dans l’univers, jusqu’à cette Source, la seule vraie source qui est Dieu Lui-même, et je tâcherai de me lier à elle pour comprendre enfin l’essentiel. Vous direz : ” Mais que peut -on comprendre auprès d’une source ? “… Tout.
Il y a des années, j’ai lu ” Siddharta “, de Hermann Hesse. Vous connaissez certainement ce livre ; c’est l’histoire d’un jeune brahmane, Siddharta, qui après avoir vécu des années auprès d’un Maître dans la prière, l’étude, la méditation, s’est plongé dans la débauche et les plaisirs. Mais un jour, désespéré et dégoûté de lui-même, il arrive au bord d’un fleuve. Et c’est en vivant auprès de ce fleuve, en l’écoutant, en le regardant, que peu à peu il comprend tout ce qu’il avait cherché à découvrir durant son existence errante, tous les mystères de la vie et de la mort. Oui, c’était le fleuve qui l’instruisait.
Il y a des êtres qui s’instruisent auprès des sources, des rochers, des lacs, des arbres, des montagnes, en contemplant les étoiles, en écoutant le vent. C’est dans la nature qu’ils apprennent la sagesse primordiale de l’Intelligence cosmique. J’’aimerais pouvoir m’arrêter sur ce sujet tellement riche pour vous dire par exemple comment les Druides, qui comptaient parmi eux de grands initiés, vivaient dans une telle harmonie avec les forces de la nature qu’à travers l’âme collective des arbres, des pierres, des oiseaux, des animaux, ils avaient des révélations sur leur nature, leurs propriétés, leurs vertus.
Si vous comprenez le côté magique de cette image de la source,vous baserez toute votre vie sur cette unique source qui est Dieu et dont le plus parfait représentant sur la terre est le soleil. Toute votre vie vous travaillerez sur cette image, vous imiter cette source, le soleil, afin d’abreuver toutes les créatures, afin de les chauffer, de les vivifier, de les ressusciter. Vous direz : ” Mais c’est impossible, irréalisable… C’est stupide même ! ” Si vous pensez ainsi, c’est que vous n’avez rien compris. L’important, ce n’est pas que votre idéal soit réalisable ; l’important, c’est qu’en faisant ce travail intérieur vous produisiez en vous des phénomènes inouïs. Le soleil est immensément grand, on ne peut pas devenir aussi grand et puissant que lui ; mais, dans son domaine, l’homme aussi peut devenir un soleil. Au lieu de toujours prendre et d’être comme un trou, comme un gouffre, comme un marécage, et de tout faire mourir, il peut donner, il peut purifier, vivifier. En réalité, cet idéal est réalisable, seulement il faut au moins vouloir étudier, expérimenter et vérifier qu’il est réalisable.
Oeuvres Complètes, tome VII, partie IV « la source »
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Équilibrer le spirituel et le matériel

Il faut savoir garder la mesure. Si vous me dites :  » Bon, maintenant j’ai compris, je vais organiser ma vie de telle sorte que je n’aie plus à dépenser mon temps et mes énergies dans des préoccupations matérielles, professionnelles, familiales « , je vous répondrai qu’il ne faut pas non plus exagérer, car nous vivons dans le monde et nous ne pouvons pas faire comme s’il n’existait pas.
Si vous vous comportez comme un asocial et un parasite, vous végéterez, vous serez un fardeau pour les autres, et ce n’est pas recommandé. Il faut savoir ajuster les deux : les activités dans le monde et la vie spirituelle. C’est un équilibre que tout être humain qui veut évoluer doit trouver : comment vivre dans le monde, avoir des relations avec lui, tout en laissant quand même la première place à l’essentiel : l’âme et l’esprit. C’est d’après sa façon d’ajuster ces deux aspects, matériel et spirituel, que chacun révèle son degré d’évolution. Et rien n’est plus difficile : les uns sont tentés de s’enfoncer dans la vie matérielle en oubliant la vie de l’esprit, et les autres de ne s’occuper que de la vie de l’esprit en négligeant la vie matérielle.
Mais il existe une troisième solution, et c’est celle que chacun doit trouver pour lui-même, car chaque cas est particulier. Pour le fond, bien sûr, tous les êtres humains possèdent la même nature, ils ont les mêmes besoins ; mais leur degré d’évolution n’est pas le même, leur tempérament n’est pas le même, leur vocation dans cette existence n’est pas la même, et chacun doit trouver individuellement son équilibre sans vouloir imiter le voisin. Celui qui se sent poussé à fonder une famille ne peut pas résoudre la question comme celui qui préfère rester célibataire. Celui qui a besoin de beaucoup d’activité physique ne peut pas mener la même vie que celui qui a un tempérament méditatif, contemplatif.
L’essentiel, c’est que chacun soit capable de bien s’analyser afin de connaître ses tendances profondes ; ensuite, une fois qu’il les connaît, il s’efforcera d’équilibrer dans sa vie le spirituel et le matériel.
Brochure n° 2 « Le spiritualiste dans la société », p. 3-4
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Besoins du corps, besoins de l’âme

