Nous ne pouvons pas avoir une vision exacte et complète de l’être humain si nous nous arrêtons uniquement sur sa manifestation visible, son corps physique.
Le corps physique de l’homme et de la femme est le reflet de tout ce qui existe dans le cosmos, mais il est encore trop grossier, trop matériel pour manifester les splendeurs de l’esprit qui l’habite.
Nulle part ailleurs l’harmonie et la perfection divine ne sont mieux représentées et résumées que dans un corps humain.
À nous de travailler sur lui chaque jour pour purifier, affiner sa matière.
Le corps physique n’est rien de plus pour nous qu’un véhicule, l’instrument qui nous a été donné pour que nous puissions vivre sur la terre. Si nous nous observons, nous constaterons que nous avons toujours tendance à nous identifier à notre corps physique : nous faisons comme si ses besoins, ses satisfactions ou ses insatisfactions étaient nos besoins, nos satisfactions, nos insatisfactions. Aux insatisfactions que nous ressentons, nous avons tendance à donner des réponses physiques. Nous faisons comme si ces insatisfactions venaient du corps physique. Alors, nous lui présentons de quoi manger, boire, se distraire, nous le promenons, nous lui procurons tous les plaisirs, et le corps physique repu, saturé, suffoque et se plaint. En réalité, il faut très peu de choses pour satisfaire le corps physique ; les réclamations en nous viennent de l’âme et de l’esprit qui ne cessent de prier, de supplier : “J’ai besoin de pureté, de lumière, d’espace… J’ai besoin de m’unir au Seigneur”.
Nous savons que le corps physique est périssable, corruptible, éphémère, et pourtant nous ne cessons de nous identifier à lui ; nous nous confondons avec ce que nous ne sommes pas, de là notre mal-être et nos découragements. Le corps physique ne fonctionne que parce qu’il est animé par notre esprit. Nous avons à nous inspirer de cette leçon : comment Dieu et la Nature ont pensé les choses, afin que nous nous en inspirions pour la conduite de notre existence, c’est-à-dire mettre tout ce qui est matériel et éphémère au service de l’essentiel. Les choses matérielles et éphémères auront toujours un rôle à jouer dans notre vie, elles peuvent même être très utiles, mais à condition que nous ayons appris à les mettre au service de l’essentiel : l’esprit qui est inaltérable, immortel, éternel.
En tant qu’esprit, nous n’avons pas encore réellement pris possession de notre corps physique, car nous ignorons ce que représentent notre esprit et notre corps et le travail qu’ils ont à faire ensemble. Ce travail consiste à dégager le principe divin en nous pour qu’il puisse s’élever le plus haut possible, et qu’à son retour il purifie et illumine la demeure qui est la sienne, notre corps physique, et se manifeste un jour à travers lui. Car la mission de l’esprit est de descendre travailler sur la matière, sur la terre, en l’imprégnant de ses qualités et de ses splendeurs, afin qu’elle s’affine et se transforme en un magnifique jardin.
Cette matière et cette terre, c’est aussi notre corps physique que nous devons transformer, purifier et rendre plus sensible par l’éveil et le développement de nos centres subtils, de nos chakras. C’est cela aussi notre travail : chercher à pénétrer suffisamment en nous-même et établir des relations avec les milliards de cellules qui constituent notre organisme, afin qu’elles deviennent plus réceptives et acceptent de nous soutenir sur le chemin de la lumière. Chaque cellule est une entité vivante, une très petite âme intelligente, qui a une mémoire, un rôle et une spécialité selon l’organe où elle vit. Nous avons pour tâche de bien prendre soin de l’ensemble de nos cellules, de les éduquer, car nous dépendons d’elles et elles dépendent de nous, nous formons une unité. Nous ne pouvons rien faire sans le consentement de nos cellules ; le jour où elles s’arrêtent de travailler, de contribuer au bon fonctionnement de notre organisme, nous ne pouvons plus respirer, nous nourrir, nous mouvoir ou même penser.
