Quelques réponses !

En quelques clics, voici des réponses à des questions qui nous sont couramment posées.

Que signifie le symbole qui sert de logo à toutes vos publications ?

L’emblème de l’ancre et la source

Dans les montagnes de Rila en Bulgarie, le Maître Peter Deunov avait fait spécialement aménager une source qui jaillissait d’un gros bloc de granit, taillé par la suite en forme de proue. L’eau s’écoulait d’abord sur un lit de pierres blanches, puis entre deux mains jointes sculptées dans du quartz. Sur un des flancs du rocher est gravée une ancre marine peinte en bleu.
Cette ancre et cette eau qui coule sont les symboles de notre Fraternité, deux figures, deux représentations d’un même idéal spirituel : l’eau qui coule c’est l’amour, la vie divine illimitée, et l’ancre, stable et fiable, protège cette vie sacrée des moindres dérives.

L’ancre

L’ancre nous fait d’emblée penser au monde marin et aux bateaux. Sa fonction est de relier le navire au fond marin lorsqu’il est en rade ou au port : elle lui donne la stabilité nécessaire et sécurise ceux qui sont à bord. Bien sûr, c’est dans la tempête que l’ancre se révèle puissante, indispensable pour ne pas être emportés par le courant ou dériver au gré des vents. L’être humain, à l’image d’un navire, peut être lui aussi emporté par les fluctuations de la vie, partir à la dérive ou s’égarer s’il n’est pas solidement retenu à une ancre, c’est-à-dire à un principe divin inchangeable – la corde symbolisant le lien entre la matière et l’esprit divin.
Sur un plan de conscience spirituel, l’ancre est le symbole de l’espérance. Dans le christianisme des premiers siècles, Saint Paul disait dans l’Épître aux Hébreux : « Cette espérance, nous la garderons comme une ancre de notre âme, sûre et solide. » (6, 19)


Sur quoi fonder notre espérance ? Sur la certitude que l’avenir peut toujours être meilleur, même si le présent n’est pas fameux. Dans les desseins du Créateur, ce sont toujours les puissances de la vie et du bien qui finiront un jour par triompher. Mais en attendant des jours meilleurs, il nous faut tenir bon, avoir la foi, entretenir la vie en nous, et c’est grâce à l’amour que nous entretenons la vie. Sinon, l’espérance sera une fuite devant la réalité, et un jour elle nous abandonnera.
L’espérance est l’union forte de notre âme avec le Créateur, elle attire la paix, elle est de la couleur bleue du ciel, de l’harmonie et de la vérité. Cette paix profonde qui nous envahit devient le silence, tout nous apparaît plus clairement, le Ciel se reflète dans notre âme comme sur la surface immobile d’un lac, nous contemplons la vérité ; cette vérité est que Dieu a créé l’homme à son image, et que cette image contient en puissance toutes les richesses, toutes les victoires et toutes les joies.

L’eau

L’eau est le symbole de la vie, l’eau qui coule d’une source est l’image du renouvellement perpétuel de la vie. Ce jaillissement ininterrompu de l’eau permet à la source de rester toujours limpide, toujours vivante, toujours pure ; même si on y jette quelques saletés, le courant les emporte.
L’eau est parmi les quatre éléments celui qui se mêle le plus intimement à notre organisme. Aussi, lorsque nous la touchons ou la buvons, la première condition est de l’approcher avec respect, avec considération et amour. Les entités belles et pures qui vivent en elle nous mettront alors en communication avec les éléments qu’elle contient, avec les forces de l’univers.
En chacun de nous coule aussi une source, elle nous apprend qu’il existe une seule véritable méthode pour créer et entretenir la vie : donner (comme les deux mains jointes) ce que nous avons de meilleur dans notre cœur et dans notre âme. Laisser couler l’eau, cela signifie aussi ne jamais cesser d’aimer. Quoi qu’il nous arrive, ne fermons jamais notre cœur, car c’est le désert que nous laisserions s’installer en nous. Au contraire, rester reliés à la Source de la vie, à la lumière et à l’amour, c’est être infiniment soutenus, inspirés et nourris.
Dans la vie spirituelle, l’image de la source et de l’eau qui coule est un modèle et un enseignement. Le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov dit que le lit de la rivière, le chemin par lequel s’écoule l’eau et qui nous permet de remonter à la Source, c’est la sagesse. La vie, c’est-à-dire l’eau qui arrose les pierres, les plantes, qui abreuve les animaux et les hommes, c’est l’amour. Et la Source d’où jaillit la vie, c’est la vérité. L’image de l’ancre nous invite à développer la stabilité, l’attache ferme et solide de notre vie spirituelle à la terre. Être stable, c’est être fidèle à ses engagements intérieurs et, quoi qu’il arrive, marcher sur le chemin de la lumière.

Le cercle

Le cercle est l’image du soleil, symbole de l’unité, de l’harmonie, d’un nouvel Age d’Or pour l’humanité, une fraternité universelle.

 

Sur ce rocher de la Source de Rila, on trouve l’inscription bulgare suivante, donnée par le Maître Beinsa Douno (Peter Deunov) :

ce qui signifie :

Frères et sœurs, pères et mères,
Amis et étrangers,
Enseignants et étudiants,
Vous, serviteurs de la vie,
Ouvrez votre cœur au bien,
Soyez pareils à cette source !

Quel sens votre Enseignement donne-t-il au mot résurrection ?