Les gens croient que lorsqu’ils éprouvent un manque, c’est leur corps qui est insatisfait et qui réclame. Ils le gavent, ils le choient, ils lui donnent tout… et le corps, repu, saturé, suffoque et se plaint : « Arrête, tu vas me faire mourir ! Ce n’est pas moi qui peux te donner ce que tu cherches. »
Mais la personne, qui ne comprend pas, s’obstine en se disant que si elle n’arrive pas cette fois à trouver ce qu’elle cherche, elle y arrivera peut-être la fois suivante. Malheureusement la fois suivante, c’est la même chose : le vide… Mais elle continue !
En réalité, le corps peut être satisfait avec très peu de choses. Les insatisfactions viennent de l’âme et de l’esprit, qui ne cessent de réclamer : « Je veux contempler le soleil et les étoiles… je veux la fraternité, la justice sur la terre, la paix entre les nations… je veux m’unir à Dieu… j’ai besoin de pureté, de lumière, j’ai besoin d’espace… »
Tant que les humains ne connaîtront pas les besoins de leur âme et de leur esprit et ne chercheront pas à les satisfaire, ils seront malheureux.
Oeuvres Complètes, tome XXI (éd. 1984), 9 mai

 

 

Éprouver sans cesse de nouveaux besoins, c’est certainement un signe d’évolution ; mais cette cupidité, cette voracité qui poussent tant de gens à chercher leur satisfaction dans le plan physique, voilà ce qui les amène à dévaster et à polluer la planète et conduit l’humanité à la catastrophe.
Beaucoup en sont conscients, mais ils s’obstinent dans cette voie. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils ignorent ce qu’ils doivent chercher et où chercher : ils ne se connaissent pas, ils n’ont jamais essayé d’explorer leur monde intérieur pour y découvrir les véritables richesses.
Si les humains savaient que le Créateur a placé en eux, à l’état subtil, l’équivalent de tout ce qu’on peut trouver dans l’univers, au lieu de vouloir accaparer tout ce qui passe à portée de leurs mains, ils se nourriraient et s’embelliraient des richesses qu’ils ne cesseraient de découvrir en eux, les richesses de l’esprit. Et alors, non seulement ils ne détruiraient rien, mais tout ce qu’ils réaliseraient ensuite dans le plan physique serait marqué du sceau de l’esprit.
Pensées Quotidiennes 2016, 14 mai
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Parler, une grande responsabilité

