On est libre évidemment de manifester de l’intérêt et de la compréhension pour les diverses formes de la spiritualité. Mais ce qui est dangereux, c’est de s’éparpiller, de ne jamais choisir une méthode de travail intérieur pour s’y tenir. La question n’est même pas de savoir s’il faut être catholique, protestant, orthodoxe, musulman, bouddhiste, taoïste ou rien de tout cela. La question – et elle se pose à chacun, croyant ou incroyant – est de s’arrêter sur quelques vérités spirituelles essentielles et de s’appliquer à les mettre en pratique. Car la spiritualité n’est pas un domaine facultatif que l’on peut choisir ou ne pas choisir, comme on le fait pour d’autres disciplines : les langues, l’art, le sport, etc. Étant donné la structure de l’être humain, la spiritualité est pour lui une nécessité vitale, et tant qu’il ne prendra pas conscience de cette nécessité, il va se jeter dans des activités absurdes et dangereuses pour lui-même et pour les autres. Tel qu’il est construit, il a un besoin essentiel de trouver une nourriture pour son âme et son esprit.
Pensées Quotidiennes 2004, 25 février