Communier, c’est faire un échange : vous donnez une chose et vous en recevez une autre. Vous direz qu’en mangeant vous ne faites que prendre la nourriture. C’est une erreur, vous lui donnez aussi quelque chose. Si vous ne le faites pas, ce n’est pas une véritable communion.
La véritable communion est un échange divin. L’hostie vous apporte ses bénédictions et si vous la prenez sans lui donner l’amour et le respect nécessaires, ce n’est pas une communion mais un acte malhonnête. Quand on prend, on doit donner. À l’hostie vous donnez votre respect, votre amour, votre foi, et elle, en échange, vous donne les éléments divins qu’elle possède. Ce n’est pas l’objet lui-même qui agit sur nous, mais la confiance et l’amour que nous lui donnons à cause de ce qu’il représente.
C’est cette même attitude qu’on doit avoir à l’égard de la nourriture. Déjà lorsque vous préparez votre repas, pensez à toucher les aliments en les imprégnant de votre amour. Parlez-leur, dites : « Vous qui portez la vie de Dieu, je vous aime, je vous apprécie, je sais la richesse que vous possédez. J’ai toute une famille à nourrir, des milliards d’habitants en moi ; alors soyez gentils, donnez-leur cette vie. »
Si vous vous habituez à parler ainsi à la nourriture, elle se transformera en vous en énergies non seulement physiques, mais aussi psychiques et spirituelles, car vous aurez su communier avec la nature elle-même, qui est l’œuvre de Dieu. Lorsque vous êtes conscient que Dieu a mis sa vie dans la nourriture, au moment où vous allez manger, vous êtes comme le prêtre qui bénit le pain et le vin, et chaque jour, à chaque repas, vous recevez la vie divine.
Synopsis n° 2, partie VI « En esprit et en vérité », 2, III