Un général lance un ordre d’attaque. Il crie :  » Feu  » et en quelques minutes il ne reste plus rien de ce qui était une ville magnifique. Lui-même n’a rien fait, il a seulement prononcé un mot, mais quel pouvoir possédait ce mot ! Ou bien un homme ou une femme qui compte beaucoup pour vous, mais dont vous ne connaissez pas encore les véritables sentiments, vous dit ou vous écrit un jour ces simples mots :  » Je t’aime « , et voilà votre vie soudain illuminée ! Pourtant, rien n’a changé. Mais tout a changé. L’existence entière est là pour démontrer les pouvoirs de la parole.
Et pourquoi pensez-vous que les gens parlent, la plupart du temps ? Pour exercer leur pouvoir. Alors même qu’ils prétendent donner des explications, des informations, souvent ce n’est pas réellement pour expliquer ou informer ; en parlant ou en écrivant, ils veulent surtout produire certains effets : se faire des alliés, susciter la colère, la haine, ou bien endormir la méfiance.
Et vous-même, dans quel but utilisez-vous la parole ?
Pensées Quotidiennes 2016, 18 avril

 

 

Les humains ont perdu la maîtrise de leurs pensées et de leurs sentiments, et ils parlent, ils parlent sans savoir ce qu’ils disent ni pourquoi ils le disent.
Combien de gens, après avoir démoli quelqu’un par leurs cris et leurs reproches, prétendent : « Mais j’ai dit ça pour son bien, j’ai été sincère, c’est tout ! » En réalité, ils avaient besoin d’exprimer leur irritation, leur mécontentement, et ils ont pris la sincérité comme prétexte. Pourquoi sont-ils sincères seulement sous l’empire de la colère ? Ils peuvent donner toutes les bonnes raisons qu’ils veulent, tant que leurs mobiles ne sont pas vraiment désintéressés, spirituels, les humains ne pourront jamais produire des effets bénéfiques par leurs paroles.
[…] Trop de gens jettent des paroles à droite et à gauche comme des allumettes enflammées qui provoquent des incendies partout, dans leur famille, chez leurs amis, sur leur lieu de travail. Combien de ruptures, de tragédies viennent de quelques mots malheureux placés là où il ne fallait pas ! Par la parole on construit une amitié, et par la parole on la détruit et on se crée des ennemis. Est-ce tellement difficile de tenir sa langue ?
Brochure 320, Verbe divin et parole humaine, III

 

 

Il y aurait beaucoup à dire sur les pouvoirs de la parole : comment elle crée des formes, comment elle agit sur les organes psychiques et physiques non seulement de ceux qu’elle mentionne, mais encore de ceux qui la prononcent et de ceux qui l’entendent. Savoir être juste, mesuré, précis dans ses paroles est une des plus grandes qualités qui existent.
Comme on écrit avec une plume, on écrit avec la langue. Chaque parole est déjà une lettre que l’on adresse aux êtres humains, mais aussi à toutes les entités qui peuplent la nature. Quelles que soient les créatures, il faut s’efforcer de leur parler avec une langue en or. Oui, car la langue des humains peut être de diverses matières : plomb, cuivre, fer, étain, argent, or. Une langue en or éclaire et apaise les âmes.
Pensées Quotidiennes 2011, 8 mai