Ce que l’école initiatique du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov apporte, c’est qu’elle vise à nous faire transformer notre propre matière, nos cellules, les atomes et les électrons qui nous constituent, pour les amener à vibrer à une telle intensité que notre corps entier devient capable d’entrer en résonance avec la vie et la lumière de l’univers, à ouvrir des portes aux Puissances du bien qui cherchent à pénétrer le monde matériel, à toucher les consciences humaines. C’est cela la spécificité de notre enseignement, cette galvanoplastie spirituelle que nous faisons jour après jour sur nos propres cellules, sur les matériaux de notre corps physique pour le rendre si pur et transparent qu’il puisse exprimer, manifester, accueillir, la lumière céleste.

Pour cela le Maître nous donne de multiples méthodes originales pour nous développer dans tous les plans. Il synthétise le travail du disciple par un tableau, le tableau synoptique. Il n’y a pas de progrès sans dépassement quel que soit le plan. Nous avons donc des activités manuelles, matérielles, pour aider à l’exaltation des particules dont nos corps sont faits, mais nous avons aussi des activités créatives, artistiques, des moments de convivialité, de la musique et des chants pour nourrir nos sentiments, nous avons des lieux d’étude de l’enseignement pour nourrir notre intellect, et nous avons des activités de prière et de contemplation pour nourrir notre âme, de méditation et d’identification pour nourrir notre esprit. C’est tout cela le programme de l’école initiatique, et c’est lui qui conduit à la nouvelle naissance, la résurrection.

Si chacun de nous prenait conscience de cette mission gigantesque d’arriver à transformer sa propre matière pour qu’elle puisse vibrer en harmonie avec les courants de la lumière divine au point que nous devenions nous-mêmes comme des soleils, à ce moment-là nos méditations communes dégageraient une force lumineuse inouïe dont le Maître nous a si souvent parlé en évoquant le « laser spirituel ».

Le laser spirituel, c’est d’avoir purifié sa propre matière au point qu’elle soit capable de rayonner par elle-même ; la lumière ne doit pas être extérieure à nous, nous devons être la lumière, et si on réalise cela collectivement, dans une relation d’harmonie et d’amour mutuel et avec toute la création, il se dégage une force spirituelle remarquable, capable de transformer le monde. Voilà comment le symbole de Pâques et de la résurrection sont compris par les enfants de la Fraternité blanche universelle.

Pourquoi suivre un enseignement spirituel ?

Prenons l’exemple d’une personne qui aimerait jouer d’un instrument de musique, ou une autre qui voudrait gravir une haute montagne. L’une et l’autre irait demander l’assistance d’un professeur, l’aide d’un guide pour avancer sur un terrain inconnu. Un professeur ou un guide seront toujours là pour leur donner des méthodes, des exercices à faire, corriger leurs erreurs, les prévenir des dangers, leur donner des encouragements. Car ils possèdent des connaissances, ils ont l’expérience que les débutants n’ont pas, ils ont su se renforcer et triompher de tous les obstacles.

Il en est de même d’un enseignement spirituel. Celui ou celle qui décide de le suivre ne doit chercher rien d’autre que des méthodes pour s’améliorer. C’est dans une école initiatique qu’ils pourront avoir de bonnes conditions pour introduire l’ordre et l’harmonie en eux-mêmes, et permettre à leur nature divine de s’épanouir et d’entreprendre un travail gigantesque.

Beaucoup s’imaginent pourtant qu’un enseignement spirituel leur révélera des secrets, faisant disparaître leurs difficultés comme par enchantement, avec l’espoir de devenir riches, influents, puissants. Non, le but d’un enseignement spirituel c’est de nous lier au Ciel, vivre des émotions, des états de conscience d’un ordre supérieur qui nous permettront de découvrir d’autres régions en nous. C’est un travail intérieur où le cœur, l’âme et l’esprit ont la plus grande part.

Quel est le contenu de cet enseignement ?

La philosophie du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov enseigne comment vivre une vie épanouie et pleine de sens. Elle aborde des questions essentielles qui concernent tout un chacun comme le sens de l’existence, la vie et la mort, le bonheur ou encore l’amour et elle nous aide à mieux les comprendre. Ce faisant, elle donne les clés pour apprendre à nous connaître, pour nous développer et surmonter les épreuves que nous rencontrons dans notre vie.

Quel est votre Dieu ?

Il y a un Dieu unique, il n’y a pas le nôtre et le vôtre.

Dieu est un.

Les langues humaines lui donnent des noms différents, mais il n’appartient à personne, Il s’offre à tous et à chacun.

Il est la vie, la lumière, l’amour offerts à tous les êtres.

Comment définir la prière ?

La prière est la possibilité donnée à l’homme d’avoir accès à une autre dimension, c’est une demande faite au divin, à notre Moi supérieur. Pour que le monde divin exauce nos prières, il s’agit de déclencher un processus qui ira s’amplifiant, jusqu’à leur réalisation. Pour cela, nous devons commencer par faire un travail, planter une graine, et cette graine un jour deviendra un arbre.

Que signifie pour vous le mot "ésotérisme" ? Philosophie difficile à comprendre ? réservée à un petit nombre ?

Le mot “ésotérique” vient du grec “esôteros”: qui est à l’intérieur.

Pour nous l’ésotérisme est non seulement une vision du monde, mais un comportement devant la vie, facile à comprendre et ouvert à tous ceux qui souhaitent de bonne foi accéder au cœur des choses.

L’attitude ésotérique est pour ainsi dire une attention qui naît et grandit en silence dans la vie intérieure, la vie de l’âme. C’est mystérieux et simple comme l’amour.