Laissons donc un peu de côté tous ceux qui ne prennent aucun soin spirituel de leur corps, qui ne cessent de l’abîmer en se servant de lui pour assouvir leurs instincts et chercher tous les plaisirs. Tournons nos regards vers les êtres qui ont su renforcer leur volonté, purifier leur cœur, éclairer leur intellect, élargir leur âme et sanctifier leur esprit, car de tels êtres sont devenu un véritable temple, leur corps physique lui-même est un temple. Ils peuvent alors inviter le Seigneur à venir l’habiter.
La vraie vie, la seule qui mérite d’être vécue est la vie éternelle, c’est-à-dire la vie de l’esprit. C’est elle seule qui nous met en communication avec Dieu et avec l’univers entier. La vie physique et même la vie affective, intellectuelle, ne sont que des aspects très limités de la vie. Voilà ce que nous disent les Initiés, élargissant d’une façon inouïe la notion courante de « vie ». Pourtant, lorsque nous nous adressons à une personne, notre attention se porte sur son aspect physique, son apparence, son identité visible, c’est un réflexe immédiat et constant dans nos relations humaines. Bien sûr, le caractère de cette personne, ses goûts, ses idées, ses penchants, ses engagements s’ajoutent au physique, mais est-ce bien la connaître ? Comparé à l’être humain véritable dont nous parlent les Initiés, la réalité est que nous ne le connaissons que très sommairement.
L’être humain a été préparé par le Créateur pour vivre dans différents plans, du plus dense au plus subtil. La science initiatique et la science contemporaine nous rappellent que tout est énergie, une énergie plus ou moins densifiée. Or dans l’univers il n’existe pas d’énergie sans matière ni de matière sans énergie, tout principe spirituel a besoin, pour agir, d’une matière qui lui serve de support. La matière existe donc en une infinité d’états, et l’être humain suit également cette loi universelle, car il est construit d’un corps physique et de corps de plus en plus subtils jusqu’à l’esprit.
Notre corps physique est habité par un principe invisible et subtil que l’on appelle généralement l’âme (du latin anima : souffle vital), sans lequel nous ne serions pas vivants. Le corps physique c’est la matière, il est le support, et l’âme c’est l’énergie, le principe vivant qui l’anime. Prenons la métaphore du flacon de parfum. Le flacon, c’est le corps ; le liquide, c’est l’âme qui entretient, qui conserve et nourrit le parfum ; et le parfum, c’est l’esprit. Comme le parfum, l’esprit est très volatil, il veut reprendre sa liberté et retourner vers la Source. Pour le retenir sur la terre il faut lui donner une nourriture, c’est-à-dire l’âme, et ensuite l’enfermer dans un corps.
Le corps physique nous permet d’agir, et ce que nous appelons cœur et intellect sont aussi, quoique plus subtils, des instruments matériels appelés “corps” par les Maîtres hindous. Le cœur est le siège de nos émotions, de nos sentiments, de nos désirs, il constitue le corps astral, et l’intellect grâce auquel nous pouvons penser, étudier, constitue le corps mental.
Nous avons donc notre moi terrestre (notre nature dite inférieure), qui est une trinité qui pense, sent et agit, mais de façon humaine, imparfaite et souvent limitée ; et une trinité céleste (notre nature dite supérieure), qui pense, sent et agit de façon désintéressée, sublime, et attend que nous puissions nous identifier à elle, puisqu’elle fait aussi partie de nous.
Au corps physique, siège de nos actions, de la force instinctive, de la volonté ordinaire, correspond dans son principe supérieur la volonté divine, la toute-puissance du corps atmique – qui est également le siège de la vérité, car la vérité est la conséquence, l’enfant symbolique de nos sentiments et de nos pensées.
Au corps astral, siège de nos sentiments, de notre égoïsme et de nos désirs insatiables, correspond, sublimé, l’amour divin du corps bouddhique.
Au corps mental, siège de notre intellect et de nos pensées sujettes aux erreurs, correspond tout en haut la sagesse divine, le discernement, la maîtrise du corps causal.
