Peu après la Libération, le groupe fraternel trouve à Sèvres une maison vétuste sur un jardin à l’abandon, l’achète et travaille à tout remettre en état. Fin décembre 1947, est créée l’association « Fraternité blanche universelle ». Sa déclaration est enregistrée au Journal officiel du 16 janvier 1948.
Poussé par ce désir qui ne le quittera jamais de prouver qu’une vie fraternelle est réalisable, Frère Mikhaël donne l’élan pour créer la Fraternité blanche universelle française sur le modèle de la Fraternité Blanche de Peter Deunov. Il donne à la propriété le même nom, Izgrev (lever de soleil), que portait le centre fraternel de Sofia 4.
Au nom Fraternité blanche, ce qui veut dire Fraternité pour le bien, pour la lumière, il ajoute « universelle », pour traduire une très large ouverture de cœur et d’âme à tous les humains sans exception et à tous les esprits lumineux. Quand Peter Deunov parlait de « l’Auguste Fraternité universelle», il désignait ainsi les grands esprits de lumière qui inspirent la naissance des courants spirituels et par là influent sur l’évolution de l’humanité. Son disciple Michaël veut ajouter à l’idée d’universalité une dimension de réalisation dans le plan terrestre, qui caractérisera toujours sa pensée.
Entre temps, dès la fin de la guerre, en 1945 et 1946, Frère Mikhaël est invité en Suisse dans le canton de Vaud pour y faire des conférences.
Dans plusieurs villes de Suisse, il pose les bases des groupes fraternels qui vont se former et grandir en même temps que l’association française 5.
À Sèvres cependant, de 1947 à 1950, la Fraternité et les amis qui l’entourent vont traverser une période de fortes tensions. Frère Mikhaël doit faire face à diverses attaques et tentatives de récupération venues de l’extérieur. Malgré son intégrité absolue, un procès de mœurs est monté contre lui de toutes pièces. Cinq jours après l’officialisation de l’association, le 21 janvier 1948 il est arrêté ; traduit en justice, il est condamné en première instance à quatre ans de prison. En même temps, a lieu dans la presse une longue campagne de calomnies. En mars 1950, la Cour d’appel de Paris réduira la peine à trente mois. La Fraternité, durement éprouvée dès sa création, ressort de cette période, encore plus forte et résolue.
Par la suite, concernant cette condamnation de 1950, la chambre d’accusation de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence prononcera la réhabilitation le 28 septembre 1960.
Notes :
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