« Regardez, disait le guide aux visiteurs en cette Journée du patrimoine, voici un bas-relief représentant la Cène, Jésus et ses apôtres. Vous reconnaîtrez certains d’entre eux : Judas à ce qu’il tient une bourse, Pierre à ce qu’il tient un glaive, et Jean à ce qu’il repose sur le cœur du Christ. »

C’est l’attitude de Jean qui, à nos yeux, révèle le sens du mot “ésotérisme”.

Vous parlez d'amour fraternel envers tous les humains, mais est-ce qu'on peut vraiment aimer tout le monde ?

Aimer, ce n’est pas uniquement être amoureux. On le sait, il existe plusieurs formes d’amour : l’amour passionnel, altruiste, maternel, fraternel, mystique… Certaines formes d’amour trouvent leur source dans des liens physiques, d’autres dans des affinités, des sympathies, d’autres sont plutôt inspirées par l’intuition plus impersonnelle que chaque être humain est animé par le même courant de vie universelle qui circule entre tous les êtres.

C’est ce sentiment d’unité qui nous offre la possibilité de dépasser nos différences apparentes et de donner notre amour au monde entier. Et cet amour impersonnel nous rend plus forts, car il fait résonner en nous l’infinie fraternité des mondes petits et grands, visibles et invisibles, que certains nomment le royaume de Dieu.

Est-ce que « blanche » est conciliable avec « universelle » ?

Le mot « blanc, blanche » a des significations symboliques qui se ressemblent d’une civilisation à l’autre.

La couleur blanche est en général associée à l’idée de la lumière du jour, et par suite à l’idée du bien moral. Le noir, selon qu’il est associé soit à la nuit soit aux ténèbres, est plus ambivalent. Mais l’aube, le jour ou la lumière du soleil ont toujours une valeur positive.

Culturellement, le blanc est la couleur de la paix : les belligérants brandissent un drapeau blanc pour demander l’arrêt des hostilités ; le rouge étant le symbole de la guerre. La colombe de la paix est blanche. Le blanc est aussi associé à la pureté immaculée de la neige. Ou à la tendresse du lait maternel, symbole d’amour et de vie.

En physique, la lumière blanche représente la synthèse de toutes les couleurs. Les physiciens montrent que lorsque la lumière blanche passe par un prisme, elle se différencie en couleurs innombrables. De manière symbolique, donc, la couleur blanche embrasse et réunit les parties qui s’opposent ou les couleurs qui se différencient. Léonard de Vinci, partant d’une intuition issue de sa pratique de peintre, considérait que « le blanc n’est pas une couleur par lui-même, il est le contenant de toutes les couleurs ».

Dans ce sens, le blanc traduit bien une valeur d’universalité : il condense en quelque sorte la diversité et la totalité, en y associant le symbolisme de la paix ou de l’harmonie.

Dans le prolongement de ce thème, l’appellation « fraternité blanche universelle » s’attache à affirmer l’idée que tous les êtres humains, sans exception et dans leur diversité, sont invités à réaliser autour d’eux une vie fraternelle, harmonieuse, dans le respect de chaque origine, culture, croyance ou conviction.

Enfin d’un point de vue spirituel, la couleur blanche symbolise l’éclat lumineux des vertus de l’âme. La pureté, le désintéressement, la sainteté d’un homme, d’une femme, émanent et rayonnent autour d’eux comme une auréole blanche et arc-en-ciel, quelle que soit leur apparence physique et sans aucun rapport avec la couleur de la peau.

Unité de l'enseignement...

L’enseignement du Maître Omraam se réfère à beaucoup d’autres traditions religieuses …