Ainsi, on peut dire que l’être humain est constitué d’un système de six corps, trois inférieurs et trois supérieurs, qui ont la prédestination de s’unir un jour pour créer la plénitude en nous. Cependant, cette union ne peut se mettre en place que si au préalable nous avons entamé un travail intérieur pour équilibrer, guérir, purifier, dominer notre nature inférieure et attirer notre nature supérieure des profondeurs de notre être. Qui n’a pas eu l’intuition de comprendre et de constater que les expériences de la vie, les souffrances ou les inconvénients qui nous malmènent un temps, étaient finalement ceux qui nous faisaient avancer plus rapidement sur notre chemin d’évolution spirituelle ?
Quel est le rôle et la place de notre âme dans ce travail d’évolution spirituelle ? Les Initiés nous disent que l’âme est l’instrument dont l’esprit se sert pour agir dans le plan physique. L’esprit n’a aucune prise directe sur le corps physique, il ne peut pas le façonner, l’organiser, tous les éléments qui font sa richesse, l’esprit ne peut les utiliser qu’à travers un intermédiaire : l’âme. Nous avons ainsi le corps, l’âme et l’esprit, la structure universelle de la création que l’on retrouve partout.
En effet, prenons l’exemple de l’œuf, symbole tellement important de la tradition initiatique. Le jaune, au centre, correspond à l’esprit ; le blanc, au milieu, à l’âme ; et la coquille, à la périphérie, au corps. C’est la même structure pour la cellule : le noyau au centre, le cytoplasme tout autour, et la membrane à l’extérieur. Pour un fruit on retrouve : au centre, le noyau qui contient le germe de la vie, l’esprit ; il est enveloppé de chair, l’âme ; et la chair est protégée par la peau qui représente le corps physique. Chez l’être humain il s’agit du même processus avec l’amour, la sagesse et la vérité. La vérité c’est le noyau que nous devons planter, l’esprit ; l’amour représente la chair, la partie du fruit que nous mangeons, c’est la vie de l’âme ; la sagesse, c’est ce qui limite et protège, le corps physique.
L’Intelligence universelle a doté l’être humain de centres subtils qui lui permettent de communiquer avec les régions spirituelles. Il est important d’en prendre conscience en même temps que d’adopter des règles de conduite qui nous permettront de les développer. La vie que nous avons reçue, il dépend de nous de la renforcer, de la rendre plus belle, plus subtile, plus spirituelle.
Nous avons vu que l’Intelligence universelle a doté l’être humain de centres subtils qui lui permettent de communiquer avec les régions spirituelles. L’être humain est constitué d’un corps physique, mais aussi de plusieurs corps invisibles comme le corps mental, siège de son intellect. Évidemment l’intellect est un excellent moyen de connaissance, mais il est tout de même limité, car il juge et tire des conclusions à partir de l’apparence des choses et de la vision partielle qu’il en a. Il ne parviendra pas à saisir les éléments subtils et impalpables qui nous entourent. Si nous rencontrons une personne par exemple, nous ne pouvons pas savoir d’un seul coup qui elle est, à moins de la fréquenter un certain temps. La seule façon de connaître immédiatement un être dans sa totalité, c’est de développer l’intuition, qui est une manifestation de l’esprit. L’intuition n’a besoin d’aucun élément pour juger : elle pénètre instantanément au cœur des êtres et des choses et se prononce aussitôt sans jamais se tromper. L’intuition est en même temps une compréhension et une sensation, elle possède la véritable intelligence de la vie. Elle est liée aux plans supérieurs, au corps causal (voir le précédent chapitre), siège de la raison, du discernement et de la sagesse divine.
Lorsque nous nous relions aux plans supérieurs, à notre nature divine, c’est sur notre aura que nous agissons. Si nous voulons être en bonne santé, vivre dans la paix, l’amour, la joie ou attirer d’autres bénédictions, une des meilleures méthodes, la plus sûre, est la pratique des vertus. Là est le travail sur l’aura. L’aura est notre peau spirituelle, notre véritable vêtement, un vêtement de lumière qui entoure toute créature vivante – la photographie Kirlian a démontré que tout être vivant est environné d’un champ d’énergie électromagnétique. Chez l’être humain, l’aura est faite d’une matière subtile bien plus riche que la seule aura électromagnétique : il s’y ajoute une quintessence qui représente tout ce qu’il éprouve et expérimente au plus profond de lui-même. Elle est ce feu qui nous protège des mauvaises influences à condition qu’elle soit vivifiée par notre sagesse pour la rendre lumineuse, par la force de notre caractère pour la rendre puissante, par une vie pure pour la rendre limpide et claire. Chaque vertu que nous développons donne une nouvelle qualité à notre aura, elle devient un laissez-passer pour pénétrer dans certaines régions du monde invisible, grâce aux couleurs qu’elle contient. Si nous possédons la couleur bleue, nous serons admis dans les régions de la musique ou de la religion ; la couleur rouge dans celles où nous puiserons l’essence même de la vitalité ; la couleur jaune or dans les bibliothèques de la nature. En pénétrant dans ces différentes régions, nous entrerons en contact avec les esprits qui leur correspondent : ils nous recevront et viendront nous aider.