Les méfaits irréparables de la calomnie

Un homme vint un jour auprès d’un sage et lui dit : « Je me suis mal conduit envers un de mes amis : je l’ai accusé injustement, et maintenant je ne sais pas comment réparer. Que me conseilles-tu ? »
Le sage l’écoute attentivement et répond : « Va dans la rue où habite ton ami, place une plume devant chaque maison et reviens me voir demain. »
L’homme s’en va, fait ce que le sage lui a dit, et le lendemain il retourne le voir.
« C’est bien. Va maintenant chercher les plumes et rapporte-les ici. »
Quelques heures après, l’homme revient tout penaud : il n’avait pas retrouvé une seule plume !
plume au ventAlors le sage lui dit : « Il en est de même pour les paroles : une fois proférées, tu ne peux plus les rattraper, elles se sont envolées. » Et l’homme repartit très malheureux.
Maintenant je voudrais, moi, prolonger cette conversation. Supposons que quelqu’un vienne me voir pour me demander comment réparer des paroles qu’il regrette. Je lui raconterai la même histoire, puis j’ajouterai quelque chose de très important. Je lui dirai : « Il faut que tu parles de nouveau de cette personne, mais en insistant sur ses qualités. Comme il y a toujours quelque chose de bon dans chaque créature, tu chercheras et tu trouveras.
– Et de cette façon je réparerai ma faute ?
– Non, ce n’est pas possible, car les paroles prononcées se sont enregistrées et elles ont déjà provoqué des dégâts dans les régions invisibles, et même visibles parfois. Mais tu créeras ainsi quelque chose de différent qui effacera un peu tes paroles passées. Seulement dépêche-toi, car plus le temps passe, plus tes paroles produisent des dégâts.
– Alors par ces bonnes paroles je n’aurai pas encore réparé ?
– Ce n’est pas sûr : les bonnes paroles que tu as prononcées ne neutralisent pas les mauvaises, car elles se sont enregistrées dans une couche différente de l’atmosphère psychique, et les couches se superposent. On ne peut pas rattraper les paroles qu’on a lancées, parce qu’elles se trouvent déjà enfouies sous d’autres couches physiques ou psychiques. Le temps est donc là un facteur très important. »
… Oui, s’il s’est écoulé trop de temps, il n’y a plus rien à faire. Il ne faut donc pas tarder si c’est possible à réparer des paroles négatives, sans même attendre le lendemain, car la parole est vite envolée : c’est une force, une puissance qui parcourt l’espace et qui agit.
Collection Synopsis n° 2, partie V, 2

Une parole en or

Parler ne se limite pas à articuler des sons. Chaque mot prononcé possède des vibrations qui lui donnent la possibilité d’agir comme une force constructive ou destructive. La plupart des gens n’en sont pas conscients, et c’est pourquoi on constate tant de dégâts et de ruine dont seuls des mots sont la cause.
Toute parole prononcée suscite nécessairement certains sentiments : si vous prononcez des paroles constructives et vivifiantes, très vite s’éveillent les sentiments correspondants. Au moment où un acteur entre en scène, il n’éprouve pas les sentiments d’amour ou de colère ou de désespoir du personnage qu’il doit incarner. Mais il commence à parler et, de plus en plus, à cause des mots qu’il prononce, non seulement il commence à éprouver ces sentiments, mais il communique une émotion aux spectateurs : car les mots déclenchent des forces et ces forces agissent sur le public. Quand on réfléchit sur ces faits, on comprend qu’il faut être extrêmement attentif à ses paroles, afin de ne pas se laisser aller à prononcer des mots qui apporteront le malheur et la destruction.
Pensées Quotidiennes 2011, 5 septembre

 

 

Les paroles qui viennent de l’âme et de l’esprit sont inspirées par tout ce qui est le plus désintéressé et le plus beau. Elles sont d’une grande pureté puisqu’elles éveillent quelque chose de divin en l’homme et qu’elles ne détruisent jamais. Par la parole vous pouvez nettoyer, laver et purifier les êtres. Comme un torrent, comme un fleuve qui coule, la parole peut tout laver et tout purifier. Mais si on change la nature de la parole, on peut tout salir. Il faut donc méditer souvent sur ce sujet et chercher par quelles paroles vous pouvez nettoyer et purifier le cœur des humains.
Œuvres Complètes, tome VII, chap. I : La pureté dans la parole

 

 

Nous devons prendre l’habitude de parler avec douceur et bonté aux fleurs, aux oiseaux, aux arbres, aux animaux, aux humains, car c’est une habitude divine. Celui qui sait dire les mots qui ressuscitent, inspirent et allument le feu sacré, possède une baguette magique dans la bouche.
Soyez toujours très attentifs à vos pensées et à vos paroles, parce que dans la nature il y a toujours un des quatre éléments : la terre, l’eau, l’air ou le feu, qui attend le moment où il pourra habiller tout ce que vous pensez et exprimez.
Et la réalisation se produit souvent très loin de la personne qui en a donné les germes : de même que le vent emporte les graines et les sème au loin, de même nos pensées et nos paroles s’envolent et vont produire loin de nos yeux des résultats mauvais ou bons.
Œuvres Complètes, tome XIX (éd. 1984), 12 septembre
Clic pour lire l'extrait : Se montrer reconnaissant