Une source unique : la lumière

L’enseignement spirituel du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov est héritier, on le sait, de l’enseignement ésotérique chrétien de son Maître Peter Deunov. Il est imprégné de la même vénération pour la Bible, les Évangiles et pour la sublime figure de Jésus-Christ.
Le Maître Omraam est fidèle à cet héritage spirituel. Mais sa vision du monde élargie tient compte de nombreuses autres sagesses ou cultures répandues dans l’humanité. Pendant sa jeunesse il a suivi des études universitaires dans plusieurs spécialités, il a beaucoup lu – …bien qu’il se présente volontiers comme un ignorant. Il appartient vraiment à son siècle. Il s’intéresse à tout, aux sociétés, aux sciences, aux techniques, aux nouvelles découvertes qui préfigurent l’ère du Verseau, cette période caractérisée par la tolérance et la fraternité qu’il souhaite pour l’humanité tout au long de sa vie. Invité dans de nombreux pays, il voyage et rencontre d’innombrables personnes de tous les milieux et de toutes les religions.
Bien qu’au XX° siècle la situation internationale interdise ou crispe les échanges – deux guerres, « guerre froide », « rideau de fer », luttes anticoloniales -, c’est une époque où de nouveaux moyens de communication se multiplient et il s’y intéresse : transports rapides, radio, cinéma, télévision, éditions, journaux, débuts de l’informatique… Les cultures se rencontrent et s’interpénètrent de plus en plus. Le christianisme découvre qu’il n’a pas l’apanage de l’entière vérité, car l’Esprit est plus vaste qu’une seule religion.
Intuitivement un Initié « sent » son époque : son âme est reliée à l’âme humaine collective par tous les fils subtils de la compréhension, de la sollicitude, de la compassion, de l’amour. Le Maître s’est fait une âme multiple. À tout être qui vient à lui, il demande fraternellement : « En quoi puis-je vous être utile ? » et c’est peut-être cela, la vraie religion.
Dans sa sagesse on retrouve des traits essentiels des philosophies antiques : le Tao, les Védas, les Upanishad, la Bhagavad Gita, le confucianisme, les présocratiques, l’orphisme, le pythagorisme, Platon, les néoplatoniciens… Non des citations cousues sans suite, mais une vision du monde cohérente. Il cite et commente souvent la Table d’Émeraude d’Hermès Trismégiste ou telle phrase-clé du mazdéisme. Il étudie et interprète l’astrologie, l’alchimie, déchiffre les initiations des Pyramides. Il explique l’esprit du Vessak, la fête bouddhiste de la pleine lune de mai. Il montre de l’estime pour la piété musulmane, pour le sikkhisme… Il a séjourné un an en Inde, visitant toute la péninsule, et tout naturellement il se réfère à l’existence de divers yogas pour instaurer lui-même deux pratiques nouvelles qu’il appelle « yoga de la nutrition » et « yoga du lever de soleil » … Surya, le soleil, origine de toute vie sur notre terre, source de lumière vivifiante qui nourrit tous nos corps, physique et subtils… le soleil, porte ouverte vers la Divinité… Il revient toujours, presque journellement, à la Bible ou aux Évangiles. Il expose largement le vivant agencement des sephiroth de la Kabbale juive et conseille à ses disciples de l’explorer comme méthode de compréhension du monde invisible et comme chemin de prière. Dans sa vision de la Nature vivante, il mentionne les esprits des quatre éléments de la nature, un peu comme les concevait le monde celtique ou comme les ressentent l’animisme, le chamanisme…
En l’écoutant, on s’aperçoit combien toutes ces philosophies ou ces diverses formes de piété, d’amour, de respect envers les êtres lumineux du monde invisible s’intègrent harmonieusement dans sa vision du monde. Ce serait une erreur de n’écouter ou lire que deux ou trois conférences sur les cinq mille environ qu’il a données, et de juger que son enseignement est fait d’emprunts glanés ici et là au petit bonheur la chance. L’étudiant sérieux qui cherche à vivre cette sagesse de l’intérieur, sent que sous cette diversité de références brille une flamme qui en fait l’unité.
Une unité interne, car cet enseignement a une cohérence pour ainsi dire organique. *
Une unité externe avec les autres traditions : en écoutant la parole du Maître Omraam, on sent qu’elle a une parenté avec toutes les traditions spirituelles authentiques de l’humanité. Car elles sont toutes issues d’une unique source de Sagesse éternelle : même sans preuve historique le disciple en a une certitude intuitive.
Cette unité interne et externe que l’on ressent profondément, d’où vient-elle ? De l’idée commune de lumière. Vers quoi tend-elle ? Vers la lumière, l’incarnation de la lumière dans le monde terrestre.
Dans toutes les religions ou traditions spirituelles, le Maître a identifié, retenu et mis à notre portée un thème essentiel : la Lumière divine. Son enseignement est centré sur cette source unique où il puise lui-même.
Amour de la Lumière, fusion avec la Lumière, consécration de tout l’être à la Lumière qui jaillit du cœur de Dieu.

(janvier 2020)

*Voir à ce sujet « le Tableau synoptique », élaboré par le Maître Omraam lui-même, synthèse de toutes les méthodes qu’il préconise et de leurs buts, Coll. Synopsis n° 2, partie III, 1
Quelle importante dimension l’enseignement du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov accorde-t-il à la relation Masculin-Féminin ?

La science des deux principes, masculin et féminin, est la science de l’équilibre cosmique. Le principe masculin est le principe émissif qui projette, ensemence et donne le germe de la vie. Le principe féminin est le principe qui recueille, qui organise et nourrit, pour produire une œuvre achevée, parfaite. L’un envoie des ondes, des forces, mais ce sera en vain s’il n’y a pas l’autre principe qui répond, qui reçoit et qui travaille sur ce qu’il a reçu. Il n’y a pas à surestimer ou sous-estimer l’importance de l’un ou de l’autre, tous les deux sont aussi importants, aussi indispensables, mais dans deux domaines différents. Le pôle positif exerce une attraction sur le pôle négatif, et le pôle négatif une attraction sur le pôle positif : c’est de l’existence de ces deux pôles que l’univers est né. C’est ce mécanisme d’action et de réaction réciproque qui déclenche et entretient le mouvement de la vie.

 

Physiquement nous naissons homme ou femme, mais psychiquement nous possédons les deux principes, masculin et féminin. C’est pourquoi on ne peut assimiler l’homme au principe masculin et la femme au principe féminin ; l’un comme l’autre n’est pas un principe abstrait, mais une combinaison des deux. Dans le symbolisme chinois du yin-yang, par exemple, la partie yin, noire, féminine, contient un point blanc, et la partie yang, blanche, masculine, contient un point noir, pour exprimer que le masculin contient toujours une part féminine, et le féminin toujours une part masculine.

 

Dans l’art et la peinture notamment, nous trouvons souvent des œuvres qui représentent un roi ou un Initié assis sur un trône, tenant dans sa main droite un bâton ou un sceptre et dans sa main gauche une sphère. Symboliquement le sceptre et la sphère représentent les deux principes masculin et féminin, le premier étant toujours exprimé par une ligne droite comme un caducée, une épée, un pilier, le second par un globe, un objet arrondi qui recueille comme une coupe. Nous pouvons penser à la coupe du Graal dans la tradition ésotérique.
Dans de nombreux contes ou récits initiatiques il en est de même, les objets qui y sont mentionnés sont des réalités de la vie spirituelle. Ainsi le bouclier ou la cuirasse que porte le chevalier est le symbole de l’aura qui l’entoure et le protège, le principe féminin. Et son épée, principe masculin, est la lumière projetée par sa pensée. Ces deux symboles, qui remontent à la plus haute antiquité, représentent l’existence de ces deux aspects, actif et passif, nécessaires à tout travail de création.