Une autre particularité de l’aura est de pouvoir remplir nos paroles de sa matière subtile lorsque nous nous exprimons devant les autres. La puissance de la parole ne vient pas du mot prononcé lui-même, mais de l’énergie, de la quintessence, de la lumière créatrice dont il est imprégné. Il serait vain de persuader quiconque de la nécessité d’être généreux, honnête, juste ou bon si nous ne vivons pas profondément ce que nous disons, si les qualités de notre aura ne sont pas en accord avec nos paroles et nos arguments.
L’être humain est un point minuscule, un atome de lumière. Mais, en même temps, il est immensément grand, il embrasse l’univers tout entier. Il est dit que Dieu nous a créé à son image, et puisque Dieu a pour corps l’univers, nous sommes donc à l’image de l’univers, expression de l’harmonie et de la perfection. Cette harmonie, cette perfection ne sont nulle part mieux représentés que dans un corps humain. Rien ne peut alors nous arrêter de nous intérioriser tous les jours, chercher le centre divin en nous-mêmes, ce centre qui est comme un soleil, un noyau autour duquel tous les éléments trouvent leur place et la trajectoire à suivre sans se heurter. Toutes nos cellules, toutes les particules de notre être qui ne vibrent pas en harmonie, sont ramenées vers ce centre autour duquel elles doivent graviter. C’est ainsi que nous introduirons peu à peu l’ordre, la santé, l’équilibre, l’harmonie, la beauté en nous-même.
Ce travail d’identification avec notre Moi supérieur est long, il demande du discernement, de la persévérance. Nous pouvons perdre ce qui ne nous appartient pas vraiment, c’est-à-dire qui ne fait pas encore partie de nous. Un moment nous avons la foi, et ensuite nous doutons ; un moment nous avons la lumière, et ensuite nous sommes dans l’obscurité ; un moment nous aimons, et ensuite nous n’aimons plus. Pour qu’ils nous appartiennent, nous devons devenir nous-même la foi, l’amour et la lumière. Dans le plan matériel, nous pouvons perdre beaucoup de choses qui nous appartiennent, mais ce qui est nous, mêlé à nous, fusionné à nous, nous ne pouvons pas le perdre. Se fusionner implique une loi, la loi de résonance : c’est s’identifier, vibrer à la même longueur d’onde qu’une vertu, un idéal, une qualité, une créature, ce qui permet de la connaître. Se fusionner à l’esprit divin, à sa toute-puissance, s’identifier à la lumière, posséder un cœur pur comme un cristal, n’est-ce pas là notre quête spirituelle, intime et silencieuse ?
Les cellules de notre corps forment en nous un peuple immense avec lequel nous pouvons entrer en relation et que nous avons la mission d’apprivoiser et d’éduquer. Les cellules sont les demeures de petites âmes, de petites entités intelligentes, à chacune d’elle a été confiée une activité déterminée. Car une cellule n’est pas une simple particule de matière dans l’organisme humain, elle se conduit comme une ouvrière consciente du travail qu’elle doit accomplir dans la partie du corps où elle se trouve, et c’est de son travail que dépend le bon fonctionnement de l’ensemble. Les cellules ne sont pas identiques entre elles, une cellule du cœur n’est pas une cellule de l’estomac, chacune garde son individualité car elle ne remplit pas les mêmes fonctions. Mais leurs affinités, leurs liaisons entre elles crée cet état d’harmonie et d’unité que l’on appelle la santé.