Un mantra : le mot merci

Voici quelqu’un qui se trouve très malheureux, et il vient m’expliquer pourquoi. Je lui demande : « – Est-ce que vous avez remercié, aujourd’hui ?
– Remercié ? Mais qui ? Pour quoi ?
– Vous pouvez marcher ? respirer ?
– Oui.
– Vous avez pris votre déjeuner ?
– Oui.
– Et vous pouvez ouvrir la bouche pour parler ?
– Oui.
– Eh bien, remerciez ! Il y a des gens qui ne peuvent ni marcher, ni manger, ni ouvrir la bouche. Vous êtes malheureux parce que vous n’avez jamais pensé à remercier. Pour changer votre état, il vous faudrait d’abord reconnaître que rien n’est plus merveilleux que le fait d’être vivant, de pouvoir marcher, regarder, parler… »
Les humains auraient des milliers de raisons de remercier, mais ils ne les voient pas. Ils sont ingrats. C’est pourquoi la vie les fait passer par des épreuves, tout simplement pour leur apprendre à être enfin reconnaissants.
Pensées Quotidiennes 2010, 2 août

 

 

La reconnaissance, la gratitude sont des puissances qui désintoxiquent l’organisme, qui neutralisent les poisons, renouvellent les cellules. Alors apprenez à remercier. Chaque jour, plusieurs fois par jour répétez « merci, merci, merci, merci, merci… »
Pourquoi les humains sont-ils tellement ingrats ? Ingrats envers le Créateur, ingrats envers toute la nature, ingrats les uns envers les autres… Ils retiennent de leur existence quotidienne seulement ce qui leur a manqué ou déplu, alors ils ne voient pas qu’il y ait tellement de quoi remercier.
Et pourtant si, il y a immensément de quoi remercier !
Le disciple qui veut avancer sur le chemin de l’évolution doit apprendre la reconnaissance, car grâce à elle il obtiendra un jour la clé de la transformation de la matière.
Tâchez de bien comprendre cela : si vous savez remercier, la nature des éléments qui entrent dans la composition de votre matière sera différente, plus sensible, plus subtile, plus résistante, et vous sentirez que vos organes psychiques et même physiques font un meilleur travail.
Pensées Quotidiennes 2011, 22 mai

Puissance de la gratitude

Au moment où les événements se produisent, nous ne pouvons pas savoir si, avec le temps, ils se révéleront heureux ou non pour nous. Combien de circonstances que les gens croyaient heureuses ont été finalement la cause de leur effondrement ! Et combien d’épreuves se sont, à la longue, révélées bénéfiques ! Ce n’est donc pas dans l’instant que l’on peut juger du bonheur ou du malheur : pour se prononcer, il faut attendre.
Alors, quelles que soient les épreuves, prenez l’habitude de vous dire qu’au bout du chemin, c’est peut-être un bonheur qui vous attend, et remerciez ! En disant « merci », vous libérez en vous des énergies qui vont vous aider à faire face. C’est là qu’est la puissance du mot « merci » : il s’attaque déjà à l’obstacle qui était en train de se dresser et il neutralise les poisons que la tristesse, la colère, le découragement commençaient à distiller en vous. Répétez-le souvent, en vous imprégnant bien de sa signification.
Dès l’instant où vous introduisez en vous un sentiment de gratitude, où vous l’entretenez pour le faire grandir, il ne se limite pas à exister passivement. Ce sentiment possède des vibrations déterminées et, par la loi de l’affinité, il attire des pensées, des sensations qui lui correspondent. Toutes les bénédictions vous viendront de ce simple élan de gratitude. « Merci Seigneur »,  » Merci mon Dieu »…
De la terre au Ciel, p 134

 

 