 

Nous pouvons évoquer d’autres symboles représentatifs de ces deux principes, comme les exemples suivants : le pain et le vin dans la religion catholique, la communion étant le moment le plus significatif de la messe, puisque le pain et le vin représentent ces deux principes éternels. La plénitude et le vide qui n’existent pas en soi, mais qui sont complémentaires. La croix elle-même est un symbole, une réalité cosmique, dont la signification la plus profonde est celle de la matière (ligne horizontale) dans laquelle l’esprit (ligne verticale) descend pour la vivifier. L’hexagramme ou sceau de Salomon est constitué de deux triangles entrelacés, le féminin et le masculin. Le feu et l’eau – celle-ci contenue dans un récipient et placée au-dessus du feu sera exaltée et produira, grâce à la vapeur, un dégagement d’énergie considérable. Le Soleil et la Lune avec lesquels travaillent les alchimistes, c’est-à-dire la volonté (le Soleil) et l’imagination (la Lune). L’esprit et la matière – la matière serait opaque, inerte, elle ne pourrait pas s’exprimer s’il n’y avait pas le principe actif, dynamique, une flamme, l’esprit qui se manifeste à travers elle. La matière c’est aussi notre corps physique, il retient notre âme et notre esprit, à l’exemple du flacon qui retient le parfum volatil et l’empêche de s’évaporer.

 

« Les deux principes masculin et féminin, qui sont les deux principes de l’esprit et de la matière, ont leur origine dans les régions célestes. Mais ces deux principes agissent dans tous les plans, car c’est dans tous les plans que se manifeste leur polarité. Vous-même, quand vous travaillez, vous êtes l’esprit qui agit sur la matière. C’est déjà vrai quand vous voulez fabriquer un objet ou même simplement préparer un repas. Mais c’est encore plus vrai pour l’activité spirituelle. Dès que vous prenez conscience de la nécessité d’améliorer certaines choses en vous et que vous décidez de faire ce travail, vous vous polarisez : il y a le principe masculin – vous-même, votre esprit – et le principe féminin – votre matière psychique – sur laquelle vous voulez travailler… Vous devez donc apprendre à distinguer le moi du non-moi, et vous éloigner de ce que vous appelez ordinairement votre moi, mais qui en réalité n’est pas vous, pour vous approcher de ce qui est véritablement vous : votre Moi divin. C’est alors que commence le véritable travail de l’esprit sur la matière. »
Omraam Mikhaël Aïvanhov Pensée Quotidienne du 02/10/2018

 

« Toutes les Initiations, celles du passé comme celles d’aujourd’hui, n’enseignent qu’une chose : comment réaliser l’union de l’esprit et de la matière. Oui, une chose seulement, l’union, la fusion de l’esprit et de la matière, de l’être humain et de son Créateur, mais les explications, les présentations, les aspects sont infinis. Car ce sont des milliers de connaissances qu’il faut acquérir pour réaliser cette fusion. Toutes les sciences sont là au service d’un seul but : s’unir à la Divinité, se fusionner avec la Cause première. »
Omraam Mikhaël Aïvanhov Pensée Quotidienne du 27/06/2023
La fête du Wesak est-elle toujours célébrée au mois de mai ?

Le Wesak est une fête bouddhiste très importante, puisqu’elle commémore à la fois la naissance de Bouddha, son illumination et son départ de cette terre. Les communautés bouddhistes du monde entier la célèbrent à une date traditionnelle, connue en Occident sous le nom de « pleine lune de mai ». Certaines années, il arrive qu’il y ait deux pleines lunes au mois de mai. À ce moment-là une date officielle pour célébrer la fête est choisie et fixée par les diverses communautés bouddhistes, et cette décision leur appartient évidemment de plein droit.

 

On peut toutefois prêter attention à la perception développée par Omraam Mikhaël Aïvanhov lorsqu’il a pour la première fois parlé de cette fête, dans une conférence qu’il donnait à Paris le samedi de pleine lune 14 mai 1938 : « Le mystère des deux poissons et des cinq pains ».

Ses compétences exceptionnelles en astrologie l’ont amené ce soir-là à relier des éléments apparemment sans rapport : les influences Soleil en Taureau – Lune en Scorpion ; l’esprit du Wesak bouddhiste ; l’épisode évangélique de la multiplication des pains par Jésus ; et plus étonnamment, la migration annuelle des anguilles vers la mer des Sargasses afin de s’y reproduire.

Son intuition mystique a relié de façon vivante ces quatre domaines grâce à la notion de multiplication, d’abondance, de fertilité, fécondité, dissémination, don, générosité… Car le Wesak bouddhiste représente surtout une grande cérémonie sacrée au cours de laquelle les grands Initiés se réunissent en un lieu secret de l’Himalaya, soit physiquement soit par dédoublement, et de là projettent et disséminent avec amour des milliers de pensées lumineuses vers l’humanité, en vue de son évolution spirituelle et de son salut.

