Les facultés intellectuelles humaines, on ne peut pas les nier, puisque les scientifiques donnent sans cesse des preuves qu’ils tombent juste dans leurs inventions, leurs découvertes.
Mais ces facultés, où l’être humain les a-t-il prises, qui les lui a données ?… C’est là que la philosophie des matérialistes est obligée de capituler : ils s’imaginent que seuls les humains ont ces facultés, qu’aucun autre être dans l’univers ne les possède, que tout est insensé, sans intelligence et que le monde est l’œuvre du hasard. L’homme a des facultés intellectuelles, mais il se croit le seul intelligent ! Il nie qu’il existe une Intelligence qui a tout créé. Dites-moi, est-ce que c’est l’homme qui a construit ses oreilles, avec cet arrangement extraordinaire de toutes les parties : le marteau, l’enclume, l’étrier, l’appareil de Corti ?… est-ce que c’est lui qui a construit ses yeux, et sa bouche, et son nez, et ses organes génitaux… et le processus de la gestation ?
Nier cette intelligence qui est partout dans les moindres choses, les cellules, les cristaux, jusqu’au mouvement des étoiles, c’est prendre comme fondement de l’existence l’absurdité et avouer qu’on est un avorton. Que les humains avec toute leur intelligence en arrivent à croire à l’absurdité, c’est cela qui est inconcevable ! Oui, car l’intelligence doit reconnaître l’intelligence au lieu d’aboutir à l’absurde, au non-sens, au néant.
Lorsqu’on en arrive à croire à l’absurde, on nie l’Intelligence cosmique, et du moment qu’il n’y a plus d’intelligence comme base, comme fondement de l’existence, plus rien n’a de raison d’être, on détruit toute finalité, toute morale. Du point de vue pédagogique, c’est la philosophie la plus catastrophique. Car pour élever l’humanité moralement et spirituellement, pour l’amener vers quelque chose de magnifique dans le domaine social, collectif, il faut lui présenter l’intelligence, la raison, le sens de la vie, le monde divin.
Et même si rien de tout cela n’existait, il faudrait l’inventer… oui ! afin de donner un but, une destination à l’existence humaine.
O.C., tome VI, « L’intellect humain et l’intelligence cosmique »