Apprenez à mettre en balance les petites contrariétés de l’existence et tous les biens que la Providence nous a largement distribués, et tirez des conclusions : vous ne pourrez que ressentir de la gratitude… Remerciez pour ce que vous avez et pour ce que vous n’avez pas, pour ce qui vous réjouit et pour ce qui vous fait souffrir. C’est ainsi que vous entretiendrez en vous la flamme de vie. C’est une loi qu’il faut connaître.
Vous direz : « Mais comment remercier quand on est malheureux, malade, dans la misère ? Nous ne pourrons jamais ! « Si, on peut, et c’est cela le plus grand secret : même malheureux, il faut trouver une raison de remercier. Vous êtes pauvre, vous êtes malade ? Remerciez, remerciez, réjouissez-vous… De quoi ? De voir les autres riches, en bonne santé, dans l’abondance, et vous verrez, peu après certaines portes s’ouvriront et les bénédictions commenceront à couler sur vous. Arriver à remercier et à se réjouir même quand on n’a apparemment aucun motif de réjouissance, voilà une philosophie extraordinaire qui vous donnera la possibilité de surmonter toutes les difficultés, de planer au-dessus de la vie, d’être le maître de toutes les situations. Aucun chimiste n’a encore découvert un élément qui produise des effets aussi puissants sur l’être humain que le remerciement. Dans aucun laboratoire on n’a encore étudié le retentissement que peut avoir sur l’organisme humain le seul fait de remercier, et tout ce qui peut être changé dans le cerveau, le cœur, les poumons et même dans le système circulatoire, musculaire…
Celui qui aspire au bonheur doit savoir se montrer reconnaissant de tout ce qu’il possède et tâcher d’apporter quelque chose de lumineux aux autres. Il apprend à se réjouir, et en particulier des choses qu’il avait jusque-là dédaignées et négligées. Chaque jour, il tâche de trouver un évènement, une rencontre, une pensée qui lui fait du bien ou l’émerveille et il le met dans son cœur, dans sa mémoire, dans son intelligence.
Brochure n° 3, Le devoir d’être heureux, p 26-8
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L’énergie du découragement

Quand, devant certaines difficultés, vous sentez le découragement ou le désespoir vous envahir, ne les considérez pas comme des ennemis qui n’ont pas le droit de s’attaquer à vous, parce que malheureusement si, ils en ont le droit. Il faut donc accepter ces attaques en se disant que, grâce à eux, beaucoup de choses iront mieux ensuite, et c’est vrai qu’elles iront mieux. N’avez-vous jamais senti qu’après un grand découragement, vous êtes à nouveau plein d’énergies ? D’où sont-elles venues, ces énergies ? C’est le découragement qui vous les a apportées. Bien sûr, vous devez être attentif : surveillez que ce découragement ne soit pas plus fort que vous, afin qu’il ne vous entraîne pas, tel un torrent impétueux qui finirait par vous engloutir. Acceptez-le seulement comme quelque chose d’inévitable, car de tels états sont inévitables.
Si vous savez comment les comprendre et les vivre, ce sera comme le printemps après l’hiver : vous vous sentirez régénéré.
Pensées Quotidiennes 2015, 3 février

 

 

On est toujours guetté par le découragement, mais il existe des méthodes pour lui faire face. Quand vous commencez à vous sentir accablé, abattu, la première chose à faire, c’est de vous dire que cet état ne durera pas. Pendant un moment, réfugiez-vous quelque part en vous-même, comme si vous entriez en hibernation, et restez là jusqu’à ce que vous trouviez à nouveau le souffle de la vie. Le découragement, c’est comme l’hiver ; mais après l’hiver revient le printemps. Selon les années, il vient plus ou moins tôt ; quelquefois il vient très tard, mais il finit toujours par arriver. C’est pourquoi il ne faut jamais complètement perdre l’espoir. À un moment ou à un autre, tôt ou tard, votre élan, votre énergie reviendront…
Brochure 3, Le devoir d’être heureux, p. 12-13

Petite fleur intrépide

 

