Toute chose a deux anses : l’une par où on peut la porter, l’autre par où on ne peut pas. Si ton frère a des torts, ne le prends pas par le côté où il a des torts : c’est l’anse par où on ne peut rien porter. Prends-le plutôt par l’autre côté, te rappelant qu’il est ton frère, qu’il a été nourri avec toi… et tu prendras la chose par où on peut la porter.

Épictète (Ier siècle ap. J.C.), « Manuel » XLIII

Tous les êtres, tous les humains sont devenus mes frères bien-aimés. Maintenant Ta joie me pénètre et m’entoure, dit Toukâ. Je suis comme un enfant qui joue dans une fête.

Toukârâm (Inde, XVII° siècle), « Psaumes du pèlerin », LXIII

Celui qui cherche un frère sans défaut reste sans frère.

Djalâl-ud-Dîn Rûmî - "Paroles soufies", Albin Michel (1996), p.19

Quand le cœur est authentiquement ouvert à une communion universelle, rien ni personne n’est exclu de cette fraternité. …Tout est lié, et, comme êtres humains, nous sommes tous unis comme des frères et des sœurs dans un merveilleux pèlerinage, entrelacés par l’amour que Dieu porte à chacune de ses créatures, et qui nous unit aussi avec une tendre affection à frère soleil, à sœur lune, à sœur rivière et à mère terre.

Pape François, Encyclique Laudato si’ (2015), chap. II

L'égoïsme et la haine ont seuls une patrie ; la fraternité n'en a pas.

Lamartine, La Marseillaise de la paix (1841)

"Un immense besoin de dévouement, voilà la loi des mondes. La nuit, c’est la démocratie étoilée ; le firmament, c’est la république symbolique qui mêle les astres de tous les rangs et réalise la fraternité par le rayonnement." Victor HUGO

« Le Livre des Tables », Victor Hugo, Jersey, 18 décembre 1854

Ô bénis ce peuple (*), Seigneur, […] Et avec lui tous les peuples d’Europe, tous les peuples d’Asie, tous les peuples d’Afrique et tous les peuples d’Amérique Qui suent sang et souffrances. Et au milieu de ces millions de vagues, vois les têtes houleuses de mon peuple. (**) Et donne à leurs mains chaudes qu’elles enlacent la terre d’une ceinture de mains fraternelles, DESSOUS L’ARC-EN-CIEL DE TA PAIX. (*français) (** sénégalais)

Léopold Sédar SHENGHOR, "Prière de paix", Paris, janvier 1945

"Si nous n'apprenons pas à vivre ensemble comme des frères, nous allons mourir ensemble comme des idiots"

Martin Luther King

« Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères ! »

Voltaire, « Traité sur la Tolérance ( XXIII : Prière à Dieu ) »

« - Je vous dis qu’il faut regarder tous les hommes comme nos frères. - Quoi ! mon frère le Turc ? mon frère le Chinois ? le Juif ? le Siamois ? - Oui, sans doute : ne sommes-nous pas tous enfants du même père et créatures du même Dieu ? »

Voltaire, « Traité sur la Tolérance » (1763)

« Tu veux un monde meilleur, plus fraternel, plus juste ? Eh bien, commence à le faire, qui t'en empêche? Fais-le en toi et autour de toi, fais-le avec ceux qui le veulent. Fais-le en petit et il grandira. »

C.G. JUNG (citation trouvée sur internet)

« Quant à toi qui nous sauves (de la mort de soif dans le désert), Bédouin de Libye... je ne me souviendrai jamais de ton visage. Tu es l'Homme et tu m'apparais avec le visage de tous les hommes à la fois. Tu ne nous as jamais dévisagés et déjà tu nous as reconnus. Tu es le frère bien-aimé. Et, à mon tour, je te reconnaîtrai dans tous les hommes. »

Saint-Exupéry (1900-1944), « Terre des hommes », VII

« Une démocratie doit être une fraternité ; sinon c'est une imposture. »

Saint-Exupéry, « Écrits de guerre » (publ. posthume 1982)

« L'immense vent de l'avenir souffle à la paix. Que faire contre l'ouragan de fraternité et de joie ? »

Victor Hugo, « Déclaration de paix », IV (mai 1867)

« Sur les bancs de l’École divine* (*école où l’être humain, en quête de la perfection, cherche à s’améliorer), la fraternité se réalise entre les diverses nationalités, les cultures, les religions, les rangs sociaux, et cela sans aucun effort, sans que des questions de différenciation soient même posées. »

SVEZDA « Vie et enseignement en France du Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov », Prosveta (1992), p. 244

« Partout où l’idée de fraternité se fraye un chemin, elle apporte la paix, puisqu’elle fait apparaître si absurdes les frontières, si cruelles toutes les guerres ! »

Agnès LEJBOWICZ, « Omraam Mikhaël Aïvanhov, Maître de la Grande Fraternité blanche universelle », Prosveta (1982), p. 111

« En cette période précise de l’histoire de l’humanité, les hommes, les femmes et même les enfants prennent plus que jamais conscience de la nécessité de s’entraider, de devenir enfin une vraie famille où règne l’amour et la paix. »

Louise-Marie FRENETTE, « La vie d’un Maître en Occident », éd. Robert Lachance, Québec (2002), p. 8

« (…) le tout premier article de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, adoptée à l’unanimité par les Nations-Unies en décembre 1948, énonce sans équivoque : Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. L’esprit de fraternité (ou de parenté) est en effet la valeur la plus importante tant dans les relations internationales que dans nos vies privées. Sans cet esprit, nous resterions éternellement étrangers les uns aux autres. »

Georg FEUERSTEIN, « Le Mystère de la Lumière », Prosveta (1996), chap. 12

« La fraternité n’est pas un slogan idéologique pour harangue politique ou religieuse, un mot creux destiné à flatter certains pour mieux abuser ensuite de leur confiance. Ce n’est pas non plus une agréable rêverie sentimentale de gens paresseux qui, fuyant tous les problèmes, s’imaginent devoir être choyés, dorlotés par beaucoup d’amis à leur service. La fraternité n’existe que dans la pratique de la vie fraternelle. »

Agnès LEJBOWICZ, « Omraam Mikhaël Aïvanhov, Maître de la Grande Fraternité blanche universelle », Prosveta (1982), p. 110

« Frères et sœurs humains de tous bords et de toutes origines, Je vous écris cette longue lettre, ce Plaidoyer, pour vous parler de l’urgence d’œuvrer tous ensemble maintenant à quelque chose de très simple, de très beau et de très difficile à la fois : la fraternité. La fraternité tout court et pas seulement la fraternité de tel sang ou de telle religion. Pourquoi la fraternité ? Elle est ce qui manque le plus à notre vivre-ensemble, et ce dont l’absence -ou la rareté- nous fait le plus souffrir.(…) »

Abdennour BIDAR, « Plaidoyer pour la fraternité », Albin Michel (2015), Avant-propos