Et d’après le Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov, c’est cette configuration Soleil en Taureau – Lune en Scorpion qui influence l’esprit de fécondité du Wesak, plutôt que la pleine lune suivante, Soleil en Gémeaux – Lune en Sagittaire, qui apportera, elle, des influences différentes. Voilà pourquoi, certaines années, la vraie pleine lune de mai astrologique est la première de deux pleines lunes de mai. Ou même – cas surprenant pour les esprits cartésiens habitués au calendrier grégorien – d’autres années la pleine lune dite « de mai » se situe en avril !

En réalité, la date de cette fête bouddhiste ne dépend pas du calendrier grégorien, mais du calendrier hindou : elle correspond à la première pleine lune du mois lunaire nommé en sanscrit « vaiśākha » ; d’où le nom wesak.

Quel est le sens du mot "race" dans la pensée d'Omraam Mikhaël Aïvanhov

On sait que les mots, selon le contexte, ont des sens différents (par exemple, le mot  » classe  » n’aura pas le même sens pour un maître d’école, un militaire ou un sociologue). En Occident, ça a longtemps été l’usage d’employer le mot  » race  » pour mentionner des particularités physiques, anatomiques qui caractérisent telle ou telle ethnie. Dans les traditions spirituelles, qui sont en général universalistes, ce n’est pas le cas : pour elles le mot  » race  » a une autre signification qui concerne le progrès des âmes.

En Inde, il y a un mot sanscrit,  » manvantara « , qui sert à désigner un cycle de manifestation de l’humanité sur la terre pendant une très vaste période d’évolution. Car les milliards d’humains sont sur la terre pour évoluer : à travers leurs existences successives ils apprennent, grandissent, mûrissent et émergent dans une conscience de plus en plus claire de leur nature et de leur place dans l’univers.

La tradition spirituelle considère que les humains sont des âmes, des âmes en devenir, incarnées sur la terre afin d’évoluer ; et l’apparence physique, les particularités ethniques, la couleur de peau, d’yeux, de cheveux, etc., sont secondaires.

L’humanité est appelée par l’Intelligence cosmique à évoluer collectivement, comme les autres règnes de la nature, vers l’épanouissement le plus parfait possible de ses fonctions et de ses talents. Mais bien sûr, cette évolution collective s’étend à travers la réincarnation sur de très longues périodes, sur de nombreux millénaires. Et ces périodes représentent des sortes de cycles d’étude, des vagues de croissance, ou des stades successifs d’émergence de la conscience ; un peu comme un enfant se développe au fil des années, en passant par plusieurs types de mentalité, de compréhension des choses, d’aspirations…

Dans la pensée d’Omraam Mikhaël Aïvanhov, le mot  » race  » désigne donc une vague d’évolution, un état de conscience conquis de haute lutte et qui sera dépassé, une étape transitoire de l’humanité. C’est un vaste élan dynamique, non un schéma biologique fixé une fois pour toutes.

La tradition ésotérique a appelé notre stade actuel d’évolution la  » cinquième race « . Avec humour, O. M. Aïvanhov la caractérise comme le  » règne de la paperasse  » : il souligne ainsi un intellectualisme excessif, qui doit être contrebalancé par toutes les richesses du cœur.

Il nous invite à passer au stade suivant,  » la sixième race « , c’est-à-dire une époque où l’on donnera la primauté à l’expression de la vie pure, authentique, joyeuse, jaillissante. Chacun, par un subtil travail sur soi, se sculptera, se modèlera comme un chef d’œuvre. Le visage, le regard, les paroles, les gestes, les émanations subtiles, l’aura… tout l’être dansera et chantera, révélant une lumineuse beauté.

Les humains accorderont la valeur suprême à un comportement fraternel et nos sociétés seront fondées sur les lois de l’amour et de la sagesse.

La liberté

Être libre ce n’est pas de satisfaire tous nos désirs, vivre une vie facile, nous laisser aller à la paresse, aux plaisirs, aux passions, abandonner nos responsabilités et ne pas assumer nos engagements et nos devoirs vis-à-vis de notre famille et de la société. Non, car un jour ou l’autre nous rencontrerons inévitablement de nouvelles entraves, de nouvelles servitudes qui nous montreront que nous nous trompons et nous limitons. En quoi consiste alors notre liberté dans la vie ? Comprendre où est notre intérêt et choisir la direction que nous voulons prendre pour nous épanouir véritablement.

En effet, moins nous contrôlons nos pensées, nos désirs, nos caprices, plus nous devenons dépendants, esclaves de nous-même. Avons-nous vraiment conscience que nous sommes influencés et souvent dirigés par d’autres êtres humains, par des forces intérieures, par des entités du monde invisible qui décident à notre place ? Si nous voulons nous dégager des entraves, quelles qu’elles soient, la seule issue est de nous efforcer de monter de plus en plus haut, de nous rapprocher du sommet, de tendre vers le Seigneur.

La liberté se conquiert par la maîtrise de soi, par la maîtrise de nos impulsions, jusqu’à la conquête de notre liberté intérieure : c’est elle qui nous permettra de découvrir les vérités essentielles dont nous avons besoin pour nous orienter et être soutenus dans la vie. Toutes les merveilles du ciel et de la terre sont là autour de nous et en nous, mais pour les voir et les comprendre, il faut être libre, intérieurement libre.

Comment utilisons-nous notre liberté ? Pouvons-nous comprendre avec justesse s’il est préférable de prendre telle direction, ou de faire tel choix plutôt qu’un autre ? Et si la meilleure façon d’utiliser notre liberté était de nous mettre au service du Principe divin, au service de la lumière, de consacrer notre vie à ouvrir un chemin par lequel les courants du monde d’en haut descendront pour agir sur la terre, la transformer, la purifier ?