Cette harmonie et cette unité est le plus bel exemple de l’amour désintéressé : chaque organe travaille pour le bien-être du corps tout entier et non seulement pour son bien-être personnel. Encore une fois le corps humain nous sert de modèle et nous enseigne avec quelle intelligence et quelle perfection nous avons été créés. Entre l’infiniment petit que nous sommes et l’univers infiniment grand qui nous entoure, il existe une multitude de correspondances ; tous les organes de notre corps physique ainsi que ceux de nos corps psychiques et spirituels sont en affinité avec des régions du cosmos.
Toutefois, cette paix intérieure, cet accord parfait avec nos cellules, l’unité que nous recherchons va nous demander un grand travail, beaucoup de volonté et surtout beaucoup d’amour ; nous aurons à faire face à des insurrections, à des révoltes, à des volontés contradictoires. Souvent, en découvrant une vérité spirituelle, nous sommes enthousiasmé et nous voulons sincèrement vivre en harmonie avec cette vérité. Mais il arrive que, très vite, cet enthousiasme retombe. Pourquoi ? Parce que nos cellules ne sont pas toutes convaincues, quelques-unes seulement ont été touchées. Les autres font la sourde oreille et refusent d’être dérangées dans leurs habitudes, elles ont leur volonté propre, elles résistent et comme elles sont plus nombreuses, c’est elles qui gagnent la partie.
Par la pensée, par notre force, par notre patience et notre amour, nous pouvons nous lier avec notre peuple intérieur, le captiver et l’entraîner pour qu’il nous écoute et se mette à notre service. C’est en nous efforçant de maîtriser, de purifier et d’enrichir notre vie psychique que nous agissons non seulement sur les particules matérielles de nos cellules, mais sur leur mémoire. Tout s’enregistre sur elles, la moindre de nos impulsions, de nos pensées, de nos attitudes est notée et sera reproduite un jour. Si nous transgressons une loi par exemple, nous ressentirons des tiraillements, des troubles et des malaises sans comprendre pourquoi. Les cellules sont comme des enfants qu’il faut éduquer, et pour les cellules comme pour les enfants, la seule véritable éducation est l’exemple.
Dans une précédente rubrique, nous avons vu que l’eau est cet élément précieux, indispensable, ce fluide vital qui parcourt les entrailles de la terre et alimente tous les règnes de la nature. Par analogie, cette « eau » qui circule dans nos artères et nos veines comme un élixir de vie, c’est notre sang. Le sang est chimiquement composé d’éléments identiques chez tous les êtres humains, et pourtant nous n’avons pas tous le même sang. La qualité de notre sang dépend de la vie que nous menons, de la pureté de l’air que nous respirons, de la nourriture que nous absorbons, des qualités et des vertus que nous avons développées, de notre degré d’évolution.
Le sang est un liquide infiniment précieux ; celui qui perd son sang perd aussi la vie. Tant qu’il circule à l’intérieur du corps, il est protégé comme dans un récipient fermé. Mais s’il vient à s’échapper du corps pour une raison ou une autre, comme tout liquide il s’évapore et les particules éthériques s’en vont dans l’espace. Or ces particules sont vivantes, elles ont conservé quelque chose de ces éléments qui font que le sang est porteur de la vie. Depuis la plus haute antiquité, il est connu que ces effluves qui se dégagent du sang nourrissent des entités du monde invisible ; les prêtres se servaient du sang des victimes offertes en sacrifice aux dieux pour évoquer des entités célestes ou ténébreuses.
Dans notre corps physique, le cœur représente le soleil, il a les mêmes fonctions, la même activité infatigable ; sans arrêt, alors que les autres organes relâchent un peu leur activité, il continue son travail pour aider, soutenir, alimenter l’ensemble du corps. Le sang représente la vie qui circule dans l’univers et il est en nous ce qui se rapproche le plus de la lumière. Ainsi devons-nous avoir un immense respect pour notre propre sang qui est de la lumière condensée, de la vie divine condensée. Et de même que notre sang retourne au cœur, notre vie retourne elle aussi au cœur de l’univers, le Créateur.