Vous dites : « Je n’en peux plus… Je suis au bout du rouleau. » Oui, peut-être du rouleau qui finit de se dérouler maintenant. Mais des rouleaux, vous en avez encore beaucoup d’autres en vous. Remplacez ce vieux rouleau, et avec le nouveau vous allez poursuivre votre route.
Il y a des moments, c’est vrai, où on peut être envahi par une lassitude mortelle, la sensation qu’on n’arrivera pas à faire un pas de plus. Il est difficile de lutter contre une sensation, quelle qu’elle soit ; mais raison de plus, quand on éprouve cette sorte de lassitude, pour garder la conviction qu’on a encore des ressources et que bientôt, on pourra se remettre en chemin. Un jour, bien sûr, vous arriverez au bout du dernier rouleau de cette existence, mais pour le moment vous n’y êtes pas encore, et si vous savez entretenir en vous des pensées de courage, d’espérance, vous allez bientôt vous redresser. Vous aurez mis un nouveau rouleau et vous repartirez avec des énergies toutes fraîches.
Pensées Quotidiennes 2013, 29 avril

 

 

La floraison du perce-neige annonce le printemps. Quelle volonté, quelle force, quel courage possède cette petite fleur pour pouvoir commander à la neige et à la terre gelée :  » Allez, écartez-vous, je veux sortir, je veux voir le soleil !  » Elle est fragile, elle a des pétales si tendres, si délicats, un rien peut la blesser, et pourtant regardez, la terre et la neige lui obéissent, lui cèdent le passage et elle sort, elle fleurit. Quelle est cette force qui oblige la terre à s’entrouvrir ? Le perce-neige possède une puissance irrésistible dans sa petite tige, là, qui commence à poindre, et c’est lui qui triomphe.
Et vous, n’avez-vous pas plus de possibilités qu’un perce-neige ? Si. Seulement c’est la foi et la volonté qui manquent pour dire aux difficultés, aux limitations :  » Allez, laissez-moi le passage, je veux sortir, je veux admirer la création et louer le Créateur, écartez-vous ! « 
Persévérez, et comme le perce-neige vous arriverez un jour à vous dégager et à fleurir dans la lumière.
Dictionnaire du livre de la nature, p. 413/414

Le message du brin d’herbe

 

Le découragement est un des états les plus destructeurs que puisse ressentir un être humain, car il le prive de la plus grande partie de ses énergies.
Pourtant, même dans les pires moments, le découragement contient des éléments qui, si on sait les saisir et les utiliser, peuvent servir à reprendre courage. Le découragement vous prive de vos énergies, c’est vrai, mais lui-même possède des forces formidables. La preuve : du moment qu’il est capable de démolir tout un royaume : vous-même, avec toutes les richesses et les possibilités entassées dans votre corps, votre cœur, votre intellect, votre âme, votre esprit, c’est qu’il est vraiment très puissant. Alors, pourquoi ne pas vous emparer de cette puissance pour l’orienter dans un sens positif ?
Efforcez-vous de prendre conscience de toutes les possibilités qui sont au-dedans de vous. Même quand vous vous croyez complètement exténué, à bout de forces et de résistance, en réalité il vous reste encore des ressources formidables qui vous permettront de reprendre la route.
Pensées Quotidiennes 2015, 19 février

 

 

Abattu, désespéré, un homme partit un jour marcher dans la campagne. À un moment, il s’assit sur un rocher, et là, dans un creux minuscule, il aperçut un brin d’herbe qui avait réussi à pousser et à survivre.
Il l’a longuement regardé et soudain quelque chose en lui s’est ranimé et l’a arraché à son abattement.
Comment ce brin d’herbe avait-il pu lui redonner courage ? … En réalité ce n’était pas le brin d’herbe, mais lui-même qui, en le regardant, avait à son insu opéré un changement dans son subconscient. Oui, car toutes les puissances de régénération sont en l’homme lui-même et il suffit quelquefois d’une cause infime pour les réveiller.
Les êtres, les choses… tout ce qui existe dans la nature peut nous aider. Il arrive que cela se produise en dehors de notre conscience et de notre volonté ; mais c’est à nous de chercher à rendre ce phénomène conscient, sans attendre que la nature vienne, comme par hasard, à notre secours.
Dictionnaire du livre de la nature, p. 84
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Le véritable amour