La science des Initiés nous dit que l’être humain n’est libre que lorsqu’il est fusionné avec l’Esprit cosmique, car seul l’Esprit cosmique, le Créateur, est libre, absolument libre. Toutes les créatures dans l’univers sont plongées dans l’âme du Seigneur et reçoivent son influence, elles sont libres de la liberté du Seigneur, mais pas libres par rapport à Lui : si elles s’éloignent de Lui, elles perdent leur liberté. La véritable liberté c’est de nous lier à Dieu ainsi qu’à toutes les créatures visibles et invisibles porteuses de la vie pure, afin de participer nous aussi à leur travail.

Que signifie pour vous l’expression « royaume de Dieu » ? Est-ce une question de régime politique, de monarchie, de royalisme ?

La langue française utilise couramment des expressions comme « la paix règne ; il régnait un grand silence ; une famille où règne la bonne entente » ; etc. Tout le monde comprend qu’il est alors question non de régime politique, mais d’ambiance, d’atmosphère, de climat, d’état d’âme.

Dieu est « roi » au sens où il se diffuse et se donne originellement en toute chose et en tout être comme puissance de vie.

Au niveau des sociétés humaines, ce que la tradition juive et chrétienne a appelé « royaume de Dieu », c’est une ambiance de concorde, de compréhension mutuelle, de « justice » au sens où chacun respecte et accorde à autrui ce qui lui est dû, rendant ainsi possible la paix.

Au niveau individuel, c’est un état d’esprit, un état de conscience, une disposition du cœur et de la volonté qui favorise la tranquillité, la santé, l’harmonie, le bonheur.

Ce que le Maître Omraam appelle « le royaume de Dieu » est réalisable intérieurement sous n’importe quel régime politique : c’est un amour fraternel entre tous les humains, si riche et irrésistible qu’il déborde vers toutes les créatures de la planète et de l’univers.

Quels objectifs sont, à vos yeux, prioritaires ?

La philosophie du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov met l’accent sur deux questions qui sont étroitement liées entre elles : le développement de l’être humain et la fraternité.

Si le Maître traite de sujets comme la Kabbale, l’astrologie ou encore l’alchimie, il aborde l’ensemble de ces disciplines avec l’objectif de donner à l’être humain les éléments dont il a besoin pour vivre une vie belle et pleine de sens. La priorité n’est pas mise sur l’acquisition des connaissances ésotériques mais sur la manière de vivre : c’est en améliorant la façon dont nous vivons que nous serons à même de comprendre le sens profond de la vie.

Il insiste sur l’importance et les bienfaits de la vie collective pour le développement de l’être humain. Côtoyer les autres, faire les choses ensemble permet à chacun de mieux se connaître, de se confronter à ses faiblesses et de faire les efforts pour s’améliorer.

 

La vie collective doit également nous amener à prendre conscience du lien qui unit les humains les uns aux autres. Tous sont frères et sœurs d’une grande famille et nous apprenons à cultiver et à nourrir cette relation pour former une fraternité, c’est-à-dire une collectivité dans laquelle règne plus d’amour entre les êtres. C’est la raison pour laquelle des centres fraternels ont été créés. Ces centres sont des écoles dans lesquelles on s’exerce à vivre la vie fraternelle et à développer cette conscience que nous sommes tous les membres d’une seule et même famille universelle.

Au cours de l’année, plusieurs rencontres sont organisées dans les centres fraternels afin de permettre à ceux qui le souhaitent de venir y vivre la vie fraternelle et de pratiquer les méthodes et exercices qui ont été donnés par Omraam Mikhaël Aïvanhov. Parmi ces méthodes, on trouve la méditation, le lever de soleil, la respiration, la gymnastique, la paneurythmie, le yoga de la nutrition ou encore la musique et le chant choral.

Quelle différence faites-vous entre une collectivité et une fraternité ?

Une collectivité humaine n’est pas encore une fraternité. Prenons l’exemple d’une ville : l’ensemble des individus qui y vivent se connaissent-ils, s’apprécient-ils, se comprennent-ils et travaillent-ils consciemment les uns pour les autres avec amour ? Les préoccupations de la plupart restent tournées vers eux-mêmes, ils cherchent à satisfaire leur envie de réussite et de bien-être personnel : comment se vêtir, se loger, manger, gagner de l’argent, élever des enfants… Si extérieurement ils vivent organisés en sociétés, intérieurement chacun travaille et vit séparé, isolé, parfois même agressif et hostile envers les autres. Vue sous cet angle, la vie collective ne peut être que superficielle, elle ne peut pas durer, elle n’est jamais sûre, du jour au lendemain on peut tout perdre, même la vie.

Que disent les Initiés, doit-on pour cela vivre en solitaire, retiré du monde, pour évoluer ? Au contraire, ils disent que cette époque-là est révolue, c’est maintenant l’ère de la fraternité, celle du rassemblement de tous les êtres humains qui veulent marcher la main dans la main pour former une vaste famille. Mais s’il est facile d’avoir de bonnes relations, de se comprendre ou de se regrouper par affinités, c’est autre chose quand il s’agit de tous les pays, de toutes les nations de la terre qui ont à vivre ensemble. Chacun a sa vision du monde, des religions différentes, des systèmes politiques, économiques, des traditions différentes. Ce sera une science prodigieuse que d’unir tous les peuples, et non seulement de se réunir à quelques-uns.

Voilà bien le but d’une collectivité spirituelle : acquérir une conscience large, lumineuse, où les membres sont unis entre eux, avec l’idéal de travailler pour le bien du monde entier. Encore une fois, c’est d’abord intérieurement, spirituellement que les êtres arriveront à former la véritable société idéale, la fraternité universelle. Pour se lancer dans cette entreprise magnifique, on devra être capable de la poursuivre jusqu’au bout, de persévérer dans ses efforts, sans défaillance, en sachant qu’on sera entraîné, stimulé et influencé par l’exemple des autres.
Une fraternité universelle est une collectivité cosmique, elle inclut toutes les créatures lumineuses dans l’univers jusqu’à Dieu Lui-même. Ici sur la terre, nous pouvons nous unir à cette collectivité immense par la prière et la méditation, projeter de la lumière très loin dans l’espace pour toucher les cœurs humains avec une idée divine : la conscience sublime de l’universalité.

Qu'appelez-vous le "haut idéal" ?

Celui qui nourrit un grand idéal d’élévation spirituelle, le haut idéal, se met en lien avec un monde supérieur, seule nourriture capable de rassasier son âme et son esprit.

Le haut idéal mobilise et oriente nos énergies, il les met dans la bonne direction et le bon ordre pour que nous puissions le réaliser dans notre vie. Cela implique de rester vigilants et de faire un tri dans nos activités pour nous dégager et être libres.

Quelle approche avez-vous sur la santé ?

Notre santé dépend étroitement de la manière dont nous vivons. Non seulement il est important de manger sainement, de respirer un air pur, mais il est également important d’avoir de bonnes pensées et de bons sentiments pour pouvoir rester en bonne santé. Outre la nourriture, nos pensées, les émotions que nous avons ont aussi des conséquences sur notre santé. Pour cela, le Maître a donné plusieurs méthodes pour vivre une vie saine, pure et harmonieuse. La meilleure médecine se pratique tous les jours par la façon de vivre, c’est-à-dire la façon de penser, de sentir, de croire, d’aimer et de se nourrir.

Pourquoi des repas en silence ?

L’état dans lequel nous mangeons aura des conséquences sur notre santé et sur nos dispositions intérieures. Manger dans un état d’agitation, d’anxiété peut générer des troubles de digestion, voire plus grave si cela devient une habitude. En revanche, manger dans le calme permet à notre être tout entier de recevoir les éléments bénéfiques contenus dans la nourriture. On peut se concentrer pleinement sur la nourriture que l’on absorbe. On peut mâcher lentement et longuement les aliments pour que l’organisme puisse les assimiler correctement. Le silence aide à rétablir le calme et permet de faire ce travail de communion avec la nourriture.

Comment concevez-vous l'universalité ?

Certaines idéologies conçoivent l’universalité comme un modèle dominant imposé au grand nombre, profitable uniquement à une minorité ; et les moyens déployés pour y parvenir vont de la persuasion à la corruption ou à la violence.

La Fraternité blanche universelle a une toute autre conception de l’universalité.

L’universalité est du domaine de l’esprit. Avoir une conscience universelle, c’est se sentir immergé dans le flot infini de la vie divine, cette vie qui baigne tous les mondes, visibles et invisibles, matériels et subtils, toutes les dimensions d’existence, cette vie qui baigne sur notre planète les quatre éléments, la terre, l’eau, l’air, le feu, et les règnes humain, animal, végétal, minéral. Une vaste symphonie unit tous les êtres à leur commune Source de vie, et c’est cette origine commune qui fait d’eux des frères et des sœurs.

Le vœu le plus cher de la Fraternité blanche universelle, c’est que des relations fraternelles s’installent entre tous les hommes et les femmes de la terre sous toutes les latitudes. Ses méthodes sont celles du respect absolu de la vie, de la liberté et de la dignité des êtres.

Et au lieu d’imposer la fraternité, elle souhaite tout d’abord la pratiquer. Elle applique et propose des méthodes qui permettent d’incarner cet idéal d’appartenance à une grande famille humaine : ainsi, les êtres différents ne seront plus jugés comme inférieurs ; à chacun les conditions seront offertes pour exprimer le meilleur de lui-même.

La preuve est déjà là : un monde de justice et de paix est possible.

Quel pouvoir a l’utopie sur le réel ?

Une utopie, c’est un optimisme.

Nous parlons ici d’une utopie ouverte, claire, souple, souriante comme le visage de l’ange de Reims ou comme un rayon de soleil matinal. Une utopie qui contient toutes les belles virtualités d’un matin consacré par la prière.

Une utopie naturelle. Car il y a une loi dans la nature, faite par la nature et s’appliquant de façon naturelle, la voici : ce qu’on pense, ce qu’on imagine, ce qu’on souhaite et ce qu’on verbalise avec amour, c’est cela qui se réalise tôt ou tard.

Ainsi les utopistes sont des créateurs : ils posent des causes. Spirituelles, mentales, affectives, agissantes. Clairement, lucidement, volontairement, ils créent en esprit des images, des chemins, des schémas, des circuits, des ouvertures, des libertés qui par le jeu de cette loi se transformeront en réalités.

L’utopie est une vraie puissance de proposition. Elle inspire et crée les conditions favorables pour la paix et le bonheur de demain.

Peut-on spiritualiser l'amour et la sexualité ?

Lire les pages Sexualité (1) à (7) dans la rubrique « À propos de bioéthique »

Si vous avez d’autres questions…