Vous comprendrez ce qu’est véritablement l’amour quand vous cesserez de le considérer comme un sentiment. Le sentiment est obligatoirement sujet à des variations selon qu’il s’adresse à telle ou telle personne, alors que l’amour véritable est un état de conscience indépendant des êtres et des circonstances. Aimer, ce n’est pas avoir un sentiment pour quelqu’un, mais vivre dans l’amour et faire toute chose avec amour : parler, marcher, manger, respirer, étudier avec amour… Aimer, c’est avoir accordé tous ses organes, toutes ses cellules et toutes ses facultés pour qu’ils vibrent à l’unisson dans la lumière et dans la paix. L’amour est donc un état de conscience permanent. Celui qui a atteint cet état de conscience sent que tout son être est imprégné de fluides divins et tout ce qu’il fait est une mélodie.
Pensées Quotidiennes 2010, 31 août

 

 

L’amour désintéressé n’attend rien des autres, il ne s’inquiète pas, il ne s’accroche pas à eux, il ne les trouble pas. C’est une source qui jaillit, qui donne sans cesse, sans se préoccuper de savoir qui viendra puiser de son eau : il lui plaît de la distribuer sans compter. L’amour intéressé, au contraire, agit sur les autres comme une violence, car en réalité il ne cherche qu’à prendre, et à la moindre déception il se manifeste par l’impatience, la colère, le ressentiment. L’amour désintéressé évite aussi les doutes, la méfiance, les discussions, il installe la joie, la beauté, l’espérance. C’est une vie nouvelle qui se fraie le chemin et rend les êtres de plus en plus libres, forts et heureux.
Pensées Quotidiennes 2014, 15 janvier
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Changer le monde par l’amour

« Laisser couler l’eau tout simplement ». Pensée exprimée par le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov

 

 

Vous voulez transformer un désert en une plaine fertile : que faut-il faire ? Laisser couler l’eau, tout simplement. Et chaque chose va trouver sa place : les plantes, les insectes, les oiseaux, les animaux, les humains. L’eau, c’est la vie qui circule. Alors, laissez couler l’eau, la vie, et ne vous occupez pas de savoir quels seront les arbres qui viendront fleurir et les oiseaux qui viendront chanter dans ces arbres.
Quelqu’un dira : « – Mais moi, je veux tout d’abord savoir quelle sera la place de cette herbe, ou de cet oiseau et sur quelle branche il ira chanter. » Oh là là, si on attend de savoir tous ces détails avant de se décider à laisser couler l’eau, des siècles passeront et aucune fleur ne poussera, aucun oiseau ne chantera. Laissez donc couler l’eau ! Vous verrez à ce moment-là comment tout trouvera sa place, tout chantera, tout fleurira …
Laisser couler l’eau, cela signifie ne jamais cesser d’aimer. Et même si les humains vous font du mal, ne cessez jamais de les aimer, sinon votre source va se tarir et vous deviendrez un désert ; eux continueront tranquillement à vivre, tandis que vous, vous péricliterez.
Collection Sila n° 1 « Parole solaire », p. 19

 

 

Méditez sur l’image de la source, cette eau cristalline qui jaillit de la terre et ne cesse de couler. Même si on y jette quelques saletés, le courant les emporte. C’est ce jaillissement ininterrompu de l’eau qui fait que la source reste toujours limpide, toujours vivante, toujours pure.
Prenez la source pour modèle, faites jaillir la vie en vous, faites jaillir l’amour et vous serez toujours protégé. Les mauvaises influences, les critiques, les méchancetés, vous ne les sentirez pas. Vous ne vous apercevrez même pas qu’on a essayé de vous salir ou de vous faire du mal, car tout ce qui pourra vous arriver de mauvais, comme la source vous le rejetterez.
Pensées Quotidiennes 2016, 2 juin